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Corneille noire

Corvus corone corone

 

Contribution de Decaux Daniel, "Re: Observation amusante", 26 Sep 2003

Il m'a été rapporté que les mésanges étaient parfois friandes de mastic, frais évidemment.

Decaux Daniel
10, rue Ampère
59620 AULNOYE AYMERIES FRANCE

 

Contribution de Aline Guillemet, "Observation amusante", 26 Sep 2003

Ce matin en promenant mon chien en Lozère, je me gare dans un petit village près du Lot et j'entends des corbeaux croasser et taper sur qqchose mais quoi ?
J'avais une grande haie d'une maison qui cachait les oiseaux. En revenant de ma ballade j'apercois sur le bord d'une fenêtre du premier étage deux corbeaux qui tapaient à la vitre et croassaient. Une dame qui connait bien le coin m'a dit que cela arrivait souvent et qu'ils mangeaient le mastic. Au début je pensais que les propriétaires de la maison les avaient apprivoisés mais ce n'est pas le cas.
Si quelqu un a déjà observer ce genre de situation, j'aimerai bien qu'il se fasse connaître ou les spécialistes me dire pourquoi ils font cela....
Lozèrement Aline

 

Contribution de C.GERARD, "la corneille tournepierre", 29 Jun 2003

observé aujourd'hui une corneille noire retournant des pierres avec son bec (dont une pierre de 10cms de diamétre) au bord d'un plan d'eau pour manger les mollusques cachés dessous. costaud et maligne cette corneille.
C.GERARD
GONm

 

Contribution de Michel Barataud, "Corneille et chauve-souris (suite)", 20 Jan 2003

Une histoire analogue, constatée le 07/02/2001 au-dessus (1m env.) d'un plan d'eau de Haute-Vienne (France) : Une corneille noire poursuit pendant 30 secondes environ une chauve-souris à l'allure de Pipistrelle ; elles tournent, piquent, remontent en chandelle...

La corneille semble abandonner ; la chauve-souris croyant l'avoir semée, part tout droit ; mais l'oiseau opère un retour très rapide et surprend par derrière ce qui est désormais sa proie. La corneille se pose sur une branche surplombant l'eau pour consommer le chiroptère.
Il était 16 h, par beau temps doux.

Ce qui est intéressant, hormis le cas de prédation peu courant d'une corneille sur une chauve-souris en vol, c'est le comportement de l'oiseau, avec cet abandon de la poursuite qui semble être une feinte, pour réussir en vol droit par surprise là où il échouait en poursuite acrobatique ... Cette stratégie ne peut être une adaptation de l'espèce (la corneille n'est pas un chasseur aérien ...), mais plutôt l'acquis d'un individu, ce qui confirme les capacités psychiques des corvidés ...

 

Contribution de david leclercq, "Une drole d'histoire...", 09 Jan 2003

Alors que je circulais dans mon véhicule mercredi dernier le 1er janvier, avec des températures légèrement plus clémentes, mais sous les 10 degrés, j'ai pu voir une bien curieuse chose.

J'observais une corneille qui volait dans l'axe de ma route à travers les bois, celle-ci a lâché en plein vol un objet noir de la taille d'une balle de golf avant de faire une brusque embardée.
Et, à ma grande surprise, cet objet c'est mis à voler... et c'était.... : une chauve-souris!!!!!!

Je puis vous confirmer que c'était bien une chauve-souris, j'étais sur une route de campagne dans la forêt domaniale de Villefermoy (77), je roulais à faible allure, et elle se détachait parfaitement sur le bleu du ciel, j'ai eu donc tout le loisir d'observer son vol si caractéristique.

 

Contribution de Bernard Couturaud , "corneilles golfeuses" , 25 Feb 2002

Ex-golfeur ayant fréquenté le parcours de Royan (Charente-Maritime), je confirme avoir vu le terrain très endommagé par les sangliers, mais aussi parfois les greens abîmés par les corneilles (ou freux), leur coups de bec profonds forment une incision triangulaire caractéristique et quand une troupe nombreuse est passée, le terrain est impraticable. Je pense que l'été ces zones d'herbe rase arrosées quotidiennement les attirent beaucoup. Par contre je n'ai jamais rencontré d'oiseau chapardeur, les seules balles que j'ai perdues étaient le fait de mon imprécision.
Très souvent un parcours de golf permet quantité d'observations, à Poitiers je voyais tout l'été les coucous se nourrissant à terre près du green du trou 14, et le grèbe castagneux nichant dans un trou d'eau pourtant de petite dimension.

 

Contribution de J.J. Guitard , "RE: Corneilles golfeuses" , 25 Feb 2002

A la Turbie (06) lors des observations de la migration d'automne on a vu quelques fois passer un grand corbeau avec dans le bec une balle de golf...
de luxe, puisque provenant du golf club de Monte Carlo !
Nous aussi, nous avons imaginé qu'ils prennent ça pour un oeuf et que n'ayant pu le casser tranquillement sur place ils l'emmènent pour le déguster à l'aise ailleurs !

Dans le même genre d'anecdote, j'ai retrouvé dans un nid de pie (bavarde et "voleuse") 4 cochonnets de pétanque que j'avais peints en rouge 6 mois auparavant et mis à sécher sur un muret.

Jean-Jacques Guitard
F - 83460 - Les Arcs sur Argens

 

Contribution de michele.corsange , "Corneilles golfeuses (suite)" , 23 Feb 2002

Un ami naturaliste et ornithologue qui enseigne dans un Lycée Agricole pose plusieurs questions :

1) S'agit-il de Corneilles ou de Corbeaux freux ?

2) Difficile - même pour un Corbeau freux - de retourner la terre. Il semble que ces corvidés ne puissent qu'arracher de l'herbe, gratouiller la terre. Est-ce qu'il ne s'agirait pas de Corneilles vues sur un bouti de sangliers ?

3) Les engrais favorisent peut être le développement de micro-organismes qui intéressent les Corneilles.

Votre avis ? Affaire à suivre...
Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE

 

Contribution de michele.corsange , "Corneilles golfeuses" , 23 Feb 2002

Le message qui suit m'interpelle particulièrement mais j'aimerais bien connaître votre point de vue pour mieux éclairer notre correspondant.
Moi, je connaissais des Percno golfeurs - vous savez les casseurs d'oeufs - mais des Corneilles !!!?????........
En procédant par analogie : comme le couple de Percno dont je faisais le suivi avait apporté 8 balles de golf dans la coupelle de leur rejeton pensant sans doute qu'il s'agissait d'oeufs (découverts lors du baguage), je peux penser que les Corneilles ont de la même façon assimilé les balles à des oeufs... Le problème est que pour les casser, c'est assez difficile !
Pour les engrais des fairways, je crains que malheureusement leur couleur fasse effectivement croire aux Corneilles qu'il s'agit de vers. A moins que ces engrais ne soient bons pour les Corneilles mais j'ai des doutes...

Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE


Pouvez-vous aider ma curiosité à propos d'un problème rencontré avec des corneilles? voici ce que j'ai envoyé à votre site "ornithologie" ai-je bien fait?

Auriez-vous la toute bonne amabilité de vous pencher sur mon petit problème et d'éclaircir ma curiosité, merci d'avance.
Je suis un habitant de Flandre en Belgique amateur de la nature, promeneur et joueur de golf, depuis des années, dans un bel environnement. C'est la première année que les corneilles régulièrement et à certaines heures seulement s'attaquent à nos balles de golf sur le terrain.
Peu importe que les balles soient blanches ou de couleur!
En général à des endroits bien précis, pas loin d'un bois, elles plongent vers la balle la prennent dans le bec et s'envolent avec, souvent vers le bois.
Une balle de golf pèse +/- 42 gr.

Le terrain à certains endroits, également, est labouré par les corneilles à tel point que les dégats ressemblent à ceux provoqués par des sangliers. Nous n'avons jamais constaté ce phénomène précédemment.

Questions : Que cherche une corneille en s'envolant avec une balle de golf ? Où cachent-elles leurs larcins ? Dans leur nid ou dans le sol ? Que cherchent-elles sur le terrain? Le verre blanc ou quoi? Il faut savoir que les fairways sont régulièrement traités en engrais organique ou chimique, selon. Ces faits sont constatés depuis octobre dernier. Ils sont journaliers.

Mon identité: Henri de Burbure (70 ans) Bliekstraat 4 - 9800 Deinze .Be.

 

Contribution de jr, yori-media@urbanet.ch, "corneilles & répulsif non létal ", 24 May 2001

J'habite une petite ville du bassin lémanique. Notre quartier (villas entourées de jardins arborisés ) est envahi de corneilles. Les désagréments qu'elles gênèrent nous contraignent à réagir. Avant d'alerter le garde-chasse, je désire savoir s'il existe un moyen répulsif non létal pour les éloigner. (cri de détresse, infrason ?) Merci de votre réponse.

 

contribution de daniel VENTARD, daniel.ventard@libertysurf.fr, "Re: l'age de la corneille", 2 Jun 2000

"J'aimerais savoir la durée de vie de la corneille noire ?"

"Brevior est hominum vita quam cornicum" , c'est-à-dire que nos vieux pères les romains pensaient que la corneille vivait plus longtemps que les hommes.
Reste à savoir quelle était l'espérance moyenne de vie des romains ! La rumeur court que la corneille pourrait devenir centenaire, mais là, faut peut-être pas y croire !
C'est vous qui viendrez à Lons le Saunier... Ledo ubi conficitur salz : Lons où est fait le sel, disaient encore nos vieux pères les romains...
Alors comme vous ne serez pas loin du Rizoux, allez donc compter les grands tétras et les gelinottes avec Bernard Leclercq courant juillet (ne serait-ce que quelques jours pendant le comptage). Mais alors, il ne faut pas être feignant, je vous préviens, parce que le Rizoux est un terrain très accidenté. Si vous êtes intéressé, je peux vous mettre en contact avec Bernard Leclercq, qui m'honore de son amitié...
Notez donc mon e-mail, parce que je ne ferai pas de pub intempestive sur la liste (la plupart de ses compteurs sont des gardes de l'ONF et de l'ONC, mais il accepte volontiers les ornitjhologues).
C'est au cours d'un comptage que j'ai observé un couple de pics tridactyles, oiseau que je ne reverrai sans doute plus

 

contribution de Rafael , "Re: l'age de la corneille ", 1 Jun 2000

"J'aimerais savoir la durée de vie de la corneille noire ?"

"Oiseaux des jardins et des forêts" (M. Cuisin, D&N) donne 19 ans...
sans aucune autre précision malheureusement...

 

contribution de Marie Goeyens, m.goeyens@worldonline.be, "Re: Pies & corneilles", 28 May 2000

il y a plusieurs familles (3?) de corneilles dans les environs de mon jardin, qui font deux nichées par an.. je dois régulièrement sauver les petits corvillons (? ) corneillauds (?) en fin les bébés qui vont manger avec les poules et qui ne savent plus décoller car les clôtures du poulailler font 2M de hauteur. Ils sont tellement drôles quand ils sont petits: ils se battent et roulent par terre les pattes en l'air comme des enfants, en hurlant et se piquant du bec

Un jour j'ai dû couper la clôture pour libérer un bébé pie qui s'était emberlificoté dans les mailles.... toutes les pies et corneilles du quartier (une bonne vingtaine, alignées sur les fils électriques) m'ont alertée par leurs cris... les parents par des cris d'angoisses et les corneilles jubilant d'avance de manger ce pauvre petit. Ca faisait un tel charivari à 7H du matin que j'ai rampé en pyjama sous la haie, armée d'une grande tenaille... sous l'oeil éberlué des gens qui passent dans la rue pour aller au boulot

les corneilles imitent aussi des bruits bizarres: j'en ai une depuis plusieurs années qui fait craaaaa............craaaaa.........craaaaa.craaaaa (normal) puis elle fait fffting...fffting......fffffffting, comme un enfant qui tirerait sur les cordes d'une guitare... elle fait ça régulièrement, pendant quelques minutes, haut perchée dans un vieux chêne

Il y a aussi au moins deux couples de pies, quand tous les petits sont dans le jardin, ça fait du bruit!

 

contribution de Didier Godreau, didier.godreau@free.fr, "Re: corbeaux corses??", 26 May 2000

je reviens de Corse et peux te confirmer que c'est la corneille mantelée, qui est très commune, un peu partout en plaine, et plus rare en montagne et dans le haut maquis.
Cette coloration beige apparait lorsque la lumière est intense, un peu comme sur le plumage du grand corbeau qui parait presque blanc, car son plumage est très brillant.

 

contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Re: corbeaux corses??", 26 May 2000

Il est dit dans le GEOPO que la race sardonius (Corse, Sardaigne, Balkans), du groupe cornix (corneilles mantelées) a le gris du plumage plus pâle et plus teinté de rosé que la race type.

A mauvaise lumière, n'est-il pas possible de confondre certaines couleurs ?

 

contribution de pierre terran, terranpi@club-internet.fr, "Re: l'âge de la corneille ?", 25 May 2000

J'aimerais savoir la durée de vie de la corneille noire ?

J'ai connu une personne en Seine et Marne qui a trouvé une corneille blessée (en faît désailée), et qui la simplement mise dans la cour à poules, avec moult volailles. Elle y aurait vécu 22 ans !

 

contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "l'âge de la corneille ?", 25 May 2000

"J'aimerais savoir la durée de vie de la corneille noire ?
Merci ."
Alors chères colistières, chers colistiers, une petite idée ?

 

contribution de Piel, JeanYves, JeanYves.Piel@fao.org, "Re: Pies", 10 Apr 2000

Bonjour à tous et particulièrement à Pierre,
J'avoue ne pas très bien comprendre le sens premier de cette intervention :

Ici, au Caire, la Corneille mantelée remplace la Pie bavarde, en certainement plus agressif, s'attaquant même aux chiens et aux chats sans oublier les grands rapaces comme la Buse des steppes. Un couple de ces corvidés extrêmement intelligents nichaient depuis 4 ans sous mes fenêtres, réaménageant chaque printemps le nid situé presque au sommet d'un énorme Bombax aux fleurs écarlates. J'en ai été quitte pour déplorer chaque année, au moment de la nidification, le départ d'une terrasse trop proche d'un couple de l'Oedicnème du Sénégal, présents le reste de l'année, et que je pensais en quête d'un petit coin tranquille pour y déposer ses oeufs. Et que dire de cette petite troupe de la magnifique Perruche à collier essayant vainement de se nourrir des grosses fleurs rouges, des bulbuls, des merles, de fauvettes de toutes sortes sans compter le minuscule et très bruyant Prinia gracile, pour qui ce géant végétal n'était rien moins qu'un HLM bien pratique. Il n'y avait que le Milan noir pour risquer un oeil de temps en temps vers le nid et essayer de tromper la vigilance du couple noir et gris. Surprise ! Cette année, il est arrivé malheur à l'une des deux corneilles. L'autre est toujours dans les parages mais le couple ne s'est pas reconstitué. Pourtant, mon couple d'oedicnèmes a, comme d'habitude, été s'occuper de sa progéniture ailleurs. Et la vie ne semble pas avoir bien changé dans le Bombax. Je croyais pourtant bien connaître mon petit monde.

Est-il vraiment sûr que les ornithologues en herbe n'ont rien à apprendre quand il y a des pies dans le voisinage ? En apprendront-ils plus si on leur montre comment détruire une espèce naturelle ?

[ Note de l'archiviste : voir le début de la discussion sur la page de la pie ]

 

contribution de Frederic MALHER, FredMalher@compuserve.com, "Corneilles leuciques", 10 Feb 2000

un petit mot pour signaler la conclusion (provisoire ?) d'un travail commencé il y a 1 an et demi, grâce à de nombreuses listes de diffusion ornithologues françaises, européennes et américaines sur les Corneilles leuciques
Le texte "définitif" est disponible à http://club.voila.fr/docvault/corvidae/etudes/Corneill.doc et en particulier la discussion sur les causes possibles.
En aucun cas, je ne prétends avoir la science infuse et mes hypothèses sont faites pour être discutées. J'apprécierais donc d'avoir des réactions et des éléments nouveaux sur la question (je suis toujours preneur aussi de tout élément sur l'albinisme et le leucisme chez les oiseaux )

 

contribution de Geoffroy DE SCHUTTER, gds@ibgebim.be, " [corvidae] Corneilles pêcheuses (suite", 8 Feb 2000

juste un commentaire sur les corneilles plongeuses. Les corneilles utilisent généralement leur bec pour prendre qque chose. Rarement leurs pattes. Il me semble peu probable qu'elles tentaient de prendre que chose comme le ferait un balbu.
On peut penser à se laver les pattes, salies de boue par exemple, à se mouiller le plumage du ventre (même raison ou parasites) ou simplement à "jouer" par imitation d'un "jeu" d'adresse. J'ai vu des mouettes et des goelands faire des "jeux" de ce genre.
Par ailleurs,
Je vous joins en annexe un petit texte basé sur une réponse parlementaire faite en Région de Bruxelles concernant les "surpopulation" de corvidae (en RTF).

 

contribution de eric.cordier, eric.cordier@wanadoo.fr, "[corvidae] Corneilles pêcheuses (suite)", 19 Jan 2000

Les 3 Corneilles dont j'ai parlé, se posaient effectivement sur le bord après leur passage au ras des flots. 1 minute d'attente et de nouveau un passage. Remarque: jamais rien vu d'accroché aux pattes pendant leur manège (cela ressemblait à de simples trempettes). Salut. EC.

 

contribution de "Françoise BURGAUD" <F.Burgaud@wanadoo.fr>, "corneilles", 2 mars 1999

De retour après quelques temps d'absence (puis quelques problèmes de connexion !), je me réjouis de constater que les corneilles (au moins les leuciques) sont toujours à l'ordre du jour ! Alors quelques infos et remarques supplémentaires sur ce sujet qui vous intéresseront peut-être.

Jardin des Plantes:

J'ai recueilli par l'intermédiaire d'un ami (prof. au Muséum) les quelques infos suivantes sur la population de corneilles de ce site, et les livre telles quelles. Ces corneilles seraient de plus en plus nombreuses depuis une dizaine dannées (environ 250 recensées). La plupart seraient des jeunes venant des départements voisins et qui repartiraient ensuite (où ??). L'hypothèse "alimentaire" est celle qui est retenue pour expliquer la présence des leuciques. Des captures sont effectuées (150 oiseaux déjà pris) et les corneilles sont ensuite relâchées en Province. On leur reproche en effet de nombreux dégâts sur les plantations, notamment par exemple le déplacement des étiquettes identifiant les plantes les jardiniers y perdent leur latin !.

Deux études sont actuellement en cours sur cette population (mais je ne sais pas quelle est la part consacrée aux leuciques dans ces travaux).

La population du bois de Vincennes comporte t-elle également beaucoup d'individus leuciques ?

 

Obs. et remarques perso

1. En plus des quelques cas déjà évoqués de corneilles leuciques vues dans ma région, un nouveau spécimen rencontré dans un village (Bu) situé dans la forêt domaniale de Dreux (28). C'est la première fois que j'en vois une dans cette forêt que je traverse pourtant très régulièrement et où les corneilles que je croise, nombreuses (la plupart en couple), sont toutes noires. Celle-ci était de très bonne taille et toutes les rémiges secondaires des deux ailes étaient vraiment blanches. Donc aspect très symétrique.

 

2. Aucune des corneilles leuciques que j'ai vues jusqu'à présent n'étaient aussi "bigarrées" que celles du Jardin des Plantes dont les photos de B. Segerer ont été diffusées sur la liste. Par ailleurs, même si certaines avaient des plumes présentant des dégradés de "gris blanc", elles n'avaient pas l'aspect "gris sale" de celles-ci, et les tâches étaient nettement mieux délimitées.

 

3. Le couple que j'observe depuis plusieurs années et dont l'un des membres présente des zones grises occupe un territoire qui comporte depuis très longtemps une décharge sauvage. Les nombreux rats qui s'y trouvent suggèrent la présence de déchets alimentaires. Même si je n'ai jamais vu ces corneilles s'y alimenter il est fort probable qu'elles en tirent profit, d'autant plus que cette décharge est située dans la zone la plus fréquentée de leur territoire. Toutefois, je les vois se nourrir presque quotidiennement dans un pré occupé par deux chevaux et les champs cultivés qui y sont adjacents. Peut-être existe-t-il un rapport entre cette source de nourriture et le leucisme de cette corneille et de son jeune .

 

4. Au printemps dernier, j'ai "hébergé" pendant quelques temps (tout en le laissant en totale liberté) leur jeune qui avait "échoué" chez moi après une violente nuit d'orage (il serait trop long d'expliquer ici les arguments en faveur de ce lien de parenté). Il présentait également des zones grisâtres sur les rémiges secondaires. Lors de sa première mue, son cou s'est dégarni sans que de nouvelles plumes n'apparaissent. La peau était alors très visible à travers un halot grisâtre formé par les plumes restantes. D'une façon générale, son plumage était terne, et peu dense.  Concernant l'alimentation qu'il a pu recevoir de ses parents pendant les premières semaines, je sais qu'il a notamment été nourri de petits rongeurs, puisqu'il a rejeté une pelote devant moi quelques jours après son arrivée, qui contenait de nombreux os (dont crâne) et poils, mais aussi petites plumes, herbes, etc.. Après ce rejet il a d'ailleurs retrouvé un comportement beaucoup plus actif et surtout de l'appétit ! Je ne sais pas comment a évolué son plumage par la suite, puisque je l'ai définitivement perdu de vue quelques mois plus tard, après l'avoir observé pendant les 3 dernières semaines en compagnie d'une famille de pies fréquentant elle aussi le même pré que le couple de corneilles. Mais là c'est encore une autre histoire ! Passionnante d'ailleurs quant aux interactions entre la jeune corneille et ces pies.

5. Dans un tout autre registre, une petite question : Dans le premier rapport de F.Malher, une phrase portant non pas sur les corneilles mais sur les ornithologues, m'a un peu surprise ! Il y est fait allusion au "désintérêt habituel des ornithologues pour les corneilles". N'étant pas familiarisée avec la culture "ornitho", je m'interroge sur les raisons d'une telle attitude. S'agit-il vraiment d'une attitude généralisée ? Certes les corneilles sont communes mais la valeur n'attend pas la rareté ! Et les corvidés figurent parmi les espèces particulièrement intéressantes notamment par exemple par leurs capacités d'adaptation et aptitudes cognitives.  En outre, les corneilles font trop souvent l'objet d'une véritable haine de la part des chasseurs et autres gardes chasse (tirs, volière-piéges, ...), sans émouvoir puisqu'elles figurent parmi les soi-disants nuisibles Une meilleure connaissance du comportement des corneilles et autres corvidés "mal aimés" contribuerait à relativiser l'importance des dégâts qui leur sont attribués

(A ce sujet je ne peux m'empêcher de vous faire part d'une pub pour une cassette vidéo (traduite de l'américain) dont le titre, d'un humour douteux, est tristement évocateur de la nature et du niveau du contenu, jugez vous même:

" Faites déguster les freux ! Comment on chasse les corbeaux aux USA et comment on les mange ! "
avec pour commentaire:
" une méthode efficace permettant de tirer des milliers de cartouches autorisant un tableau impressionnant et une régulation salutaire "

Ne voyez bien sur dans cette remarque aucune critique, mais simplement le désir de mieux comprendre un phénomène (peut-être d'ailleurs non représentatif) que j'ignorais. Merci de m'éclairer !

6. Si certains d'entre vous projettent de faire des observations (comptage ou autres) sur les corneilles (toutes noires ou leuciques !) du Jardin des Plantes ou autres sites en RP, je suis partante pour y participer.

7. Je suis toujours à la recherche de docs. et obs. sur les bains de fourmis et comportement de stockage en particulier chez les corvidés mais pas uniquement.

 

Pour terminer sur une note printanière, j'ai vu avec plaisir jeudi dernier la première bergeronnette grise de la saison dans le jardin, depuis quelques années deux couples viennent nicher régulièrement. Et cet après midi (02.03), vers 16h00, un petit groupe d'oies est passé à proximité de chez moi (elles allaient vers nord est). Puis à 18h20, un groupe d'au moins 50 individus est passé juste au dessus de ma tête et relativement bas. Il se dirigeait plein nord. C'était superbe !

 

contribution de "C. PRANGERE" <cprangere@nordnet.fr>, "corneilles leuciques", 22 décembre 1998

Bonjour à tous, une petite nouvelle de Corneilles leuciques. Cet après-midi j'en ai aperçu deux dans un groupe d'une quarantaine d'individus qui se sont envolées les dernières à mon approche (hasard ?). Je vais tenter de les décrire le plus précisément possible: la 1° a les primaires P5 à P10 marron et les secondaires S1 &S2, voire S3 ainsi que les grandes couvertures correspondantes blanches. Les taches sont symétriques. Le second oiseau n'a quant à lui que les primaires P9 & P10 blanc sale, il possède également une symétrie.

L'observation a eu lieu en pleine campagne et bien que située à environ 5 km du Lac du Héron de Villeneuve d'Asq où séjourne un groupe d'une dizaine d'individus. C'est la première fois que j'en vois dans cet endroit.

Sur ce bonnes obs et bonnes fêtes de Noël

Christophe PRANGERE
FOREST sur MARQUE,FRANCE

 

question de Jean-Yves.Baudais@insa-rennes.fr (Jean-Yves BAUDAIS), "Re: Les corneilles leuciques se multiplient !", 15 décembre 1998

Ce type de corneilles est-il propre aux agglomerations ?

Pour ma part je n'en ai jamais "remarquees" en campagne

 

contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Les corneilles leuciques se multiplient !", 14 décembre 1998

Bonjour à tous

q nouvelles de l'avancée du travail sur ces bestiaux :

-et tout d'abord merci beaucoup à ceux qui ont transmis mon appel sur d'autres listes ( EuroBirdNet, BZH, ObsNormand pour ce que je sais ), cela a été efficace (j'en suis à 35 informateurs contre 14 au moment de mon "papier" ) ! Si d'autres membres d'autres listes pouvaient en faire autant, ça améliorerait encore la situation !

- les principales nouveautés sont la présence d'une population leucique (1/4 à 1/3) au parc de la Tête d'or à Lyon , de qq-unes près de Bordeaux, d'un certain nb à Jersey et dans le Dorset (UK) et enfin de C. mantelées leuciques du même type en Corse

-un projet de travail précis sur les corneilles du Jardin des Plantes va sans doute voir le jour avec toutes les bonnes volontés que ça intéresse ( exemple de pb à résoudre : il y a environ 100 corneilles en permanence au JdP mais on ne connaît que 3 nids. . . . où sont les autres ? )

- le projet de publication se précise ( l'an prochain dans Alauda ? )

A plus tard pour des nouvelles supplémentaires !

 

réponse d'Alain Chappuis <alain.chappuis_A_medecine.unige.ch>, "Re: Les Corneilles leuciques, le retour . . .", 7 décembre 1998

Frederic MALHER wrote:

> Un certain nombre d'observations sont venues s'ajouter à celles dont je
> disposais, enrichissant ainsi la répartition (surtout en RP:
> Vincennes,Deuil-la-Barre, Houdan)

Voici les miennes;

Observation de corneilles "Leuciques" aux Creuses (Choulex, Genève, Suisse) le samedi 5 décembre 1998 à 13H00.

Dans la plaine humide des Creuses j'observe ~170 corneilles noires qui se baignent après avoir laissé les gagniages de champs de maïs faisant partie de cette même région.

J'ai le regard attiré par deux individus qui présentent des ailes blanches, dans leurs vol, et je peux aisément les observer car je suis à une distance de 100 mètres.

En fait, la couleur blanche est située sur les rémiges primaires et secondaires.

En vol, ces deux corneilles resemblaient à des "Nettes rousses" par le rebord blanc.

Leur taille m'a semblé plus petite que les autres, est-ce la différence des sexes ça je ne peux le confirmer. Généralement sur le terrain les corneilles "Leuciques" sont dérangées par les autres congénères.

Deux aurtes individus présentaient des taches sur la couverture alaire et sur la queue.

 

> Suite à quelques encouragements, je suis en train d'écrire une version plus
> concentrée de ce texte pour le présenter à Alauda : comme il s'appuie sur
> vos observations, il est normal que je vous demande d'abord si personne

Pour mon observation deux présentaient une symétrie assezparfaite de couleur blanche.

 

Voila j'espère avoir contribué à l'avancement de ces travaux, s'il faut plus de détails ou retourner voir je pense que c'est tout à fait faisable.

 

réponse de Jean-Yves.Baudais@insa-rennes.fr, "Re: Corneilles encore...", 4 décembre 1998

Petite reaction face aux photo de corneilles avec des plumes blanches : celles qu'on peut voir a Rennes (35) ont beaucoup moins de plumes blanches.

Question : avez-vous deja vu de telles corneilles en campagnes ?

Moi, jamais.

A+

contribution de Skunks <skunks@imaginet.fr>, "Corneilles encore...", 2 décembre 1998

Coucou,

Je voudrais relancer le débat sur les corneilles "leuciques".

J'ai été faire quelques photos au Jardin des Plantes à Paris. J'en ai scanné quelques une (une dizaine).

Je ne compte pas les faire toutes passer sur la liste mais je vous en livre deux. Je peux en fournir d'autres à ceux qui me le demande évidemment.

La plus lourde fait 25 Ko, c'est déjà pas mal pour une corneille !

bonnes obs à tous les birdlookers (oups, ça m'a échappé...).

Benoît Segerer

Corneille à plumes blanches

 

Corneille à plumes blanches>

contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Re: Corneille blachâtre", 7 novembre 1998

Sur les conseils de P.Fiquet, je suis allé au Jardin des Plantes pour voir les Corneilles "blanchâtres" et je n'ai pas été déçu ! : sans doute une dizaine d'individus plus ou moins tachés de blanc sur une population d'au moins 50 ind ,ce qui ferait une fourchette de 10-20% de la population.

Première remarque : seules les ailes semblent touchées, de manière globalement symétrique (une corneille avait quand même la RT externe gauche tachée de blanc). Ce sont presque toujours les RM I et II qui sont touchées, mais au moins une avait des couvertures "blanches", ce qui faisait une tache blanchâtre aux poignets.

Comme on peut les voir de très près, j'ai pu détailler le mode de décoloration : il ne semble pas y avoir des plumes entièrement blanches.

Les plumes touchées sont plus ou moins décolorées suivant les endroits ce qui donne des zones noires, grises et blanches sur la même plume (la zone autour du rachis reste souvent noire)

Comme c'est toujours les ailes et que c'est symétrique, je pencherais plutôt pour une origine génétique plutôt qu'alimentaire. Un "accident" au cours du développement embryonnaire ou un phénomène génétique original peut expliquer cet albinisme partiel : si vous avez fait de la génétique vous savez que certains gènes sont portés par le chromosome sexuel X . Chez les oiseaux ce sont les mâles qui sont XX (et pas les femelles comme chez les mouches et les mammifères). Or, chez la Drosophile, on sait qu' un des 2 X (différent suivant les cellules) est bloqué et que seuls les gènes de l'autre X s'expriment. Si on suppose que le gène de l'albinisme est sur le X, cela peut expliquer des zones albinos et des zones normales . Cela expliquerait aussi qu'on observe beaucoup de mâles touchés chez les merles (chez les Corneilles on n'en a évidemment aucune idée !), la quasi absence de femelle albinos serait due au caractère létal (=mortel) du gène quand il s'exprime dans toutes les cellules (l'albinisme est en effet associé à de nombreux troubles physiologiques). ATTENTION : Ce que je viens de raconter est une hypothèse issue d'une discussion avec une amie généticienne qui est tout sauf prouvée ! Elle est simplement plausible. Si qqn a des lumières sur cette question (en faveur ou contre cette hypothèse) j'en serais ravi !

Comportement : les corneilles "blanchâtres" ne semblent pas être victimes d'agressivité de la part des "noires" ni être agressives. Cependant, il n'est pas impossible qu'elles aient tendance à se regrouper plutôt entre elles qu'avec les "noires", car il y avait des moments où j'avais l'impression d'en voir pas mal et d'autres où je ne voyais presque que des "noires". A suivre..... ce sera intéressant au moment des couples (quoique, si mon hypothèse génétique est bonne, il ne peut y avoir que des couples "mixtes" . . .)

PS : un copain me signale qu'en Corse il a vu une Corneille mantelée qui semble répondre à la même description que celles du J. des Plantes

 

contribution de "Bertrand T. Bed'Hom" <bedhom@cimrs1.mnhn.fr>, "Re: Corneille (pas toute) noire", 17 octobre 1998

Parmi les corneilles du Jardin des Plantes, à Paris (5ème), il y a plusieurs individus avec quelques plumes blanches aussi. En plus, ces corneilles sont assez faciles à approcher !

Amicalement.

Bertrand BED'HOM
Muséum National d'Histoire Naturelle
Paris

 

question de "D.R.D.J.S." <drjs.076@wanadoo.fr>, "Re: Corneille (pas toute) noire", 17 octobre 1998

J'ai également observé dans la banlieue de Rouen (76) au mois de juillet 2 corneilles présentant ces mêmes caractères albinos et qui étaient à chaque fois accompagnées par 2 autres corneilles aux caractéristiques normales.

J'ai donc alors pensé à 2 jeunes accompagnant leurs parents, car certains juvéniles ayant mué récemment peuvent présenter une bande blanchâtre le long de l'aile.

Quelqu'un a-t-il des explications plus précises ?

Jean-Luc STALIN

 

réponse de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Re: Corneille (pas toute) noire", 16 octobre 1998

Merci pour les réactions à "ma" corneille albinos. Il me semble que les merles partiellement albinos sont moins rares, spécialement pour des têtes plus ou moins blanches. En revanche, mes obs de corneilles sont (pour moi) plus rares. Cependant le message sur leur fréquence en Belgique me fait me poser des questions sur le caractère unique de "mon" individu : le détail des obs est le suivant

Comme il y a 4km au moins chacun des 3 endroits cités, je ne suis plus si sûr que c'est le même que j'ai vu à chaque fois !

 

réponse de Jean-Yves.Baudais@insa-rennes.fr (Jean-Yves BAUDAIS), "Re: Corneille (pas toute) noire", 16 octobre 1998

On peut observer le meme genre de Corneilles noires avec un albinisme partiel a Rennes (35). On peut aussi voir des merles noirs avec aussi des plumes blanches sur la tete et les ailes.

 

réponse de "Pierre-René Legrand" <p.r.legrand@infonie.fr>, "Corneille (pas toute) noire", 16 octobre 1998

Voilà une dizaine d'années que nous observons (Villeneuve d'Acsq, Nord) de plus en plus de Corneilles noires présentant un albinisme partiel - rien de tel avant. La proportion doit désormais avoisiner les 30%.

La plupart de ces oiseaux ont un aspect assez voisin de celui présenté par F. Malher en pièce jointe, avec des zones blanches symétriques sur les deux ailes. D'autres ont (en outre ou non) des zones blanches sur la queue, sur la tête, sur le dos, etc. Il semble qu'il s'agisse d'oiseaux locaux (observés toute l'année sur le site). Je crois me souvenir que le même phénomène a été remarqué en Belgique (près des agglomérations), et j'ai probablement lu ça dans AVES (si je me trompe, qu'on me corrige !). Quelqu'un peut expliquer ça ? - pas moi.

Pierre-René

 

contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, 16 octobre 1998

corneille à plumes blanches

(lors) de mon trajet quotidien en vélo vers mon collège ... j'ai revu une Corneille partiellement albinos déjà observée 3 fois en 6 mois dans le même coin. Pour avoir une vague idée de l'aspect, voir le "magnifique " dessin bidouillé à partir d'une image de CD-Rom ci-joint. Est-ce fréquent ?

A +

Frédéric Malher-Paris

 

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