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Pie bavarde

Pica pica

 

Contribution de François Chiron, "Attention Pies baguées !!", 20 Feb 2003

Je tenais à vous faire part du lancement d'un programme de recherche sur le fonctionnement et la dynamique des populations urbaines de Pies bavardes. Dans ce but, une vaste campagne de baguage de la population du département de la Seine-Saint-Denis, département d'étude, démarre ce mois-ci.

Nous commencerons par les Parcs de la Courneuve et du Sausset pour s'étendre ensuite aux plus petits parcs du 93. Notre objectif est le marquage d'au moins 50 % de la population de ces sites.

Chaque pie est porteuse d'un code unique (trois lettres) placé sur une patte et lisible à distance (jusqu'à 150-200m au télescope). Les bagues sont naturellement sans dommage pour les oiseaux.

Le succès d'un tel projet dépend bien sûr du nombre de contrôles d'individus bagués qui pourront être réalisés, donc du nombre de volontaires pour participer au suivi. Si vous êtes intéressé, nous vous ferons suivre par mail des fiches d'observation. En retour, une fiche de vie de l'oiseau vous sera retournée immédiatement (n'oubliez pas de nous laisser vos coordonnées, mail ou postale).

Nous comptons donc sur le soutien de tous.

Ce projet est conduit par le Muséum National d'Histoire Naturelle et soutenu par le Département de la Seine-Saint-Denis. Il est mené en partenariat avec le Centre Ornithologique de la Région Ile-de- France, la Ligue pour la Protection des Oiseaux Ile-de-France et le Comité des Usagers des Parcs du département.

Pour tout renseignement complémentaire ou pour recevoir les fiches d'observation, contactez-moi à fchiron_A_mnhn.fr

Merci à tous les participants !!

François CHIRON / Doctorant
Muséum National d'Histoire Naturelle
Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d'Oiseaux
55, rue Buffon 75005 Paris / Tel 33 (0) 1 40 79 30 87 / Fax - 38 35

 

Contribution de clotilde voineau, "disparition d'une pie apprivoisée (pica pica)", 13 Feb 2003

Le 17 /6/2002, un ami venant chez moi, trouve sur la route une petite pie, grosse comme le poing et n'ayant pas encore de queue.
Elle était absolument affreuse mais déjà très attachante.
Grâce à cette liste, j'ai pu contacter des personnes ayant vécu la même expérience.Ils m'ont aidé dans mes premiers jours de maman adoptive et "Lule", (pie...Lule) a grandi.
Les premiers soucis ont commencé lorsqu'elle a su voler.
J'avais l'habitude de me promener avec elle sur mon épaule, (j'habite dans une campagne isolée) et un soir, Lule a quitté mon bras pour se percher sur une branche, d'une branche, une autre, plus haute encore et ainsi de suite.

Heureusement ce petit bois se trouve juste à côté de la maison .Apres des heures d'appels désespérés, nous sommes rentrés, laissant Lule passer sa première nuit à la belle étoile.
Le lendemain matin, l'estomac sans doute vide, elle a très vite répondu et est venue à tire d'ailes se percher sur ma tête."Ouf !!!".

L'été a passé, de la maison, elle s'est aventurée sur la terrasse, de la terrasse au jardin, puis dans les champs bordant notre ferme.

Elle a très vite fait sa loi avec les chats et le chien qui supportaient sans broncher ses jeux pourtant désagréables pour eux, comme celui de venir leurs tirer la queue par derrière et d'y prendre un plaisir évident !!! Elle se baignait avec nous dans le bassin et se séchait................... sur les chaises longues !
Mangeait la même chose que nous, plus, tout ce qu'elle entassait, cachait et venait reprendre plus tard.

Lorsqu'il a commencé à faire plus froid, (j'habite en Vendée ), il a bien fallu fermer les portes de la maison. Le matin, j'ouvrais donc celle de la cage où elle dormait tous les soirs et elle partait à l'aventure des heures entières, revenait, repartait.

Elle s'était fait des tas d'amis, ces derniers temps, on la voyait dans mon village, à 2 Kms de notre habitation. Elle allait à l'école où se trouve mon petit garçon et attendait sur le préau que les enfants sortent en récréation, si d'aventure ils mettaient trop de temps, elle frappait aux carreaux. 3 jours avant sa disparition, qui remonte à vendredi dernier, elle nous a fait le plaisir de prononcer très distinctement et à maintes reprises, son nom "Lu....le", d'une voix de petite fille, imitant peut-être celle de ma fille.

Vendredi dernier donc, c'était le premier jour qui sentait déjà le printemps, Lule est partit vers 9 heures, est revenue visiter la poche de mon voisin jardinier, toujours remplie de croquettes à son intention, et puis plus rien.
Je précise qu'elle pouvait se débrouiller toute seule pour sa nourriture, et qu'elle avait fugué une fois en novembre, pendant trois jours.

Vous imaginez sans doute ma tristesse.
J'aimerais savoir si des personnes ont déjà entendu parler d'histoires semblables.
Ou au contraire, si des pies apprivoisées étaient restées plusieurs années chez leurs "maîtres" En bref, si une pie apprivoisée comme elle l'était, peut retrouver son instinct sauvage à l'approche du printemps, chercher un compagnon encore célibataire pour faire sa propre famille ?
Oublier totalement, la chaleur d'une maison pour se cacher de la pluie (qu'elle n'aimait pas), la compagnie des hommes, des enfants, qu'elle recherchait énormément.
Je ne sais que penser, j'ai vue des pies (6 ou 7) faire des parades et des jeux, dans un arbre près de chez moi cette après-midi, je me dis que c'est bien le moment des prémices amoureux, mais cette totale disparition me laisse perplexe et pessimiste.

J'aimerais la revoir ne serait ce qu'une fois, accompagnée d'un beau monsieur pie en habit !
Voilà notre jolie histoire, si vous savez des choses sur le comportement étrange de corvidés apprivoisés et sur leur subite disparition, dites le moi !

Je serais heureuse de donner quelques tuyaux à ceux qui seraient amenés à vivre cette belle aventure, car quelqu'en soit l'issus, c'était une très belle aventure.
Dans ma famille, l'histoire de Lule passera les générations et enchantera je le sais bien des petits enfants.

 

Contribution de Yves Gross, "Re: [ORNITHO] Nuisibilité de la pie bavarde (Pica pica)", 21 Nov 2002

Bonnes nouvelles venant du Cher ! Je crois savoir que 2003 sera l'année de la Pie pour la LPO.

 

Contribution de P. Renard, "Nuisibilité de la pie bavarde (Pica pica)", 21 Nov 2002

Lors de sa réunion du 21/11/2002, le conseil départemental de la chasse et de la faune sauvage du Cher a décidé l'interdiction du tir de la pie bavarde (classée nuisible) durant toute la période de fermeture de la chasse, et de limiter pendant cette période l'emploi des cages-pièges à un périmètre de 250m autour des fermes et autres élevages.
La belette et le putois, retirés de la liste départementale des nuisibles en 2001 (avant l'arrêté Cochet), n'y ont pas été réintégrés. La martre et la fouine sont donc les seuls mustélidés nuisibles dans le Cher (dans le même périmètre de 250m et dans les zones de repeuplement de gibier)

 

Contribution de Albert Demaret , "Re: Pie solidaire" , 17 septembre 2002

Lorsqu'il y a un "mobbing" envers un rapace (diurne ou nocturne), il est habituel que des oiseaux d'espèces différentes s'associent pour le harcèlement. Il n'est dès lors pas vraiment étonnant qu'une Pie s'associe à la défense des Oedicnèmes contre le Goéland. De toute façon, ces comportements ne sont sans doute pas guidés par une quelconque intentionnalité : ils sont plutôt de l'ordre d'une réaction "réflexe" mettant en action un programme comportemental tout préparé. Ce qui ne veut pas dire que les oiseaux n'éprouvent aucune émotion.

Je me souviens d'avoir été témoin d'un mobbing spectaculaire et prolongé envers un Coucou mâle qui avait rameuté dans l'épicéa où il chantait fauvettes, pinsons, roitelets, merles, grives et mésanges de plusieurs espèces, etc. Je me suis demandé, devant ce rassemblement de passereaux, si un tel entêtement à chanter, malgré le harcèlement, n'avait pas pour conséquence (càd pour fonction) d'amener des individus à cesser de couver et à quitter leur nid, ou à en réduire la surveillance, pour s'associer au mobbing, facilitant ainsi le parasitage par la femelle du lieu (sans doute fécondée par ce mâle).

 

Contribution de Michèle CORSANGE , "Pie solidaire" , 17 Sep 2002

Rencontre en Camargue, hier après-midi, d'un ornitho de Salon-de-Provence sur la digue de la Comtesse.
Près d'Eyguières (Lat : 43° 41' 47" N Long : 05° 01' 55" E), il y a un petit aérodrome bien connu des ornitho car c'est là que se trouve une petite population d'Oedicnèmes criards. Notre ornitho y a été témoin de cette scène que je trouve extraordinaire :

Acteurs :
un Goéland leucophée [ Larus cachinnans ], un couple d'Oedicnèmes criards [ Burhinus oedicnemus ] et leur nichée, une Pie bavarde [ Pica pica ] .

Acte I.
Le Goéland tourne au-dessus du nid, pique et atterrit près des Oedicnèmes.
Panique, cris, vociférations.

Acte II.
Attaque du Goéland leucophée qui semble vouloir s'emparer d'un petit.
Défense courageuse des deux adultes.

Acte III.
Une Pie bavarde témoin de la scène arrive à tire d'ailes, vole au secours des Oedicnèmes et tire le Goéland par la queue ! Une jeune vie, cela se protège...
Qui a dit que les Pies étaient d'épouvantables barbares ?

Las, mon ornitho ne m'a jamais donné l'épilogue. A vous de l'imaginer...
Cet ornitho me semble tout à fait crédible et n'avait rien d'un farfelu.

Avez-vous été témoin de semblables actes de solidarité chez les oiseaux ?
Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE

 

Contribution de Ph. Renard, p-renard2@ifrance.com, "Corvidés comme cochons", 4 Jun 2001

Dans le Cher, les chasseurs ont accusé les pies bavardes d'avoir tué 45 porcelets en 2000. Il se pourrait donc que ce type de comportement existe sporadiquement, même si je n'en ai jamais trouvé de mention dans la littérature.
Une remarque toutefois: la source cynégétique en question publie par ailleurs d'autres données manifestement... "corrigées" , et aussi invérifiées qu'invérifiables: je n'accorde donc à cette information que la valeur d'une rumeur.

Autre remarque au sujet des corbeaux agresseurs de vitres dont il a été question sur la liste voici une semaine: coller sur les fenêtres quelques silhouettes de rapaces comme celles vendues par la LPO, nature et découverte, etc..., - ou découpées dans un papier coloré - devrait faire l'affaire.

 

Contribution de R. SEGERER, rsegerer@club-internet.fr, "pies raccourcies", 1 May 2001

Il m'était déjà arrivé d'observer une pie bavarde sans queue, ce qui modifie sa silhouette de façon saisissante (et divise la longueur de l'oiseau pratiquement par deux) ...
mais cette fois je suis tombé sur une bande de six pies "raccourcies" !!! (étang de l'Or, dans l'hérault, 19 avril dernier)... Des colistiers ont-ils été témoins de phénomènes similaires ?

 

contribution de michel devroux, michel.devroux@wanadoo.fr, "la pie cacheuse", 9 Feb 2001

Il y a une dizaine de jour je regardais par la fenêtre une pie dans mon jardin. Elle picorait par terre des graines de tournesol qui étaient tombées de la mangeoire que je mets pour les mésanges.

Je l'observais en détail avec mes jumelles, de ma cuisine à travers la porte vitrée. Elle ne m'avait pas vu ni même "soupçonné". J'ai d'abord remarqué qu'elle mettait dans son bec pas mal de graines, au point qu'elle gardait le bec entre-ouvert.

Ensuite j'ai remarqué qu'elle continuait semblait-il à picorer, mais plus au même endroit. Elle s'était éloigné à l'abris de quelques arbres, et semblait "chercher quelque chose". Soudain elle s'est mis à picorer beaucoup plus énergiquement le sol. L'instant d'après elle n'avait plus rien dans son bec.

J'ai bien pris mes repères et je suis allé voir sur place : A premiere vue, il n'y avait rien à voir. Puis en observant bien j'ai vu une feuille de chêne qui cachait une petite zone de terre fraîche dans la mousse. (mon jardin est mal entretenu) et dans ce trou comblé j'ai trouvé 4 ou 5 graines de tournesol fraîchement enterrées. En moins d'une minute la pie avait eu le temps de creuser ce trou, d'y mettre les graines, de refermer le trou, et même de le recouvrir exactement de cette petite feuille de chêne.

Avec une telle observation j'en connais pas mal qui diraient : "si la pie cache des graines c'est que l'hiver va être rigoureux " ;-))
Vu à Saze 30650
Michel Devroux

 

contribution de R. Bellan, nanie@newsup.univ-mrs.fr , "Pica pica !", 17 Aug 2000

Nous avons élevé une jeune pie tombée du nid le 17 juin. Elle a d'abord passé 3 semaines à Marseille chez notre fille aînée. Lorsqu'elle a su voler, nous l'avons ramenée chez nous le 5 juillet. Pendant plus d'un mois, elle a vécu libre. Elle était très apprivoisée, et allait de maison en maison sur un assez vaste territoire (environ 20 familles). Au début, elle acceptait qu'on l'attrape le soir pour la remettre en cage où elle passait la nuit. Les derniers temps, elle dormait dans notre garage. Elle avait des relations avec les pies du coin, très nombreuses.
Or, depuis le dimanche 13 août, nous ne l'avons plus vue. Toutefois, une jeune fille l'a aperçue mardi 15 août.

Notre question est la suivante
Les pies peuvent-elles redevenir sauvages du jour au lendemain, cessant toute relation avec les humains ?

Nous sommes anxieux, car nous souhaiterions qu'il ne lui soit pas arrivé malheur. Au contraire, nous serions très heureux qu'elle ait pu rejoindre sa famille naturelle...

Merci de nous répondre. Nous pouvons bien sûr vous envoyer toute information supplémentaire que vous aimeriez obtenir.

 

réponse de pierre terran, terranpi@club-internet.fr, "Re:Comportement étrange d'une Pie bavarde", 24 Jun 2000

Elle se colle au carreau, comme pour essayer d'entrer et prend de l'élan pour se cogner ensuite, avec une certaine force...

Peut- être que l'éclairage entre 6H et 6H30 est tel que le carreau devient miroir, et que la pie attaque son image comme si c'était un concurrent ?
Pour le miroir, c'est facile à vérifier. Tiens nous au courrant.

 

question de Hubert POIROT-BOURDAIN, hubertpoirot@wanadoo.fr, "Comportement étrange d'une Pie bavarde", 23 Jun 2000

Nous habitons en pleine campagne.
Tous les matins, entre 6h et 6h30 très précises, une Pie bavarde tape contre une porte-fenêtre de notre salon. Elle se colle au carreau, comme pour essayer d'entrer et prend de l'élan pour se cogner ensuite, avec une certaine force...
Qu'en pensez-vous ???

 

réponse de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Re: Pie", 2 Jun 2000

La Pie ne serait-elle pas dans ce cas comparable au chat domestique? (ses effectifs n'étant plus limités par la population de proies)

Dans une certaine mesure, je pense que tu as raison d'écrire que l'extension des pies n'est pas aussi naturelle que cela.

La Pie bavarde profite du voisinage et des activités de l'homme, OK, mais elle se débrouille seule pour étendre son territoire. Pour autant, la Pie aime à faire festin de nichées de Passereaux, adore fouiller dans les poubelles et nettoie les routes des cadavres d'oiseaux et autres petits animaux accidentés. L'homme est aussi son pire ennemi.

On n'élève pas des Pies pour les relâcher dans la nature, mais on laisse se multiplier des myriades de pauvres chats qu'on s'empresse d'abandonner. Cela n'est vraiment pas naturel et constitue une pression énorme sur les oiseaux qui n'ont pas besoin de ce prédateur fabriqué.

J'ai observé, dans mon secteur (champs de céréales et betteraves à perte de vue au sud d'Arras), qu'elle est assez faiblement représentée, en raison du faible nombre de bosquets disponibles et tranquilles.
Par contre, en ville et dans les grands espaces verts, leur nombre est largement supérieur.

Au fait, est-ce vrai que les Corneilles noires sont des prédateurs importants des nichées ... de Pies ?

 

contribution de Rafael, "Re: Pie", 1 Jun 2000

J'aime les chats bien sages à la maison, mais pas dans une réserve naturelle, sauf les chats sauvages bien sûr.
Les pies, c'est autre chose, c'est naturel.

En es-tu si sûr?

Avec toute la nourriture que l'homme laisse dehors (volontairement ou non) à la disposition des animaux non spécialisés, peut-on dire avec certitude que l'augmentation du nombre de Pies est conséquence de l'augmentation de ses proies?
La Pie ne serait-elle pas dans ce cas comparable au chat domestique? (ses effectifs n'étant plus limités par la population de proies)

En tout cas moi je laisse la Pie qui vient très exceptionnellement sur ma terrasse (et qui est plutôt méfiante)!

 

contribution de Jean-Marie FRENOUX, j.frenoux@caramail.com, "Re[1]: Pie", 29 May 2000

Ce n'est pas évident de discuter de tels sujets par mail.
Soit, on ne peut pas exactement considérer les nourritures liées à l'activité humaine comme "naturelles". Mais un oiseau qui se nourrit de cadavres d'"accidentés de la route" n'est pas réellement un prédateur mais plutôt un éboueur.
OK c'est un raccourci un peu hatif mais il y a du vrai. De plus, ayant un jardin dans lequel cohabitent pies et autres passereaux, je n'ai pas remarqué de diminution de la quantité des seconds.
Sachant évidemment qu'il faut toujours comparer les observations faites à une même période. Il est évident qu'il y a plus de passereaux en septembre qu'au printemps. Je me rappelle aussi vaguement une étude réalisée au laboratoire d'écologie de Dijon sur la prédation des merles dans un jardin de ville. Les résultats ont été assez surprenant car quasiment tous les cas de prédation étaient imputable aux...... écureuils.
Mais ça peu de gens en parlent car c'est un joli petit animal qui ne peut pas faire de mal à une mouche, alors que les pies sont reconnues "nuisibles".
Cette derière phrase est volontairement provocante mais tellement vraie non ?

 

contribution de Marie Goeyens, m.goeyens@worldonline.be, "Re: Pie & corneilles", 27 May 2000

Le 27/05/00 0:18, Etienne I. (eix@swing.be) a écrit :
Mais peut-on considérer comme " naturelles " des nourritures liées à l'évolution récente de l'activité humaine ?

Quand on voit passer régulièrement des corneilles transportant des côtes de porc, des croque-monsieur, des saucisses.... au début on se pose des questions!
Mais non: il suffit d'habiter près d'une école... ces chers petits ne terminent jamais leur viande, qui se retrouve dans la poubelle vers 14H... puis très vite dans le bec des corneilles!

A l'époque des nichées, les corneilles osent même entrer dans les pondoirs de mon poulailler et y voler les oeufs, qu'elles déposent délicatement dans l'herbe pour les déguster, les cassent d'un coup de bec, et c'est à ce moment qu'arrive une escadrille de pies.... qui volent l'oeuf. Les pies ont un bec trop petit pour transporter l'oeuf... elles attendent donc que les corneilles....etc

 

contribution de Etienne I., eix@swing.be, "Re: Pie", 27 May 2000

Mais peut-on considérer comme " naturelles " des nourritures liées à l'évolution récente de l'activité humaine ?

mais reste-t-il encore beaucoup de ressources naturelles non liées à l'activité humaine ?

 

contribution de pierre terran, terranpi@club-internet.fr, "Re: Pie", 27 May 2000

C'est vrai que la nourriture des pies augmente, notamment au bord des routes, où elles récupèrent toutes les petites victimes de la circulation, et aussi près des aires de repos des autoroutes, où elles nettoient tout ce qui se mange.
Mais peut-on considérer comme " naturelles " des nourritures liées à l'évolution récente de l'activité humaine ?
Lorsque l'activité humaine fait regresser des espèces, (déforestation etc...) on se sent responsable et on essaie de limiter, voir de compenser les pertes. Que faire quand c'est l'inverse ?

 

réponse de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Re: Pie", 27 May 2000

En matière d'écologie il faut toujours être prudent et ne pas raisonner au niveau de l'individu mais au niveau de la conservation de l'espèce. Des études réalisées sur des populations en voie d'extinction (je n'ai malheureusement pas de référence à vous donner) ont montré que les populations ayant un prédateur disparaissaient moins vite que celles dépourvues de prédateurs.

Je suis d'accord avec ce qui a été écrit plus haut par Jean-Marie FRENOUX, mais j'y mettrai un bémol en ce qui concerne les animaux domestiques prédateurs : plus il y a de chats dans un secteur, moins il y a de souris et de rats, mais malheureusement moins il y a d'oiseaux nicheurs. Ils vont ailleurs quand ils ne sont pas occis (les oiseaux).
Non non non, je ne veux pas relancer une polémique sur les chats, mais... Je ne crois pas que les chats contribuent au dynamisme d'une espèce car s'ils sont plus nombreux, ce n'est pas en raison d'un surplus de nourriture naturelle, mais parce que c'est un phénomène de société généré par l'homme. J'aime les chats bien sages à la maison, mais pas dans une réserve naturelle, sauf les chats sauvages bien sûr. Les pies, c'est autre chose, c'est naturel. Si on ne veut plus les voir, il faut les déranger sans cesse. Bon courage, car lorsqu'elles ont un coin, elles y tiennent ! Dans ce cas, même un chat ne leur fera pas peur.

 

contribution de Jean-Marie FRENOUX , j.frenoux@caramail.com, "Re: Pie", 26 May 2000

Je suis un peu indigné que l'on propose de piéger les pies.
Soit se sont des prédateurs des petits oiseaux mais si leur nombre augmente c'est que leur nourriture augmente !!! De plus les prédateurs quels qu'ils soient ont un rôle très important dans la survie des espèces proie. En effet si on prends l'exemple des pies, la prédation s'exerce surtout sur les nids qui ont été mal caché. Lorsqu'un rougegorge voit son nid "détruit" par une pie cela lui apprend à mieux faire son nid. S'il n'est pas capable de s'adapter, cela permet d'éliminer un individu qui sera un handicap pour l'espèce. En matière d'écologie il faut toujours être prudent et ne pas raisonner au niveau de l'individu mais au niveau de la conservation de l'espèce. Des études réalisées sur des populations en voie d'extinction (je n'ai malheureusement pas de référence à vous donner) ont montré que les populations ayant un prédateur disparaissaient moins vite que celles dépourvues de prédateurs.

 

réponse de Marie Goeyens, m.goeyens@worldonline.be, "Re: limaces!", 12 Apr 2000

Le 11/04/00 15:22, Lene&Kurt (helkur@online.no) a écrit :
Je cherche d'autre part désespérément un oiseau qui puisse aller à la chasse à la limace. C'est une invasion l'été... On ne peut pas faire un mètre sans en rencontrer une...de grosses limaces brunes...

pour éviter que les animaux ne mangent les anti-limaces, il suffit de couper une bouteille en plastique (type Vittel) aux deux bouts, la déposer au milieu des parterres et mettre les granules dedans, plutôt en son milieu: les limaces iront toutes dedans et y mourront (avantageux pour les ramasser après!) et les oiseaux n'iront jamais dans une bouteille, d'ailleurs l'appétant en question n'attire que les limaces....

s'il y a du vent, il faut fixer la bouteille d'une manière ou d'une autre au sol (un arceau en fil de fer suffit) et ça évitera aussi au chien de jouer au foot avec les bouteilles

Il paraît qu'on mettait des soucis et des dalhias autour des potagers pour les protéger des limaces: cela les attire et comme çà elle ne vont pas ailleurs.... ??? à vérifier
et en effet, les poules adorent les limaces, mais aussi les capucines, les delphiniums etc... donc il est difficile de laisser des poules en liberté totale dans un jardin, mais les lâcher 3 heures par jour est tout à fait équilibrant pour tout le monde (j'ai 8 poules sur 18 ares de jardin) et met les poules de très bonne humeur, d'où de bons oeufs!

 

contribution de Lene&Kurt, helkur@online.no, "Et encore les pies", 11 Apr 2000

Un couple de pies est en train de faire son nid dans un énorme conifère qui borde mon jardin.

Je trouve personnellement ces nouveaux locataires fort sympathiques bien que très lève-tôt (surtout le week-end...).
Très travailleuses, elles font des allées et venues avec des brindilles et bouts de bois 4 fois plus grands qu'elles, jour après jour..
Ce qu'il y a d'agréable c'est qu'elles chassent les chats du voisinage venus pour narguer notre beauté féline, qui s'entend à merveille avec tout ce qui l'entoure. La chasse aux oiseaux n'est pas heureusement une de ses activités favorites. Elle préfère courir après les feuilles que le vent emporte avec lui de temps en temps ou bien observer les colonies d'herissons qui lui passent sous le nez l'été venu.

Mon grand-père en avait récupérée une - une pie - qui était tombée du nid, il l'avait apprivoisée paraît-il, il lui avait appris à "parler".
Ce qui m'avait fait rire cet hiver (très rigoureux en Norvège), c'est qu'une pie vienne cogner à la vitre du salon (elle était perchée sur le balcon). J'avais pour habitude de donner à manger aux oiseaux entre midi et deux. Peut-être avait-elle compris que j'étais en retard ce jour-là? (Il était environ 14.30)

Je ne chasserai mes locataires pour rien au monde donc. Je cherche d'autre part désespérément un oiseau qui puisse aller à la chasse à la limace. C'est une invasion l'été... On ne peut pas faire un mètre sans en rencontrer une...de grosses limaces brunes... :-(( À part la bière pour les faire chanter, je n'ai encore rien trouver. Des produits toxiques, je n'en utiliserai pas, j'ai trop peur que le chien, le chat ou les oiseaux en mangent aussi.

On m'a parlé d'une sorte de canards très friand de limaces. J'essaie de retrouver le nom et vous me direz je l'espère ce que vous en pensez. Mais de là à acheter un canard... Quoique les voisins ont deux poules, on se sentirait vraiment à la campagne...

 

contribution de Didier Dagnas, ddagnas@club-internet.fr, "Et encore les pies", 11 Apr 2000

Par contre, si on connait les parametres demographiques de la pop (effectif total, taux de natalite et de mortalite) on peut mesurer, grace aux modeles, le taux de collecte pour lequel la pop ne pourra pas revenir a son effectif d'equilibre... ce qui tend, a long terme, vers l'extermination.
Tout ca pour dire que tirer une trentaine de cormorans de temps en temps ou supprimer les pies du jardin ne changera rien a la dynamique de la population consideree.

J'adhère totalement à ce qui est écrit là. Je regrette que David "n'achète" pas mon argument. Je comptais lui vendre très cher !! :-))
Il me semblait juste que, vu la santé de la population de Pie bavarde, le tir de quelques-unes pour protéger artificiellement quelques passereaux sympathiques était bien loin des conséquences catastrophiques de certaines pratiques de massacres à grande échelle pouvant conduire des espèces vers l'extinction.
Toutefois lorsque une population d'oiseaux à une dynamique florissante comme dans le cas qui nous occupe, il faut une sacrée pression de chasse pour l'exterminer.

La quasi totalité des cas d'extermination d'oiseaux a touché, soit des espèces à faible population, souvent endémiques (cas des espèces insulaires en particulier), soit des populations dont la dynamique a été affectée par des modifications de milieux ou de condition de survie défavorables (ce qui est préoccupant pour l'avenir de la Tourterelle des bois est le cumul d'une chassse de printemps imbécile et de conditions d'hivernage très difficiles de l'espèce en zone sahélienne et ce, depuis des années [voir à ce sujet les travaux de Guy Jarry - CRBPO- Museum National d'Histoire Naturelle ]) .
A ma connaissance, rares sont les contre-exemples.
Le Pigeon mirateur américain ?

 

contribution de FLORENT YVERT, Pelodyte@aol.com, "Et encore les pies", 11 Apr 2000

Au passage, je n'"achete" absolument pas l'argument de Didier Dagnas que detruire une espece en fait la favorise. Cela me parait mathematiquement impossible.

Oui et non. Les modeles mathematiques simples de dynamique des pops prevoient qu'une population non regulee tend vers un effectif correspondant a la capacite limite du milieu ; l'effectif maximal que peut supporter le milieu.
Au dela de cet effectif, la pop est regulee par la competition intraspecifique.
On peut introduire dans le modele un taux de collecte (i.e. prelevement par la chasse) et dans ce cas on limite A COURT TERME (quelques generations ; en fonction du taux d'accroissement de la pop) la competition intraspecifique ; ce qui permet a la population de revenir a son effectif limite. Et ainsi de suite...
Par contre, si on connait les parametres demographiques de la pop (effectif total, taux de natalite et de mortalite) on peut mesurer, grace aux modeles, le taux de collecte pour lequel la pop ne pourra pas revenir a son effectif d'equilibre... ce qui tend, a long terme, vers l'extermination.
Tout ca pour dire que tirer une trentaine de cormorans de temps en temps ou supprimer les pies du jardin ne changera rien a la dynamique de la population consideree.

Je ne dis pas ca pour encourager a virer les pies du jardin ; c'est tout le probleme de la biologie de la conservation et on pourrait en discuter des heures, mais il faudrait carrement creer une liste sur ce sujet...

 

contribution de David Rousseau, rousseau_A_lal.in2p3.fr, "Et encore les pies", 11 Apr 2000

Je ne sais pas si Pierre, l'auteur du message original, suggerait de tirer ses pies, ou simplement demandait comment les inviter a aller voir ailleurs (Effarouchement ?).

Il ne faut pas exagerer avec l'argument "Il ne faut pas biaiser la selection naturelle". Meme si les pies etaient systematiquement eloignees des habitations humaines, l'espace vital des mesanges (par exemple) qui serait artificiellement hors du danger des pies serait minime par rapport a l'espace vital total, si bien que les risques de degenerescence de l'espece (qui se mefierait moins) me parait bien minime. (Sans compter les ravages des chats domestiques, qui les remplacerait fort efficacement).

D'autre part avec cet argument, il faudrait aussi proscrire le nourrissage hivernal, les nichoirs etcetera.

A la place de Pierre, je n'hesiterais pas: meme si la pie est un oiseau splendide, je prefererais nettement avoir plein de petits oiseaux dans mon jardin.

Au passage, je n'"achete" absolument pas l'argument de Didier Dagnas que detruire une espece en fait la favorise. Cela me parait mathematiquement impossible. (Ceci dit je suis d'accord qu'il vaut mieux s'attaquer aux causes premieres).

 

contribution de Didier Dagnas, ddagnas@club-internet.fr, "Encore les Pies", 10 Apr 2000

Il est vrai qu' il est dangereux de se poser en "régulateur" du milieu naturel, mais que faire lorsque des dysfonctionnements relèvent des actibités humaines?
Qui peut répondre?
Jean Marie ESPUCHE

Sûrement pas moi. Juste une petite analyse personnelle sur les déséquilibres causés par l'homme et les réponses qui y sont apportées.
Cette histoire de pies mes rappelle d'autres histoires de Cormoran.
Pour les cormorans, on truffe des vallées entières de gravières taillées au carré. Chacun de ces nouveaux plans d'eau est acheté par une association de pêche, qui empoissonne ces baquets, les Cormorans passent un hiver avec table garnie et se reproduisent allègrement, colonisent l'Europe. Pour toute réponse au "déséquilibre" créé: on tire les hivernants.
La Pie, opportuniste, commensale de l'homme profite de l'activité humaine qui génère des milieux pauvres, dont elle est capable de se contenter et une facilité à se nourrir qui lui permet d'assurer sa descendance. Alors, là encore, un remède : le tir. Hélas, des décennies de piégeage du renard n'ont servi qu'à montrer une chose. Si l'on ne modifie pas les conditions de vie, le piégeage d'une espèce dont la reproduction est dynamique ne sert qu'à laisser plus de place aux survivant, à diminuer la concurrence intra-spécifique, bref, à favoriser l'espèce que l'on prétend réguler.
Tant que la table sera mise en permanence, les Cormorans iront bien.
Tant que l'homme générera des milieux plus propices à la Pie qu'au Bouvreuil, les prélèvements ne serviront qu'à dynamiser un peu plus les taux de jeunes à l'envol chez les survivantes.

Et si pour une fois, on cherchait les causes et qu'on s'y attaquait ?
Et si on était un peu plus nombreux à tenter d'agir pour vivre et faire vivre nos ornithos encore en duvet dans un environnement moins propice à la Pie qu'à tous ces oiseaux insectivores qui se meurent dans toute l'Europe et sans doute dans bien d'autre régions du monde.
J'avoue que c'est un autre pari que celui de prendre son fusil et "protéger" son pré carré de l'envahisseur indésirable qui, inlassablement reviendra...
Utopiste ? On m'a un jour expliqué qu'une utopie était une inaccessible étoile. Et c'est en accrochant son bâteau à une étoile qu'on trace le plus doit des sillages...

 

contribution de Jean-Marie ESPUCHE, Jean-Marie.ESPUCHE@wanadoo.fr, "Toujours les Pies", 10 Apr 2000

J' ai lu avec intérêt les divers commentaires relatifs aux pies.
Si on analyse dans l' absolu, on ne peut que respecter la loi sur la prédation naturelle et contempler le spectacle offert par la nature, avec ses bonheurs et ses tragédies.

Mais si on relativise ce problème en prenant en compte l' adaptation de certaines espèces aux activités humaines, alors on peut penser que la règle est faussée et se poser la question de l' intervention de l' homme ou non. Dans un très grand mas de Camargue (loin d' autres habitations) où je réalise des circuits ornithos, le garde chasse piège régulièrement les pies. Pour pratiquer souvent le terrain, sans pour autant tenir une comptabilité rigoureuse, les pies ont toujours fait parti du paysage ornithologique, tant auprès des bâtiments que dans les marais lointains.
Imaginez ma surprise lorsque le garde m' avoué avoir piégé, en 6 semaines (juin, juillet) environ...150 pies!!!!!
D' où ma perplexité.

Quelle chance de survie pour les tourterelles turques et autres mésanges face à une population à ce point prolifique ? (Pour l' anecdote, j' ai vu un groupe de 4 pies attaquer un lapin (vivant) atteint de myxo).
Il est vrai qu' il est dangereux de se poser en "régulateur" du milieu naturel, mais que faire lorsque des dysfonctionnements relèvent des actibités humaines?
Qui peut répondre?

 

contribution de Piel, JeanYves, JeanYves.Piel@fao.org, "Re: Pies", 10 Apr 2000

Bonjour à tous et particulièrement à Pierre,
J'avoue ne pas très bien comprendre le sens premier de cette intervention :

Ici, au Caire, la Corneille mantelée remplace la Pie bavarde, en certainement plus agressif, s'attaquant même aux chiens et aux chats sans oublier les grands rapaces comme la Buse des steppes. Un couple de ces corvidés extrêmement intelligents nichaient depuis 4 ans sous mes fenêtres, réaménageant chaque printemps le nid situé presque au sommet d'un énorme Bombax aux fleurs écarlates. J'en ai été quitte pour déplorer chaque année, au moment de la nidification, le départ d'une terrasse trop proche d'un couple de l'Oedicnème du Sénégal, présents le reste de l'année, et que je pensais en quête d'un petit coin tranquille pour y déposer ses oeufs. Et que dire de cette petite troupe de la magnifique Perruche à collier essayant vainement de se nourrir des grosses fleurs rouges, des bulbuls, des merles, de fauvettes de toutes sortes sans compter le minuscule et très bruyant Prinia gracile, pour qui ce géant végétal n'était rien moins qu'un HLM bien pratique. Il n'y avait que le Milan noir pour risquer un oeil de temps en temps vers le nid et essayer de tromper la vigilance du couple noir et gris. Surprise ! Cette année, il est arrivé malheur à l'une des deux corneilles. L'autre est toujours dans les parages mais le couple ne s'est pas reconstitué. Pourtant, mon couple d'oedicnèmes a, comme d'habitude, été s'occuper de sa progéniture ailleurs. Et la vie ne semble pas avoir bien changé dans le Bombax. Je croyais pourtant bien connaître mon petit monde.

Est-il vraiment sûr que les ornithologues en herbe n'ont rien à apprendre quand il y a des pies dans le voisinage ? En apprendront-ils plus si on leur montre comment détruire une espèce naturelle ?

 

contribution de pierre terran, terranpi@club-internet.fr, "Pies", 10 Apr 2000

L'installation d'un couple de pies dans mon jardin, n'est-il pas en contraction avec mon désir et mon plaisir de voir nicher de plus en plus d'espèces d'oiseaux différentes ?

Il y a 3 ans, un couple de bouvreuils a tenté d'élever une nichée près de chez moi, plusieurs pies habitaient le secteur, les bouvreuils ont disparus et je n'en ai pas revu un seul depuis.
Il y a deux ans, un couple de chardonnerets a niché a l'extrémité d'une branche de pommier, à 10 m de ma maison, J'ai surveillé le plus discrètement possible, j'ai même photographié la mère sur le nid sans la déranger. Des pies nichaient en haut d'un aulne à une centaine de mètres, je n'ai jamais vu un seul petit chardonneret faire son apprentissage du vol, ce qui ne signifie pas que tous aient été victimes des pies, mais les présomptions sont fortes.
Bien sur, la sélection naturelle... mais je voudrais bien montrer quelques jolis passeraux à mes petits enfants, ailleurs que dans des livres. Les pies, ils connaissent bien, ça ne manque pas. Ce sont les observations faîtes pendant l'enfance qui impriment les cerveaux des futurs ornithos.
Et puis il y a les poules et les canes, que j'aime voir promener leur dizaine de mioches en liberté. Les pies n'en prélèvent pas beaucoup, un tous les deux jours en moyenne, mais au bout de 20 jours il n'y en a plus un seul. Moi aussi j'aimerais manger des poulets qui courrent dans l'herbe. Beaucoup d'éleveurs amateur arrêtent cette activité, découragés par les prédateurs de tous poils et plumes, qui de ce faît, deviennent les alliés des éleveurs industriels.
Bien sur, la sélection naturelle, mais après tout, j'en suis un intervenant, alors les pies circulez, y a rien à voir.

C'est facile d'être non-interventionniste lorsqu'on est pas éleveur, mais il ne faut pas tomber dans l'intégrisme.

 

contribution de Gerard Joannes, g.joannes@ac-nancy-metz.fr, "pie, oiseau indésirable ?", 7 Apr 2000

Bref, dois-je faire fuir les pies?

Sûrement pas. Si l'on commence à fausser la sélection naturelle, on joue les apprentis sorciers. Cela pourrait seulement se concevoir pour la protection d'espèce rares. Les Pies pillent :-)) souvent les nids mal cachés.
C'est ainsi que les oiseaux apprennent à mieux les dissimuler lors d'une éventuelle ponte de remplacement. J'ai trouvé 3 oeufs de Merle noir (Turdus merula) dans mon gazon et je pense que les Pies bavardes (Pica pica) sont sûrement responsables. Je laisse faire, sinon, je commencerais à m'attaquer à l'Autour de palombes (Accipiter gentilis) ou à l'Epervier d'Europe (Accipiter nisus) qui viennent à la mangeoire en hiver. En revanche, je n'hésite pas à chasser les chats domestiques, sans leur faire de mal bien entendu.

 

contribution de Agnès , D.T.S.@wanadoo.fr, " pie, oiseau indésirable ?", 6 Apr 2000

L'installation d'un couple de pies dans mon jardin, n'est-il pas en contraction avec mon désir et mon plaisir de voir nicher de plus en plus d'espèces d'oiseaux différentes ?
Apres l'amusement de les voir constuire leur "bâtisse"( elles en sont à la coupole), je constate qu'elles chassent(eloignent) les autres visiteurs.Je tiens à conserver la présence de "mes" hirondellles, du couple sympa de rouge-queue noir locataire de mon garage depuis deux ans, des chardonnerets élégants dans la glycyne, le pouillot véloce dans le verger...
Bref, dois-je les faire fuir?

Indésirable, je n'aurai pas osé employer ce terme si je ne l'avais pas relever sur le site Froufrou et tire d'ailes :

http://www.iq.ca/lys/
Au fait, le coucou est revenu dans ma campagne.
Agnès
Allier 03

 

contribution de Marie Goeyens, m.goeyens@worldonline.be, "Re:pies ", 28 Jan 2000

Le 27/01/00 12:48, francis MORLON (fmorlon@caramail.com) a écrit :
je redescend sur terre pour demander si il est normale d'obesrver un groupe de 13 pie bavarde sur une même branche. Ceci , actuelement, c'est à dire hors période de reproduction chez un oiseau peu sociable?

Ici dans les environs de Bruxelles, les pies sont déjà en phase de parade amoureuse, bien qu'il fasse très froid (-5°C) et jacassent très fort en bandes de 5 à 10, même avant le lever du soleil.... quel raffut! Et... petite anecdote:
Il y a un marronnier dans le jardin, à l'époque de la chute des marrons, les pies et les corneilles les ramassent, vont se percher sur le faîte du toit, et les lâchent: ils roulent à grand bruit sur les tuiles jusque dans la gouttière (qu'ils encombrent!)
Quel est leur but?
Pensent-elle les casser comme des oeufs pour manger l'intérieur? ou est-ce juste par malice ou pour s'amuser du bruit que cela fait? ou pour boucher mes gouttières et créer des abreuvoirs haut perchés?????

 

réponse de Patrice Deramaix, patrice.deramaix@euronet.be, "pies", 27 Jan 2000

j'observe des pies (deux couples) qui visitent les nids de l'an dernier et les consolident, et ce depuis déjà deux semaines :la période pré-nuptiale semble commencer très tôt chez cette espèce.

j'ai observé tout récemment à Bruxelles des pies construisant leur nid. A mon avis, l'hiver ayant été relativement clément (sur le plan de la température s'entend) cela ne m'étonne pas, à priori.

 

Nouvelle contribution, "pies", 27 Jan 2000

Tous les matins, vers huit heures, à l'arrêt de bus, j'observe des pies (deux couples) qui visitent les nids de l'an dernier et les consolident, et ce depuis déjà deux semaines :la période pré-nuptiale semble commencer très tôt chez cette espèce.
Ou peut-être a t-elle fini par perdre la notion du temps, à force de vivre à Paris??

Par ailleurs, j'ai cru remarquer cette année une nette augmentation du nombre de corbeaux à Paris. Quelqu'un a-t-il des renseignements purécis sur le sujet?

Dernière question : Y'a t-il eu l'an dernier un couple nicheur de faucons crécerelle à la tour de la Gare de Lyon?

 

contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Re: Ouvrages récents +pies", 27 Jan 2000

la pie, un oiseau peu sociable?!?!

Tu parles bien de Pica pica qui vit en couple, en famille et, les soirs mettant fin aux jours courts, rejoint des dortoirs collectifs ?

 

réponse de francis MORLON, fmorlon@caramail.com, "Re: Ouvrages récents +pies", 27 Jan 2000

[...]
Aprés exlibris, je redescend sur terre pour demander si il est normale d'obesrver un groupe de 13 pie bavarde sur une même branche. Ceci , actuelement, c'est à dire hors période de reproduction chez un oiseau peu sociable?

 

réponse de Didier Godreau, didier.godreau@free.fr, "Re: Ouvrages récents +pies",

je ne sais pas si on n'est hors période de reproduction, mais en face de chez moi, dans la cime des platanes, les pies sont depuis 2 semaines en train d'inspecter les anciens nids pour en évaluer la qualité des brindilles . Et je les vois par quatre, mais jamais plus, sans doute les membres d'une même famille ???
Cette attitude pourrait être assimilée à un début de période pré-nuptiale ....

 

contribution de "jeanbizet@claranet.fr", "Pies stockent la nourriture", 17 mai 1999

2 pies viennent régulièrement visiter le poste de nourrissage au pied de 2 bouleaux dans mon jardin. Elles s'y plaisent bien et les autres oiseaux savent garder leurs distances. Un goËéand brun y fait un passage de temps en temps le soir, un très bref passage car les 2 pies le chasssent en lui tirant la queue.

Les pies prennent la nourriture et vont l'enfouir dans la pelouse. Elles posent par terre la nourriture contenue dans leur bec, donnent deux à trois vigoureux coups de bec dans le sol et déposent la nourriture dans le trou. Elles rebouchent soigneusement la cache et ajoutent quelques brindilles ou feuilles pour dissimuler l'emplacement de leur butin.

Je savais les pies "voleuses" mais je n'ai jamais lu ou entendu qu'elles faisaient des réserves de nourriture.

Un couple de linotte mélodieuse épluche depuis 3 jours un petit massif de romarin rampant. Peu farouches elles nous laissent admirer à loisir leur beau plumage.

Cordialement.

Jean Bizet
35800 Saint Lunaire

contribution de "Pascal Dubois" <pdubois@nocliche.com>, "Pie leucique", 23 décembre 1998

Ce matin, j'ai observé, à Vénissieux (Rhône), une Pie bavarde dont les rectrices centrales étaient blanches. L'Oiseau étant en vol je n'ai pas pu voir exactement le nombre de plumes blanches mais il y en avait peu (2 ou 4?). Les plumes étaient légèrement maculées de brun. Le reste du plumage semblait "normal".

 

réponse de Jean-Christophe Lenormand <nashvertproduction@csi.com>, "Re: Recherche infos sur la Pie bavarde", 1 décembre 1998

> Sylvain Henaff <henaff@tonton.univ-angers.fr> wrote

> Le Corif (Ile de France) avait il y a quelques années (1986 ?) effectué un
> recensement des corvidés dans Paris intra-muros (je m'étais occupé du 7ème
> arrt). Essaye de les contacter.

Le CORIF dispose depuis d'une adresse e-mail : corif@club-internet.fr

 

question de "Pierre-René Legrand" <p.r.legrand@infonie.fr>, "Recherche infos sur la Pie bavarde", 1 décembre 1998

Bonjour, Ayant à tirer le bilan de cinq recensements de Pie bavarde Pica pica sur des communes situées à l'est de Lille, je suis à la recherche de renseignements sur les densités de cette espèce, en France ou ailleurs. Toute info m'intéresse, même ancienne. Merci d'avance, Pierre-René   Pierre-René Legrand Villeneuve d'Ascq, Nord, France

question de Pierre Chavarot <picha@pasteur.fr>, "Le chat et la pie", 20 mai 1998

Une petite histoire naturelle pour changer un peu.

Une jeune chatte a fait son territoire dans mon jardin et par instinct elle chasse tout ce qui bouge: mouches, lézards, oiseaux. Et comme oiseau elle a eu la malencontreuse idée de s'attaquer à une pie qui elle aussi fréquente assiduement mon potager et mes plates-bandes. Il va de soi que la chatte n'a pas pu attraper la pie :-).

Mais depuis c'est la pie qui ...attaque la chatte! Cela fait plus d'un mois que cette malheureuse chatte ne peut plus mettre la patte chez moi sans se retrouver avec la pie sur le dos. Et quand je dis sur le dos c'est presque la réalité. Je pense même par un sinistre miaulement que la pie a pu pincer la chatte.

Tout cela ferait une bonne fable façon La Fontaine si je ne commençais pas à être excédé ainsi que mes voisins par le cri continuel de la pie. Décidément cet oiseau à la rancune tenace! Mon problème est maintenant de faire comprendre à la pie qu'il y a une fin à tout. Sans avoir à utiliser le fusil de chasse :-( personne n'aurait une idée à suggérer? En attendant je pense que la chatte à compris la leçon et laissera les pies tranquilles à l'avenir.

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