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Note : Voir aussi la page des comptes rendus sur les : Cormorans et les activités piscicoles en particulier au domaine de Lindre, en Moselle.
Contribution de Gerard.Debout, "cormorans bagués", Mar 24 sep 2002 |
Au printemps de cette année, des grands cormorans ont été bagués sur les réserves du GONm de Chausey et de Saint-Marcouf. Les oiseaux de Chausey ont un C2 sur une bague, ceux de St-Marcouf un M2 ; ils ont en outre des bagues de couleur et une bague métallique.
Si vous en observez, notez bien les combinaisons des bagues, par patte et la
disposition des bagues ; par exemple selon la convention de lecture que me rappelle
fort opportunément Philippe Spiroux : la convention de lecture :
patte gauche d'abord du haut vers le bas, puis patte droite de haut en bas, pattes
séparées par un slash et bagues par un tiret, soit : BLEU M2 (M-2) / métal-VERT, 20h,
Ile de Terre, IGN 1311-4 N
Certains de ces oiseaux ont été observés d'ores et déjà sur la Loire, en Mayenne, etc, d'autres avaient atteints les années précédentes les Pays-Bas Guillaume et Gérard Debout
Contribution de Martin Windels , "re La curée" , 7 Nov 2001 |
>J'ai assisté ce matin à un spectacle époustouflant !!!! >la curée de 3 à 400 grands Cormorans dans l'étang de Pérols (34 Hérault). >C'était vraiment intéressant la façon qu'ils avaient de rabattre le banc de >poisson. Je me demande s'il y a une réelle cohésion de chasse du groupe ?
Pour déterminer s'il y a cohésion il faudrait me semble-t-il procéder à une
étude plus approfondie. Mais j'aimerai ajouter que l'abondance d'une proie
potentielle attire le ou les prédateurs présents. L'abondance de nourriture
attirant, dans ce cas-ci, les cormos. Il se pourrait que du simple fait de
leur présence massive leur permette de se nourrir plus rapidement et/ou plus
aisément. Nous serions alors seulement en présence d'un comportement opportuniste.
windels.martin@....
BELGIQUE, Province de Hainaut -
A la frontière française avec le Nord (LILLE et ARMENTIERES).
Contribution de mihai baciu , "re La curée" , 5 Nov 2001 |
c'est vrai que les cormorans s' aident entre eux.
dans le delta du danube-roumanie ils chassent avec les
pelicans et mouette rieuse dans grande groups qui peut d'etre de 1000 oiseaux (cormorans,pelicans et mouette
ou sterne).
Ils commencent du milieu du lac, les pelicans faire un grande demicercle et apres ils
avancent doucement-doucement , dans cette temps ils battent des ailes dans l,eau.
quand ils arrivent ou bord du lac, avec tout le poisson les cormorans plongent et ils mangent
tout qui ce trouve ou fond du l'eau, la part qui reste ou 30-40 centimetres c'est la part de chasse du
pelican, ca parce que ils ne plongent pas (ils ont les plumes pleines d'air), et enfin le petit poisson,
qui echappe du gros bec du pelicans et cormorans (c'est la part de de guerre du sterne ou mouette rieuse)
Donc, les oiseaux s'aident entre eux et ce que vous avez vu, c'est une partie de chasse.
Nous avons ici plus de 40000 cormorans et plus de 8000 pelicans.....
nous avons vu plusieurs parties de chasse avec plusieurs especes ensemble.
du delta du danube- roumanie
mihai baciu
http://chettusia.danubedelta.tv
Contribution de CA.MI.NAV , "La curée" , 5 Nov 2001 |
J'ai assisté ce matin à un spectacle époustouflant !!!! la curée de 3 à 400 grands Cormorans dans l'étang de Pérols (34 Hérault). Petite remarque : c'est quasiment impossible à compter ces bestioles,je prend un échantillon: j'en compte 10, il en ressort 20 alors que 5 replongent, 6 s'envolent et 4 se posent.....au secours !!?? pardonnez donc mon imprécision !!
C'était vraiment intéressant la façon qu'ils avaient de rabattre le banc de
poisson. Je me demande s'il y a une réelle cohésion de chasse du groupe ? ou
est ce tout simplement une poursuite collective, à qui arrivera le premier ?
J'ai noté deux modes de chasse l'un consistait à une sorte "d'envol enroulé", l'arrière du groupe décollait pour se poser en tête, ce qui
provoquait l'envol des avants derniers et ainsi de suite. L'autre paraissait
plus ordonné et consistait en une ligne qui avançait vers le bord de l'eau,
mais la direction du groupe variait souvent, et l'allure était soutenue,
mais la pêche semblait fructueuse.
Votre avis ?
Pendant cette curée j'ai également observé, 22 Mouettes rieuses qui grapillaient, 3 Sternes caugek plongeaient, tandis que 5 Grébes huppés et 3 Grébes à cou noir se tenaient à l'écart des envahisseurs.
Contribution de saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Re: disparition de Cormorans", 28 Jun 2001 |
Qui sait où sont passés les Cormorans de Doriane ?
Dans le bouquin de Le Maréchal et Lesaffre, "les oiseaux d'Ile-de-France, l'avifaune de Paris et de sa région" le statut du Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) est: "Nicheur rare, migrateur et hivernant commun."
Je vous fait la lecture à voix haute du paragraphe "Migration":
"Noté en petit nombre sur les étangs lors des deux passages migratoires au moins depuis le début du XIXème siècle, le Grand Cormoran a vu ses effectifs croître de façon importante depuis le début des années 1980, au printemps comme en automne.
- passage prénuptial :
de février à début mai, surtout de fin février à mi-avril.
Effectifs maximaux :
800 à Moisson-78 le 18/02/94;
1200 au dortoir de Verneuil-78 le 23/02/94;
780 en vol à Bazoches-lès-Bray-77 le 17/02/96.
- passage post-nuptial :
les premiers individus apparaissent sur les étangs en juin,
mais c'est d'août à mi-décembre, et surtout en octobre et novembre,
que la migration est vraiment perceptible.
Maxima pendant les deuxième et troisième décades d'octobre.
Sur plusieurs sites où il ne niche pas,
le Grand Cormoran est présent toute l'année.
Effectifs maximaux :
900 au dortoir à Verneuil-78 mi-novembre 1993;
930 au dortoir à Epône-78 de fin octobre à mi-novembre 1994;
650 en vol nord-sud à La Grande-Paroisse-77 le 15/11/97. "
Ce sera tout pour aujourd'hui !
"les oiseaux d'Ile-de-France, l'avifaune de Paris et sa région"
éditions Delachaux & Niestlé
ISBN: 2-603-01177-4
Contribution de Doriane, DorianeD@aol.co, "disparition de Cormorans", 28 Jun 2001 |
J'habite à Conflans Ste Honorine (en aval de Paris). Lorsque j'ai emménagé
l'an passé à cette période, j'ai été surprise par la présence de ces oiseaux
dans cette région. J'ai fait plusieurs recherches sur internet pour
connaître un peu les habitudes de ces oiseaux. Je trouvais qu'il y en avait
beaucoup.
Je les ai observés jusqu'en décembre. Et, je ne sais pas depuis quand
exactement, ils ont disparu !
Alors je me demande ce qui s'est passé. Est-ce à cause des inondations ?
Est-ce que ces oiseaux ont été chassés d'ici et, pourquoi ? si c'est le cas.
Si vous aviez une réponse pour éclairer ma lanterne, je vous en remercie
d'avance.
contribution de p.renard2, p.renard2@libertysurf.fr, "Re: cormorans: réflexions", 9 Dec 2000 |
L'exemple du corbeau me rappelle celui du goéland leucophée dans le sud de la France: La décharge de Marseille (à Entressen, en Crau -à voir AB-SO-LU-MENT si vous passez dans la région) a provoqué sa prolifération et, par contrecoup, une prédation accrue sur les nichées de sternes camarguaises. Toutefois, corbeaux et goélands ne sont des prédateurs exclusifs comme le cormoran (qui n'exploite même pas les cadavres). Le seul exemple de prédateur pur (semi-) indigène ayant poussé une proie dans un puits de prédation que je connaisse est celui du lynx sur le lièvre arctique à Terre-Neuve, mais il s'agit là encore d'un cas de biologie insulaire tout à fait particulier.
... Cela dit, et bien que cette discussion m'intéresse vivement, je crois
que nous sommes en train de tourner frénétiquement autour du même pot, et
que nous n'avançons finalement guère. Je vais donc la clore de mon côté en
résumant mon point de vue:
-le grand cormoran est en bon état de conservation, il peut causer
ponctuellement des dégâts significatifs dans certaines piscicultures, et je
ne vois pas d'objection -sinon idéologique- à ce qu'il soit tiré sur ces
sites précis, si aucune méthode dissuasive n'y est plus efficace: cela ne
mettra pas l'espèce en danger... et elle apprendra très vite à aller voir ailleurs.
-Concernant son impact sur les populations de poissons sauvages, il est
possible qu'il soit significatif, mais ce n'est pas prouvé, et un simple
examen des contenus stomacaux ne permet en aucune façon de l'établir (et sur
ce dernier point, je ne négocierai pas: ce serait résumer toute la biologie
des populations à des histoires de dissections).
...Enfin, histoire-mine-de-rien de me faire un peu de pub
enpassantsansenavoirlair, je remarquerai que la plupart des arguments
avancés de part et d'autre dans cette discussion figurent -avec d'autres
exemples- sur mon site http://www.multimania.com/predation (rubriques: "Un prédateur peut-il faire disparaître ses espèces-proies" et "L'homme peut-il remplacer les prédateurs?" en particulier)... ce qui me fait dire que nous
sommes finalement à peu près du même avis.
contribution de Lucette et Gérard, luge@globetrotter.net, "Re: cormorans: réflexions", 9 Dec 2000 |
Je ne suis pas du tout pour eliminer le cormoran. Simplement, en tant que
scientifique ;-((, je prefere etre prudent devant un fait nouveau. Je suis
d'accord que la pollution (reversible) et surtout la perte d'habitat
(irreversible) sont les principaux impacts sur le milieu naturel. Ce sont
rarement ces deux points qui sont attaques. C'est plus facile de s'en
prendre aux predateurs, qu'il soit animal ou humain ;-))).
Par contre ce qui est naturel n'est pas forcement bien, tout est question de
quantite, de concentration.
Parfois l'homme doit intervenir pour maintenir un certain equilibre, rompu
par lui, pour preserver certaines especes :
Dans le desert de l'ouest americain, la population de corbeaux et la
population de tortue du desert etait disons en equilibre. Or la presence
humaine, avec ses detritus, se fait de plus en plus sentir. Resultat, la
population de corbeaux a ete multipliee par 15 et fait dangereusement chuter
la population de tortues. Alors maintenant les corbeaux sont controles.
Toujours la solution la plus facile. Les responsables : chacun de nous avec
les tonnes de dechets que nous generons.
contribution de p.renard2, p.renard2@libertysurf.fr, "cormorans: réflexions", 9 Dec 2000 |
Tout à fait d'accord pour la méfiance envers un nouveau joueur dans un écosystème. Toutefois, dans ce cas précis, je ne pense pas qu'il soit le facteur limitant des populations, vu tous les facteurs pouvant intervenir par ailleurs, dégradation du milieu en particulier (saumons, aloses et consorts n'ont pas attendu le cormoran pour disparaître). N'oublions pas que les milieux aquatiques ont vu au cours du siècle disparaître la loutre, le vison, le balbuzard (sans parler de l'ours et du pygargue), la régression sensible du brochet et des salmonidés, etc... Cela peut laisser de la place pour le cormoran.
Par ailleurs, un prédateur peut avoir un effet positif sur les populations
et/ou la biodiversité, d'une part en prélevant préférentiellement les
malades et tarés de toutes écailles, d'autre part en réduisant la
compétition entre espèces dont les niches écologiques sont trop chevauchantes.
Voir par exemple l'étude suisse* sur le héron cendré citée par L. Marion
("Les oiseaux piscivores et les activités piscicoles: impact et protection",
p.17), et qui conclut que "La prédation par le héron cendré contribue
partiellement à diminuer les grandes causes [cannibalisme, concurrence
alimentaire, maladies...] de mortalité [des truites sauvages]"-, et sa
conclusion: "Le Groupe de travail suisse, associant l'administration de la
pêche et de l'environnement, les pêcheurs et les protecteurs, a conclu à la
priorité de la protection du héron cendré". Et pourtant, on a évalué à 6% de
la biomasse mensuelle les prélèvements de l'oiseau.
On ne peut évidemment pas transposer directement ce résultat au cormoran, mais il démontre bien tout de même que l'impact global d'un prédateur ne peut être simplement déduit de son régime alimentaire: La productivité potentielle d'une espèce (100 000 oeufs par kg de carpe femelle), qui est sa réponse aux prélèvements naturels, n'est jamais réalisée sous peine de faire s'effondrer l'écosystème: cela signifie que la quasi-totalité des descendants sont de toute façon éliminés (la survie est l'exception...) sans pour autant que la pérennité de l'espèce ne soit menacée. D'ailleurs, ce que le cormoran prendra, c'est peut-être autant que le héron ne prendra pas, et les campagnols des champs paieront alors la facture.
Contribution de p.renard2, p.renard2@libertysurf.fr, "Re: cormorans: réflexions", 8 Dec 2000 |
Au sujet de la différence entre spécialiste et généraliste, un prédateur peut maintenir une proie dans un "puits de prédation", c'est à dire à des niveaux de populations excessivement bas. Mais dans le cas précis du cormoran, cela reste pour le moins à démontrer, surtout que le gros de ses populations n'est là qu'en hiver, c'est à dire en-dehors de la période de frai des poissons -exceptés brochet et truite, mais un brochet assez gros pour se reproduire n'a pas grand-chose à craindre d'un cormoran. Quant à la truite sauvage, elle remonte généralement frayer dans les torrents ou les ruisseaux où ces oiseaux ne vont guère pêcher.
D'autre part, le fait qu'un carnivore ait un régime varié -ce qui le fait
qualifier de généraliste- n'exclut pas du tout qu'il se spécialise
localement et temporairement sur la proie la plus abondante, car cela
augmente l'efficacité de sa chasse (et donc qu'il délaisse les moins
répandues): cela a été constaté aussi bien chez des invertébrés que des
vertébrés ("switching" des zoologues) -et je maintiens que l'examen
(tronqué) du régime alimentaire d'un prédateur ne permet pas d'établir son
impact significatif sur une population de proies, si la structure de cette
dernière n'est pas connue. Ouvrez l'estomac d'un lion (mort de préférence):
vous y trouverez des gazelles et des zèbres (en morceaux), mais vous ne
pourrez pas en conclure que le lion restreint plus les populations
d'herbivores que ne le font les parasites ou la disponibilité alimentaire par exemple.
Dans un élevage, la situation est différente, car il est rare que les
poissons s'y maintiennent par une reproduction naturelle- mais nul besoin
alors d'étriper les oiseaux pour voir leur effet: la baisse des rendements
fait référence -et peut justifier des mesures de maintien de l'ordre
aquatique.
Pour ce qui est de la maille, je sais parfaitement qu'elle a pour but d'assurer une reproduction, et que c'est précisément pour soutenir l'espèce brochet qu'elle a été fixée à 40, puis 45, puis 50cm dans mon département. Mais le fait est que le cormoran prélève des brochetons juvéniles et pas d'adultes reproducteurs. Quelqu'un pourrait-il d'ailleurs dire quelle proportion de brochetons est ainsi détruite, EN MILIEU NATUREL, et la perte de productivité induite pour l'espèce?... car si on prétend que l'oiseau a un impact sur les populations sauvages, je suppose que cela a été étudié.
Contribution de daniel.ventard, daniel.ventard@libertysurf.fr, "et toujours les cormorans...", 8 Dec 2000 |
Dans une réponse sur la Liste Ornithologie, Jean-Marie Frenoux semble se demander comment on peut étudier les contenus stomacaux... de cormorans qui n'ont rien dans le ventre.
En fait, ils ont toujours quelque chose dans le tube que forment le jabot, l'oesophage et l'estomac, et si ce n'est pas du poisson frais, c'est du poisson mi-digéré, et si pas de poisson, alors présence d'ossements qu'il régurgitera sous le terme de "pelote". Il est possible, grâce au concours de laboratoires spécialisés comme le Laboratoire vétérinaire départemental du Jura (Monsieur le Docteur MORAND), de déterminer l'espèce d'un poisson à partir de sa mâchoire inférieure. C'est la pièce osseuse qui varie le plus d'une espèce à l'autre. Et la taille de cet ossement donne, par l'application d'une équation compliquée, une estimation précise du poids de ce poisson.
Les poissons sont ingérés par la tête, qui commence à être digérée de suite alors que le reste du corps est pratiquement intact. Ainsi le poisson "avance" dans le tube digestif, au fur et à mesure que l'avant se digère.
Et, info qui n'a rien à voir avec ce qui précède, je vous assure que ces oiseaux puent très fort, même après être passés au congélateur.
Pour répondre à Emmanuel BAUP, les cormorans ne sont vraiment pas faciles à tuer au fusil de chasse, heureusement pour eux. Ils sont très observateurs, ils prennent très vite de l'expérience et savent très bien se tenir à distance de portée de fusil. D'autre part, ils doivent êtrte très coriaces, parce que des expériences de tir ne font tomber que quelques oiseaux sur des dortoirs de plus d'un mille. Ne me demandez pas où ni quand, j'étais invité et ne veux pas alimenter de polémique.
Contribution de daniel.ventard, daniel.ventard@libertysurf.fr, "encore du cormoran", 8 Dec 2000 |
C'est reparti avec les cormorans... Tant mieux, sujet intéressant quoique sensible.
Madame Buguellou, coordonnatrice de l'URGE, donne une consommation moyenne
de 450 grammes par oiseau et par jour.
Etienne VENTARD, vétérinaire, a calculé un poids de 444 grammes par oiseau
et par jour (Une centaine d'oiseaux dombistes pris en compte pour sa thèse,
plus une trentaine d'oiseaux de la Brenne récupérés congelés et autopsiés
pour comparer). Cela correspond à l'étude menée en Lorraine.
Valeurs extrêmes des poissons ingérés:
Les cormorans dombistes de l'échantillon ont consommé des tanches (dont une
de 30 à 35 cm), des brochets (dont trois de 35 à 40 cm), des carpes (dont
deux de 25 à 30 cm), des gardons et rotengles (dont un de 25 à 30 cm), des
poissons-chats (dont un de 20 à 25 cm), des perches grises (dont une de 15 à
20 cm), des perches-soleil (taille comprise entre 5 et 10 cm), des
pseudorasboras (entre 5 et 10 cm), et deux grenouilles (Rana esculenta).
Parasites intestinaux identifiés: 10 espèces
Ligula intestinalis n'est pas un parasite ordinaire du grand cormoran. Il a été trouvé sur un individu affaibli, dont le poids différait significativement du poids moyen de l'échantillon. Desmidocercella incognita est normalement un parasite infestant l'appareil respiratoire. Etienne VENTARD a émis l'hypothèse que les alvéoles pulmonaires et les sacs aériens perforés par les plombs de chasse on laissé migrer ce parasite vers le tube digestif (les oiseaux n'ont pas de diaphragme).
A noter que TOUS les oiseaux autopsiés (adultes ou immatures), étaient porteurs de parasites intestinaux, (mais ils n'étaient pas tous porteurs de tous les parasites en même temps).
contribution de Jean-Christophe Gattus, Jean-Christophe.Gattus@onf.fr, "Re: cormorans", 07 Dec 2000 |
ceux utilisés comme dortoir accueillent plusieurs dizaines d'individus sur un temps assez long. Un arbre dortoir n'est pas joli à voir.
Moi je trouve ça plutôt chouette, on pourrait presque se croire dans un pays où la faune est préservée...
Ca me rapelle les arbres dortoirs immenses en Afrique...où personne n'irait trouver ça laid, au contraire.
contribution de p.renard2, p.renard2@libertysurf.fr, "cormorans: réflexions", 7 Dec 2000 |
Quelques réflexions au sujet de l'étude sur les cormorans.
-Tout d'abord, le fait que toutes les espèces ingérées ne soient pas citées introduit un biais méthodologique: on décide a priori d'exclure une partie des données recueillies (curieux quand on a des prétentions scientifiques) - et le résultat présenté ne peut donc en aucune façon prétendre refléter le régime alimentaire de l'oiseau. La rigueur scientifique impose de s'en tenir à des faits, pas à "imaginer les conséquences" - d'autant que la structure populationnelle des poissons chassés n'est apparemment pas étudiée dans le même temps.
-La prédation d'une espèce sur une autre n'implique AB-SO-LU-MENT PAS que
cette dernière soit menacée. Preuve par l'absurde: les coccinelles mangent
des pucerons depuis déjà quelques centaines de milliers d'années au moins.
Doit-on en conclure que les pucerons vont bientôt disparaître, ou même
qu'ils ne pulluleront plus jamais? Considérer qu'un prédateur menace par
principe ses espèces-proies revient à dire que toutes celles-ci sont vouées
à extermination rapide... auquel cas il serait étonnant que leurs
consommateurs leur survivent longtemps.
...Et doit-on rappeler que la plupart des poissons d'eau douce, brochet,
perche et truite en tête, sont cannibales et s'éliminent d'eux-mêmes dès que leurs densités s'élèvent?
-Au sujet de la taille des poissons pêchés, 40cm sont bien petits pour une anguille ou un brochet: ce dernier ne s'est généralement jamais reproduit à cette taille (la "maille" est à 50) - quant à l'anguille, elle autrement plus menacée par la cupidité abjecte des pilleurs de civelles aux estuaires que par les oiseaux. Cette taille n'est au demeurant pas représentative de la moyenne des proies: on ne peut donc se baser sur elle pour extrapoler les conséquences possibles.
D'ailleurs, ce sont presque toujours aux stades jeunes que se produisent
l'essentiel des pertes des espèces (au moins chez celles prolifiques comme
la plupart des poissons de rivière -"stratèges r" pour les initiés) -mais il
y en a de toute façon à tout âge, par maladie ou prédation. Qu'un gardon
soit pris par un pêcheur ou par un oiseau ne change pas grand-chose pour la
population - surtout si on considère le point de vue du gardon. Le fait que
l'essentiel des proies soit compris dans une certaine fourchette montre
seulement que le cormoran occupe une certaine niche écologique - comme
toutes les espèces vivantes.
Pour ce qui est des poissons blessés, celui qui vient d'échapper à un
brochet ou à un sandre a l'air d'avoir été frictionné avec une planche à
clous: le cormoran ne doit guère faire pire.
-Quant aux arbres tués par les fientes -ce qui est exact- quelle importance? Entre la tempête de l'hiver dernier et les crottes de cormorans, il y a tout de même de la marge. N'importe quelle crue dans une rivière un peu libre emporte chaque année bien plus d'arbres que les déjections d'oiseaux n'en tuent -voir le Cher que j'arpente depuis bientôt trente ans.
-Enfin -ET LA, C'EST UN PECHEUR A LA LIGNE QUI PARLE-, si les sociétés de pêche avaient utilisé l'argent de leurs adhérents à protéger les rivières contre les pollutions et autres "calibrages" qui anéantissent les frayères sur des kilomètres, au lieu de le gaspiller en truites-portions -qui ne font JAMAIS souche-, déversées à pleines bassines la veille de l'ouverture pour raccoler les viandards, les cours d'eau seraient en bien meilleur état. Il y aurait plus de poissons, certainement plus de pêcheurs et plus d'oiseaux aussi, et nul n'aurait besoin de cacher son incompétence en accusant les piafs de tous les maux: ce ne sont tout de même pas eux qui provoquent l'eutrophisation et l'envasement des rivières! Empêcher la reproduction des poissons les fait souvent disparaître bien plus vite que la destruction directe - mais c'est moins facile à dénoncer.
Je suis à la fois pêcheur, ornithologue et écologue de formation. Le grand cormoran est en bon état de conservation -puissent l'aigle de Bonelli et le râle des genêts se porter aussi bien! - et des prélèvements locaux là où des impacts significatifs sont constatés (CAR IL Y EN A, dans certaines piscicultures notamment) ne me dérangent absolument pas: l'espèce peut les supporter. Mais ne faisons pas dire aux études ce qu'elles ne disent pas. La principale conclusion de celle-ci me paraît être que "le grand cormoran consomme des poissons d'une certaine taille et de plusieurs espèces". C'est toujours bon à prendre, mais cela ne préjuge pas du tout de son impact sur les populations.
contribution de Jean-Philippe PAUL, jean-philippe.paul@paca.environnement.gouv.fr, "Re: cormorans", 7 Dec 2000 |
Les écrits ancien concernant les oiseaux sont quand même peu fiable quant aux effectifx...
Je pense que les écrits anciens peuvent être très fiables.
Mais ce qui n'est pas fiable c'est l'argument qui consiste à comparer le
Rhin du XVIème siècle et le Rhin actuel. Dans une telle comparaison,
l'arrivée du Cormoran est anecdotique au milieu des modifications
paysagères, dynamiques et écologiques de la rivière.
De même pour la Suisse du XVIIème siècle.... Dans ce pays, la plupart des
insectivores comme les pies-grièches, huppes, chevêches etc. ont disparu...
les gros coléoptères s'en portent-ils mieux ?
Ces comparaisons sont des faits disons ... intéressants, mais ne peuvent
servir à justifier des actions de "gestion" car les lieux concernés ne sont
plus du tout les mêmes.
contribution de Andre Burnel, A.Burnel@ulg.ac.be, "Re: cormorans", 07 Dec 2000 |
c'est à cause du cormoran qu'il n'y a plus de poissons dans les rivières non !!
Là c'est un argument que je peux comprendre, encore que je serais curieux
de comparer la productivité piscicole de l'étang de Virelles, en Belgique
avant et après les cormorans. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit
d'une réserve gérée naturellement mais l'étang est mis à sec tous les deux
à trois ans et l'ichtyofaune partiellement prélevée.
En ce qui concerne les piscicultures, j'ai parlé d'un mode de protection
par fils tendus au pisciculteur avec qui je suis en contact et qui se
plaignait des cormorans. La réponse est : oui mais on ne peut pas empêcher
les canards de venir car l'étang est aussi loué pour la chasse.
On veut le beurre, l'argent du beurre et, en prime, le sourire de la crémière.
Pêcheur et fréquentant donc des pêcheurs et des pisciculteurs, j'entends répéter cet argument régulièrement. Je ne conteste pas que le contenu des estomacs montre une telle moyenne mais, à l'instar de multiples prédateurs, le cormoran mange-t-il tous les jours ? Comment l'a t-on prouvé ?
La nature est en général bien faite, ce qui lui permet de nous offrir
toutes ses richesses. Si un prédateur se développe de façon excessive,
l'absence ou la réduction de ses proies le mettra tôt ou tard en
difficulté; l'équilibre entre proie et prédateur s'établit donc de
lui-même. Si le cormoran prospère, c'est que ses proies sont en bonne
santé. Laissons-le donc tranquille et n'éradiquons pas tout ce qui semble
gêner et j'insiste sur le "semble". Luttons plutôt contre les véritables
causes de raréfaction des espèces animales ou de modification de leur
comportement : les activités humaines déraisonnées dont la surpêche dans
les eaux territoriales, qui est peut-être à l'origine de l'invasion des
eaux continentales par le cormoran.
[..]
En tant que scientifique, je trouve que la science a souvent bon dos pour
faire passer des extrapolations hâtives. Quant à la référence aux écrits
anciens, voyez ce que cela engendre en Palestine.
contribution de URGE, URGE@wanadoo.fr, "Re: cormorans", 7 Dec 2000 |
en ce qui concerne les espèces prélevées par le grand cormoran, je n'ai cité que des espèces que les pêcheurs considèrent comme ayant une valeur patrimoniale. Mais il arrive bien evidemment que l'oiseau noir consomme du poisson chat. Seulement, même si celui-ci est considéré comme une espèce nuisible, la proportion de "chat" dans l'alimentation du cormoran apparait comme faible. Trop pour que ce cormoran devienne le meilleur ami du pêcheur et du pisciculteur!
A part ça, je trouve que c'est un bel oiseau! Pour les arbres qui meurent à cause des déjections, il faut comprendre que ceux utilisés comme dortoir accueillent plusieurs dizaines d'individus sur un temps assez long. Un arbre dortoir n'est pas joli à voir.
contribution de baup.emmanuel, baup.emmanuel@wanadoo.fr, "Re: cormorans", 7 Dec 2000 |
En sachant qu'un homme (normal) mange.... (j'exclue immédiatement les affamés...)
* environ 400g de viande par jour
* du sucre
* des légumes
* des fruits
* des produits laitiers
Qu'il se regroupe tous autour des centres de distribution de cette fameuse pitance...
Que pour pouvoir "bouffer", il renvoie 1 tonne de déchets par an non dégradable dans la nature....
Qu'il pollue avec sa superbe voiture sponsorisée par total-fina (sic)...
pour se rendre au centre de survie le plus proche...
Je m'autorise à penser qu'un comptage et un tir sélectif devrait permettre de réguler ce nuisible... En ouvrant quelques individus, inutiles... on pourrait faire des statistiques..... de la vérocité de cette espèce....
La nature est un ensemble, toutes espèces vivantes même "inutile au regard d'autres" y tiennent leur place.
La vrai question : pourquoi cette modification du comportement chez les cormorans ?
Il me semble que les discours de la part des fédérations de pêcheurs sont assez réductrices.
La diminution des habitats habituels de l'espèce, l'impact des pollutions sur la reproduction des poissons, la modification du climat sous nos régions sont peut-être des facteurs amenant ce genre de désagréments.
Comme il est facile .... de faire payer les innocents et les faibles. Il est facile de tirer sur les cormorans. Sur les pollueurs, les exploiteurs, les aménageurs de tous poils... on ne peut rien faire... mais ces sales bêtes.... Ah! faiblesse!
A quand une réunion de tous les acteurs , associations de prot., pêcheurs, ONC... pour établir une charte commune pour la protection du milieu aquatique et de toutes les espèces animales et végétales, CORMORANS COMPRIS....
contribution de URGE, URGE@wanadoo.fr, "Re: cormorans", 7 Dec 2000 |
J'entends beaucoup parler du cormoran ces derniers temps alors je vais aussi y mettre ma petite couche!
En ce qui concerne les effectifs, il existe des auteurs du XVIème siècle qui
le décrive comme "rare le long du Rhin" (Gesner, auteur, Suisse). On ne peut
as dire que ce soit toujours le cas. Au XVII, d'autres auteurs précise qu'il
est "de passage en Suisse, Bade-Wurttemberg et Alsace mais qu'il n'est pas un hivernant régulier" (Baldner, 1666). Même Buffon est "heureux" qu'il se
tienne "presque toujours au bord de la mer".
Voilà pour les effectifs.
La consommation maintenant. Le Conseil Supérieur de la Pêche (CSP) est
chargé de faire des études sur le comportement alimentaire de ces charmants oiseaux.
Il se trouve que c'est la délégation régionale de Metz qui fait l'objet d'un
suivi depuis environ 4 ans : comptage et étude des contenus stomacaux.
les comptage se font en partenariat avec l'ONCFS (dernièrement ONC), la LPO
et d'autres associations. On ne pourra pas taxer les pêcheurs de mauvaise
foi! Le cormoran est régulable. On peut le tirer selon des quotas fixés par
le Ministère de l'Environnement. Autant en profiter pour voir ce qui a
mangé. A peine tiré, déjà congelé puis ouvert par des gardes ou techniciens du CSP.
Résultats : environ 40 000 individus en comptages cumulés sur 8 mois
dans les 8 départements de l'URGE (Union Régionale des fédérations de pêche du Grand Est).
les contenus stomacaux révèlent que ces oiseaux
consomment à peu près 450g de poissons par jour et par "piaf". Vous pouvez calculer vous-même.
les espèces prélevées sont variées : gardons, brochets,
ombres, sandre, truite, anguille... Ils pêchent sur tout les milieux.
les tailles des poissons sont comprises entre 8 et 18 cm
en moyenne mais ont a vu des poissons de 40 cm dans leur estomac! Imaginez
l'impact sur la pyramide des ages et sur les futures générations de reproducteurs!
n'oublions pas non plus les poissons blessés qui finiront par mourrir!
et leurs dortoirs : de malheureux arbres qui couverts de
fientes finiront eux aussi par mourrir
Voilà, on peut me taxer de partialité mais toute mon argumentation repose
sur des faits prouvés scientifiquement et des écrits anciens.
H. BUGUELLOU
coordinatrice de l'URGE
contribution de daniel.ventard, daniel.ventard@libertysurf.fr, "pan sur le bec ", 4 Dec 2000 |
Dire que les cormorans sont plus nombreux parceque "en Hollande et au Danemark on ne les déniche plus dans les falaises pour faire prendre leurs oeufs" ma laisse dubitatif. (...) Mais des falaises en Hollande, il faut que j'y retourne pour voir ça.
Pan sur le bec, tu as sans doute raison... ce ne doit pas être en Hollande !
Je t'assure pourtant que je n'invente rien, ayant "subi" les recherches
documentaires de mon fils (et un peu aidé), alors qu'il était étudiant
vétérinaire, pour la rédaction de sa thèse.
Il devait s'agir du Danemark... mes souvenirs me lâchent.
Les grands cormorans hivernant en Dombes viennent des Pays-Bas mais aussi du Danemark.
Le prélèvement des oeufs, il s'agit d'une information plutôt anecdotique,
qui a probablement été vérifiée en son temps, puisque éditée dans des
articles dépouillés à l'époque (thèse rédigée de 1993 à 1997). Et il était
bien question de l'arrêt de ces pratiques du fait de la protection des lois
européennes. L'augmentation de la population aurait été concomitante avec
l'arrêt des prélèvements des oeufs.
Information qu'il m'est bien impossible de vérifier actuellement.
D'où l'intérêt du débat sur la Liste Ornithologie.
En Saône et Loire, sur le lac de la Sorme, la population de grands cormorans a tendance à augmenter encore cette année. Ils sont passés d'une vingtaine à leur arrivée, à plus d'une centaine à présent.
contribution de Jean-Paul Moulin, jeanpaulg.moulin@wanadoo.fr, "Re : cormorans", 04 Dec 2000 |
L'histoire des oiseaux d'Europe, publié en 1971 par L-J Yeatman fournit
quelques données historiques sur le grand Cormoran. je cite in extenso le
paragraphe consacré aux Pays-Bas, c'est un peu long, mais très instructif :
"C'est aux Pays-Bas que se trouve la plus importante population d'Europe.
Vers 1850 il y avait 3 colonies, en 1926 13 colonies avec 1800 couples, et
1939 le nombre de Grands Cormorans des quatre plus grosses colonies
atteignaient 4000 adultes, 2000 immatures et 5000 poussins. La consommation
de poisson évaluée à 740 tonnes justifia l'intervention des pêcheurs ; avec
celle-ci vint la pénurie de la guerre qui incita à la récolte des oeufs et
des jeunes. Après cette importante saignée, la population remonta,
concentrée dans trois fortes colonies ; on envisageait de nouveau une action
limitative quand le drainage de certains lacs réduisit le nombre des Grands
Cormorans à 600 dans une seule colonie et celle-ci est maintenant protégée."
Commentaires personnels :
Cela fait au minimum 150 ans que les populations des Pays-Bas dépendent
directement, et presque uniquement des activités humaines.
Il y a tout lieu de penser qu'il en est de même pour toutes les colonies
reproductrices d'Europe occidentale, sauf peut-être pour les colonies
installées sur des falaises moins accessibles !
mais c'est vrai que les falaises sont, au moins, rares aux Pays-Bas.
Enfin, concernant les hivernants et l'effet potentiel de la prédation par le
Pygargue, il faut tenir compte du facteur temps : l'établissement d'une
"tradition" de prédation hivernale doit demander de nombreuses années pour
que les comportements évoluent et que les effectifs de prédateurs soient à
la mesure des effectifs "victimes potentielles" et de leur dispersion qui
semble être une conséquence à attendre. Il se peut que le suivi du
comportement des pygargues qui hivernent au Der soit une bonne anticipation
de ce qui se passera ailleurs. La dispersion des grands rassemblements de
Cormorans serait à l'évidence, en fin de compte, favorable à la conservation
de l'espèce. A suivre !
Jean-Paul Moulin 78390 Bois d'Arcy
contribution de Jean-Philippe Turlot, jean-philippe.turlot@wanadoo.fr, "cormorans", 4 Dec 2000 |
Dire que les cormorans sont plus nombreux parceque "en Hollande et au Danemark on ne les déniche plus dans les falaises pour faire prendre leurs oeufs" me laisse dubitatif.
Certes j'ignore tout de l'appétit grandissant des bataves pour l'omelette. Mais des falaises en Hollande, il faut que j'y retourne pour voir ça.
En Alsace le cormorans hivernants sont désormais stabilisés en nombre, et peut-être même en diminution. Qui sait s'ils n'étaient pas aussi nombreux il y a quelques siècles ( il y avait avec un Rhin libre et poissonneux et donc certainement plus de zones humides qu'aujourd'hui), malgré la présence de pygargues nicheurs.
Donc je pense plutôt que l'espèce a refait ses effectifs (comme le héron cendré), au bénéfice effectivement des protections européennes, malgré un appauvrissement des milieux et ressources et de ce fait concentrant plus ses populations hivernantes sur les sites favorables qui lui restent.
Jean-Philippe Turlot. 68-Brunstatt.
Contribution de daniel.ventard, daniel.ventard@libertysurf.fr, "Re: Cormorans", 3 Dec 2000 |
Sans vouloir relancer la polémique sur le caractère "nuisible" ou non des
cormorans, a-ton une explication quelconque du fait qu'ils viennent
désormais massivement à l'intérieur des terres voire s'y sédentarisent ?
"Explosion" démographique ? Si oui, pourquoi ?
Raréfaction du poisson dans les eaux côtières ?
Réponse en forme d'hypothèse:
Les lois européennes protègent toutes les espèces, sauf celles qui sont
déclarées nuisibles et régulées (c'est le cas du grand cormoran en DOMBES).
Auparavant, les Danois et les Hollandais prélevaient une partie des pontes
directement sur les nids situés en falaises pour les consommer. Cela
constituait une sorte de régulation de l'espèce.
A présent, cela étant interdit, l'espèce est en expansion démographique, et
l'oiseau est très malin, ne craint aucun fusillot...
Je me suis toujours posé la question de savoir pourquoi il existe une
différence de plumage entre Phalacrocorax carbo carbo (qui est la forme
atlantique sans tache au jabot) et Phalacrocorax carbo sinensis (qui est la
forme continentale).
Les deux sous-espèces sont-elles issues de la même souches ?
Si oui, pourquoi la forme continentale a-t-elle différencié légèrement son plumage ?
réponse de Didier Godreau, didier.godreau@free.fr, "Re: Cormorans", 1 Dec 2000 |
une des causes probables de ce fort développement est la
modification des habitudes halieutiques en France ( et en Europe ) :
depuis 20 ans, un très fort développement des plans d'eaux
privés, dans lesquels les particuliers et les sociétés de
pêche mettent de grandes quantités de poissons : gardons, tanches, carpes, etc...
La pêche en rivière perd de son interêt, à cause de la qualité très
médiocre des eaux, dùe aux pollutions très nombreuses, agricoles,
industrielles et ménagères : les pêcheurs ont donc très logiquement
transférer leur activité sur des plans d'eaux dont ils peuvent plus facilement
contrôler la qualité , et optimiser leur investissement en poissons de repeuplement.
D'autres critères biologiques doivent expliquer aussi ce developpement ....
Contribution de Michel Prévost, michel.prevost@libertysurf.fr, "Re: Cormorans", 1 Dec 2000 |
Sans vouloir relancer la polémique sur le caractère "nuisible" ou non des
cormorans, a-ton une explication quelconque du fait qu'ils viennent
désormais massivement à l'intérieur des terres voire s'y sédentarisent ?
"Explosion" démographique ? Si oui, pourquoi ?
Raréfaction du poisson dans les eaux côtières ?
Il est notoire que les eaux côtières où hivernait traditionnellement le grand cormoran de la sous-espèce continentale ont fait l'objet d'une surpêche qui a vidé la mer de ses ressources en poissons. L'espèce hivernait également dans les marais côtiers dont beaucoup ont disparu du fait de leur assèchement. Il n'y avait donc pas d'autre voie pour les cormorans que d'aller plus à l'intérieur des terres chercher de nouvelles zones d'hivernage. C'est ce qui les a amenés sur les fleuves et les étangs.
Par ailleurs, en 1979, l'espèce a été protégée par la Directive Oiseaux à un moment où ses effectifs étaient au plus bas du fait des destructions dont elle faisait l'objet. L'arrêt des tirs a permis au grand cormoran de reconstituer progressivement sa population.
Enfin, il a trouvé à l'intérieur des terres des sites où la nourriture
abondait, que ce soient certains grands fleuves ou des régions d'étangs
comme la Brenne. A la même époque, une pisciculture plus intensive s'est
développée dans cette région, se traduisant par la disparition des ceintures
végétales, la destruction des herbiers aquatiques à coup de pesticides et
l'engraissement artificiel du poisson. Donc, des ressources en augmentation
sur de vastes plans d'eau bien dégagés offrant des conditions de capture
idéales. Il n'en fallait pas plus pour que les hivernants passent une
mauvaise saison confortable et, forts de leur excellente forme au printemps,
se reproduisent en élevant plus de jeunes qu'à l'accoutumée, les jeunes
devenant à leur tour adultes... Effet boule de neige !
Voilà pourquoi plusieurs dizaines de milliers de cormorans viennent hiverner
en France et que certains s'y installent même. L'espèce niche en Brenne et
en Sologne malgré les destructions que les pouvoirs publics autorisent sous
la pression du lobby des pisciculteurs.
En fait, et pour résumer, la responsabilité de l'homme me paraît totale dans
cette affaire. Mais qui en fait les frais ?
contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Phalacrocorax viridicollis", 18 Nov 2000 |
Ce jour à Saint-Quentin-en-Yvelines, sur la RN,
un grand cormoran immature (Phalacrocorax carbo) sur un reposoir,
portait un collier vert avec de lègères marques noires, mais illisibles...
Quelqu'un en sait-il plus ?
contribution de Thierry Bara, thierrybara@hotmail.com, "Re: Grand Cormoran", 22 Oct 2000 |
Il y a aussi un dortoir sur la base de loisirs de Choisy-le-roi (94), au sud du long plan d'eau. Les "V" arrivent de la Seine un peu avant la tombée de la nuit.
Nouvelle contribution, "Re: Grand Cormoran", 22 Oct 2000 |
At 2000-10-22 10:21+0200, you wrote:
Avez-vous déjà vu des Grds Cormoran, en Ile-de-France ?
Ca m'est déjà arrivé deux ou trois fois d'en voir sur la Seine, en plein centre de Paris...
contribution de Francis Desjardins, francis.desjardins@fnac.net, "Re: Grand Cormoran", 22 Oct 2000 |
Il faut prospecter les bords de Marne (elles aime l'eau ces bêtes là...) Pour ma part, j'en ai déjà vu voler au dessus de l'autoroute le long du stade de France. Il "suffit" de passer au bon moment
contribution de Antony, presta_5@club-internet.fr, "Grand Cormoran", 22 Oct 2000 |
Ce matin en faisant mes obs (voir message suivant), j'ai observé à:
Champigny S/M ds le 94,
8h49, Un Grand Cormoran, direction W-SW, probable qu'il se dirige vers les bords de Marne.
C'est assez rare ici (en tt cas, je n'en avais jamais vu à Champigny), à moins que l'autre fois les 5 oiseaux non-identifier, étaient des Grds Cormoran. Et ça doit-être ça, car il étaient identique au Grd Cormoran.
Peut-être devrais-je aller faire un tour à la Marne ! Et voir s'il y en à d'autres ?
Avez-vous déjà vu des Grds Cormoran, en Ile-de-France ?
Bon, je parle, à part les réserves nat., je sais qu'il y en a là bas !
En vol ds les villes, ds des parcs départementaux, etc.. ??
Antony D.J
94500 Champigny S/M
contribution de Jean-Philippe PAUL, jean-philippe.paul@paca.environnement.gouv.fr, "Re: Les_cormorans_sont_arrivés...", 27 Sep 2000 |
Lors d'une petite étude du régime alimentaire de "sinensis" réalisée en 97
sur une rivière de moyenne montagne classée en première catégorie pour sa
piscifaune (à savoir la Loue dans le département du Doubs), j'ai constaté 2
extrèmes illustrant le côté opportuniste de cet oiseau : Un avait avalé un
Ombre femelle pleine d'oeufs, espèce très menacée (chhut ! des pêcheurs nous
observent !) de 43 cm !!! Le même jour, un autre avait avalé une bonne
dizaine de Chabots (petits poissons discrets vivant sous les pierres...).
Or ce jour là, la rivière était dans une grosse crue hivernale et boueuse. Je
vous laisse imaginer la capacité de cet oiseau pour pouvoir repérer des
chabots dans un torrent d'eaux boueuses. Moi je l'admire ! Son impact sur
cet rivière est peut-être réel car elle est petite et ils sont nombreux. Je
connais bien cette rivière et j'y ai vu les premiers cormorans hiverner en
91, on ne les avait pas attendu pour déverser les déchets de fromageries, de
scieries, domestiques etc...
Jean-Philippe PAUL, Aix-en-Provence
contribution de Marc Giroud, le_juv@yahoo.fr, "Re: Les_cormorans_sont_arrivés...", 27 Sep 2000 |
Les grd oiseaux noirs, dit aussi "bête noire"... sont
arrivés dans le Jura à des dates très classiques : juillet.
Mais il ne faut pas oublier que depuis qq années, cette espèce tend à estiver sur les grdes
retenues artificielles tel que Vouglans.
Pour ce qui est du régime alimentaire, le cormo est...plutôt opportuniste, c.a.d. qu'il exploitera plus volontier l'espèce de poisson la mieux représentée (n'en déplaise au pisciculteur...). Ainsi, par exemple, sur la Gravière de Desnes, le poisson chat constitue la principale source alimentaire du cormo (mais aussi de tous les oiseaux piscivores).
Nouvelle contribution, "Les cormorans sont arrivés...", 26 Sep 2000 |
Samedi après-midi, dans le Jura, j'ai vu passer un vol de grands cormorans en direction du S-O. Vers la Saône et Loire donc...
contribution de Pierre Marchand, "Re : Les cormorans sont arrives...", 26 Sep 2000 |
Tout dépend du niveau scientifique, et de ce que l'on recherche exactement, mais il existe un site, à mon avis très bien documenté sur le cormoran.
Le sujet de ces pages :
- Devenu "phénomène" à cause de la fulgurante augmentation de ses effectifs durant les vingt dernières années, il est désormais l'une des cibles privilégiées des pêcheurs de plusieurs pays européens.
L'adresse est :
http://www.infomaniak.ch/~tnastasi/
contribution de URGE, URGE@wanadoo.fr, "Re:Les cormorans sont arrivés...", 26 Sep 2000 |
Pour la biologie des cormorans, adressez-vous à la délégation régionale du
Conseil Supérieur de la Pêche à Metz.
Ils font tous les ans des études sur le comportement alimentaire en
analysant les contenus stomacaux des individus tirés lors des tirs de
régulations (autorisés par arrêtés ministériels).
A titre d'indication, l'URGE (Union Régionale des fédérations pour la pêche
du Grand Est) a publié une plaquette sur le Grand Cormoran : biologie
rapide, historique, influences sur le milieu, statut européen, régulation, en 1997.
Cette plaquette va être mise à jour bientôt.
Hélène BUGUELLOU
URGE
contribution de Nelly Boutinot, nboutinot@nordnet.fr, "Re : Les cormorans sont arrivés", |
SUGGESTION: le livre de l'ornithologue Gerard Debout du GONormand: Le grand
cormoran
Ed Eveil Nature
Nelly Boutinot
contribution de Jean-Marie ESPUCHE, Jean-Marie.ESPUCHE@wanadoo.fr, "Re :Les cormorans sont arrivés", 26 Sep 2000 |
Ils pêchent principalement du poisson-chat. J'ai observé une seule fois un cormoran essayant d'avaler (sans succès), un brochet d'une quarantaine de centimètres.
Existe - il une note plus synthétique sur la biologie du cormoran (et ses
comportements alimentaires), car je n' ai pas le temps de lire une thèse entière?
J' entends tellement de conneries sur ce piaf, que j' aimerais enfin répondre de façon sûre.
Jean Marie ESPUCHE
Camargue
contribution de daniel ventard, daniel.ventard@libertysurf.fr, "Les cormorans sont arrivés...", 25 Sep 2000 |
Les grands cormorans sont arrivés en Bourgogne. Dimanche, ils étaient déjà 53 sur le lac de la Sorme, entre Montceau les Mines et Le Creusot. La population augment pour atteindre environ deux cents individus en décembre. Cette année, ils arrivent plus nombreux.
Ils pêchent principalement du poisson-chat. J'ai observé une seule fois un cormoran essayant d'avaler (sans succès), un brochet d'une quarantaine de centimètres.
En ce qui concerne le régime alimentaire des grands cormorans hivernant en Dombes, on peut consulter la thèse de doctorat vétérinaire qui a été soutenue à Lyon en 1997.
Le but de l'étude était d'étudier le parasitisme intestinal de ces oiseaux. Il fallait donc s'intéresser au bol alimentaire...
70 oiseaux de la région de la Dombes ont été autopsiés ( 29 mâles et 41 femelles) abattus sur 3 ans par les pisciculteurs ou les gardes de l'ONC et traités au laboratoire de parasitologie de l'ENV de Marcy-L'Etoile.
réponse de Didier Godreau, didier.godreau@free.fr, "Re: Grand cormoran bagué", 13 Aug 2000 |
=> trachemys scripta elegans
tel doit être le nom scientifique de la tortue de Floride.
Didier Godreau
contribution de Gerard Joannes, g.joannes@ac-nancy-metz.fr, "Grand cormoran bagué", 13 Aug 2000 |
Pas grand chose à l'étang de Diesen (Moselle française) le 13.8 mis à part un Chevalier culblanc (Tringa ochropus), Green Sandpiper, 2 Gallinule poule-d'eau (Gallinula chloropus), Common Moorhen qui nourrissaient encore chacune 2 très petits poussins et un Grand cormoran (Phalacrocorax carbo), Great Cormorant de l'année qui poussait des cris gutturaux en chassant une Tortue de Floride. Cet oiseau était muni d'une bague vert sombre à la patte droite sans lettres ou chiffres apparents et pourrait venir du Danemark si j 'en crois le site web de Dirk Raes. Je vais demander confirmation à l' adresse indiquée.
A propos, quelqu'un connaît-il le nom scientifique de la Tortue de Floride ?
contribution de Thierry Fournet, thierry.fournet@caramail.com, "Sinensis", 24 Feb 2000 |
A ma connaissance il y a trois "criteres" pour différencier les ssp carbo et sinensis :
Les deux premiers sont très relatifs et le troisieme semble fiable mais pas toujours facile à voir.
Bon courage !
A noter qu'un carbo (bagué !) a été trouvé y'a pas lontemps aux Pays-Bas .
contribution de PV Duchemin, cvdw@cybercable.tm.fr, "Phalacrocorax, mes amours...noires", 20 Feb 2000 |
"Dans la mise à jour de ces "palmipèdes d'Europe" de Géroudet, M. Cuisin cite Yesou (1993) qui signale que la distinction nuptiale d'après la coloration des plumes blanches est si brève qu'elle n'est pas toujours possible. Yesou juge donc que les deux sous espèces sont si mal définies que leur séparation est douteuse dans l'état actuel des connaissances."
Observation hier matin de 7 Grands cormorans perchés au bord de l'eau d'un étang de Fillé (72).
2 ind " costume si nensis " (analogie avec la chevelure argentée des dirigeants âgés d'un grand pays d'Orient ?)
4 ind " costume si mineur" style feu regrettée Barbara
1 ind en smok. "costume si smart", normal c'est l'immature, ne sait pas comment s'habiller.
Au fait, dans le grand mouvement con-temporain ( :-)!)de recherche de vérité taxonomique (Ah, ma p'tite, p'tite, p'tite gallinule, tu me plais, O Nasme bien nommée!) pourquoi ne nomme-t-on pas ces oiseaux Grand cormoran moine. Paralélisme évident avec la livrée liée à la mâturité d'une part et, d'autre part chacun sait que l'habit....
Sérieusement, on s'y perd un peu....
contribution de Pierre Marchand, "Re: Phalacrocorax, mon amour...", 20 Feb 2000 |
comment on peut différencier le carbo carbo (atlantique) du carbo sinensis (continental), à part avec la différence du plumage nuptial (plus de blanc chez sinensis au niveau du cou).
Pour l'Ouest du Paléarctique, trois races de cormorans sont reconnues selon le
"Birds of Western Palearctic" de Snow et Perrins (BWPC).
P. carbo sinensis (continentale), P. carbo carbo (race côtière Atlantique) et P. carbo maroccanus en
Afrique du Nord.
P.c. sinensis est reparti sur la plus grande partie de l'Europe de l'Ouest jusqu'à la Caspienne. Il est
plus petit que la variante P.c.carbo, présent dans l'Ouest, sur les côtes de l'Atlantique. Il est plus petit
de corps, mais principalement du bec.
Le plumage serait noir luisant bleu-vert (sinensis) plutôt que luisant bleu-pourpre (carbo). Cependant,
selon les mêmes auteurs, certains carbo auraient une poitrine luisante verte et certains sinensis, la
poitrine luisante pourpre.
P.c. sinensis possède plus de plumes blanches sur la tête et le cou, mais leur nombre dépend de l'âge
et certains carbo auraient plus de plumes blanches que le sinensis typique.
Le P.c. maroccanus est intermédiaire entre le P.c.s et la race tropicale P.c. lucidus à
gorge et haut de poitrine blancs (Mauritanie).
Dans son livre "Les palmipèdes d'Europe", Paul Géroudet reprend les mêmes couleurs : Dessus et dessous noir à reflet vert-bronze, pour le P.c.s, avec des joues blanchâtres mêlées de brun. En plumage nuptial, sinensis dispose de plumes blanches qui poussent sur les côtés de la tête et devant le cou. La taille du bec est plus petite 55-70mm. La couleur du carbo serait noire d'un bleu profond au reflet pourpre. Il ne disposerait que de peu de blanc à la tête en plumage nuptial. Le bec serait plus fort (jusqu'à 85mm).
Dans la mise à jour de ces "palmipèdes d'Europe" de Géroudet, M. Cuisin cite Yesou (1993) qui signale que la distinction nuptiale d'après la coloration des plumes est si brève qu'elle n'est pas toujours possible. Yesou juge donc que les deux sous espèces sont si mal définies, que leur séparation est douteuse dans l'état actuel des connaissances.
contribution de agoubert, agoubert@magic.fr, "Re: Phalacrocorax, mon amour...", 16 Feb 2000 |
GONm = Groupe Ornithologique Normand
Adresse: Université - 14032 CAEN Cedex
Tél: 02.31.43.52.56
e-mail: gonm@wanadoo.fr
Pdt: Gérard DEBOUT
Particularité: organise le prochain colloque d'ornithologie les 18 et 19
Mars prochain.
(tout le milieu ornithologique devrait être au courant !)
Tu peux demander sans crainte l'article dont je t'ai donné la référence et
même chercher à contacter directement l'auteur de l'article qui n'est autre
que le président lui-même. Je pense que c'est l'un des spécialistes du Grand
cormoran en France étant donnés les travaux qu'il a encadré à Chausey et le
temps qu'il a passé lui-même sur le terrain.
Plus modestement, mais ça me ferait également plaisir, tu peux aussi
demander l'exemplaire de mon compte-rendu de voyage à Chausey et sur les
îles Anglo-Normandes. Si ça pose problème, comme je te l'ai dit je peux
t'envoyer le compte-rendu (sans les images) sous forme informatique (fichier: 500 K).
question de Stéphanie Beaussier, stephbeaussier@post.club-internet.fr, "Phalacrocorax, mon amour...", 16 Feb 2000 |
Un merci particulier à Grand Père Soulcie et à Alain Goubert.
Désolée mais j'ai encore des questions (je ne sais pas si je vais réussir à me sortir
de ce sujet !).
Tout d'abord Grand Père Soulcie : ecrivez-vous de Paris ou de Madrid, car si vous
êtes en Espagne vous devriez pouvoir me donner la situation du P. c. sinensis dans
ce pays, et également au Portugal (statut, mesures de gestion, démographie...).
Pour A. Goubert : excusez moi pour mon innocence, mais qu'est-ce que GONm,
et où puis-je trouver l'article que vous m'avez cité ?
contribution de Alain GOUBERT, agoubert@magic.fr, "Re: Phalacrocorax, mon amour...", 15 Feb 2000 |
Concernant la différence entre les plumages nuptiaux des 2 sous-espèces de Grand cormoran, je te conseille l'article de G. DEBOUT: "Plumage nuptial du Grand Cormoran" - Le Cormoran, n°33, Tome 6, Fasc. 3, pp219-220.
contribution de Grand Père Soulcie, Deliryc64@aol.com, "Phalacrocorax, mon amour...", 15 Feb 2000 |
comment on peut différencier le carbo carbo (atlantique) du carbo sinensis (continental), à part avec la différence du plumage nuptial (plus de blanc chez sinensis au niveau du cou).
Je vais vérifier, mais je crois qu'il y a une question de couleur du cercle orbital, mais valable seulement pour des individus nuptiaux et excités autour de parades sur les sites. Pas pratique, mais fiable. A bientôt pour plus de précisions.
contribution de Stéphanie Beaussier, stephbeaussier@post.club-internet.fr, "Phalacrocorax, mon amour...", 15 Feb 2000 |
Toujours à travailler sur mon projet concernant le Grand Cormoran et son
évolution démographique en Europe. Je voulais savoir comment on peut différencier
le carbo carbo (atlantique) du carbo sinensis (continental), à part avec la différence
du plumage nuptial (plus de blanc chez sinensis au niveau du cou).
J'espère que vous pourrez éclairer ma lanterne.
contribution de Cyrille Deliry, Deliryc64@aol.com, "Re: renseignements sur le Grand Cormoran", 22 Jan 2000 |
évolution démographique du Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo sinensis) en Europe, avec statut de l'espèce et mesures prises par les différents pays de l'Union Européenne pour sa gestion.
Sans certitudes et vagues souvenirs de plusieurs années, il a été question au Centre Ornithologique Rhône-Alpes, CORA régional de faire le même genre de travail bibliographique, avec un(e) stagiaire réalisant la synthèse des documents. Information sous réserve à se faire confirmer auprès de cora@worldnet.fr (adresse courriel du CORA région).
contribution de Jean-Philippe SIBLET, j.p.siblet@ile-de-france.environnement.gouv.fr, "Re: le Grand Cormoran", 21 Jan 2000 |
Il y a beaucoup de choses qui ont été publiées aux Pays-Bas sur le sujet. Je vous conseille de consulter des revues ornithologiques telles que Ardea ou Limosa qui ont publiées des articles sur ce sujet. Beaucoup de choses également en Allemagne et en Pologne. Le mieux à faire, me paraît de consulter les "zoological records" des 10 dernières années à la rubrique "cormoran". Ces documents sont consultables, par exemple, à la bilibothèque centrale du MNHN à Paris.
Autre source d'information, les "Recent Ornithological Litterature" publiés conjointement par IBIS, The AUK et EMEU. Disponibles dans toutes les bonnes bibliothèques ornithologiques.
Bon courage
contribution de Menotti Passarella, aster_men@yahoo.com, "Re: renseignements sur le Grand Cormoran", 21 Jan 2000 |
Bonjour de l'Italie. Je suis un abonné italien à la
liste ornithologie. Je connais un petit peu la
situation du Cormorfan en Italie. Alors, J'attends des
questionnes precises car la matiere est tres vaste...
Menotti Passarella
Gorino FE
contribution de STEPHANIE BEAUSSIER, ninieb@club-internet.fr, "Besoin urgent de renseignements sur le Grand Cormoran", 21 Jan 2000 |
je m'appelle Stéphanie Beaussier, et je suis étudiante en DESS Ingénierie des Hydrosystèmes Continentaux en Europe à l'Université de Tours.
Je suis chargée de rediger un projet individuel (synthèse bibliographique) sur l'évolution démographique du Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo sinensis) en Europe, avec statut de l'espèce et mesures prises par les différents pays de l'Union Européenne pour sa gestion.
Ayant déjà contacté quelques spécialistes du sujet, je commence a avoir une bonne documentation qui malheureusement se limite à la France. J'ai besoin d'en savoir plus en ce qui concerne les communautés de l'Union Européenne, et je pensais que certains d'entre vous pouvaient peut-être m'aider à cela.
D'avance je vous remercie tous pour votre compréhension.
réponse d'Alain Fossé <alfosse@bigfoot.com>, "Re: Cormoran bizarre", 20 janvier 1999 |
Sans être un spécialiste, je pense qu'il s'agit d'un juv/H1 de « Ph. c. sinensis ».
De tels individus ne sont pas rares sur nos dortoirs angevins : les marques colorées ont montré qu'ils provenaient pour l'instant de la colonie « sinensis » du lac de Grand-Lieu (Loire-Atlantique) ou de celle du Flevoland néerlandais.
contribution d'Emmanuel Chabot <echabot@worldnet.fr>, "Re: Cormoran bizarre", 20 janvier 1999 |
Frederic MALHER wrote:
> ...j'ai vu à Pont-à-Mousson (54) fin
décembre un gd Cormoran
> ressemblant au crobard d'E.Chabot sauf que le cou et le
jabot
> étaient bruns. Même question : c'est quoi ?
En mélangeant ObsNorm/Ornithologie, Frédéric m'"oblige" à vous envoyer aussi le fameux "crobard" (bon, il ne fait que 9700 o., soit l'équivalent de 3 mails à charger...).
Je ne vois jamais d'images jointes sur ORN. et comprendrais donc que Gilles (ou Majordomo) le rejette(ent) [*].
Ce crobard a été réalisé sur calepin et sur le terrain à St-Martin-de-Bréhal, en lorgnant dans une lunette ce piaf qui y stationne depuis plusieurs mois (et se laisse longuement croquer au besoin).
Un "spécialiste" pourra-t-il dénouer la question = sous-espèce ?!
[* : Au passage, on va créer une petite soeur "visuelle" à ObsNorm. Chacun pourra y envoyer des images (oiseaux-mystères, belles photos, sites, folklore ornitho...), les visualiser toutes sur le Web, sans en recevoir aucune dans sa boîte à lettres - ce qui est souvent énervant quand on est pressé ou radin. A suivre]
contribution d'Emmanuel Chabot <echabot@worldnet.fr>, "Cormoran - Normandie", 15 janvier 1999 |
CORMORAN REGLISSE-MENTHE
Depuis cet automne, les bassins d'épuration de St-Martin-de-Bréhal (50) servent de reposoir régulier à un Grand cormoran immature atypique, entièrement blanc sur le devant. La limite du "noir" (manteau très sombre mais plutôt brun, sans les reflets violacés des adultes inter- nuptiaux aussi présents) suit : calotte, nuque, côtés du cou et de la poitrine, extérieur des flancs, bas-ventre jusqu'aux pattes. La zone blanche devant est partout large et continue. La poitrine et la zone parotique présentent quelques mouchetures ou salissures jaune-crème clair. Côté comportement, RAS (il vole bien !) si ce n'est sa curieuse assiduité sur le site.
=> Peut-il s'agir d'un "maroccanus" - ou ce plumage existe-t-il chez sinensis ?
réponse de "C. PRANGERE" <cprangere@nordnet.fr>, "Re: Les gds cormorans sont de retour", 18 septembre 1998 |
En ce qui me concerne, j'ai vu mes premiers migrateurs (11) le 11 sept; puis 4 le 15 sept (en compagnie d'une Oie cendrée!) à Villeneuve d'Asq.
réponse de "Alain FOSSE" <AlFosse@chu-angers.fr>, "Re: Les gds cormorans sont de retour", 18 septembre 1998 |
Pour le département de Maine-et-Loire, notre première obs date du 19 juillet...
Amicalement.
réponse de "Gerard Joannes" <g.joannes@ac-nancy-metz.fr>, "Re: Les gds cormorans sont de retour", 18 septembre 1998 |
Je ne pense pas que ce soit lié. Peut-être est-ce dû au nombre croissant de ces oiseaux?
réponse de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Grands cormorans", 18 septembre 1998 |
Les Grds Cormorans arrivent depuis mi-aout (150 arrivés pendant le WE du 15/8 au lac d'Orient)
Quant à la valeur "météo" des oiseaux ,je n'y croit pas beaucoup : cf. dans la presse régionale, l'automne sera toujours précoce quand partent les Cigognes (en aout) et le printemps chaud quand elles reviennent (en mars)!
contribution de FIQUET PIERRE <fiquet@cimrs1.mnhn.fr>, "Les gds cormorans sont de retour", 18 septembre 1998 |
Bonjour à tous.
L'hiver arrive !
Ce matin vers 8h00, j'ai observé au dessus de la Seine, à hauteur du pont de Saint-Denis dans le 93, 28 grands cormorans ( Phalacrocorax carbo ).
Depuis plusieurs années, plusieurs centaines de ces oiseaux hivernent sur l'Ile-Saint-Denis mais je n'ai pas souvenis de les avoir jamais vu si tôt.
L'hiver sera-t-il précoce et rigoureux ?
Avez-vous des dates d'observations aussi précoces dans d'autres régions et qu'en pensez-vous ?
Un miroiseur aviste piaffologue.
Amicalement.
Pierre.
réponse de Alain Chappuis <alain.chappuis_A_medecine.unige.ch>, 20 juin 1997 |
Chez-nous, les déplacements de grands Cormorans sont qqf observés en altitude à ~1100 mètres, entre les lacs d'Annecy et de Genève.
Ces déplacement ont deux objectifs, soit pour la nouriture, soit pour regagner les dortoirs en début de soirée. Il existe un grand dortoir près de Genève à l'Etournel (~25 Km), et il est courant de voir dans le ciel des cordons de grands cormorans voler au dessus de la ville.
réponse de Jean-Luc STALIN <drjs.076@wanadoo.fr>, 19 juin 1997 |
Le Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) est en très forte expansion depuis quelques années, du fait de sa protection. Mais cette progression gêne maintenant les pêcheurs qui voient en cet oiseau un redoutable concurrent (le cormoran pêche en moyenne 435 grammes de poissons par jour, et non 750 grammes comme l'affirment certains). La protection de cet oiseau est donc remise en cause.
C'est en suivant le cours de la Seine et pour venir se nourrir qu'ils pénètrent dans Paris. De plus, de nombreux oiseaux doivent se déplacer pour trouver toujours plus de poissons, afin de nourrir les jeunes. Le soir, les Cormorans se regroupent en colonies, les nids se trouvant sur les berges du fleuve ou sur des îlots. Une telle colonie sur un étang proche de la Seine à l'Est de Rouen regroupe plus de 350 couples nicheurs. Je ne connais pas les sites autour de Paris, mais il ne doit pas être difficile de trouver des colonies de plusieurs dizaines de nids.
Espérons que les reprises de chasse ne vont pas dérègler l'évolution de ces populations qui semble se réguler naturellement.
question de shugelin@imaginet.fr (Sylvie Hugelin), 19 Juin 1997 |
Mercredi 18 juin, à 21 h, 18 cormorans survolent la Seine dans la direction Ouest-Est. Ce n'est pas la première fois que j'en vois. Que font ces oiseaux aquatiques dans une région aussi urbanisée que la région parisienne ?. D'ou viennent-ils ? Et où vont-ils, quand tombe le soir ?