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le Marquenterre au printemps

[ NOTE : Le plan du parc de Marqueterre est archivé ] :
          Plan du Marquenterre (61Ko)
   Echelle du terrain : le parcours le plus long fait 6 km

 

Contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "aventure en Marquenterre", 15 May 2001

Cette fin de fin semaine dernière, un petit pays picard a subi les ardeurs solaires, le Marquenterre s'est offert sous toutes ses lumières.

Samedi matin, nous entamons la journée par une petite rando sur le sentier dit de découverte du milieu, serpentant sur la dune grise, au milieu de multiples arbustes, un domaine pour passereaux...

Une demie dizaine de phragmites des joncs, repérables à leurs chants, après quelques difficultés de reconnaissance. Fauvettes grisettes paradant et coucou chantant.

Fauvette babillarde discrète, mais décelée au chant par nos spécialistes à l'oreille fine. Rossignol philomèle fait le timide.

Nous rejoignons le marais de Le Crotoy, à La Bassée. Des dizaines de mouettes rieuses couvent, les autres volent en tous sens, certaines sont perchées sur le grillage.

Une demie douzaine de mouettes pygmées immatures survolent la surface d'eau sur laquelle nage un adulte de leur espèce. Une douzaine de hérons garde-boeufs accompagnent quelques chevaux de Henson. Dimanche, nous y verrons la guifette noire...

Le tantôt nous profitons des abris du parc ornithologique pour nous abriter des ardents rayons. Les poussins d'avocettes ont déjà trois jours, les îlots de sable accueillent les nicheurs entre leurs mottes.

A l'heure de la pleine mer, le plaisir d'observer dans la même optique le chevalier gambette, l'aboyeur, le tourne-pierres et le grand gravelot.
La barge à queue noire et la rousse, solitaires, se nourrissent.
Coups tendus, une tadorne et une avocette règlent quelque différend...

Dix-huit spatules cerclent au-dessus du parc, et décident de se poser, alors que trois couples de leurs congénères couvent déjà sur le site, un quatrième transporte des matériaux.

Plus de cent goélands cendrés, majoritairement immatures, sont posés pour le repos, la toilette, voire le sommeil.
Le pouillot fitis est omniprésent dans la végétation des allées.

Dimanche, rencontre avec l'illustre PRL-en-trois-lettres, colistier et animateur de "Le Milouin", groupe local du Groupe Ornithologique Nord, accompagné par quelques fidèles.

Miroise au-dessus de la roselière de la renclôture de Noyelles; à l'entrée de la digue, un panneau apposé par l'association de chasse de baie de Somme, nous souhaite la bienvenue.

Trois jeunes chasseurs dans la force de l'âge, font un tour jusqu'à une de leur hutte, accompagnés d'une belle petite bande de braques et épagneuls.

Dès les premiers décamètres sont vus les phragmites, entendue puis vue la rousserolle effarvatte, puis vue la gorgebleue.

Le mâle et la femelle de mésange à moustaches, ravitaillent leur nichée invisible.
La locustelle luscinioïde est écoutée.
La bouscarle se présente de son leitmotiv...
Au fond de la baie, des dizaines de cygnes se déplacent en vol...

Histoire de se séparer en douceur, petite virée sur le sentier d'accès à la baie, à Le Bout-des-Crocs, où Sylvain, fils de PRL-en-trois-lettres, se régale de nous avoir trouvé trois bergeronnettes jaunes.

Son plaisir est partagé par tous lorsque nous lorgnons, au travers de nos lorgnons d'approche, trois animaux différents:
la bergeronnette printanière, la bergeronnette flavéole, et la bergeronnette à tête grise, dite thunbergi...

Le loriot que l'on entend chanter, comme une arlésienne.

Quel beau week end !
Vous serez dispensés de litanies.

jean-luc saint-marc
Francilie
jlsm_A_club-internet.fr

pour une ornithologie multi-facettes

 

contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, " le sourire des sourds", 22 May 2000

Samedi 20 mai était une journée ensoleillée, dans ce petit pays picard;
la marée promettait d'être haute vers deux heures du tantôt.

Une bonne occasion d'aller parcourir le POM, et de se rincer les nerfs optiques, en visitant ses nombreux postes d'observation.

Avant d'atteindre le poste number uno, nous invitons quatre sourds-muets et leur accompagnatrice, à se faire plaisir au travers de nos télescopes, en matant quatre cigogneaux duveteux aux rémiges naissantes...

Dès avant le premier affût, les cris de limicoles mêlés nous parviennent ! Parmi plus de mil gambettes, quelques tournepierres s'affairent. Trois sanderling se reposent, et une poignée de maubèches, de splendide livrée, absorbent la lumière comme pas un !
La lumière envermillonne le bec d'une mouette mélanocéphale, suspectée de couver, mais sans aucune preuve.

Un chevalier aboyeur dort sur ses vertes cannes. Deux tadornes casarca font de même, couchées sur l'herbe.

C'est probablement à l'affût numéro quatre, que nous avons observé la relève des couveurs sur quatre oeufs de petit gravelot, entraperçus, mais tellement bien vus !

Une centaine d'avocettes-pies fréquentent le parc; lesquelles, pour certaines, se préparent rituellement à l'accouplement, d'autres chassent, d'autres encore parcourent le bord de l'eau en surveillant leur progéniture, plus ou moins âgée selon les couples.
Peut-être certaines couvent elles ?

D'autres limicoles ?
Oui, quelques barges à queue noire, plutôt pâles, quelques dizaines de grands gravelots, actifs, une blanche échasse et son vertex grisonnant;
le vanneau huppé couve, la huppe bousculée par un faible vent, et le partenaire n'hésite pas à écarter tout prédateur potentiel.
Une poignée de bécasseaux au ventre noir...

Entendus quelques rousserolles effarvattes, bouscarle de Cetti, rossignols philomèles, pouillots fitis, et nombreuses fauvettes grisettes.

Au saut du lit, dans le camping des Crocs**, aux portes du parc, nous avons entendu le Loriot didelier, et le soir en rentrant, mes compagnes ont observé, les survolant, le noir milan...
Quel bon samedi.

Litanie...

Ciconia ciconia, Tringa totanus, Arenaria interpres, Calidris alba, Calidris canutus, Larus melanocaphalus, Tringa nebularia, Tadorna ferruginea, Charadrius dubius, Avocetta recurvirostra, Limosa limosa, Charadrius hiaticula, Himantopus himantopus, Vanellus vanellus, Calidris alpina, Acrocephalus scirpaceus, Cettia cetti, Luscinia megarhynchos, Phylloscopus trochilus, Sylvia communis, Oriolus oriolus, Milvus migrans.

Légende...

*POM: Parc Ornithologique du Marquenterre, Somme, Picardie.
** Crocs: dunes.
Ces quelques émotions pour ceux qui avaient d'autres contraintes.

 

contribution de "Fred LEVIEZ" <fleviez@club-internet.fr>, 19 avril 1999

Voici le relevé de mes observations du 19 avril 1999 au Parc du Marquenterre (baie de Somme).

Temps variable, plutôt ensoleillé, températures fraîches, vent faible.

La marée, de coefficient élevé, était haute en début d'après-midi. Le parc sert alors de reposoir pour de nombreux oiseaux qui se nourrissent en baie de Somme.

 

 

Egalement entendus : coucou, bouscarle de Cetti, phragmite des joncs mais pas de rossignol.

Au retour, passage à Ault (au sud de la baie) pour observer les espèces nichant sur les falaises : fulmar boréal, choucas des tours, goéland argenté.

 

contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Marquenterre 1-7/3/99", 8 mars 1999

Ras-le-bol des oiseaux en biblio, j'ai passé cette semaine en baie de Somme!

Météo assez désastreuse : vent, pluie (sauf un jour assez ensoleillé), rafraîchissement assez net tout le long de la semaine, bref le pied ! (et en plus je circule en vélo . . . .)

"Grande " marée (coef 95) le 3

En plus de la réserve, j'ai sillonné la région au nord de la baie (Rue, Quend, Le Crotoy). Voici les plus intéressantes (ou spectaculaires) des 96 esp observées

Voilà, rien d'exceptionnel mais beaucoup de spectacles agréables !

Frédéric Malher - Paris

 

contribution de Gilles Vannier <vannier@apro.fr>, 28 avril 1998

Relevé de ma visite au Parc du Marquenterre (Somme) du 26 avril 1998. Observations de 10h30 à 14h30, température OK, marée haute d'amplitude élevée, 9m 90 à 12h 36, coefficient 110).

Les oiseaux étaient sans doute un peu moins nombreux que lors des marées d'équinoxe (29 mars, coefficient 118), mais grâce aux vents, à la marée de coefficient relativement élevé, et à la saison qui voit se cotoyer les derniers hivernants et les remontées d'Afrique, une bonne diversité.

Mais déplorons également que le climat assez rude de cette fine de mois d'avril (froid + pluie) aît entrainé une mortalité importante dans les couvées.

sur les arbustes en bord de chemin

 

contribution de Gilles Vannier <vannier@apro.fr>, 4 mars 1998

Relevé de ma visite au Parc du Marquenterre (Somme) du 1mars 1998. Observations de 12h30 à 15h30, température moyenne, luminosité correcte, vent fort, marée haute d'amplitude élevée, 10m 20 à 13h 47, coefficient 115).

Vue la hauteur de la marée, de nombreux oiseaux trouvent refuge au Marquenterre (réserve constituée derrière les digues), mais vue la saison la diversité spécifique est assez faible. Ce devrait être différent lors des marées d'équinoxe (dimanche 29 mars, marée coefficient 118 à 13h45, lundi 30 mars, marée coefficient 118 à 14h29). A ne pas manquer!

Les retours de migrations ont commencé; c'était frappant pour les canards pilets, les mâles hivernants arborant un superbe plastron blanc, les mâles retour de migration arborant un plastron nettement plus rouillé, le plumage étant encore coloré par les oxydes des lacs africains.

sur les arbustes en bord de chemin

sur la pelouse, avec les vanneaux

 

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