archives du forum de discussion « Ornithologie »

ornithologie au Liban

 

Contribution de Thierry Bara, "Re: Liban", 16 Jan 2004

Je n'arrive pas à mettre la main sur un bouquin concernant cette destination?
est ce que c'est comme l'israel proche ? quels sont les bons spots ?

Ayant vécu 4 ans au Liban, j'ai rassemblé l'essentiel de la biblio orbitho sur ce pays. C'est assez léger (par rapport à la France !). Il n'y a en fait que 2 livres exclusivement consacrés aux oiseaux du Liban. L'un est en arabe et te sera sans doute peu utile. L'autre est en anglais et s'avère assez imprécis et incomplet. De plus, il doit être épuisé (paru en 1970). Je te donne quand même ses références :

BENSON, S.V. (1970) Birds of Lebanon and Jordan area. ICBP. Warne, London. Pour l'identification des espèces, les ouvrages classiques sur le Paléarctique Occidental (GEOPO, Guide Ornitho, Jonsson, etc...) conviennent parfaitement. Il existe aussi un guide spécialisé sur le Moyen-Orient :

PORTER, R.F., CHRISTENSEN, S. and SCHIERMACKER-HANSEN, P. (1996) A field guide to the birds of the Middle East. Academic Press, London.

Pour les zones à préserver, les deux bouquins suivants donnent quelques infos sur le Liban :
EVANS, M.I. (1994) Important Bird Areas in the Middle East. Birdlife International (BirdLife Conservation Series N°2). Cambridge, U.K.
SCOTT, D.A. (1995) A Directory of Wetlands in the Middle East. International Union for the Conservation of Nature, Gland, Switzerland and International Wildfowl Research Bureau, Slimbridge, U.K.

Le plus utile est sans doute les check-lists commentées parues dans diverses revues. Les plus intéressantes (par ordre chronologique) :
AHARONI, J. (1931) Brutbiologisches aus der Syrischen Wüste und dem Libanon. Beitr. Fortpfl. Biol. Vögel 7: 161-166, 222-226.
FLACH, B. (1959) Hostobservationer in Lebanon. Fauna och Flora 1959 : 161-180.
HOLLOM, P.A.D. (1959) Notes from Jordan, Lebanon, Syria and Antioch. Ibis 101 : 183-200.
KUMERLOEVE, H. (1962) Notes on the birds of the Lebanese Republic, Iraq Nat. Hist. Mus. Publ. 20/21 : 1-81.
KUMERLOEVE, H. (1972) Liste comparée des oiseaux nicheurs de Turquie méridionale, Syrie et Liban. Alauda 40 : 353-366.
TOHME, G. and NEUSCHWANDER, J. (1974) Nouvelles données sur l'avifaune de la République Libanaise, Alauda 13 : 243-258.
TOHME, G. and NEUSCHWANDER, J. (1978) Nouvelles précisions sur le statut de quelques espèces nicheuses ou migratrices de l'avifaune libanaise, L'Oiseau et la Revue Française d'Ornithologie 48 : 319-327.
MACFARLANE, A.M. (1978) Field notes on the birds of Lebanon and Syria 1974-1977. Army Bird-Watching Soc., Per. publ. No. 3.
KHAIRALLAH, N.H. (1991) Notes on the autumn raptor migration over the Lebanon in 1981. Sandgrouse 13 : 34-41.
BARA T. (1998) Selected records from Cheikh Zennad, a coastal wetland in north-west Lebanon. Sandgrouse 20: 40-45.
BUSUTTIL, S. & FLUMM, D. (1998) Seawatching at Ras Beirut, Lebanon in spring 1997. Sandgrouse 20: 142-143.
RAMADAN-JARADI, G. & RAMADAN-JARADI, M. (1999) An updated checklist of the birds of Lebanon. Sandgrouse, 21: 132-170.
BEALE, C.M. (2000) Notes on the birds of Lebanon, autumn-winter 1999. Sandgrouse 22: 122-124.
BARA, T. (2002) Bird notes from Lebanon, including two new species. Sandgrouse, 24: 44-45.
RAMADAN-JARADI, G. & RAMADAN-JARADI, M. (2002) Population size of the Syrian Serin Serinus syriacus and other ornithological records from Lebanon. Lebanese Science Journal. Vol. 3, No.1: 27- 35.

Pour éviter de se procurer tous ces documents, le plus simple est d'utiliser la liste de JARADI (1999) + éventuellement les publications ultérieures. Une liste complémentaire paraîtra dans le prochain numéro de la revue Sandgrouse (revue de l'Ornithological Society of the Middle East). Une autre est déjà en projet pour une revue française.

Le livre suivant sur les oiseaux d'Israel est excellent et apporte des infos utiles sur des oiseaux observables au Liban, mais il est très lourd, volumineux et cher :
SHIRIHAI, H. (1996) The Birds of Israel. Academic Press, London.

Enfin, les zones les plus intéressantes pour un ornitho européen sont la haute montagne (Mont Liban), la chaîne de l'Anti-Liban et la plaine de la Bekaa. Mais certaines secteurs sont à éviter pour des raisons de sécurité. La zone côtière est plutôt décevante (sauf quelques micro-secteurs). Enfin, il faut supporter la présence de chasseurs peu scrupuleux quand on se balade dans ce pays (tir sur toutes les espèces, souvent avec l'aide de la repasse par hauts-parleurs). Si tu envisages de te rendre au Liban, je pourrais te donner en privé des tuyaux plus précis et les coordonnées d'ornithos sur place (ils ne sont pas nombreux !).
Je suis également intéressé par tes obs si tu t'y rends.

 

Contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 3-4-2001"

Météo terne aujourd'hui, ciel nuageux et bas, qq gouttes de pluie de temps en temps.

Départ pour Cheikh Zennad vers 11 h 30, 30 mn de route. Juste avant le but, la route longe la mer. Nous voyons de goélands en migrations, un coup de jumelles, il y a un goéland d'Arménie. Nous prenons qq km d'avance et nous allons juste en face des bassins du marais de Cheikh Zennad pour faire un photo du goéland d'Arménie. Bonne idée : 3 huîtrier pie se reposent sur un bloc de pierre au bord de l'eau, au bout d'un moment ils partent en direction de Tripoli. En quittant la zone pour aujourd'hui, nous reverrons 3 huîtrier pie 4 heures plus tard au même endroit, les mêmes ?

A noter les nombreux chevalier combattant qui sont dans la prairie entre la route et la mer. Je n'ai pas encore fait le point sur le nombre d'espèces observées ces derniers jours, mais je pense qu'il commence à être conséquent.

Vu la météo à venir, nous ne prendrons pas de risque et nous retournerons à Cheikh Zennad demain. Marc ALMECIJA
TRIPOLI
LIBAN

 

contribution de Thierry BARA, thierrybara@noos.fr, "RE- Liban 2-4-2001"

Je crois que Larus heuglini n'a encore jamais été signalé du Liban (alors qu'il est régulier en Israel). Il faut dire qu'il est "splitté" depuis peu du goéland brun.
Ca vaudrait donc le coup d'écrire un article à son sujet.
L'observation de 13 hansel est remarquable. Le nombre maximum d'individus observés ensemble au Liban jusqu'alors était ... 2 !

 

contribution de agoubert, agoubert@magic.fr, "Liban 1-4-2001", 2 Apr 2001

Pour ton Aigle, un Aigle des steppes c'est absurde ?

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 2-4-2001"

Aujourd'hui ciel gris et faible visibilité.

Le matin avec Nidal, nous allons voir, sur le port, les laridés. La veille, Nidal a repéré la présence de goéland d'Arménie et de la nouvelle espèce goéland de Sibérie (Larus heuglini). Pas de problème, nous avons un goéland d'Arménie et 2 goéland de Sibérie, une vingtaine de mouette rieuse et dix sterne caugek. Un bon début de matinée.

Nous allons ensuite voir le monticole bleu nicheur, vers Ballamand, nous sommes témoins du passage de 15 cigogne noire.

Départ pour Cheik Zennad, où nous restons de 12 h à 16 h 30.

D'après la revue "Sandrouse" de l'OSME (société ornithologique du Moyen Orient) et l'article du spécialiste du Liban , un certain nombre de ces obs. ne sont vraiment pas courantes.

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, l'avifaune libanaise est mal connue parce qu'il n'y a pas assez d'observateurs. Ici, c'est un travail de spécialistes, très, très peu nombreux. Je n'ai pas senti la volonté d'élargir le cercle, donc des ressources humaines sont gaspillées. Je suis le premier à reconnaître que je me trompe, mais je ne me trompe pas à tous les piafs.

Mon isolement, ici, est une grave erreur, je n'ai que la liste pour avoir un peu d'écho sur mes obs. Si je maîtrisais l'anglais, je publierai sur la liste de l'OSME, mais ce n'est pas le cas. Je vais essayer avec les noms en latin. Bon demain, un peu de travail et après, devinez où nous allons avec Nidal ?

Marc ALMECIJA
TRIPOLI
LIBAN

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 1-4-2001", 1 Apr 2001

Comme promis je suis allé à Cheikh Zennad de 10 à 16 h 30, ce dimanche.

Très fort filtre atmosphérique, impossible de voir les montagnes comme la veille.
Ce qui est bien en obs. de migration c'est qu'un oiseau peut passer en qq secondes, rester qq minutes ou beaucoup plus longtemps. On ne sait jamais combien durera le plaisir.

Je n'ai pas vu de chasseurs aujourd'hui (par contre ce sont eux qui m'ont alerté par les cous de fusils du passage de pélicans, assez loin quand même).

C'est une journée sympa quant aux obs. :

Enfin, j'ai vu un aigle, j'ai regardé tous les livres en ma possession, à chaque fois, j'arrive à une conclusion peu envisageable : un aigle impérial ssp Ibérique -Aquila adalberti - adulte. Donc, j'attends votre avis.

De retour à Tripoli, je suis allé sur le port avec mon associé, Nidal, de retour de France, ce matin il a vu, entre autres, le goéland d'Arménie et le goéland de Russie (une ssp du goéland brun qui serait passé au rang d'espèce).

Donc en fin d'après midi su rle port nous avons vu :

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 31-3-2001", 31 Mar 2001

Pour ce premier jour de congé, je suis retourné vérifier (de 9 à 11 h) si le monticole bleu évoqué dans un précédent message (vers Ballamand) était nicheur.
Pas de doute, le comportement du mâle n'a rien d'ordinaire.

J'ai vu en plus:

L'après midi en manque de cigognes, je suis allé à Cheikh Zennad, de 15 à 18 heures.

En arrivant, je traverse, sur la route avec la voiture, tout le marais pour avoir une première impression, je vois un canard souchet et beaucoup de limicoles. Je gare l'auto, je prépare le matériel, je vais vers le souchet, trop tard, des chasseurs le tue. Le chien ne veut pas le ramener, bref tout un cirque.

Je décide de ne rien voir, de ce coté et commence l'obs. des limicoles. Je lève la tête sans raison, bien m'en a pris : une écharpe de 1 500 cigognes blanches. Une bande noire dans le ciel d'environ un kilomètre qui avance contre le vent, lentement, au milieu des coups de fusils. Suit quelques groupes de 50-70 cigognes, puis une autre écharpe plus longue et moins fournie :environ 1 000 cigognes blanches. Très haut dans le ciel, elles ne seront pas inquiétées. Par contre le groupe de 37 qui suit repart de Cheikh Zennad à 35, 2 cigognes tuées sous mes yeux. Les gens du cru, riches et pauvres utilisent les voitures pour les poursuivre.

Les chasseurs qui ont tué le souchet sont resté presque une heure à tirer sur les hirondelles rustiques, je ne sais pas combien sont mortes, mais c'est pas loin de cent cartouches, à eux deux, qui ont été tirées.

Phénomènes nouveau ? (aux gens qui connaissent bien le Liban de le dire), j'ai trouvé coincé sur l'essuie glace de la voiture une cartouche. Serait ce un message ? Vu ma position professionnelle, je ne peux qu'assister impuissant au carnage. En France je ne resterais pas stoïque, ici je n'ai pas le choix.

Ce qui est d'ailleurs étonnant, c'est que vu le nombre de coups de fusils aussi peu de cigognes sont tuées, Je n'ai pas de chiffres pour les blessées.

Malgré tous les chasseurs les coups de fusils, etc. j'ai vu pas mal de piafs:

Ce dimanche, je retourne à Cheikh Zennad.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "LIBAN 26-3-2001", 26 Mar 2001

Comme je l'ai écris hier je suis allé à Cheikh Zennad (je rappelle pour les nouveaux qu'il s'agit d'une station de marais salins tout au nord du Liban).

Tous les plans d'eau ne sont pas inondés, depuis plusieurs mois les digues en terre ont été refaites, mais il n'y a encore que peu d'eau.

J'ai entendu :

L'après midi je suis allé dans a région de Syr pour tenter de trouver un passage migratoire, les oiseaux qui passent vers Tripoli - Zghorta doivent se concentrer sur un point pour éviter une masse montagneuse à l'est de Tripoli. La région est très verdoyante et les gorges très escarpées, cultures en escaliers superbes, surtout des arbres fruitiers. Beaucoup de chants mais pas je n'ai pas vu grand chose :

Coté mer, pas grand chose, donc je n'attends vainement. D'autant plus que le soleil commence à taper très fort.

L'an passé j'avais noté, le 3 avril, le passage de plusieurs milliers de cigognes blanches, jusqu'à aujourd'hui, je n'en ai pas vu, on m'a juste signalé 1 ou 2 vols depuis une quinzaine de jours. Pas de rapaces non plus, bref la migration se fait attendre.

Marc ALMECIJA
TRIPOLI
LIBAN

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 18-2-2001", 18 Feb 2001

Aujourd'hui petite obs., 1 h 30 sur la corniche de El Mina - Tripoli Liban.
Des centaines de mouettes rieuses, certaines ont le capuchon, six grands cormorans, un juv de goéland sp et une sterne caugek.
Bref, rien de terrible, la migration ne semble pas avoir débutée ou c'est imperceptible.
Marc ALMECIJA
Tripoli LIBAN

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban_9_-_10_fév_2001",

Ce week-end prolongé, fête de St Maron, patron des Maronites, m'a donné l'occasion de faire un tour dans le sud du Liban.
Tripoli, Beyrouth, Saïda, Tyr, Naqoura, sur la côte puis traversée du pays Kfar Kila (les portes de Fatima, Marjaayoun, Hasbaiya, Rachaiya, Jebb Jannine, Aammiq, Beyrouth, Tripoli.

Je vous passe les détails sur l'art et la manière d'aller loin , sans lire les panneaux en arabe et sans pouvoir demander sa route. Je ne parle pas non plus de la précision des cartes routières. Bref, je suis revenu au grand étonnement de beaucoup de collègues à qui j'ai raconté mon périple.

Des oiseaux, je n'en ai finalement peu vu.

Saïda, des mouettes rieuse, 2 goélands bruns.

Tyr, à la réserve côtière (qui n'a rien d'une réserve), qq. grands cormorans; des laridés SP au loin; faucon crécerelle; prinia gracile; tarier des prés. Environs de Tyr, souimanga de Palestine, bulbul d'Arabie, cochevis huppé, tourterelle maillée.

Deir Siriane (vers Kfar Kila - Nabatiyé) une dizaine d'hirondelles rustiques.

Kfar Kila, une buse des steppes.

Aammiq, peu d'oiseaux, marais pratiquement sec. Buse féroce, buse des steppes, faucon crécerelle, femelles busards SP (autre que busard des marais) le ventre est clair, peu marqué en roux ou ocre, la marque blanche au croupion bien visible, large (au moins trois vues ensemble); d'autres rapaces, trop loin, des buses ?; vanneaux huppé; verdier d'Europe; pinson des arbres, prinia gracile; héron cendré; alouettes des champs; caille des blés (partie à 50 cm de mon pied); tarier des prés, tarier pâtre; troupe de bruant des roseaux.

Coté mammifères, c'est beaucoup mieux, les campagnols en chaleur se laissaient voir à un mètre à moitié sorti du terrier et la cerise sur le gâteau : 2 loups pas trop loin et qui se sont bien laissé voir un bon moment. J'ai observé le marquage du territoire par le dépôt d'urine ou d'excréments et ensuite le loup qui gratte le sol avec ses pattes arrières. Sauf erreur de ma part il s'agit d'un comportement typique. Je ne sais pas si ce sont des habitués des lieux, mais si j'apprends plus je vous tiens au courant.
Marc ALMECIJA
Tripoli
Liban

 

contribution de "association ROC", nboutinot@nordnet.frb, "Re : Liban 17-12-00", 19 Dec 2000

y-a-t-il des associations de protection de la nature au LIBAN?
Si oui, nous souhaiterions connaître leurs adresses et la langue de correspondance.
Nelly Boutinot
Porte-parole du ROC - Directrice de la Communication
ROC - BP 261 - 02106 SAINT QUENTIN CEDEX
http://www.roc.asso.fr

 

contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Re: Liban 17-12-00", 17 Dec 2000

Je comprends la déception et la colère de Marc. Ce massacre d'alouettes, ces tirs à vue sur tout ce qui bouge, c'est encore pire qu'en France.
Etre ornithologue dans ce pays doit apporter plus de désillusions que de joies.

Dans le même temps, Marc explique pourquoi il en est ainsi et se demande pourquoi il ne pourrait en être autrement, si seulement les organismes internationaux faisaient un peu plus pression sur le gouvernement.

N'y a t-il donc pas dans ce pays d'associations de défense de la nature puissantes ? Le WWF, BirdLife International, par exemple ?
Bon courage !
Lucien GUES
AYETTE, Pas de Calais

 

contribution de "MARC ALMECIJA", almecija@cyberia.net.lb, "Liban 17-12-00"

Samedi 16-12-00, je suis allé à Cheikh Zennad, dans l'espoir de voir un dortoir de laridés repéré la veille par Nidal. Je n'ai pas vu grand chose la présence de qq cons de chasseurs m'en a empêché. Il y en a même un qui me suivait de loin mais pas tant que ça pour tirer les oiseaux que je regardais. Il avait compris cet imbécile qu'où j'étais il y avait du piaf.

De dortoir point, peut être que la perturbation est trop importante le week end pour dormir. Des bourgeois avec tout le matériel de repasse chassaient les alouettes, une batterie et un lecteur de K 7 et le tour est joué, l'hiver c'est le massacre des alouettes, par millions sûrement. En plus de tout ce qui passe devant les fusils.

Il serait temps que les autorités libanaises prennent le problème de la chasse au sérieux, il ne suffit pas de décréter que c'est interdit, il faut faire respecter l'interdiction.
Cependant, quand on voit l'oligarchie bafouer les lois, il est vrai que demander aux pauvres de s'abstenir devient ridicule.

Dimanche dernier, j'ai oublié de signaler que des pécheurs utilisaient la dynamite au lieu des filets. Je pensais que cette méthode avait disparu, mais preuve qu'elle perdure.

Je pense qu'il est temps que les organismes internationaux si promptes à dicter leurs lois de part la planète prennent les choses en main.
L'ingérence humanitaire existe, inventons l'ingérence écologique. Aidons les pays en voie de développement à mieux gérer leurs déchets, arrêtons de revendre nos vieilles bagnoles aux pays du tiers monde et mettons en place des programmes de formation dans les écoles pour initier à l'écologie, enfin il faut réglementer la chasse ou interdire efficacement celle-ci.
En mai, j'expliquai être allé dans le sud, au départ des israéliens. J'avais noté que la région était propre, du fait de la situation de guerre, mais qu'il fallait d'urgence prendre des mesures de sauvegarde pour protéger cette zone encore propre.
Six mois après, des libanais de la région m'ont confirmé que mes craintes étaient fondées, tout a été pollué par des dépôts sauvages d'ordures. Nous ne sommes plus au moyen age et tous les foyers ont la télévision, il est impossible que les gens n'est pas vu des émissions sur la pollution, l'écologie. Il y a un acharnement individualiste à tout détruire, finalement la guerre à créer non pas une, mais plusieurs générations d'handicapés civiques. Je ne vois pas comment former les nouvelles générations sans un apport extérieur et la volonté gouvernementale de sauver ce qui peut l'être. Le pays a les moyens de consommations de l'occident et les structures d'il y a très longtemps en Europe (pour ne dire de méchancetés).

Le Chouf est propre, preuve que c'est possible, alors pourquoi pas ailleurs?
Bref je suis en colère.
Marc ALMECIJA
Tripoli
Liban

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 10-12-2000"

Et merci à toutes les personnes qui se sont penchés sur mon problème de pied de longue vue.
Je n'ai pas encore pris de résolution, le manque de logistique n'aide pas.
Le site de Gitzo est en anglais, un comble pour un fabricant français, la moindre des choses aurait été de le faire bilingue ce site.
Le site de Manfortto n'est pas en français, mais là ça peu se comprendre.
Quand je pense à nos cousins Québécois que j'ai visité cet été, ils nous donnent une sacré leçon de défense de la francophonie.
Il y a un autre fabricant Lowepro, mais sur le site pas de pied, comme c'est en anglais j'ai du mal à naviguer.
Donc, le pied attendra cet été pour que je puisse bien réfléchir aux arguments que vous m'avez transmis.

Ce dimanche avec mon associé franco-libanais, Niddal, nous sommes allé à Cheik Zennad (Liban nord, nord) Il reste un peu d'eau dans le marais salin en rénovation. Nous avons pu voir qq. limicoles intéressants, entre autres :

Dimanche, de retour à la maison, j'oublie les gardes boeuf, mais pas lui et après recherche il vient me dire que c'est une première obs. en hiver au LIban (cf. rapport de l'OSME sur le Liban). C'est très bien, mais il me semblait avoir vu ce piaf à une période de froid, je relis les messages que j'adresse à la liste et je retrouve un message de janv. 2000 où je vais état d'un garde boeuf en mauvaise situation (il va bientôt être mangé).

Cette histoire pour dire que si le recensement des piafs est fait très sérieusement et par des gens très compétents, il faut se méfier des livres ou listes de piafs vu dans un pays. Le problème du Liban est le très faible nombre d'ornithos qui ne peuvent pas tout voir, ni savoir tout ce qui s'y passe. Il ne reste pas moins vrai que l'obs. du garde boeuf au Liban ne doit pas être courante, en hiver. De même que les bécasseaux qui apparement passent l'hiver dans le coin ne sont pas, à ma connaissance, reconnus dans les guides.

Mon associé qui a le mérite d'une grande obstination - il a raison - après de nombreuses recherches et autant de contacts estime que le traquet pie un peu bizarre que j'ai décrit dans un précédent courrier est un traquet variable - oenanthe picata (ou dans le Heinzel traquet pie d'Orient). Il est vrai que vouloir en faire un traquet pie c'était pas loin, mais pas satisfaisant. Par contre grâce à son obstination, nous sommes en présence d'une rare obs. de ce piaf au LIban, peut être même une première.

Je pense que ce pays a un énorme potentiel d'oiseaux égarés d'Asie et que nous ne les voyons pas parce que dans nos guides ils ne sont pas recensés et que nous ne sommes pas prêts à les voir. Quand ils ne passent pas en dehors de nos heures de repos.
Marc ALMECIJA
Tripoli
Liban

 

contribution de Piel, JeanYves (FAORNE), JeanYves.Piel@fao.org, "Re: Liban 2-12-2000", 05 Dec 2000

Quelques commentaires pour son intéressante observation bien documentée de traquet au Nord Liban

«1 traquet nous a fait beaucoup de soucis, heureusement qu'il a été coopératif et qu'il est resté très longtemps à la même place»
C'est vrai que les traquets, surtout ceux des régions arides, sont des oiseaux peu farouches pour ne pas dire très curieux de tous les nouveaux aspects de leur proche environnement. On peut en général les observer à loisir.

«2° pas de trace rousse au croupion»
On peut donc éliminer d'emblée le Traquet deuil (Oenanthe lugens), le Traquet à tête grise (Oenanthe moesta) et le Traquet à queue rousse (Oenanthe xanthoprymna)

«4° la zone noire entre le haut du ventre et la nuque n'est pas très importante»
Cela veut dire que la limite entre la gorge noire et la poitrine blanche remonte assez haut et cela permet d'éliminer le Traquet à capuchon (Oenanthe monaca)

«1 chose très visible : vertex et nuque gris bien marqué»
Je suppose que par 'vertex', Marc entend 'calotte'. Si donc, la calotte et la nuque sont bien marquées, on peut éliminer le Traquet de Finsch (Oenanthe finschii) dont la calotte est en général blanche, mais présente quelquefois un gris délavé, le Traquet du désert (Oenanthe deserti) dont la calotte est ocre gris et sans doute le Traquet oreillard (Oenanthe hispanica melanoleuca), race de Méditerranée orientale. Cependant, pour ce dernier, si le plumage est très usé (un peu étonnant début décembre), il peut présenter une calotte et une nuque très 'sales'.

Quelles sont les espèces qui restent possibles ? Le Traquet pie (Oenanthe pleschanka) et le Traquet de Chypre (Oenanthe cypriaca). Pour le premier, il s'agirait là d'une observation un peu exceptionnelle (ses routes migratoires passent plus à l'est et plus tôt en automne), mais pas impossible puisqu'on a pu l'observer jusqu'en Egypte en septembre/octobre. Reste le plus probable à mon avis, le Traquet de Chypre qui était avant considéré comme une sous-espèce du Traquet pie. A nouveau, cette observation début décembre est très tardive

«5 ° le Té noir de la queue est assez visible»
Malheureusement, le pattern des queues des trois dernières espèces discutées est très variable. Une seule constante : la barre terminale présente des bords qui remontent parfois assez haut sur les rectrices externes. Cela a-t-il été observé ?

Question subsidiaire ? Comment se présentaient la poitrine et le ventre, ou encore les flancs ? Blanc pur ou ocre orangé ?
Jean-Yves Piel
Le Caire. Egypte

 

contribution de noemi.MORGENSTERN, noemi.MORGENSTERN@mairie-paris.fr, "RE: Liban 2-12-2000", 3 Dec 2000

en réponse à ton traquet, je ne suis jamais allée ai Liban, mais en Israel en période de migration prénuptiale, à Eilat, j'ai vu une femelle de traquet pie. donc un traquet pie au Liban, je pense que c'est possible.
obs : traquet de Finsch - ça doit être génial!

 

Contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 2-12-2000"

Aujourd'hui, je suis allé avec Niddal, un ornitho franco - libanais, faire un tour du coté de Hermel, dans l'espoir de voir le courvite isabelle.
Nous ne l'avons pas vu. Certains le donne migrateur et d'autres non, si vous avez une idée ...

1 traquet nous a fait beaucoup de soucis, heureusement qu'il a été coopératif et qu'il est resté très longtemps à la même place, ce qui nous a permis, à la longue vue, de bien le voir, le soleil dans le dos et le piaf à moins une cinquantaine de mètres. Nous étions dans le semi désert entre Al Qaa et Ras Baalbek, vers la route qui tourne sur Hermel (pour ceux qui connaissent la région), donc des pierres, de la terre, qq herbacés tous les mètres env., pas d'arbres.

1 chose très visible : vertex et nuque gris bien marqué, 2° pas de trace rousse au croupion, 3° silhouette semblable au traquet deuil ou au traquet pie mâle, 4° la zone noire entre le haut du ventre et la nuque n'est pas très importante, 5 ° le Té noir de la queue est assez visible.

Après moult discussions, nous pensons au traquet pie parce qu'il n'y a pas de roux au croupion et que le vertex et la nuque sont gris comme si c'était un mâle toujours plus ou moins en plumage nuptiale.

Avons nous raison ? Les spécialistes du Liban qui lisent le message sont priés de réagir, merci.
Marc ALMECIJA
TRIPOLI - LIBAN

 

contribution de Thierry Bara, thierrybara@hotmail.com, "Re: week end au Liban", 27 Oct 2000

bravo pour tes obs, et en particulier pour le Faucon de Barbarie. Cette espèce n'a été signalée qu'une seule fois du Liban (Evans, 1994) et cette donnée est considérée comme douteuse par Jaradi (dans Sandgrouse 1999). Ca vaudrait le coup que tu fasses une description précise de ce que tu as vu et que tu l'adresses à l'OSME (Ornithological Society of the Middle East ; http://www.osme.org).

En réponse à la question de la fin de ton message : les Serins syriaques peuvent fréquenter des milieux assez variés de montagne. Il m'a semblé que les densités les plus fortes se trouvaient dans les formations agées et relativement ouvertes de genévriers de Phénicie, surtout dans le nord de la chaîne du Mont Liban. Il est également communs dans les cèdres et les sapins (Abies cilicica). Enfin, je lui trouve beaucoup de ressemblance (physique, vocale, comportementale) avec le Venturon montagnard et je le surnomme parfois Venturon de Phénicie.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "week end au Liban", 23 Oct 2000

Cette fin de semaine a été très plusieuse. Je ne suis sorti avec un jeune libanais de passage dans le secteur que le samedi après midi et le dimanche. temps pourri le samedi, mais de nombreux faucons migraient encore ce qui nous a permis de belles obs.

C'était bien pour un samedi raté.

Le dimanche, départ 8 h pour une zone moins pluvieuse, Hermel avec pour objectif le courvite isabelle, pas vu malgré de nombreuses tentatives dans le secteur entre Hermel et El Qaa. Par contre un grand vol de cigognes blanches (env. 150) accompagnées d'autres grands oiseaux plus sombres (cigognes noires ?) et plusieurs vols de grues cendrées env. 300.

Sur le retour par la route de Baalbek et du col des Cèdres, nous prenons une route largement valorisé sur la carte IGN du Liban c'est plus court, une troupe de serin syriaque se laisse très bien observer. Une famille d'une dizaine d'individus à une quinzaine de mètres, super. Par contre où ça se complique , c'est qu'en continuant la route qui est devenu une piste nous sommes pris à parti par deux énergumènes qui s'arrogent un pouvoir de police, faut mieux ne pas résister, juste avant nous avons très bien observé le traquet de Finsch et juste après la sittelle de Neumayer. Quand ils nous ont autorisé à poursuivre nous avons roulé jusqu'à la fin de la piste à 2 200 m au milieu de rien. Demi tour obligatoire, les gugusses dont la voiture ne voulait pas repartir avaient disparu. Ils ne nous ont pas manqué. C'est la deuxième fois au Liban que la carte IGN est largement fausse. Une route qui devait être de qualité vers Fnaïdé n'était qu'une infâme piste et ici bis repetitas. Il est des régions où une carte fausse peut avoir de très grave conséquence. Le Liban en fait parti, arriver au milieu d'un camp d'entraînement d'un groupe armé peut ne pas être drôle du tout.

Le retour fût une galère sans nom, sur des routes sans signalisation, avec des gens qui ne savent même pas où ils sont, où vous voulez aller, tous près à vous faire dormir mais pas un qui ne puissent vous dire quelle route suivre pour rentrer à la maison, alors qu'il n'y a qu'une route goudronnée qui franchi le col, ils ne sont pas en mesure de vous l'indiquer. De braves gens mais nous sommes sur une autre planète. 400 Km le dimanche avec peu d'oiseaux mais de belles obs.

Sans vouloir faire de théorie sur les serin syriaque, la troupe que nous avons vue était à env. 1500 m d'alt., souvent au sol, mais aussi sur les fils électriques, dans les arbustes. Je les cherchais dans les forêts denses, ce qui n'a pas été le cas ici, exception ou pas ?

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "obs. du 15-10-2000", 15 Oct 2000

Aujourd'hui météo grise et morne qui ne donne pas envie de sortir du lit, soyons franc par rapport à la France presque le beau temps, je suis resté la journée en tee shirt. Du vent, beaucoup de vent, je décide donc de ne pas courir dans les montagne mais de faire un tour au marais salin de Cheik Zennab.

Bonne idée s'il en fallait. Le vent violent pousse les oiseaux en migration vers la mer et ils doivent lutter fortement pour ne pas survoler la mer, de superbe obs. de piafs épuisés qui cherche à avancer malgré le vent qui les repousse. Cependant, les oiseaux un peu haut ne sont pas toujours facile à identifier parce que je ne suis pas habitué à certaines positions de vol peu caractéristiques. Au bout d'un moment il faut être jouissif et seulement profiter du spectacle.
j'ai donc vu :

environ 2 000 rapaces :

Pas facile de tenir la longue vue que le vent s'obstine à vouloir faire tomber, de tenir les jumelles d'une main (1,2 kg)et d'être stable pour bien voir. Alors que j'étais pessimiste en me levant, je suis très satisfait à la fin de la journée. Si le travail ne me prive pas de mon week-end prochain, ce sera encore super, espérons.

Pour conclure, j'ai vu une mouette que je ne qualifierai pas car je si devais franchement donner mon avis je dirai mouette tridactyle 1° hiver et je pense qu'il n'en passe pas beaucoup au Liban, bien que dans le Porter, l'hypothèse n'est pas exclus. Si quelqu'un a une idée, merci. Heureusement que tout n'est pas simple ce serait trop facile.

J'oubliais les chasseurs, toujours des tirs incessants, le meilleur indicateur pour savoir que des piafs arrivent. Tout, ils tuent tout, les petits, les grands , les bons, les pas bons, tout pour le plaisir, pour refouler leurs frustrations. Difficilement supportable. Ce matin j'ai entendu des centaines de coups de fusils, un gamin est venu me montrer un piaf plumé sans tête, vraisemblablement un cochevis huppé.
Marc ALMECIJA
Tripoli
Liban

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Baino", 8 Oct 2000

Je suis allé faire un tour vers Baino, au nord, pour voir les rapaces en migration, mais ce matin ce fut très décevant :

Du coup je suis parti vers Cheik Zennab, limite frontière nord, dans un marais salin.

Tout le long de ma sortie nature de nombreux coups de fusils, même le plus petit oiseau est l'objet de tir pour le plaisir.
Si des personnes le veulent je peux leur fournir des photos de cadavres de piafs, photographies faites sur le vif. Faucon crécerelle, bondrée apivore (très récent), pouillot, divers oiseaux naturalisés sur une foire.

La défense des espèces en Europe c'est bien , ça occupe déjà beaucoup, mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Ce qui se passe hors des frontières européennes est largement plus dévastateur. Le pus triste est qu'ils ne tuent pas souvent pour manger, mais pour le plaisir.

 

contribution de Thierry Bara, thierrybara@hotmail.com, "Re: Liban 1-10-2000"

le lac dont tu parles à la fin de ton message est probablement celui d'Ouyoun Orgouch, qu'on atteint depuis les cèdres de Bcharré, en prenant la route de Baalbek, mais en prenant à mi-hauteur (à l'endroit où décollent les parapentes) la route de gauche (c'est aussi celle qui va vers le Kornet Es Saouda, sommet du Mont Liban). Une fois passé le col, on redescend directement sur le lac.

Au risque de te décevoir, saches que j'ai plusieurs fois observé à cet endroit et que je n'y ai jamais rien vu d'intéressant. La raison en est sans doute la surfréquentation le week-end des nombreux restaurants qui se sont installés au bord de l'eau. Mais on y mange bien et le cadre est agréable ... alors, tu peux y tenter ta chance, de préférence en semaine.

Si tu as un 4x4, je te conseille par contre la piste qui monte au Kornet Es Saouda. La zone est maintenant en réserve (interdiction de la chasse semble-t-il respectée en 1999). Ca s'appelle, je crois, la réserve de Mekmel. J'y ai observé pas mal d'oiseaux montagnards : chocards à bec jaune, roselins à ailes roses, serins syriaques, alouettes hausse-col, moineaux soulcie, etc... On y trouve aussi des lièvres variables.

Il faut y aller avant les premières neiges ! Le paysage est lunaire (peu de végétation) et on y trouve des névés jusqu'à fin août, sur les pentes exposées au nord. La vue depuis le sommet (3083 m) est souvent décevante car l'air est généralement embrumé, mais on dit que par temps clair, on peut apercevoir Chypre.

Jeudi dernier, j'ai visité le sud Liban. Au château de Beaufort, j'ai aperçu un vautour fauve (peu commun au Liban). J'ai surtout très bien observé 3 damans des rochers (Procavia capensis) qui se doraient la pilule dans les rochers juste en-dessous du château, côté Litani, en compagnie de Sittelles de Neumayer. C'est la première fois que je voyais ce mammifère au Liban. D'après le livre de Georges Tohmé (CNRS Liban), il était déjà connu de 4 ou 5 autres endroits du pays, mais est devenu très rare et farouche, car gibier très apprécié ... A Beaufort, il n'était pas farouche du tout, alors que ce fut jusqu'à récemment un site qui sentait la poudre !

La poudre des canons semble moins néfaste pour la faune que celle des fusils de chasse...

Ensuite, je me suis balladé dans les collines qui surplombent la Galilée, parfois à une centaine de mètres seulement de la frontière. Etrange ambiance au milieu des barbelés et des casques beus suédois qui déminent patiemment. Quelques rapaces en migration, notamment des circaètes et des kobez, un aigle des steppes aussi.

Un peu plus au nord, à Qellaya (région de Hasbaiya), j'ai observé une Pie-grièche méridionale (Lanius meridionalis), probablement de la sous-espèce theresae, proche d'aucheri. La présence de cette espèce au Liban n'avait jamais été confirmée auparavant, bien que suspectée par Lefranc dans son livre sur les PG du monde, car elle n'est pas rare du tout en Israel. Il faut dire qu'elle a été récemment différenciée de la Pie-grièche grise (Lanius excubitor) et que ça n'est pas encore admis par tout le monde. Les données de Pies-grièches grises au Liban sont très rares et ne font pas mention de la sous-espèce. Elles doivent probablement toutes concerner des méridionales, car on est loin de la zone d'hivernage de la grise (limite sud en Turquie).

Je suis revenu lundi en France. Temps gris à l'arrivée, c'est dur de quitter le soleil ! Je lis toujours tes mails avec intérêt.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "LIBAN 1-10-2000", 1 Oct 2000

Ce dimanche, j'avais beaucoup d'espoir sur le passage migratoire, je suis allé à Qoubayat avec l'idée de faire un tour à Hermel, observation des piafs du désert. J'ai fait une pause, lorsque j'ai vu du passage.

En une heure j'ai des centaines de buses de Russie et qq féroces,

Des centaines de coups de fusils, une fusillade de guerre, je ne supporte plus.
Vers 10 h locale, le calme plat, y compris les chasseurs partaient. Je me suis dirigé sur Hermel, à un barrage militaire, l'un deux est monté dans ma voiture il allait au-delà de Baalbek, j'ai profité de ses connaissances de la région pour visiter Baalbek.

Les "tas de vieilles pierres", c'est pas trop mon truc, mais pour être franc, c'est impressionnant de constater ce que les hommes peuvent faire pour honorer les dieux. Somme toute avec des moyens ridicules par rapport à ceux de nos jours, bâtir des temples comme ceux que j'ai vu ça inspire le respect. Des pierres de 62 tonnes, d'autres de 45. Colonnes de 20 m et avec ornements 23,50 m, les plus hautes du monde, ça rend modeste. On est tout petit à coté.

Au retour, je suis passé par le col des Cèdres, la station de ski du Liban nord. Col à plus de 2400 m, peu d'oiseau pour ne pas dire aucun piafs. Des chants, mais ce n'est qu'à 2000 m que j'ai vu une bergeronnette grise. J'y retournerai, car une personne sur la route m'a parlé d'un lac qui se trouve à plus de 2200 m.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 24/9/2000"

Aujourd'hui, je suis allé à Cheik Zennad, marais salins, il y a un poste militaire, j'ai demandé l'autorisation qui me fut accordée. Mais 10 mn plus tard, un militaire m'a prié d'aller regarder ailleurs.
Malgré tout, j'ai vu :

Ensuite je suis parti pour Baïno (Beino) pour guetter sur une ligne de crêtes. Cette fois encore le passage était très faible. Je ne suis pas resté longtemps. Énormément de coups de fusils, une vraie bataille. Comme il ne passaient que des guêpiers dans ce coin et à ce moment, tant qu'il en reste un qui vole, ils tirent en salves entières. Gare aux effets des tonnes de plomb ainsi dispersées.
Cependant, j'ai vu :

Après, parce qu'il ne faut pas rester sur un échec, je me suis rendu sur la montagne au nord du AKKAR, une zone ma foi assez limite, des drapeaux du Hezbollah sur des maisons, une voiture de chasseurs fusils sortis par la vitre et remplie de gens assez barbus, si vous voyez ce que je veux dire.
Là encore pas de rapaces, alors que la semaine passée, il y avait justement du passage.
Je me suis promené un moment et j'ai vu :

Est-ce la direction du vent ou une autre cause météorologique, mais je trouve que le passage est réduit, d'après mon collègue qui est originaire de cette zone.
Un magazine hebdomadaire dans une série d'articles est pessimiste sur la paix au Liban. Des signes avant coureurs de guerre civile sont perceptibles d'après ce journal. Pourvu qu'il attende mon départ.

Il faudra que je soit plus vigilant sur les zones d'obs. pour ne pas avoir de vrais problèmes si la tension continue de monter.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "liban 18/9/2000"

De retour au Liban, je fais de nouveau essayer de vous partager l'ambiance du pays. J'espère à tous des vacances fructueuses comme l'ont été les miennes. Voyage dans la baie du St-Laurent - Canada - pour voir les oiseaux et les baleines.
Ensuite des obs sympas à Pissevavhes vers Béziers - Gruissant.

Dimanche 10 septembre, visite à Cheik Zennad Nord du Liban, proche de la frontière.
Il y a un marais salin propice aux belles de migration.
Sauf demande particulière je ferai les bilans avec les noms français, c'est plus rapide et je n'ai que peu de temps.

Ensuite, avec mon collègue libanais, nous sommes allé dans la montagne au-dessus de Qoubayat (j'en profite pour dire que les noms propres n'ont qu'une seule orthographe celle qui phonétiquement s'approche de la prononciation en arabe, donc toutes les villes que je cite d'une carte à l'autre s'écrive autrement, mais doivent globalement avoir la même prononciation d'une carte à une autre).

Bref, il faut être zen.
Mon collègue a fait d'es photos, je les mettrai à disposition au développement du film. (j'ai aussi des photos de pouillots et de crécerelle tués).

Les chasseurs vers le marais salin, circulent en voiture en tirent par la vitre baissée. Juste le plaisir de tuer. Nos grogs passeraient pour des intellectuels ici. Par contre ici l'espèce n'est pas en voie d'extinction, donc pas d'agréssivité de leur part. Ils ne sont pas menacés.

La chasse est interdite depuis 95, mais sur l'autoroute, il y a de grands panneaux publicitaires pour vanter les mérites d'une marque de fusil de chasse et allant sur le nord du Liban, il y a même un magasin de fusil de chasse.

Ce dimanche 17 septembre, je suis sorti seul, mon collègue libanais est en France pour un an.
J'ai exploré une vallée au sud de Tripoli pour voir l'alcion pie, mais il n'était pas au rendez-vous. Puis je suis allé à l'est de Halba, vers Beino, normalement il y a un gros passage de rapaces. Là j'ai surtout vu de nombreux chasseurs qui s'ennuayient, car rien ne passait.
Aprsè passage sur le haut plateu au sud de Qoubayat, environ 1700 m. Là passage de rapaces, pas en grand nombre, mais c'était sympa.

Bilan de la journée :

qq piafs trop loin ou trop éloigné d'un biotop de référence ne mon pas permis de les identifiés, mais ça se passe partout.Ici la frustration est un peu plus grnde du fait qu'il s'agit peut-être d'une espèce peu commune.

Là encore de nombreux coups de fusil, mais rien vu de concret. A Qoubayat, il y a un musée de l'ornithologie. Un prêtre carmélie tue les oiseaux pour alimenter les vitrines. Le problème, c'est qu'il ne connait pas les piafs et les noms sont donnés au hasard ou presque. Un goéland brun nommé grand labbe, 3 pie grièche masaquée portant chacune un nom différent, mais aucun identifiée, etc.

J'ai proposé mon aide, quitte à ce que les oiseaux soient tués autant que cela à qq chose. Il y a même un faucon gerfaut. L'accueil a été sympa, mais il y a du travail pour changer les habitudes chères à Monsieur Audubon.
Désolé pour le message un peu long.
Marc ALMECIJA
LYCEE FRANCO - LIBANAIS
BP 130
TRIPOLI LIBAN

 

contribution de Etienne I., eix@swing.be, "Re: sud Liban 28-5-2000", 2 Jun 2000

a propos du Liban: un site .gov sur l'avifaune du Liban (auteur inconnu):
http://www.agriculture.gov.lb/bio_div/ft.oiseaux.html

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "sud Liban ",28-5-2000

Avec qq collègues de travail, nous sommes allé faire une visite dans le sud Liban, ce dimanche 28 mai 2000.

Après le départ dans la nuit de mercredi à jeudi, le sud est enfin accesible (à mon avis cela ne va pas durer longtemps), nous sommes parti de Tripoli à 9 h 30, après avoir récupérer le quatrième larons à Beyrouth cap au sud.
Repas à Saïda de 11 h30 à 13 h et ensuite nous sommes allé à Nabbatieh.
Visite passage rapide à l'école de notre association pour enfin gravir les pentes du pic où trône le château Beaufort. Dire que qq heures avant les israéliens et les soldats de l'ALS avaient leurs QG ici. La vue est magnifique et les très nombreux libanais présents visitent comme nous les restes des installations militaires. l'ambiance est calme, nombreux sont les oriflammes des différents groupes militaires de la résistance. Ensuite nous sommes allé aux portes de Fatima, vous avez tous vu des images de cette zone de passage entre le Liban et Israël. Des milliers de libanais à pied parcourent la route le long des barbelés qui séparent les 2 pays. Rencontre avec une équipe de journalistes de TF1 qui nous fait un bilan : le coin est chaud, nous ne perdons pas de temps pour nous éloigner. Ensuite la route n'est qu'un long serpent de voiture qui avancent au pas voire pas du tout.
Une heure pour un kilomètre, nous somme rentrés tôt lundi matin à Tripoli.
Bref, ça fait tout drôle d'être dans l'histoire qui s'écrit.

Les paysages sont magnifiques et la nature préservée. Ici le port d'une arme était mortel, donc pas de chasseurs de gibiers (juste des chasseurs d'hommes, des 2 cotés).

Si le gouvernement libanais pouvait prendre de suite des mesures de protection de la nature ce serait parfait. Le moindre retard sera catastrophique dans ce pays où il n'y a pas de collectage des déchets ménagers.

Mes collègues n'étant pas ornitho, les oiseaux vu ne l'ont été que par leur bonne volonté.
Château Beaufort :

Les portes de Fatima :

Un dimanche bien fatiguant, mais très enrichissant.

A bientôt.

Marc ALMECIJA
Tripoli - Liban

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 20 mai 2000"

Petite balade ce dimanche légèrement au sud de Tripoli.

Rien de spécial si ce n'est deux sous espèces :
Phoenicurus ochruros phoenicuroides - rouge-queue noire
Oenanthe hispanica melanoleuca - traquet oreillard

Ici la tension monte avec le retrait israélien, pourvu que ça n'explose pas.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, " liban 30/4/2000", 30 Apr 2000

J'ai profité de qq jours de congés pour faire des obs., en voici le bref compte rendu.

27 avril,plaine de la Beeka, zone Kefraya - Es Saalouk. 6 personnes : 3 Anglais, 1 Libanais, 2 Français.

Le groupe d'Anglais fait une étude sur la zone humide du secteur (une des rares, voire la seule du Liban), ils nous servent de guides. Les obs portent sur la zone humide, une zone de montagne et un parc boisé. Je cite l'ensemble des obs du groupe, il y a 2 ou 3 piafs que je n'ai pas vu.

28 avril passage dans larégion du Akar village de Fnaïdé, 1 collègue Libanais m'accompagne :

30 avrilmarais salin de Cheikh Zennad1 collègue Libanais m'accompagne :

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 15-16-4-2000", April 16

Avec la fin du vent violent, l'espoir est renvenu de voir des vols migratoires. En vain !
Malgré tout, j'attends sur un promontoire au sud de Tripoli où j'ai vu il y a quelques jours un vol de 2-300 rapaces.

Petit bilan d'un samedi 15/4/2000):

Les fauvettes mélano, dans ce qui doit être le vol nuptial, montent à la verticale env à 2 m et plongent, le tout en chantant, c'est super et bien plus facile à voir qu'en France où je garde un pénible souvenir de mes prospections aux fauvettes méditérranéennes.
Présence de tortues terrestres et de très beaux lézards.

Visite dans une gorge pas trop loin de Tripoli:

Dimanche 16/4/2000 passage dans le Akar :
exploration d'une gorge avec deux objectifs : trouver des fossiles et voir des oiseaux. Objectifs atteints.
D'après le prof de SVT qui m'accompagne et me guide dans la région nous avons trouvé de beaux fossiles, pas difficiles, juste à se baisser. Pour les piafs, pas mal comme bilan:
passage migratoire :

non migratoire :

L'incident du jour c'est produit lorsque nous marchions et qu'une buse a bondi dans nos pieds pour plonger dans le torrent tumulteux où elle s'est sans aucun doute noyée. Etait-elle blessée ou malade ?

Plus que qq jours pour voir un grand vol migratoire de rapaces, pourvu que ...

 

contribution de Colette Barridas, barridas@club-internet.fr, "Re: passage migratoire 3/4/2000 liban", 4 Apr 2000

Imaginez 50 pélicans perdus dans un nuage de cigognes.

Quel plaisir que celui de lire ce style de message !
Merci, pour ce partage (plus particulièrement pour Marc aujourd'hui).

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "passage migratoire 3/4/2000 liban", 3 Apr 2000

Si le dimanche fut assez pauvre en obs, d'abord à cause du travail et puis de la visibilité (fort filtre atmo), ce lundi ça a été super.

Dimanche avec les enfants du lycée - de la maternelle au lycée - nous sommes allé planter des arbres : 580 en tout des pins et des feuillus. Une centaines de participants enfants et parents plus quelques adultes du lycée.
Tout en participant, j'ai pu voir 1 aigle SP, 1 buse féroce, 1 buse de Russie, des serin cini, des chardonneret élégant, des traquet SP (deuil ou pie).

Lundi, j'ai donné des instructions pour que l'on vienne me chercher au bureau si des oiseaux sont visibles (bonne intuition).
A 12 H 15 un agent de service accourt et je peux voir des centaines et des centaines de cigognes blanches qui passent au dessus du lycée et le spectacles dure un bon moment.
J'ai du interrompre l'obs (un rendez-vous à honorer avec un fournisseur). Mais de la fenètre je voyais encore de très nombreuse cigognes passées.
A la fin de la réunion, je suis retourner faire un tour dehors et de nouveaux des cigognes. Certaines pompes étaient au-dessus du lycée à une quarantaine de mètres du sol.

Bref, un spectacle inoubliable. Surtout quand une cinquantaine de pélican blanc arrivant dans un V parfait fondirent dans la masse de cigognes pour y disparaitent. Imaginez 50 pélicans perdus dans un nuage de cigognes.
Un peu plus tard, j'ai vu quelques rapaces, 1 aigle des steppes et d'autres SP, des buses féroces, des buses de Russie.

Ca faisait déjà quelques jours que l'on me parlait de vol d'oiseaux importants, mais là j'ai vu et je vous garantis que c'est super, super. Pourvu que ça se reproduise pour les aigles.
Lundi j'ai utlisé les petites jumelles qui sont dans mon attaché- case en permanence, mais je mets les grosses jumelles dans l'auto au cas où ...

3 à 5 000 cigogne blanche : Ciconia ciconia
50 pélican blanc : Pelecanus onocrotalus
1 aigle des steppes : Aquila nipalensis
buse féroce : Buteo rufinus
buse de Russie : Buteo vulpinus

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "LIBAN 26/3/2000", 26 Mar 2000

Quelques obs du Liban, ce dimanche dans le Akar à la limite de la frontière syriennne :

De gros lézards et des petits, des chauves souris en plein après midi et des tones dordures dans tous les coins.

Bon, l'important et ce dont j'ai besoin c'est deux choses :
- un prof de SVT qui me sert de guide et que j'initie à l'ornithologie m'a demandé la liste des sites de migration, printemps et automne, si vous avez je prends, merci.

 

question de Serge Dumont, , "Re : Jordanie 10-17 mars 2000", 18 Mar 2000

c'est encourageant de voir que les oiseaux ont une aire de relative tranquillite dans la region.

Pour ce qui est du Liban... est-ce que tu connais plusieurs libanais qui pourraient relancer l'ornithologie au Liban? Comment pourrais-t-on aider les ornithologues libanais?

 

contribution de Menotti Passarella, aster_men@yahoo.com, "Re: Liban", 21 Feb 2000

il est passé près de moi - 15 m - bonne orientation par rapport à la lumière, j'ai bien vu les pattes jaunes, le plumage est semblable à celui du goéland leucophée adulte, la différence tient à la couleur noir du bec qui au mieux avait un peu de jaune à la base. Si vous avez une idée, je prends.
Marc ALMECIJA

Peut-etre un Larus cachinnans/michahellis (complex) 4em hiver ?

S'il te plait, controle si les leucophees sont tous d'orient (cachinnans = premiere primaire avec grande tache blanche) ou mediterraneens ( michahellis= premiere primaire avec deux tache blanches).

 

contribution de Serge Dumont, , "Liban", 20 Feb 2000

Merci, à bientôt (peut-être si je ne prends pas une bombe sur la tête)

Tu as beaucoup de merite de pouvoir reussir des observations malgre les obstacles. Ce serait bien si un club de libanais etait present sur le web pour discuter des oiseaux du Liban et des problemes poses aux oiseaux du Liban par l'homme.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban ", 20/2/2000

Quelques obs. ce dimanche 20/2/2000, fatigué, je suis resté au bord de la mer 1 h 15 à proximité du port deTripoli- Liban.

Résultats :

il est passé près de moi - 15 m - bonne orientation par rapport à la lumière, j'ai bien vu les pattes jaunes, le plumage est semblable à celui du goéland leucophée adulte, la différence tient à la couleur noir du bec qui au mieux avait un peu de jaune à la base. Si vous avez une idée, je prends.

Merci, à bientôt (peut-être si je ne prends pas une bombe sur la tête)

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban Février", 18 Feb 2000

Petite promenade dans leAkkar, nord du Liban, proche de la frontière syrienne, ce dimanche 13 fév.

Accompagné d'un habitant de la zone Deir Janine, j'ai visité une vallée étroite, presqu'une gorge.

La ballade n'a pas durée très longtemps, car un violent orage nous a obligé à regagner la voiture complètement mouillés.

Bilan :

Nous y retournerons, car il y a des perspectives dans ce coin.

 

contribution de Rafael, "Re: Liban 12-2-2000", 16 Feb 2000

et la cerise sur le gâteau : 1 paire de spermète bec-de-plomb - (Heinzel) ou - Euodice malabarica (Jonsson)ou indian silverbill - Euodice malabarica (Porter)

EtCapucin bec-de-plombdans le Guide Ornitho (p.391 en bas).

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban - station de ski des Cèdres", 12-2-2000

Un bon mètre de neige, environ 1 800 m d'altitude à la station et un petit bois de cèdres.

je ne fais pas de ski, mais avec mes jumelles, je me promène et alors que j'étais dans la neige jusqu'au ventre, j'ai vu troissitelles de Neumayer- Sitta neumayer - sur quelques rochers immergés dans un océan de neige. Super obs, le chant de ces sittelles est très harmonieux et agréable, je les ai repéré comme cela.

Autrement dans le bois de cèdres, j'ai vu des mésanges à tête noire - parus ater et charbonnière - parus major . Je pense avoir entendu du pinson des arbres - Fringilla coelebs . Plusieurs corneilles mantelées - Corvus corone cornix - étaient visibles.

Mercredi 9 fév., jour de congé :
St-Marron, patron des maronites, visite sur le port d'El Mina - Tripoli, ne pas confondre avec El Mina très proche de la Syrie. Beau temps,

c'est d'ailleurs ce guide qui m'a permis l'identification, dans les deux autres, les dessins sont vraiment trop éloignés de la réalité.
Notons aussi la différence de nom en latin. "L'inventaire des oiseaux du monde" de M Walters utilise : Lonchura malabarica -capucin bec-de-plomb.
Parfois, il est préférable de regarder plutôt que de comprendre.

Mardi j'ai entendu le bruit des bombes qui tombaient à une dizaine de kilomètres, ça ne donne pas trop envie de se promener, mais il parait que l'on s'habitue.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Liban 30/1/2000", 30 Jan 2000

Samedi 29/1 rapide tour au bord de mer, des mouettes rieuses - Larus ridibundus - et encore des mouettes rieuses et une sterne caugek Sterna sandvicensis.

Dimanche 30/1, le matin visite au bord de l'eau au port de Tripoli - El Mina, beaucoup de mouettes rieuses. passage au nord de Tripoli, dans la zone de décharge des ordures : un grand cormoran - Phalacrocorax carbo et de centaines de mouettes rieuses une troupe de goélands SP (trop loin), un rouge queue noir - Phoenicurus ochruros, plusieurs prinia gracile - Prinia gracilis , un bubul d'Arabie -Pycnonotus xanthopygos, un pouillot SP (silencieux).

L'après midi observation au bord de la mer : un goéland leucophée - Larus cahinnans, 3 grand cormoran, des goélands SP (juv et autres trop loin). A 2-3 Km de Tripoli il y a des iles (la plus éloignées est a 5 Km et c'est une réserves ornitho) j'ai pu observer un vol de plusieurs centianes de laridés et au milieu de gros oiseaux noirs non identifiés (pélicans ou rapaces ?), puis un peu plus tard un vol de plus de 1000 laridés au dessus de la mer.

Bref des mouettes en très grand nombre, la tempête est fini et plus de super obs comme la semaine passée. Aujourd'hui la météo était sympa, premier jour après une longue période de mauvais temps.

Il n'y plus qu'à aller au travail.

 

contribution de MARC ALMECIJA, 23 Jan 2000, "tripoli - liban ", 23 Jan 2000

Entre deux violentes averses qui caractérisent le climat actuel j'ai réussi à faire un tour au bord de l'eau ce dimanche.Je suis resté une heure et je n'utilise en ce moment que de petites jumelles Leica 10X25 qui sont assez discrètes. Une bataille avec des intégristes a eu lieu au début du mois, pas loin de Tripoli, il vaut mieux être prudent et discret. Pas question de sortir les jumelles 10 X 50 et encore moins la longue vue (5 mois de Liban et jamais utilisé la longue vue).

De 10 h 30 à 11 h 30 locale :

La dernière obs est moins gaie, sur la petite bande de terre où j'étais il y a eu du mouvement, je regarde, un pêcheur tente de capturer un oiseau blanc, un échassier. Il parvient à ses fins et je m'approche pour voir quel sera le repas du soir à la maison de ce pauvre type : un héron garde-boeufs - Bubulcus ibis - légèrement mazouté, mais incapable de voler et déjà en perte de vivacité. L'homme m'a expliqué quel allait être la fin du piaf.
Impossible d'agir, d'autres pêcheurs sont proches et de toute façon ici il n'y a pas d'organisation pour prendre en charge les oiseaux mazoutés.

C'est incroyable comme un piaf peut changer quand il est dans la nature et entre les mains d'un homme et que l'on peut le toucher.

 

contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Re: chasse au Liban", 14 Jan 2000

Votre témoignage montre la gravité de la situation dans ce pays et l'attitude révoltante des chasseurs.
Il n'y a donc aucune éthique, aucun garde, aucune sanction ?
Ce doit être démoralisant pour un ornithologue !
Est-ce que quelque chose est prévu par les autorités pour tenter de contrer ce carnage, ou le pays est-il à ce point dans le chaos que la protection de la faune est le dernier des soucis de ses habitants ?
Solidairement

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "chasse au Liban", 14 Jan 2000

Grâce au travail d'un collègue qui aime comme nous les chasseurs voici la traduction d'un paru dans un journal libanais et en arabe.
Je savais que la situation était catastrophique, mais là ça coupe le souffle.

C'est incroyable qu'il y ait encore des piafs dans ce pays.
Le seul événement qui va bloquer un peu le carnage est le massacre des humains, autre sport pratiqué dans la contrée. Au début de l'année un groupe intégriste sunnite a tué des innocents avant de subir une défaite militaire se soldant par des dizaine de morts.

Depuis les phobies sont de retour et même les chasseurs restent un peu à la maison, la vue d'une arme peut avoir de graves conséquences.
Bon restons au chaud.

Propos tirés du Quotidien AS. SAFIR du 5/1/2000 ( traduction par un bénévole)

Le Dr Ghassan EL-JARADI (spécialiste en Ornitho-Ecologie et coordonnateur du conseil mondial BIRDLIFE INTERNATIONAL ) a rendu public les résultats d'une enquête sur la chasse au Liban réalisée en décembre 1999. Voici les conclusions et notes les plus importantes :

1- Bien que la chasse soit actuellement officiellement interdite au Liban par une décision du conseil des ministres, elle est toujours pratiquée surtout dans la Bekaa.

2- 41% des chasseurs déclarent qu'ils continuent à chasser car il n'y a rien ou personne qui les empêche vraiment : absence de gardes forestiers et police.

3- Les violations de la loi de la chasse se font de différentes façons : -

Quelques chiffres présentés:

Comparaison entre l'état de la chasse au Liban avec certains autres pays:

Pays Nb de chasseurs Nb de chasseurs
au Km²
% de chasseurs
dans la population
France 1 550 000 2,8 2,6
Italie 945 000 3,2 1,7
Angleterre 624 000 2,6 1,0
Liban 600 000 57,0 17,0
Suède 323 000 0,7 3,6
Portugal 305 000 3,3 3,0
Finland 300 000 0,9 6,0
Danemark 175 000 4,1 3,3
Ireland 119 000 1,7 3,3
Autriche 110 000 1,3 1,4
Pologne 98 500 0,3 0,3
Hongrie 50 000 0,5 0,5
Slovakie 44 000 0,9 0,8

Une photo d'un chasseur avec ses trophés de chasse illustrait l'article, on peu reconnaitre un faucon crécerelle au milieu d'une dizaine d'autres piafs.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "liban 5/12/99", 6 Dec 1999

Faute d'avoir une voiture (ce qui ne s'aurait tarder), j'ai pu faire une balade à Beid Ed Dine, village qui se trouve à une trentaine de kilomètres au sud -est de Beyrouth le week end du 27 nov.
Par la même occasion, je suis allé voir la forêt de Barouk, forêt de cèdres dont le plus anicen à 2300 ans, il va bien malgré son âge, altitude de la forêt 1750 m.

D'autres silouhettees n'ont pu être identifier, idem pour des chants. Les gardiens de la forêt ont parlé de 200 espèces d'oiseaux observées.

Bed Ed Dine, 850 m, au Mir Amin Palace.

Ce dimanche 5/12/99, au bord de l'eau à El Mina - Tripoli de 11 h à 12 h 25.

Mon problème est que l'usage d'une longue vue me fait un peu peur au Liban. J'envisage l'achat d'un paliatif, à savoir une paire de jumelles Zeiss 20 X 60 avec stabilisateur. Si une personne a déjà utilisé ce matériel, je suis à l'écoute.

Les gens de Tripoli, me disaient que les laridés venaient en hiver et apparement c'est vrai. Dimanche prochain doit être mon dernier jour de repos avant les fêtes de Noël en France. Je verrai si la migration des laridés se poursuit.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "liban", 23 Nov 1999

Aujourd'hui 22/11, fête de l'Indépendance, donc repos (ouf), je suis resté 1 h 30 (de 10 h 30 à 12 h)sur le bord de la mer à El Mina - Tripoli - et j'ai vu 2 vols de cormorans : 7 et 9 individus; des alouettes des champs qui allaient un peu dans tous les sens, mais le plus original c'est qu'elles étaient au-dessus de l'eau à env. 300 m du rivage. Elles donnaient l'impression de remonter au nord, mais un autre groupe d'une dizaine partait directement au large.

Je n'ai pas encore sorti la longue vue, car on ne sait jamais.

Je n'utilise donc que les jumelles et les laridés n'approchent pas trop les cotes, pas facile. Par exemple ce matin une troupe d'env. 150 laridé était posé à env. 500 m du rivage, je dirai que c'était des mouettes rieuses. Deux individus se sont approchés, pas aussi près que je l'aurai aimé, mais bon. Est-ce qu'il n'y avait que des mouettes ?

J'ai vu quelques goélands mais un peu loin pour être sur de l'espèce.

La dernière obs : un goéland avec le bout du bec noir, mais quand je l'ai repéré il était presque à contre jour, donc pas le temps de voir tous les détails.

C'est très frustrant, mais je me dis que quand j'aurai la voiture, je trouverai un coin tranquille, loin des gens et je pourrai enfin sortir la longue vue.

J'ai écris à 2 membres de Beyrouth de l'OSME , Société Ornitho du Moyen-Orient, groupe basé en Angleterre, mais je n'ai pas eu de réponse, je suis donc isolé de ce coté. Je ne sais pas comment prendre contact avec ce groupe tout est en anglais :
http://www.osme.org/sand192/lebanon.html

Avant de partir, un membre qui parlait un peu français avait répondu à mon appel mais depuis point de nouvelle. Si une personne peut faire le relais je la remercie par avance.

Bon, c'est bientôt Noël, je viendrai voir les pinsons des arbres et moineaux domestiques d'Auvergne, ça ma changera des moineaux domestiques d'ici.

 

contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "bonjour du liban ", 5 Nov 1999

Un dimanche à la campagne.
J'habite depuis deux mois à Tripoli - Liban et je travaille au lycée franco ­ libanais de cette ville.

Dimanche 19 septembre à l'invitation d'un employé du lycée nous sommes allés passer un dimanche à la campagne. Toute l'équipe de direction du lycée était là.

Sur la route nous avons vu plusieurs postes militaires, syriens et libanais. Du bord de mer, nous sommes montés à environ 1700 ­1800 m. De magnifiques paysages, mais aussi des routes étroites et de mauvaise qualité rendent la conduite pénible, je ne parle même pas des chauffeurs libanais qui font tout et n'importe quoi.

Un vol de faucons ( 4 ­ 5 ) trop proche d'un poste militaire n'a pu être identifié, impossible de sortir les jumelles.

Après une heure de route nous sommes arrivés sur le lieu de détente. De nombreux chasseurs sont là, ils tirent sur tout de qui bouge, les hirondelles et les pipits font des trophées de classe pour ces fins tireurs. Ils arborent fièrement leur tableau de chasse. Ce qui est plus gros est déjà mangé depuis longtemps. Nous avons bien mangé, bien bu et vu des scènes qui sont impensables en France.

Assis sous un des rares arbres du secteur, une pluie de plombs de chasse nous a fait comprendre qu'ils tiraient dans tous les sens. Un membre de la famille d'accueil tirait devant nous les hirondelles, un autre plus ou moins garde du secteur défendait le territoire d'une invasion de moutons en tirant au M 16 à plus de 1 000 m sur un troupeau qui approchait de SA zone. Bref, la guerre est finie mais beaucoup s'entraînent pour la prochaine.

Les oiseux observés :

Pas facile d'être serein au milieu des coups de feu, donc de nombreux piafs non repérés.

Mon appartement se trouve à El Mina ( le port en arabe), je suis à 300 m de la mer et comme je n'ai pas encore de voiture, il ne me reste que le bord de mer pour voir des oiseaux.

Dès que j'ai un moment, c'est à dire le dimanche, je vais au bord de l'eau pour tenter de voir des piafs. Etonné de ne rien voir, des collaborateurs m'ont expliqué que c'est seulement en hiver que l'on peut voir des oiseaux de mer. Comme je suis patient, je vais malgré tout scruter la mer.

Je reste environ une heure par période d'obs., voici le bilan :

3/10 : 1 martin pêcheur ­ alcedo atthis - (pas furtif, à 10 m les pieds dans la mer),
4 aigrettes garzettes ­ egretta garzetta
3 goélands bruns ­ larus fuscus

31/10 vol de 11 pélicans SP un peu loin aux jumelles.

3/11 : 2 mouettes mélanocéphales ­
larus melanocephalus
1 traquet de Finsch ­ oenanthe finschii - sur la digue.

4/11 : 2 rougequeues noirs ­ phoenicurus ochruros ,
1 goéland leucophée ­ larus cachinnans ,
vol de 40 mouettes pygmées ­ larus minutus ,
3 goélands SP,
10 mouettes SP,
3 chevaliers gambette ­ tringa totanus

Début octobre, le jour de la livraison de mon PC, j'ouvre les fenêtres en grand pour faire de l'air au technicien et à une vingtaine de mètres le vol de 2 tourterelles naines ­streptopelia tranquebarica, heureusement que j'ai acheté le guide de M Porter autrement je ne pouvais pas les identifier.

Les chasseurs libanais ont manifesté, il y a peu, pour faire lever l'interdiction de la chasse. Interdiction qui est très peu respectée, malgré le discours récent du Chef de l'Etat. Des collègues m'ont conté des histoires de massacres de pélicans ou de cigognes tirés avec des armes de guerre, des fusils d'assaut à la mitrailleuse lourde.
La pollution est extrême dans le pays et rarissimes sont les personnes sensibles à ce problème. Les gens jettent n'importe quoi n'importe où. Alors que l'on trouve en France que nous sommes bordéliques, le mépris des gens pour le respect de la nature ici ferait sursauter le moins écolo des français. Des kilomètres de plages sont bordés de sacs plastiques, par exemple.

Après 2 mois au Liban et très peu de temps disponible pour faire des obs, sans voiture le bilan est maigre, mais prometteur. De plus le fait que je puisse voir des piafs dans des zones très différentes de leurs biotopes montre que rien n'est figé.
Je dois avoir la voiture d'ici une quinzaine de jours, donc je garde le moral.

Par contre je lance un appel à l'aide. J'ai écris à Beyrouth à deux membres de l'OSME ­ Onithological Society of the Middle East et je n'ai pas de réponse, si une personne peu faire le relais avec cette association, je la remercie par avance. Je trouve dommage de rester seul alors qu'une association ornitho est présente dans le pays.

Lors que je fais le tour du lycée, je vois beaucoup de moineaux domestiques et aussi des fauvettes SP, trop de militaires autour du lycée pour sortir les jumelles.

Invité chez des collègues, j'ai vu des bubuls d'Arabie ­ pycnonotus barbatus, un geai des chênes ­ garrulus glandarius atricapillus- et des perdrix choukar ­ alectoris chukar ­ en cage. Nombreux sont les oiseaux capturés, du chardonneret aux différents perroquets.

Bon à la prochaine fois.

Marc ALMECIJA

 

réponse de Gil Lozach <metier3@setra.fr>, "Re: Séjour au Liban.d", 23 Avril 1998

Je suis alle quelques fois en voyage familial au Liban. Avec bien sur une paire de jumelles et un guide de terrain (le Johnson couvre la zone).

Cependant, n'etant pas dans un groupe orthologique, j'ai eu quelques problemes a sortir mes jumelles vers la Bekaa ou autre point strategique (d'un point de vue militaire). Il vaut mieux se renseigner avant. J'ai tout de meme eu le droit a un magnifique vol de migration de 10 cigognes dans le mont Liban.

Pour les informations ornithologique, je peux dire que les oiseaux ne sont plus consideres comme des cibles mouvantes ou uniquement des mets delicats. Une commision ornithologique et un arret de 3 ans de la chasse ont ete instaures. A suivre...

Une des organisations officielles couvrant la zone est l'OSME qui peut etre atteinte sur le web via sa revue "SandGroove" en http://www.netlink.co.uk/users/ag/osme/osmehome.html.

Il y a un rapport d'obs au liban en http://www.netlink.co.uk/users/ag/sand192/lebanon.html.

Bonne miroise et bonjour au pays des cedres!

Gil LOZACH

autre adresse: MailTo://gilnoir@club-internet.fr

 

question de "Eric" <bs132303@skynet.be> , "Séjour au Liban.d", 22 Avril 1998

Bonjour à tous ,

Du 15 au 31 juillet ,je sillonnerai les routes du Liban.Quelqu'un saurait-il me renseigner sur la faune ou l'avifaune du pays?

Merci

 

retour