|
contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "egypte", 17 Mar 2001 |
Je suis allé en Égypte à Sham El Sheikh, du 7 mars au matin au 10 après midi.
C'est une immense station balnéaire où les ravages du tourisme de masse se payeront un jour. Par exemple il est impossible d'approcher la côte sur une vingtaine de km. Tout est réservé aux hôtels.
J'ai loué une voiture pour essayer de voir un max. de piafs.
Malgré les bons plans transmis par Jean Yves Piel, un ornitho français qui
travaille en Égypte, je n'ai pas vu un grand nombre d'oiseaux. C'est grâce,
encore à lui et à son épouse, que j'ai fait une super balade dans le désert
du Sinaï pour aller dans un Wadi à une trentaine de km au milieu de rien,
qq. palmiers dans une gorge profonde et des bédouins qui habitent un peu
plus loin.
Après 665 km dans le secteur voici le bilan :
Voilà, ça ne fait pas beaucoup d'espèces (41), mais c'est le désert et la
migration ne bat pas son plein.
Je remercie encore une fois la famille Piel pour la balade dans le désert.
Marc ALMECIJA
TRIPOLI
LIBAN
contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "Egypte", 29 Nov 2000 |
Après le retour du courant électrique (mon appartement n'est pas sur groupe électrogène) et il y a beaucoup de coupure de courant en ce moment (est-ce la conséquence du dernier bombardement israélien ?) et le retour d'un peu de temps libre je dois faire part des remarques de deux ornithos qui connaissent bien la région et qui ont réagi à mon message concernant l'Égypte. Je les en remercie, ils se reconnaîtront.
Ma participation à la liste étant pour l'intérêt commun, si je me suis trompé, autant le dire. Voici les précisions apportées (il s'agit de citations d'un message):
«faucon crécellerette» Observation possible mais quand même très étonnante à cette époque et dans cette région.
«hirondelle isabelline» Il s'agit ici de l'hirondelle du désert 'Ptyonoprogne obsoleta obsoleta'
«pluvian d'Égypte - pluvianus egyptius (1)» C'est encore une observation qui pose beaucoup de problème et qui rend toujours le Comité d'homologation très irrité. Officiellement, le Pluvian fluviatile (nom officiel en français) a complètement disparu d'Égypte depuis 1937 et les ornithologues spécialistes de Égypte (Meininger, Baha el Din) refusent actuellement de la considérer, même si de temps à autre des gens de passage le mentionnent.
«vanneau indien (2 bien reconnaissables aux pattes jaunes et gorges noires) C'est l'une de vos observations les plus contestables, cette espèce n'a jamais été observée en Égypte , il s'agit plus que probablement du Vanneau à queue blanche 'Chettusia leucura', mais bien entendu, la gorge noire pose problème.
Voilà, comme quoi, l'ornithologue amateur en voyage a forcément le handicap
du terrain et de ses limites scientifiques.
Avec mes excuses pour le message initial erroné.
Maintenant, pour essayer de ne pas commettre la même erreur, je cherche un
livre pour l'Australie (voyage en août 2001). Si vous connaissez un bon guide, je suis preneur.
Marc ALMECIJA
Liban
contribution de jauniaux, jortay.alain@village.uunet.be, "Re: egypte 28/10-3/11/2000", 5 Nov 2000 |
Par contre j'ai bien vu ce qui ressemblait à une foulque macroule ou sa proche cousine, la seule différence est que si le bec est blanc le front ne l'est pas. Alors foulque macroule ou autre ?
Le juvénile de foulque macroule passe par différents plumages; le blanc du cou s'estompe peu à peu, puis une fois l'oiseau entièrement noir, la plaque frontale blanche apparaît et s'étend graduellement. Le stade "oiseau noir sans plaque frontale" dure moins longtemps que les deux autres (cou +- blanc = juvénile typique / plumage adulte et plaque frontale mince = confondu avec un adulte si observateur pas attentif ou prévenu).
L'oiseau observé pourrait donc être un juvénile de foulque macroule, âgé d'environ deux mois. A cet âge il est capable de voler, rien ne prouve donc qu'il s'agit d'une nidification locale. Un juvénile de cet âge serait né trois mois après les dernières naissances que j'ai observées à la latitude du N de la France (Belgique).
contribution de Thierry Bara, thierrybara@hotmail.com, "egypte 28/10-3/11/2000" |
Salut Marc. Belle série d'observations !
En particulier, la présence de 2 vanneaux indiens (Vanellus indicus) est remarquable. Sauf erreur de ma part, cette espèce n'a jamais encore été observée en Egypte et n'a été vue qu'une seule fois en Israel (à Eilat). Peux-tu faire une description précise de ton observation ?
Pour info, le vanneau à queue blanche a aussi les pattes jaunes et fréquente régulièrement (en très petit nombre) la vallée du Nil en hiver, mais il n'a pas la gorge noire. Seules 2 autres espèces de vanneaux ont la gorge noire et les pattes jaunes : Vanellus senegallus
(fréquente le haut Nil, mais normalement pas jusqu'en Egypte) et Vanellus melanocephalus (confiné dans les hauts plateaux ethiopiens).
Pour ce qui est de la foulque indéterminée, c'est probablement une foulque macroule. La seule autre espèce africaine, la foulque à crête, se rencontre au Maroc ou à partir de l'Ethiopie vers le sud de l'Afrique, et elle a aussi le front blanc.
contribution de MARC ALMECIJA, almecija@cyberia.net.lb, "egypte 28/10-3/11/2000" |
Pour ces qq. jours de congés, j'ai rapidement acheté un voyage ne Égypte, de Louxor à Aswan avec petit séjour au Caire, départ en bateau de Louxor le 28/10 arrivée à Aswan le 1/11.
Bien entendu visite des différents sites pharaoniques au passage.
Seulement qq heures de navigation le jour, c'est forcément trop court, mais bon.
Des policiers et militaires partout, très preneurs de billets, je n'ai
jamais vu un pays où le franc est aussi bien accepté, il est vrai que les
français sont les plus nombreux touristes du pays.
Quand il y a autant d'uniformes, on a du mal à se dire que c'est juste au
cas où. Il doit y avoir de réelles causses d'insécurité, tant la misère est
grande et par conséquent le terrain propice à l'intégrisme. Depuis des
années les croisières de 14 jours qui allaient du Caire à Aswan ont été supprimées.
J'ai donc vu durant ce bref séjour beaucoup d'oiseaux, la période
d'hivernage doit être favorable.
Beaucoup de limicoles non identifiés, trop loin, idem pour les canards d'une
grosse troupe (je pense qu'il y avait 3 espèces, mais lesquelles ?) . Par
contre j'ai bien vu ce qui ressemblait à une foulque macroule ou sa proche
cousine, la seule différence est que si le bec est blanc le front ne l'est
pas. Alors foulque macroule ou autre ? Des problèmes d'identification aussi
à Aswan avec des sternes et des laridés. Bref dès que l'on sort de son
secteur les problèmes de repères s'amplifient. Je reste à la disposition des
personnes qui veulent en savoir plus sur le voyage.
Désolé, mais ce sera en vrac (de Louxor à Aswan), ce que j'ai vu :
Au Caire lors de mes visites :
Outre les oiseaux déjà énumérés, martin pêcheur, rousserolle effarvatte, perruche ondulée.
Deux obs. à méditer :
Une femelle busard des roseaux qui survole une talève sultane à moins d'un mètre évalue bien la taille de sa proie et comme celle-ci montre une certaine impatience au combat, la femelle busard n'engage pas le combat.
Dans un vol en V de cormorans africains 5 anatidés au milieu d'une branche du V.
Il est bien évident qu'une remontée du Nil à cette période avec un petit
bateau et pas de contraintes, ça doit être cent fois plus génial que ce que
j'ai apercevoir, mais bon.
Le plus dommage, c'est que la visite des monuments s'effectue au milieu
d'une foule immense et que le premier test de recrutement des guides est de
pouvoir courir un cent mètres en moins de 11 secondes. Les pyramides de Giza
il faut des heures pour s'imprégner de l'ambiance, on n'a que des minutes.
Idem pour le musée du Caire, du Sphinx, etc.
C'était mon premier en groupe, mis à part d'une sortie spécialisée sur un
bateau spécialisé au Canada (baleine et oiseaux des mers du nord) en été et
je n'en garde pas le même souvenir. Pour la région, j'ai plus aimé la
Jordanie que j'ai pu visiter à mon rythme et où il n'y a pas cette peur du
complot ou de l'attentat.
Marc ALMECIJA
LYCEE FRANCO - LIBANAIS
BP 130
TRIPOLI
LIBAN
contribution de Piel, JeanYves (FAORNE), JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte - IX", 09 Jul 2000 |
J'ai fini par me demander si j'allais avoir le temps de rédiger ce dernier envoi promis sur les 'passages migratoires de retour' à travers l'Egypte, au risque même de lui donner avec le temps un petit goût de 'réchauffé'.
Il s'agit des deux dernières sorties à moins d'une semaine d'intervalle. La première fut pourtant le clou de cette campagne de printemps, tant par la quantité et la diversité des espèces rencontrées, que par la qualité des observations faites, sans oublier le caractère rare ou même exceptionnel pour cette zone de certaines d'entre elles (Héron Goliath, Chouette de Butler, Vanneau à queue blanche, Hypolaïs d'Upcher, Bergeronnette citrine, Gobemouche nain, etc).
L'autre a eu pour but Aswan, toujours en passant par la Mer Rouge. En tout, 124 espèces en six jours d'observations dans les wadis - oueds - côtiers du sud du Désert oriental et sur les îles de la Mer Rouge, sauf pour celles qui ont été réalisées dans la basse et la haute vallée du Nil (départ et point ultime de ce programme d'observations). Pour essayer de clarifier la situation, j'ai donc ajouté la lettre (N) pour les espèces qui sont plutôt, ou uniquement, présentes dans la vallée du Nil.
En fait l'objectif de cette sortie était de (1) vérifier la présence de la Chouette de Butler dans certains des wadis les plus reculés du désert oriental et (2) vérifier la présence et le comportement démographique (effectifs, nidification, etc.) de certaines populations du Balbuzard pêcheur et du Faucon concolore sur les îles du sud de la Mer Rouge égyptienne. En ce qui concerne ce dernier aspect, nous aurons besoin de revenir faire le point de la situation à plusieurs époques de l'année avant de pouvoir nous faire une idée et d'élaborer de quelconques conclusions, si générales soient-elles. Nous avons vu le Balbuzard pêcheur et avons dénombré les nids mais aucun n'était encore occupé par des poussins ou des oeufs. Quant au Faucon concolore, il était bien présent et menait la vie dure au Corbeau brun, mais n'avait apparemment pas commencé sa nidification. Nous avons programmé de refaire le point de la situation au mois de septembre.
Par contre, en ce qui concerne la Chouette de Butler (dont l'aire de répartition est en général mentionnée pour le sud-est du Sinaï, en Jordanie, Israël, Arabie saoudite occidentale et nord du Yémen), nous avons bien pu vérifier sa présence dans cette zone méridionale et africaine de l'Egypte. Nous avions avec nous un enregistrement sonore réalisé au Sinaï et qui s'est révélé indispensable pour attester la présence de cette chouette dont l'aire de gagnage est en général très étendue.
Dans la région d'Aswan, la plupart des héronnières étaient en émoi et nous
avons pu y réaliser de belles observations sur la nidification des
principaux ardéidés, notamment le Héron gardeboeufs et l'Aigrette garzette.
Avant de vous quitter et de vous souhaiter à tous de bonnes vacances d'été,
je dois vous préciser que cette série d'observations a été réalisée par une
équipe qui contenait aussi des amateurs chevronnés 'encadrés' par des
ornithologues professionnels comme Mindy et Sherif Baha el Din,
Représentants de 'Bird Life International' pour l'Egypte.
Amicalement.
Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - 8ème partie - EGYPTE
FIN-AVRIL - Mer Rouge et haute vallée du Nil (localités - Wari Rada, Wadi Gamal et Aswan)
Coordonnées approximatives - De 26*25'N/34*25E à 24*10'N/35*30'E et de 25*00'N/34*50E à 24*00'N/32*55'E
contribution de Piel, JeanYves, JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte - VIII", 29 Jun 2000 |
Tout en constituant un intermède à nos fréquentes sorties de ce printemps le
long de la Mer Rouge, cette ballade d'une journée sur la côte nord du delta
du Nil, a néanmoins constitué un aperçu complémentaire relatif à la
situation de certains migrateurs. A noter aussi qu'elle s'est faite dans le
cadre d'une action que nous menons avec le soutien du Ministère égyptien de
l'Environnement pour sensibiliser les enfants des écoles primaires sur la
nécessité de protéger l'avifaune, avec un accent plus particulier sur les
oiseaux migrateurs. Nous en sommes cette année à une phase pilote pendant
laquelle nos interventions se limitent aux jeunes égyptiens qui fréquentent
les écoles primaires expérimentales de langue française. Ce fut donc
l'occasion d'une petite conférence-débat au Centre culturel de 'l'Alliance
française' de Port Saïd avec l'intitulé suivant :
«Egypte, carrefour de migrations». Ce fut également l'occasion de rencontrer des jeunes français
de la 'Baleine blanche' qui avaient mouillé leurs voiliers dans le port, de
retour d'un périple au Soudan, riche en observations ornithologiques tout le
long de la Mer Rouge.
Nous avons pu observer 58 espèces dont la plus intéressante est certainement
pour nous la présence du Faucon crécerellette dont les observations en
passage migratoire sont curieusement concentrées sur le Sinaï et le Delta du
Nil. En ce qui concerne les guêpiers, nous avons le Guêpier d'Europe qui
remonte vers le Nord et le Guêpier de Perse qui vient d'arriver pour
commencer sa nidification principalement concentrée sur le delta du Nil.
Quelques rapaces qui n'ont pas encore pu rectifier complètement leur route à
la suite de la forte dérive qu'ils ont subie après les forts vents d'est de
ces dernières semaines.
Une mention spéciale pour la Rousserolle stentor (non migratrice) qui est
l'hôte le plus bruyant de toutes les roselières de la vallée du Nil. Elle
vient de commencer son sympathique tintamarre territorial et ne supporte pas
la forte concurrence sonore de toutes les grenouilles.
Amicalement.
Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - 7ème partie - EGYPTE
MI-AVRIL - Centre-nord du delta du Nil (localités - Damiette, Baltim)
Coordonnées approximatives - De 31*35'N/31*00E à 31*30'N/32*00'E
contribution de Piel, JeanYves (FAORNE), JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte - VII", 19 Jun 2000 |
Voilà un intermède qui va nous permettre de marquer une pause avec nos longues excursions vers le 'Sud profond', autrement dit les côtes méridionales égyptiennes de la Mer Rouge. Cela constitue une occasion d'aller voir comment se passe la migration 'de l'autre côté', sur la rive asiatique, après avoir passé le tunnel sous le Canal, à quelques trente kilomètres au nord de Suez. Nous voulions aussi constater la présence au printemps (1) de petites populations du Rufipenne de Tristram Onychognathus tristramii, ce sturnidé qui peuple par petits groupes les flancs rocailleux et escarpés des wadis (oueds) reculés et encaissés de l'arrière-pays de Dahab, et (2) de quelques individus isolés du Souïmanga de Palestine Nectarinia osea, habitants discrets des feuillages des quelques arbustes clairsemés au fond de ces mêmes wadis.
Le chant plaintif, flûté et mélancolique du Rufipenne, de temps en temps modulé par des sifflements stridents (qui font alors plus penser à l'outil stratégique d'un 'latin lover' en mal de conquêtes féminines qu'à un chant d'oiseaux), nous ont tout de suite rassurés sur la présence pérenne de ce curieux étourneau qu'un de nos amis peu soucieux de la nomenclature officielle s'évertue à appeler 'Merle Gordini'. Par contre, pas de Souïmangas contrairement à ce que nous avions pu constater en d'autres saisons ; il faudra faire d'autres pointages pour vérifier si la présence de ce nectarinidé est épisodique, peut-être liée à la floraison de certaines espèces végétales. Comme d'habitude le Traquet à queue noire ainsi que le Bulbul d'Arabie volettent de palmiers en palmiers tandis qu'une compagnie de la Perdrix de Hey s'enfuit à travers les éboulis. Présence intéressante mais non exceptionnelle de l'Epervier à pieds courts et du Faucon crécerellette. En dehors des quelques migrateurs habituels, il faut noter la présence inattendue (dans 2 wadis différents) de 2 individus de Traquet motteux de la sous-espèce Oenanthe oenanthe leucorhoa, dont l'aire de répartition est habituellement le Groenland et l'Islande et qui migreraient vers l'Afrique occidentale selon des informations fournies par des amis de la LPO Anjou. Cette présence est pour le moins insolite dans l'est de l'Afrique - Pour ceux que cela intéresserait, nous avons, en plus d'un long passage vidéo, une soixantaine de photos de la 'bestiole'.
Sur le chemin du retour, nous faisons comme d'habitude une petite étape à
l'ancienne station d'épuration de la station balnéaire de Sharm el Sheikh,
pour faire nos habituelles découvertes macabres. Cette station de lagunage
désaffectée est en effet un véritable 'piège à migrateurs' qui, attirés par
les quelques pièces d'eau existantes, viennent joyeusement s'empoisonner et
mourir par dizaines, pour ne pas dire par centaines selon les époques. A ce
sujet, nous aimerions savoir si des spécialistes d'écotoxicologie pouvaient
nous donner une idée du type d'empoisonnement possible : tous les cadavres
d'oiseaux découverts en ces lieux ne sont pas atteints par le pourrissement
bactérien ni touchés par les nécrophages, ils se dessèchent comme s'il
étaient atteints par des anti-coagulants. La quasi-totalité des espèces
concernées sont évidemment celles de la fin de la chaîne alimentaire. Une
exception cependant, cette fois-ci, avec la dépouille d'une Bécasse des bois
(présence très exceptionnelle en Egypte - une seule autre trouvaille de ce
genre par Shérif Baha el Din au même endroit dans les années 80),
vraisemblablement capturée par un petit carnivore.
Amicalement.
Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - 6ème partie - EGYPTE
MI-AVRIL - Sud-ouest Sinaï (localités - Dahab, Wadi Nasb et Wadi Kid)
Coordonnées approximatives - De 28*30'N/34*30E à 28*15'N/34*15'E
contribution de Piel, JeanYves, JeanYves.Piel@fao.org, "Re: Hirondelle du desert", 19 Jun 2000 |
Comme le souligne Lucien, j'ai effectivement trouvé beaucoup de
controverses, pour ne pas dire de contradictions dans la dénomination tant
scientifique que vernaculaire des hirondelles du genre Ptyonoprogne/Hirundo,
et de l'espèce Hirondelle du désert/isabelline.
Tout d'abord, un petit historique pour vous donner des précisions sur mon
choix personnel (dans ces circonstances, il faut bien en faire un, ce qui ne
signifie nullement qu'il ne soit pas contestable). Je passerai sur les
ouvrages 'anciens' de Whymper, Shelley, Nicoll, Meinertzhagen et autres pour
ne citer tout d'abord que l'ouvrage en langue française de Etchécopar & Hue
qui mentionne l'espèce Ptyonoprogne obsoleta avec 3 sous-espèces possibles en Egypte.
Aujourd'hui, nous disposons :
1. Du fameux 'Guide ornithologique' qui est un très bon outil
d'identification et qui a l'avantage d'être présenté sous un 'format de
terrain' ; j'ai eu l'occasion de dire dans mes messages précédents que la
cartographie révélait pourtant des imprécisions, pour ne pas dire des
erreurs, au moins en ce qui concerne les marges sud-est du Paléarctique
occidental. Ma conclusion est qu'il s'agit là d'un bon outil mais sûrement
pas d'une bible.
2. Du 'Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental' de
Beaman & Madge que je trouve beaucoup plus précis et plus fiable lorsqu'on
en arrive à ce niveau de précision dans l'identification. Que mentionne cet
ouvrage pour l'espèce Hirundo/Ptyonoprogne fuligula ? Il y a tout d'abord,
comme le souligne Lucien, 2 noms de genre différents selon que l'on se
réfère à l'index ou à la description de l'espèce. Il décrit ensuite 4
sous-espèces pour le Paléarctique occidental :
* P.f. obsoleta de l'Egypte au sud-ouest de l'Irak ;
* P.f. presaharica au nord-ouest du Sahara (Algérie, Maroc, Mauritanie) ;
* P.f. perpallida du nord-est de l'Arabie au sud de l'Irak ;
* P.f. spatzi du Tibesti au nord du Mali.
3. Enfin, de l'ouvrage en langue anglaise 'The Birds of Egypt' de Goodman/Meininger/Mullié/Baha el Din qui est pour moi la bible ornithologique pour les oiseaux de ce pays, écrit par quelques-uns des spécialistes les plus expérimentés des oiseaux au Proche Orient. Cet ouvrage mentionne l'espèce Ptyonoprogne obsoleta (Pale Crag Martin) avec deux sous-espèces : (1) la sous-espèce nominale présente dans la moyenne et la haute vallée du Nil ainsi qu'au sud-est du Sinaï, et (2) la sous-espèce arabica qui pourrait être observée sur l'extrême frange méridionale du pays.
Avec tout cela, il a donc fallu faire un choix. Je me refuse personnellement à inclure cet oiseau dans le genre Hirundo, ne serait-ce que du point de vue de sa morphologie, sauf si j'arrive à trouver des clefs logiques de classification scientifique (c'est une remarque que j'estime aussi valable pour l'espèce Hirundo/Ptyonoprogne rupestris Hirondelle des rochers). Ensuite, utiliser le terme isabelline pour un oiseau dont la couleur varie du gris anthracite au gris souris pâle, sans aucune nuance de beige, sable ou d'une quelconque trace de cette nuance isabelle que l'on trouve chez beaucoup d'oiseaux des espèces désertiques, me paraît relever de l'usurpation.
Vient enfin le problème sa répartition aujourd'hui en Egypte. Je ne prétends pas connaître parfaitement ce pays, mais j'ai quand même parcouru les étendues désertiques en long, en large et en travers (140.000 km en moins de 5 ans) et j'ai pu me rendre compte que l'oiseau qui nous intéresse ici est plus que rarissime au nord de la latitude d'Hurghada (Désert oriental et vallée du Nil) et qu'il est également limité à l'extrême frange sud-est du Sinaï.
Je ne veux absolument pas apporter ici une réponse au problème posé mais simplement tenter une explication sur mon choix. Je suis évidemment très intéressé d'avoir d'autres éclaircissements sur ce genre.
contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Re: La migration en Egypte - VI", 15 Jun 2000 |
La dénomination scientifique de ces hirondelles est pour le moins controversée si je m'en réfère à plusieurs ouvrages récents :
Dans le GEOPO, l'Hirondelle isabelline a pour synonyme l'Hirondelle du désert. Mais ce même GEOPO donne deux noms de genres différents : alors que dans la description de l'espèce, on parle de Ptyonoprogne fuligula, dans l'index en fin d'ouvrage, il faut lire Hirundo fuligula ! De même pour l'Hirondelle des rochers, nommée Ptyonoprogne rupestris dans la description et Hirundo rupestris dans l'index. De quoi y perdre son latin.
Dans Hirondelles et Arondes du monde entier, Hirundo fuligula est l'Hirondelle du Kaffir et elle est décomposée en 13 sous-espèces, dont Hirundo fuligula obsoleta, ssp nordique nommée Hirondelle du désert dont on précise qu'elle forme certainement une espèce à part entière, Hirundo obsoleta.
Vous me suivez ? Alors, je continue... Les Hirondelles du Kaffir sont les représentants africains de la super-espèce des Hirondelles de rocher, qui comprend l'Hirondelle de rocher européenne et l'Hirondelle concolore de l'Inde.
Donc l'Hirondelle du Kaffir qui est l'Hirondelle du désert dans sa race ou dans son espèce obsoleta est voisine à la fois de l'Hirondelle isabelline et de l'Hirondelle de rocher.
Ah oui, Ptyonoprogne obsoleta ou Hirundo fuligula obsoleta ou Hirundo obsoleta vit au Nord-est de l'Afrique, confinée à la Basse-Egypte sur la rive droite du Nil dans la région du Caire et les hauteurs proches de Moqattam, selon Hirondelles et Arondes du monde entier (Angela Turner).
D'autre part, Serge Dumont a raison de signaler que d'après la Commission internationale des noms français d'oiseaux, Hirundo obsoleta (Ptyoprogne obsoleta) est l'Hirondelle du désert et que Hirundo fuligula est l'Hirondelle isabelline. Bon, cette dernière est dénommée Ptyonoprogne fuligula dans le Guide Ornitho, mais on ne va pas faire dans le compliqué.
L'harmonisation des genres et des espèces, c'est pour quand ?
contribution de Serge Dumont, , "Re: La migration en Egypte", 15 Jun 2000 |
selon la Commission internationale des noms francais des oiseaux;
Hirondelle du desert (Hirundo obsoleta)
Hirondelle isabelline (Hirundo fuligula) (aussi parfois denomme Hirondelle du desert)
Il semble donc qu'il s'agisse bien de l'Hirondelle du desert selon le nom
latin donne par Pierre-Yves.
contribution de Emmanuel Roy , manu@earthling.net, " Réf. :La migration en Egypte - VI", 15 Jun 2000 |
Hirondelle isabelline = Hirondelle du désert non ?
contribution de Pascal Aleixandre, pascal.aleixandre@bechamail.com, "Réf. : La migration en Egypte - VI", 15 Jun 2000 |
Le 14/06/2000, Jean Yves Piel a écrit:
> ...
> 34. Hirondelle de désert Ptyonoprogne obsoleta obsoleta
A plusieurs reprises, à propos de ses observations en Egypte, Jean-Yves Piel parle de l'Hirondelle de désert. J'ai consulté le Guide Ornitho, il n'est absolument pas fait mention de cette espèce, ni comme espèce de la région (Europe, Moyen-Orient, Afrique du Nord), ni comme occasionnel ou occasionnel rare.
Quelle est la zone de répartition de cette espèce ? Est-elle apparentée à l'Hirondelle de rochers ou à l'Hirondelle isabelline ?
contribution de Piel, JeanYves, JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte - VI", 14 Jun 2000 |
Le but de cette sortie fut d'atteindre un point crucial pour la migration, seulement éloigné de 130 km environ, au sud-est du Caire. Si la ballade est courte, les impressions reçues sont inoubliables.
Le nerf de la guerre pour tout migrateur moyen remontant la côte est
africaine, c'est apparemment de trouver le passage le plus convenable entre
le continent et la péninsule arabique. Après la traversée de la Corne de
l'Afrique, beaucoup d'espèces choisissent le passage du Bab el Mandeb,
détroit situé entre Djibouti et le Yémen. Par la suite, la Mer Rouge devient
beaucoup trop large et les espèces restées sur le continent devront
atteindre la latitude de la pointe sud du Sinaï. Il existe là un
resserrement au nord de la station balnéaire d'Hurghada, exactement à
l'endroit ou se dresse un petit massif montagneux nommé Gebel Zeit, ce qui a
l'avantage de provoquer des ascendances intéressantes pour bon nombre de
migrateurs qui doivent penser à leur économie énergétique. On a recensé
récemment jusqu'à 55.000 cigognes en une journée, tournoyant au-dessus du
Gebel Zeit pour trouver les courants ascendants. De l'autre côté, on se
trouve dans la zone de la fameuse station balnéaire de Sharm el Sheikh, et
il n'y a plus qu'à remonter le Sinaï vers la côte libanaise. Dernier recours
pour les espèces qui n'ont pas encore pu assumer les aléas de la traversée,
c'est de continuer sur le côté africain, jusque dans la zone du Canal de
Suez pour rejoindre la côte palestinienne. En fait, cette année, c'est le
gros de la troupe qui va suivre la 'troisième voie', tout simplement parce
que les vents dominants d'est (les alizés) ont été anormalement violents et
prolongés cette année ; si puissants et permanents en fait que beaucoup de
rapaces par exemple, se sont trouvés drossés très loin à l'intérieur des
terres, entre la vallée du Nil et la côte de la Baie de Suez. C'est ce qui
explique les effectifs élevés de rapaces, notamment la Buse des steppes, et
de cigognes observés au cours d'une petite après-midi du 1er avril, au cours
de laquelle 59 espèces ont pu être dénombrées.
Amicalement.
Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - 5ème partie - EGYPTE
contribution de Piel, JeanYves (FAORNE), JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte - V", 12 Jun 2000 |
A la fin du mois de mars, la migration est donc déjà bien entamée pour un
certain nombre d'espèces. Comme nous avions planifié cette année une
surveillance plus systématique du corridor de migration constitué par la Mer
Rouge, vous ne vous étonnerez donc pas que nous insistions sur cette zone
tout au long des mois de mars, avril et mai.
Après l'observation coutumière des espèces de la vallée du Nil (Oedicnème du
Sénégal, Huppe fasciée, Bulbul des jardins, Héron gardeboeufs, Milan noir,
Faucon crécerelle, Tourterelle maillée, Vanneau éperonné, Perruche à
collier, Hirondelle de Savigni, Prinia gracile, Merle noir, Corneille
mantelée, Moineau domestique), nous sommes au coeur de la migration dès que
la côte de la Mer Rouge est en vue.
Une première difficulté vient peut-être du fait que pour un certain nombre
d'espèces, il s'agit de faire la différence entre la population migratrice,
de passage ou hivernante en Egypte, et celle qui y réside toute l'année (en
général, la différenciation se fait au niveau de la sous-espèce. Les
exemples les plus communs sont les suivants : la Huppe fasciée, Upupa epops
epops migratrice/U. e. major résidente ; l'Hirondelle rustique Hirundo
rustica ructica migratrice/H.r. savignii résidente ; l'Hirondelle de rivage
Riparia riparia riparia migratrice/R.r. shelleyi résidente; le Milan noir
Milvus migrans migrans migrateur/M.m. aegyptius résident ; la Spatule
blanche Platalea leucorodia archeri migratrice/P.l. major qui est résidente
et nicheuse sur les bords de la Mer Rouge - j'avoue que pour cette dernière,
je suis incapable de faire la différence in natura entre les deux
sous-espèces. C'est d'ailleurs souvent le lieu de l'observation et le
comportement qui permet l'identification.
En deux jours nous aurons donc observé 73 espèces. Les grands passages ont
commencé avec surtout ceux de l'Alouette calandrelle, des hirondelles, des
bergeronnettes sans oublier la Gorgebleue, pour laquelle je prévois de faire
un récapitulatif des observations d'hivernage 1999/2000, plus spécialement à
l'attention de notre amie Anna Gaguinskaya. Les 'grands oiseaux' sont
également présents avec la cigogne et les rapaces et laissent donc présager
de la situation des semaines à venir.
Amicalement.
Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - 4ème partie - EGYPTE
FIN-MARS - Mer Rouge (localités - Mangrove Bay, Wadi Dabr)
Coordonnées approximatives - De 26*25'N/34*25E à 25*00'N/34*50'E
contribution de Piel, JeanYves, JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte - IV", 06 Jun 2000 |
Notre troisième sortie de ce printemps migratoire nous conduit sur les bords
de la Mer Rouge depuis la région immédiatement au sud de Suez jusqu'à des
latitudes relativement méridionales, au sud de la localité de Qseir. A
partir de là, nous nous dirigeons encore vers le sud, mais à l'intérieur du
désert oriental jusqu'à un lieu de pèlerinage bien connu du monde musulman,
Sheikh el Shazli (c'est malheureusement le dépotoir très sale des pèlerins,
donc le paradis du Corbeau brun et du Percnoptère d'Egypte), qui est à peu
près situé à la latitude d'Assouan.
La migration de printemps en Egypte a un caractère général beaucoup plus
canalisé que celle d'automne et suit en gros 3 grands couloirs migratoires :
le plus important est vraisemblablement celui qui longe les bords de la Mer
Rouge ; vient ensuite la vallée du Nil et enfin celui du cordon des oasis
intérieures (Kharga, Dakhla, Farafra, Bahariya). Certaines espèces
choisissent apparemment une stratégie migratoire frontale dispersée et
peuvent donc être observées en plein désert. Nous y avons vu la Caille des
blés, le Héron pourpré et le Chevalier culblanc, entre autres.
Le caractère dominant de cette sortie (58 espèces en 2 jours) est donné par
le début de la migration massive de l'Alouette calandrelle qui semble suivre
strictement la côte de la Mer Rouge. A noter aussi le début de la migration
de divers types de fauvettes. C'est également le moment d'observer le début
de l'agitation migratoire du Pouillot véloce et de la Bergeronnette grise
qui s'apprêtent à quitter leurs quartiers d'hivernage égyptiens. J'allais
oublier de mentionner le tout début du passage de l'Hirondelle rustique.
Enfin, une mention spéciale pour des raretés observées lors de ce voyage, le
Petit-duc Scops (le même individu observé deux jours consécutifs, de nuit
comme de jour) et l'Alouette monticole.
Amicalement.
Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - 3ème partie - EGYPTE
MI-MARS - Mer Rouge (localités - Mangrove Bay, Sheikh el Shazli)
Coordonnées approximatives - De 26*25'N/34*25E à 24*25'N/34*60'E
contribution de Piel, JeanYves, JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte - III", 01 Jun 2000 |
Tout d'abord, une rectification sur cette liste de 49 espèces observées en
un jour dans la région d'Abassa, zone marécageuse typique de l'est du delta
du Nil. Je dis bien l'est, et non pas l'ouest comme indiqué dans mon message
d'introduction. [ Note de l'archiviste : rectifié ]
Une petite incursion avait été faite en quittant Le Caire dans la Zone de
Gebel Asfar. Pour ceux qui auraient déjà entendu parler de cette région, sa
richesse avifaunistique est pratiquement réduite à néant dans la mesure où
les bassins de décantations des eaux usées du Caire ont été détruits pour en
faire une zone de recolonisation agricole. Hormis le Coucal du Sénégal, les
autres espèces encore présentes sont celles que l'on peut observer dans les
différents quartiers de la ville du Caire (Oedicnème du Sénégal, Héron
gardeboeufs, Milan noir, Faucon crécerelle, Huppe fasciée, Guêpier d'Orient,
Hirondelle de Savigni, Bergeronnette grise, Bulbul des jardins, Prinia
gracile, Pouillot véloce, Corneille mantelée et Tourterelle maillée)
Par contre les marécages, roselières et bassins du delta sont toujours très
riches, principalement en limicoles. Les roselières commencent à accueillir
les ardéidés qui se parent de leur plumage nuptial. Certaines de ces
héronnières accueillent de 1500 à 2000 individus (Héron gardeboeufs,
Aigrette garzette, Crabier chevelu, Blongios nain et plus rarement l'Ibis
facinelle). Le Bihoreau gris ne s'est encore pas montré.
Dans les vasières, outre les limicoles (surtout le Combattant varié), une
surprise nous attend en compagnie du Vanneau huppé (qui n'est pas très
fréquent en Egypte) et du Vanneau éperonné (relativement abondant), il
s'agit du Vanneau à queue blanche qui s'apprête à migrer vers le Croissant
fertile. Enfin, et ce fut le cadeau de cette journée, le furtif Râle d'eau
(en train d'engloutir une petite grenouille) ainsi que la discrète Rhynchée
peinte ont bien voulu ce laisser admirer, suffisamment en tout cas pour nous
laisser des images digitales fixes et vidéo.
Amicalement.
Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
1. FIN-FEVRIER - Est du delta du Nil (localité - Abassa)
Coordonnées approximatives - De 30*30'N/31*30E à 30*45'N/32*00'E
contribution de Piel, JeanYves (FAORNE), JeanYves.Piel@fao.org, "Site egyptien", 31 May 2000 |
Fort heureusement, Alain Fossé vient de me rappeler qu'il serait peut-être
utile que je vous informe de l'existence d'un site Internet intéressant sur
les oiseaux d'Egypte.
Il est l'oeuvre de nos amis Mindy et Sherif Baha El Din et il devrait être bientôt
agrémenté d'une photothèque nourrie
principalement avec les images digitales prises par Patricia et moi-même.
Nous espérons également convaincre Mindy de faire une présentation
multilingue, et dans ce cas, nous assurerions sa traduction en français.
Je vous invite donc à la visite de
http://www.birdingegypt.com/
et j'attends vos commentaires/conseils/critiques que je répercuterai aux
créateurs du site.
Amicalement.
Patricia et Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
contribution de Piel, JeanYves (FAORNE), JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte - II", 28 May 2000 |
Voilà donc la liste des 57 espèces observées en un jour dans la région du
lac Manzalah, l'une des grandes lagunes de la zone du delta du Nil (zones
déclarées d'importance internationale - Bird Life International - pour
l'hivernage des oiseaux d'eau), en grande partie asséchée à la suite des
campagnes de récupération des terres pour l'agriculture.
Ces lagunes très peu profondes ont des eaux saumâtres avec des exutoires sur la mer.
A noter les énormes rassemblements du Grand cormoran, du Canard souchet et
du Grèbe huppé qui ont alors des déplacements pendulaires entre la nuit et
le jour à cause des perturbations provoquées par les activités humaines. Le
Grèbe huppé par exemple se tient pour des raisons de sécurité à quelques
encablures au large du rivage mais rentre en masse dès le crépuscule pour
passer la nuit sur le lac. Le Canard souchet semblait quant à lui préférer
la sécurité de la station de lagunage des eaux usées de Port Saïd.
Bien entendu, beaucoup de rassemblements de laridés (mouettes et guifettes)
et autres limicoles (surtout gravelots et bécasseaux sans oublier le
Combattant varié qui commençait déjà à montrer un comportement agressif)
dans les vasières.
Pour la première fois depuis notre arrivée en Egypte (4 ans et demi), les
spectaculaires rassemblements de l'Etourneau sansonnet. A
noter enfin les tout premiers passages de l'Hirondelle rustique et des
couples du Faucon crécerellette.
A noter que la semaine précédente, nous avions noté des passages
significatifs de l'Oedicnème criard (l'Oedicnème du Sénégal est résident en
Egypte), de la Barge à queue noire et du Courlis cendré. Et parmi les
passereaux, de beaux passages de la Linotte mélodieuse.
Amicalement.
Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - 1ère partie - EGYPTE
MI-FEVRIER - Côte méditerranéenne du delta du Nil (localités - Port Saïd, Damiette)
Coordonnées approximatives - De 31*20'N/32*20E à 31*30'N/31*30'E
contribution de Piel, JeanYves (FAORNE), JeanYves.Piel@fao.org, "La Migration en Egypte - I/bis", 28 May 2000 |
Désolé pour ce contretemps mais je vous transmets aujourd'hui un emploi du
temps légèrement modifié de nos dernières semaines de campagne
d'observations. J'y ai ajouté la visite Numéro 1 qui marque en fait les
toutes premières observations sur la migration de ce printemps. Quant à
celle de l'Ouest du delta du Nil, elle s'est plutôt effectuée à la fin du
mois de février. Le reste est inchangé.
Pour ce que cela intéresse, vous pourrez quand même garder les autres
informations contenues dans mon envoi précédent.
Amicalement. Patricia & Jean-Yves Piel
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - EGYPTE
contribution de Piel, JeanYves, JeanYves.Piel@fao.org, "La migration en Egypte", 24 May 2000 |
Comme on en avait convenu avec Pierre Marchand et Pierre-Yves Bodart, il y a
quelques semaines déjà, je vais vous adresser un petit résumé (en plusieurs
envois) de la 'campagne' ornithologique de la 'migration de retour' du
printemps 2000, observée à partir de l'Egypte.
Les listes d'observations qui vont suivre dans les jours qui viennent
ont été établies par Patricia et moi-même.
Les tournées d'observations ont été essentiellement effectuées
pendant les week-ends (vendredi et samedi en Egypte), soit par nous deux
seuls, soit en groupe avec les personnes suivantes :
Aujourd'hui, le message sera très court et ne contiendra que l'emploi du
temps de ces dernières semaines de campagne ornithologique. Celle-ci a été
très chargée et l'énorme masse de données (statistiques, vidéo, photos et de
synthèse) à traiter explique en grande partie le retard mis à vous
transmettre le contenu résumé de nos observations. A titre d'information, la
prochaine campagne recommencera vers la dernière semaine du mois d'août,
insha'allah, comme on dit en terre d'Islam.
Amicalement - Patricia & Jean-Yves Piel
JeanYves.Piel@fao.org
Le Caire - Egypte
MIGRATION PRINTEMPS 2000 - EGYPTE
1. MI-FEVRIER - Est du delta du Nil (localité - Abassa)
Coordonnées approximatives - De 30*30'N/31*30E à 30*45'N/32*00'E
2. MI-MARS - Mer Rouge (localités - Mangrove Bay, Sheikh el Shazli)
Coordonnées approximatives - De 26*25'N/34*25E à 24*25'N/34*60'E
3. FIN-MARS - Mer Rouge (localités - Mangrove Bay, Wadi Dabr)
Coordonnées approximatives - De 26*25'N/34*25E à 25*00'N/34*50'E
4. DEBUT AVRIL - Mer Rouge (localité - Aïn Sukhna, sud de Suez)
Coordonnées approximatives - 29*40'N/32*40E
5. MI-AVRIL - Sud-ouest Sinaï (localités - Dahab, Wadi Nasb et Wadi Kid)
Coordonnées approximatives - De 28*30'N/34*30E à 28*15'N/34*15'E
6. MI-AVRIL - Centre-nord du delta du Nil (localités - Damiette, Baltim)
Coordonnées approximatives - De 31*35'N/31*00E à 31*30'N/32*00'E
7. FIN-AVRIL - Mer Rouge et haute vallée du Nil (localités - Wari Rada, Wadi Gamal et Aswan) Coordonnées approximatives - De 26*25'N/34*25E à 24*10'N/35*30'E et de 25*00'N/34*50E à 24*00'N/32*55'E
contribution de Etienne I., eix@swing.be, "Re: Voyage en Egypte", 17 Mar 2000 |
de Pascal Aleixandre
Je pars, début avril, en voyage en Egypte. J'aurais voulu savoir si quelqu'un
pouvait me fournir des rapports d'observations, sachant que
je m'éloignerai peu des rives du Nil.
et le Nil est déjà un grand spectacle et un fameux
dépaysement pour nous nordiste...
les observations de l 'Alcyon pie, Aigrette garzette,
gardeboeufs, Talève sultane... sont un plaisir quotidien.
Le passage d'Ibis au crépuscule...
Le meilleur moment reste bien sur tôt le matin sur le pont du bateau.
contribution de Etienne I., eix@swing.be, "Miroiser en Egypte", 18 Jan 2000 |
Ce n 'est pas un guide de terrain, mais ne manque d'intérêt:
The Birds of ancient Egypt de P.F. Houlihan (American University in Cairo, 1988)
je voudrai ajouter ceci:
si vous avez la chance de le trouver dans une bouquinerie au Caire, pour +- 50 £Egyptienne,
surtout ne pas hésiter...(ce livre est toujours en vente sur le net pour +- 100 US$)
contribution de Cyrille Deliry, Deliryc64@aol.com, "Re: Miroiser en Egypte", 4 Jan 2000 |
Quelqu'un connaît-il un bon guide de terrain pour les oiseaux d'Egypte?
Je propose l'excellent ouvrage suivant :
"HOLLOM P.A.D., PORTER R.F., CHRISTENSEN S., WILLIS I. - 1988 -
Birds of the Middle East and North Africa
-ed. T. A. D. Poyser, Calton : 280 pp. (ISBN 085661 047 X).
Il couvre LA TOTALITE DE L'EGYPTE, en entier le Maroc s.str. l'Algérie, la
Tunisie, la Lybie, toute la péninsule arabique, le moyen Orient Iran inclus
et la Turquie. Le guide est léger et tout à fait adapté au transport sur le
terrain.
Seules les espèces ou variétés particulières sont illustrées et il doit être
impérativement complété par un Guide européen, toutefois j'aurais tendance à
conseiller d'avoir l'HEINZEL (édition récente) particulièrement bien adapté
pour cette occasion.
réponse de Etienne I, eix@swing.be, "Re: Miroiser en Egypte", 1 Jan 2000 |
Ce n 'est pas un guide de terrain, mais ne manque d'intérêt:
The Birds of ancient Egypt de P.F. Houlihan (American University in Cairo, 1988)
question de françois maurus, francois.maurus@worldonline.fr, "Miroiser en Egypte", 1 Jan 2000 |
Quelqu'un connaît-il un bon guide de terrain pour les oiseaux d'Egypte?
Merci d'avance.