archives du forum de discussion « Ornithologie »

Massif Central

 

Contribution de michele corsange, "automne en Aubrac", 25 Oct 2002

Avant de repartir...
Observations faites avec Marylène Aubry.

18-10-2002.
Sainte-Lucie.
Envie d'aller voir les Loups du Gévaudan, les avons vus mais avons surtout vu des oiseaux en liberté, eux : une bonne dizaine de Grands corbeaux opportunistes qui venaient se repaître sur les charniers des Loups, il paraît que quelques uns n'échappent pas aux crocs et se font plumer de temps en temps. No comment, certains parmi vous comprendront pourquoi... C'était vraiment du Hitchcok ! Les GC se laissaient littéralement tomber du ciel, acrobaties spectaculaires, tout y était : vol sur le dos, loopings, chute avec les pattes descendues pour stabiliser l'oiseau, cris variés avec bruits de trompettes, croassements caractéristiques et un cri que je n'avais jamais entendu auparavant - je vis pourtant à proximité d'un couple de Grands corbeaux 5 mois par an - un son plus haut perché. Drôle d'animal, quand il est loin de nos percnos, il est plutôt sympathique...
Des Roitelets triple bandeaux dans les arbres, des Pinsons des arbres sur le chemin, des Mésanges charbonnières curieuses et affairées sur les branches basses des pins et même une petite Mésange huppée.
Entre Sainte-Lucie et le hameau de Lafonds (commune de Sainte-Colombe de Peyre) où nous avons trouvé un accueil remarquable en Chambre d'hôtes : des Buses variables postées sur les piquets ou à la cime d'un arbre, des Milans royaux cerclent, il paraît que certains sont sédentaires. Les fougères sont devenues toutes plates, rousses.
A Lafonds, sommes accueillies par deux Mésanges à longue queues, des Mésanges charbonnières, des Pinsons, des Moineaux friquets, des Pies bavardes, des Corneilles, des Bergeronnettes grises, un Rougegorge malin.

19-10-2002.
Lac du Moulinet. Splendide ce lac paisible. Des Tarins des Aulnes en quantité dans les arbres au bord de l'eau, très actifs, ils passent d'une branche sur l'autre, se rassemblent et changent de branche, ils semblent se gaver. Migration ?
Près d'Aubrac, un vol de Pigeons ramiers fait étinceler l'air, des Bergeronnettes grises courent à toute vitesse sur le chemin, au bord de la route, affairées.
Lac de Saint-Andéol. Au pied de la croix qui domine le lac, au soleil, nous avions la plus belle salle à manger du monde ! A peu près les mêmes oiseaux, un Faucon crécerelle en plus.
Col de Bonnecombe : des Grives en migration, une dizaine, las je n'ai pas été capable de déterminer lesquelles avec précision, sans doute des Grives draines, pas des litornes, de cela je suis sûre. En altitude, tout est gris, il a déjà gelé et les arbres n'ont plus une feuille.
La Violette (commune d'Alpuech), je retrouve mes hôtes de cet été avec grand plaisir, des passereaux sont encore là dans les grands arbres, les Pipits farlouses sur les murets de pierre. Le nid de l'Hirondelle dans la grange a été bouché pour l'hiver, je sais qu'au printemps il sera à nouveau ouvert. Oserai-je dire que nos hôtes sont des chasseurs ? Oui, mais ils le sont depuis 6 générations et ne chassent jamais avant la fin septembre, ils n'aiment pas plus que nous les "viandards", le dialogue est non seulement possible mais amical. Ce sont eux qui m'ont indiqué que les Grues cendrées faisaient une halte en ce lieu.
Au bord de l'Argence vive : une Grue cendrée, un Héron cendré. Dans le ciel des Buses variables planent.
J'ai cru voir un Aigle en allant sur Lacalm, nos hôtes nous apprennent qu'un couple d'Aigles royaux nichent dans un arbre pas très loin de là.

20-10-2002.
Au sommet du Roc du Cayla, nous pique-niquons au milieu des Rougequeues noirs pas du tout effarouchés, je n'en ai jamais autant vus, ils sont au moins une bonne douzaine, l'un d'eux un mâle adulte est resplendissant dans ses couleurs noir de suie et feu, littéralement, il flamboie sur la roche à même pas 2 mètres de moi !
Et c'est dans ce site enchanteur, sur ce toit du monde d'où l'on voit les Puys du Cantal recouverts d'une pellicule de neige, la chaîne du Sancy et le Puy de Dôme complètement enneigés que l'on va implanter des éoliennes... Quelle beauté sacrifiée !
La redescente est plus sage car nous avons découvert que parmi les belles Fleurs d'Aubrac il y a un splendide taureau. Prudence, prudence ! Des Alouettes des champs. Salut les piafs, j'ai beau habiter Arles, les toros (comme ils disent) ce n'est pas mon truc !
En allant sur La Trinitat où l'on nous a signalé "un rapace tout blanc", nous découvrons deux Milans royaux et trois Buses variables. Je pense que le "rapace tout blanc" est un juvénile de Buse variable ou un adulte en phase claire.
Gorges de la Truyère. Déception. Cette partie des gorges entre Montézic et la Barthe est un véritable cauchemar ! Si vous n'avez jamais vu un paysage massacré, c'est là qu'il faut aller... Imaginez au-dessus de vos têtes une véritable toile d'araignées de câbles qui se croisent et s'entre-croisent, des pylônes qui escaladent les pentes, semblent se bousculer tant ils sont nombreux et, comble de l'horreur, au fond de la gorge, la "cathédrale", la centrale EDF, une immense barre de béton dotée d'un étage qui a mal vieilli, inesthétique. A oublier. Combien d'oiseaux électrocutés ?

21-10-2002.
Départ dans le froid, le brouillard et la pluie.
Qu'importe, la Terre est belle, belle ! L'Aubrac en automne, seul un peintre pourrait en dire la richesse des tons et la douceur des lignes.
J'irai sur l'Aubrac en hiver pour écouter le silence et le bruit des pas qui font craquer la neige.
Il y aura bien un oiseau...

Liste des oiseaux observés :

Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE

 

contribution de Bruno GILARD, gilard@club-internet.fr, "[Fwd: [obsauvergne] Très précoce]", 23 Feb 2001

Pour infos, ci-dessous quelques données parues récemment sur Obsauvergne concernant des premières données précoces de Milans noirs et de Coucou gris.
Bruno GILARD
6, Route du Saut du Loup
63340 LE BREUIL-SUR-COUZE
Tél. : 04.73.71.67.49.

Modérateur d'ObsAuvergne, observation et protection de la nature (oiseaux, mammifères, reptiles, batraciens, insectes, botanique...) Allier 03, Cantal 15, Haute-Loire 43, Puy-de-Dôme 63. http://club.voila.fr/do/info/obsauvergne

COUCOU GRIS (CUCULUS CANORUS)

Le 23/02/01, Cédric Aucouturier a écrit :
 Ce matin, sur le Plateau de Lachaud (Châteaugay ; 63), un Coucou gris chanteur.
 En feuilletant l'Inventaire des oiseaux de France, je me suis rendu compte que cette obs est assez exceptionnelle, mais d'autres données du
 mois de février sont mentionnées (une dizaine citée). Par contre dans la
 Liste commentée des oiseaux d'Auvergne, aucune mention de cette espèce
 n'est faite pour le mois de février (les arrivées étant fin mars).
 Cédric

MILAN NOIR (MILVUS MIGRANS)

Le 13/02/01, Bruno GILARD a écrit :
 Le dimanche 11/02/01, Matthieu BERNARD a écrit :
 Juste ce petit message rapide pour vous signaler que je viens de voir mon
 premier Milan noir de l'année en migration active à Montaigut-le-Blanc (63).

Et le lendemain, lundi 12/02/01, Catherine LEGAY a également vu un Milan noir à l'entrée d'Issoire (Puy-de-Dôme, 63).
Dates très précoces, les arrivées habituelles étant plutôt notées début mars (en
1997, premiers pour l'Auvergne le 01/03), voire fin février.
Toutefois, en 1998 :  2 le 12/02 dans l'Allier, 1 le 15/02 dans le Puy-de-Dôme, et 3 le 28/02 en Haute-Loire...
(Données tirées des Annales de la LPO Auvergne, Le Grand Duc).

 

contribution de Bruno GILARD, gilard@club-internet.fr, "Re: A quoi servent les obs?", 23 Feb 2001

Deliryc64@aol.com a écrit :
La LPO de la Haute-Loire avait fait un très intéressant document sous la coordination de B.Gilard sur le sujet que deviennent vos observations. Est-il en ligne sur Internet ? Je ne le sais pas : attendons la réponse.

Chapeau à Cyrille pour sa mémoire !
En fait, des consignes sur l'utilité des obs et la façon de les transmettre étaient passées régulièrement dans Lou Miagou, la Lettre de liaison de la LPO Haute-Loire. Mais c'est dans les numéros 71/72 de janvier/février 97, puis 81/82 de décembre 97/janvier 98, que j'avais le plus insisté sur le sujet, respectivement à l'occasion du premier traitement départemental des annales, puis à l'occasion de la publication de la liste des oiseaux de Haute-Loire et de la création du Comité Départemental d'Homologation.

Malgré leurs imperfections, leur adaptation à un contexte local très précis (pas forcément transposable à l'identique ailleurs), et leur longueur, voici les 2 textes proposés alors. S'ils peuvent servir de base de réflexion à d'autres...

Bruno GILARD
6, Route du Saut du Loup
63340 LE BREUIL-SUR-COUZE
Tél. : 04.73.71.67.49.
E mail : gilard@club-internet.fr
Modérateur d'ObsAuvergne, observation et protection de la nature (oiseaux, mammifères, reptiles, batraciens, insectes, botanique...)
Allier 03, Cantal 15, Haute-Loire 43, Puy-de-Dôme 63.
http://club.voila.fr/do/info/obsauvergne

PS : ces textes sont parus dans la lettre de liaison de la LPO Haute-Loire, réservée à ses adhérents. Inutile donc de vous étonner (ou de vous choquer...) de leur connotation très marquée envers cette association. S'il n'est question là que de LPO, c'est uniquement par reflet d'un statut local !


LOU MIAGOU N°71-72 Janvier-Février 1997

OÙ IL EST QUESTION D'OBSERVATIONS, DE FICHES, D'ANNALES...

Ces deux petites histoires parallèles, aux conclusions bien différentes, ainsi que les renseignements qui suivent, devraient inciter les observateurs que nous sommes, débutants comme "pros", à dépasser encore plus le stade du simple plaisir personnel dans l'observation !

1ère histoire :
ll était une fois un amateur de nature qui sortait régulièrement sur le terrain. Il connaissait à peu près les oiseaux et avait notamment l'habitude de venir prospecter un petit marais non loin de chez lui. Considérant plus ou moins consciemment l'observation dans la nature comme un plaisir solitaire, il sortait seul et n'avait que peu de contacts avec d'autres personnes. Ayant une confiance aveugle en la justesse de ses observations, il ne voyait pas l'intérêt de se documenter, ni d'échanger des connaissances. Aussi, ne communiquait-il aucune de ses données. Seule l'observation le comblait. Au fil du temps, il avait bien remarqué que le propriétaire de son petit marais le drainait petit à petit et il se désolait un peu, en lui-même, de cet état de fait. Il le connaissait pourtant bien, ce propriétaire, mais bah !, cela l'embêtait d'aller lui en parler et après tout, c'était son terrain et il pouvait en faire ce qu'il voulait...
De toute manière, en poussant ses investigations un peu plus loin alentours, il avait remarqué une autre petite zone humide lui semblant fort sympathique et il se disait qu'il aurait tout intérêt à aller sur ce nouveau site, pour pouvoir continuer à faire de bien belles observations...

2ème histoire :
Il était une fois un adhérent LPO qui sortait régulièrement sur le terrain. Il connaissait à peu près les oiseaux et avait, entre autres, l'habitude de venir prospecter un petit marais. Par comparaison avec d'autres milieux identiques qu'il avait explorés ailleurs, il avait noté le grand intérêt de ce dernier.
Même s'il appréciait par-dessus tout l'observation "en petit comité", il aimait aussi partager son amour de la nature avec d'autres. Conscient des difficultés de détermination, il se documentait à chaque occasion, n'hésitant pas à recourir aux conseils d'autres passionnés. Ensuite, il transmettait régulièrement ses données à la LPO. Il ne concevait pas d'observer sans se soucier de protection d'espèces et de milieux. Ainsi, il avait bien vite remarqué que le propriétaire de son petit marais le drainait petit à petit. Il avait alors alerté la LPO.
Grâce aux données disponibles (les siennes), un petit dossier avait pu être établi, mettant en avant la présence d'espèces rares ou menacées et prouvant l'intérêt biologique du marais. Après rencontres avec le propriétaire et d'autres intervenants concernés, un compromis avait permis de stopper tout assèchement. Le marais avait encore de belles années devant lui !

- POURQUOI FAIRE PASSER MES OBSERVATIONS À LA LPO ?
Pour porter à la connaissance des autres naturalistes mes propres découvertes ; pour participer à des enquêtes ou études particulières ; pour permettre d'approfondir les connaissances sur la faune et les milieux de ma région ; pour avoir des données en cas d'atteintes aux espèces (cormorans, hérons, buses...) et aux milieux et pouvoir alors intervenir. Les exemples de milieux pour lesquels la LPO n'avait pas assez de données et qui ont été détruits sans que nous puissions réagir sont bien trop nombreux !...

- COMMENT MES OBSERVATIONS SONT-ELLES TRAITÉES ?
Réceptionnées par période d'un an, elles servent tout d'abord à réaliser les annales (voir ci-après). Ensuite, elles sont archivées à Clermont-Ferrand (copies disponibles pour la Haute-Loire) et peuvent être utilisées à l'occasion d'études, d'enquêtes, de dossiers de protection... Elles sont bien sûr également accessibles aux adhérents (recherches, réalisations d'articles...).

- QU'EST CE C'EST EXACTEMENT QUE "LES ANNALES" ?
C'est une synthèse annuelle, espèce par espèce et département par département, des observations envoyées à la LPO Auvergne par les différents observateurs.
Ces annales sont publiées dans l'un des deux N°s du "Grand-duc", revue de la LPO Auvergne, à côté d'articles ou notes diverses écrites par les observateurs auvergnats (2 N°s par an ; bulletin d'abonnement envoyé avec un "LPO Infos Auvergne"). Jusqu'à présent, les annales étaient réalisées pour toute l'Auvergne par plusieurs bénévoles qui se répartissaient les espèces. Désormais, depuis la dernière période prise en compte (15/07/94 au 14/07/95), publiée dans le récent N° du "Grand-duc" (N° 49, décembre 96), elles sont traitées par département, afin d'avoir une synthèse encore meilleure car faite par des personnes connaissant mieux leur sujet. En Haute-Loire, 4 bénévoles se sont partagé les espèces : Arlette BONNET, Bruno GILARD, Jean-Claude PIALOUX et Dominique VIGIER.
Pour cette 1ère année par département, et malgré certains cafouillages de jeunesse (retard, synthèse pas assez... synthétique), ils ont traité 10172 données, concernant 191 espèces différentes, émanant de 66 observateurs ! Petit bémol, cependant : en réalité, ce ne sont pas 66 observateurs qui nous ont envoyé des fiches d'observations remplies, mais seulement une petite dizaine !
Et c'est un gros travail supplémentaire des 4 rédacteurs qui a permis d'arriver au chiffre de 66, par la prise en compte de la rubrique "Observations récentes" publiée dans chaque "Lou Miagou" et des observations en vrac parvenues au local de la LPO Haute-Loire... (travail trop fastidieux, qui ne sera pas renouvelé !)

- QUE FAIRE PASSER COMME OBSERVATIONS À LA LPO ?
L'idéal est de tout noter et pas uniquement les espèces les plus rares. Pour de nombreux dossiers, la masse des données d'espèces "courantes" fait en effet souvent défaut !... Par contre, il ne faut rapporter que les observations totalement sûres, le but n'étant pas la course à la rareté, mais la rigueur dans la détermination !

- QUELLE PÉRIODE DOIVENT COUVRIR MES OBSERVATIONS ?
La période en cours de traitement est une période charnière couvrant exceptionnellement 1 an et demi : vous devez donc faire parvenir vos observations allant du 15/07/95 au 31/12/96.
En effet, les annales couvraient auparavant les périodes allant du 15/07 au 14/07 de l'année suivante. Pour faciliter leur utilisation, il a été décidé qu'elles couvriraient désormais l'année civile, du 01/01 au 31/12 (prochaine période : 01/01/97 au 31/12/97).

- QUAND ENVOYER MES OBSERVATIONS À LA LPO ?
La date limite d'envoi est indiquée dans un "LPO Infos Auvergne" (souvent rappelée aussi dans "Lou Miagou").
Pour la période en cours de traitement, envoyez vos observations au plus vite, en tout cas avant la fin mars !

- SOUS QUELLE FORME ET OÙ ENVOYER MES OBSERVATIONS ?
Sur fiche standard, dont un "original" à photocopier figure au dos (attention : il ne concerne que la période en cours de traitement, du 15/07/95 au 31/12/96). Autres exemplaires sur demande à la LPO Haute-Loire.
Une seule espèce par fiche et par département !
Remplir soigneusement et lisiblement la fiche, en vérifiant notamment communes et lieux-dits.
Fiches à retourner au local de la LPO Haute-Loire.

LA PROTECTION DES OISEAUX ET DES MILIEUX COMPTE SUR VOS OBSERVATIONS !

"Observations récentes" de "Lou Miagou" (actualités mensuelles) : faites une petite sélection de vos observations "originales", classées par espèce, avec quantité, sexe, date, commune, lieu-dit, observateur(s). Un "Lou Miagou" normal couvre les observations du mois précédent sa parution. Envoyez votre sélection tout au début du mois, sur papier libre (ou par téléphone s'il y en a peu), au local de la LPO Haute-Loire.
Attention ! Ces observations informelles pour "Lou Miagou" n'étant pas prises en compte pour les annales, n'oubliez pas de les réinscrire sur fiches standard !


LOU MIAGOU N°81-82,
DÉCEMBRE 1997-JANVIER 1998
Supplément spécial : Liste LPO des Oiseaux de Haute-Loire, .

QUE DEVIENNENT VOS OBSERVATIONS ?
Par Bruno GILARD.
http://club.voila.fr/do/info/obsauvergne

En ce début d'année, le temps est venu, pour vous tous, adhérents LPO Auvergne, de mettre sur fiches vos observations faites durant l'année civile qui vient de se terminer (1997). Pour cela, vous allez recevoir, avec le prochain LPO Infos Auvergne (parution aux alentours du 24 février), un exemplaire de la fiche vierge à photocopier, remplir et retourner.

Sans s'étendre plus que cela sur l'utilité qu'il y a de transmettre ses observations et comment le faire (déjà bien évoqué dans le n°71-72 de Lou Miagou), voyons un peu quel est le cheminement d'une observation que vous avez envoyée à la LPO Haute-Loire :

1) S'il s'agit d'une observation mise sur fiche, dont la rédaction et l'envoi se font annuellement, elle est centralisée au local Haute-Loire. L'ensemble des fiches m'est transmis ; je les trie puis les répartie aux 3 autres rédacteurs des annales, Arlette BONNET, Jean-Claude PIALOUX et Dominique VIGIER, suivant un partage des espèces que nous avons choisi. Chacun réalise alors, par espèce, une mini synthèse départementale des observations pour l'année civile écoulée. Je regroupe alors ces 4 travaux sur informatique, en homogénéisant l'ensemble si nécessaire ;

2) J'envoie la totalité aux rédacteurs du Grand-duc, revue ornithologique de la LPO Auvergne, qui ont eux aussi un gros travail de mise en forme à faire à partir des 4 synthèses départementales (03, 15, 43 et 63). Le résultat final ("les annales") est publié dans le second et dernier numéro de l'année du Grand-duc (en décembre) ;

3) S'il s'agit plutôt d'une observation sur papier libre, transmise dans le courant de l'année au local LPO Haute-Loire, elle est normalement sélectionnée pour la rubrique "Observations récentes" de Lou Miagou (suivant son intérêt ou la place disponible) ;

4) Lou Miagou étant envoyé à la LPO nationale, la rubrique "observations récentes" est épluchée par la personne réalisant le "Coin des branchés", pour L'Oiseau Magazine. Si votre observation sort vraiment de l'ordinaire, il y a de fortes chances pour qu'elle soit alors retenue ;

5) Entre temps, les "Observations récentes" de Lou Miagou, donc probablement la votre, auront été passées sur l'Internet (voir note dans ce même numéro) ;

6) Certaines des données transmises pour la rubrique "Observations récentes" de Lou Miagou sont heureusement mises en fiche par leurs auteurs (réflexe encore bien trop rare ! Le faites-vous ?). Pour les autres, c'est le local qui réalise ce fastidieux travail, au moins pour les espèces les plus intéressantes. Les fiches suivent alors le chemin déjà décrit, pour la réalisation des annales ;

7) En final, toutes les fiches, celles directement envoyées par les observateurs comme celles remplies par le local d'après la rubrique "Observations récentes" de Lou Miagou, sont archivées à la LPO Auvergne, avec doubles en Haute-Loire, et disponibles pour consultations.

Peut-être n'imaginiez-vous pas que votre donnée empruntait un tel chemin, en étant susceptible d'être publiée directement au moins 4 fois (Lou Miagou, Le Grand-duc, L'Oiseau Magazine, l'Internet) ?

D'autant que ce n'est pas fini, puisque la revue Alauda, éditée par la SEOF (Société d'Études ornithologiques de France) installée au Muséum National d'Histoire Naturelle, recense annuellement tout ce qui a été publié concernant l'ornithologie française : "Bibliographie d'ornithologie française". Les différentes revues, scientifiques ou non, ainsi que thèses, rapports ou livres, sont passés au crible et référencés. L'Oiseau Magazine et Le Grand-duc y figurent bien évidemment, mais également Lou Miagou, pour ses rubriques purement ornithologiques comme les "Observations récentes" ou les différents bilans (busards, pèlerins, Tengmalm...) !!!

Une façon supplémentaire, bien qu'indirecte, de pouvoir retrouver votre observation ! Et, au total, la possibilité qu'elle soit lue, ou utilisée si nécessaire, par de très nombreuses personnes !

Vous conviendrez alors, sans en exagérer l'importance outre mesure, que l'observation que vous avez transmise et livrée du même coup au "domaine public", doit être la plus rigoureuse possible !

Or, le monde de l'ornithologie est en plein boum depuis quelques années. Pour rester sur l'exemple de notre section LPO Haute-Loire, rappelons que d'une vingtaine d'adhérents lorsque je l'ai créée en 1990, elle est passée à plus de 220 actuellement. Ceci a donc amené nombre de nouveaux observateurs. La plupart d'entre eux, aux connaissances de base naissantes, qui n'ont pas souvent l'occasion d'aller sur le terrain avec d'autres et possèdent peu ou pas de documentation en dehors d'un guide d'identification, ont probablement du mal à apprécier la justesse de leurs observations. Le manque d'expérience peut entraîner des déterminations saugrenues, mais faites en toute bonne foi ! Parallèlement, les personnes ayant "plus de métier" peuvent être tentées de ne plus assez s'auto-contrôler et tirer alors des conclusions hâtives, ou de se mettre à voir des raretés partout !...

Depuis que l'ornithologie ne se pratique plus "au fusil", avec identification finale en mains (il n'y a pas si longtemps que cela !), la tâche des observateurs est devenue plus ardue (mais qui s'en plaindrait ?!). Bien que la qualité du matériel optique permette de compenser cet "handicap", il n'en est pas moins vrai que de nombreuses espèces resteront toujours délicates à déterminer, et que les conditions d'observations (durée, météo, luminosité...) pourront toujours fausser les appréciations, même des plus ornithologues les plus chevronnés !

Ces différents constats nous ont amenés à vous proposer, par l'intermédiaire de ce supplément spécial au n°81-82 de Lou Miagou, des éléments susceptibles d'assurer des observations toujours plus sûres et rigoureuses :

- La création d'un Comité d'Homologation Départemental (CHD) : voir page II. Il permettra d'attirer l'attention de chacun sur les difficultés et critères d'identification propres à chaque espèce, mais aussi de développer le réflexe d'auto-contrôle ou, encore mieux, celui de faire appel à d'autres observateurs pour confirmation. Enfin, bien sûr, ce CHD aura pour but d'examiner les données les plus intéressantes et/ou les plus inhabituelles pour notre département ;

- La publication de la Liste LPO des Oiseaux de Haute-Loire : voir pages III à VIII. Offerte dans une version entièrement remise à jour et améliorée, elle fera savoir immédiatement quelles sont les espèces visibles chez nous, ou celles qui ne le sont pas. En précisant les statuts locaux, tant qualitatifs que quantitatifs, elle aidera également chacun à s'auto-contrôler et progresser dans ses connaissances.

 

contribution de j-marie.frenoux, j-marie.frenoux@pop.ifrance.com, "Re: en Arverne méridionale", 13 Sep 2000

De passage en pays Arverne ? Allez donc visiter le site de migration de la Montagne de La Serre (15 km de Clermont-Fd) celà vaut le détour. (Site ouvert tous les jours du 15/07 au 01/11).

 

contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "en Arverne méridionale", 13 Sep 2000

Fin août- début septembre.... De nouveau un camping-à-la-ferme de première !

Soleil couchant;
le plomb du Cantal au nord-ouest; les brumes matinales de la Truyère et du Bes, au sud-sud-ouest...

Toutes les nuits, le Chat-huant...
Le premier mardi de septembre, à sept heures et demie du matin, il fait un agréable cinq degrés centigrades.

Chevreuil qui profite de la grasse prairie;
Hibou petit-duc (Otus scops) qui annonce son départ imminent;
un couple de Grands Corbeaux qui nous laisse écouter son vol, tellement il passe près...

Buteo buteo très loquace, active;
Milan royal en patrouille, les rectrices bien usées pour un individu.

Cerf rouge qui commence le brame, dès début septembre;
Gobemouche noir en famille, tout comme Rougequeue noir;
Dame blanche, quand le vent tournait au nord, venait ronfler à trente mètres de notre toile.

Hirondelles de cheminée nous offraient régulièrement le son de leur traînée;
et toujours, voire sans cesse, Sittelle torchepot et Pivert.

Chaque jour, mâle et/ou femelle d'Epervier. ...et des passages:
Une harde de trente-six bondrées prêtes à se poser, tout de suite après une averse;

Des bandes d'Hirondelles de fenêtre/de cheminée, de Chardonnerets, de Bergeronnettes printanières...
Un mâle de Busard des roseaux,
une femelle de Busard saint-Martin,
précédant de vingt-quatre heures un mâle;
des Hérons cendrés,
un Aigle Jean-le-Blanc...
Mais tout ça dans un rayon de cent mètres,
le cul dans le fauteuil à bouquiner,
rêvasser,
siester,
casser une graine,
photographier l'instant,
ou en faisant voler mon cerf-volant de poche, qui en a bien profiter lui aussi !!

Devais-je garder ça pour moi tout seul ?

Fridefont, Cantal, 915 mètres d'altitude, aux confins des Aubracs aveyronnais, cantalien et lozérien, et de trois régions administratives.

Aparté:
le pin sylvestre (Pinus sylvestris) a beaucoup souffert de l'ouragan du décembre de l'an 99.

Litanie: Hibou petit-duc (Otus scops), Capreolus capreolus, Asio otus, Corvus corax, Buteo buteo, Milvus milvus, Cervus elaphus, Ficedula hypoleuca, Phoenicurus ochruros, Tyto alba, Hirundo rustica, Sitta europaea, Picus viridis, Accipiter nisus, Pernis apivorus, Delichon urbica, Carduelis carduelis, Motacilla flava, Circus aeruginosus, Circus cyaneus, Ardea cinerea, Circaetus gallicus bon mercredi jean-luc saint-marc Clamart Hauts-de-Seine

 

contribution de "Marc Almecija" <almecija@wanadoo.fr>, "migration st gervais 28/2/99", 28 février 1999

Aujourd'hui météo contrastée température après de la pluie la nuit = brumes matinales, mais on a pu faire ce qui fallait.

milan royal : 104 milan noir : 2 - les premiers de l'année pinson des arbres : 278 pinson du nord : 1 alouette des champs : 263 bergeronnette grise : 1 pigeons SP : 41 pigeon colombin : 3 vanneau huppé : 100 grue cendrée : 37 pipit farlouse : 1 buse variable :10 étourneau sansonnet : 25

Un journaliste de Radio Puy-de-Dôme est venu nous voir, le reportage doit être diffusé lundi 1/3 à 8 h pour ceux qui peuvent. Semaine de travail, donc prochains résultats la semaine prochaine.

contribution de "Marc Almecija" <almecija@wanadoo.fr>, "grues cendrees 27/2/99", 27 février 1999

Bonjour, Pour faire suite à mon premier message, un appel d'une personne compétente fait état du passage de 430 grues vers 17 h 30. Malheureusement, nous sommes un peu trop à l'ouest de l'axe migratoire pour en voir vraiment beaucoup. Cependant, c'est 730 grues cendrées qui ont vues entre le 21/2 et le 27/2.

contribution de "Marc Almecija" <almecija@wanadoo.fr>, "migration st gervais 27/2/99", 27 février 1999

Bonjour, Journée du 27/2/99 couverture 8/8, vent F 2 ouest, temp env. 10°.

milan royal : 125 pinson des arbres : 111 buse variable : 8 bergeronnette grise : 11 pipit farlouse : 3 faucon SP : 2 étourneaux : 35 alouette des champs : 82 alouette lulu : 2 vanneau huppé : 3

Une certaine satisfaction pour les milans aujourd'hui, car nous avons un dicton qui veut que ça ne passe jamais 2 jours de suite. Certes, nous sommes loin des 408 de la veille, mais c'est un bon résultat. Encore dimanche 28/2 et après nous retournons au travail, donc il faudra attendre le week end prochain pour d'autres chiffres.

contribution de "Marc Almecija" <almecija@wanadoo.fr>, "migration st gervais 26/2/99", 26 février 1999

Bonjour, Aujourd'hui super météo, soleil et température agréable, ciel bien dégagé (trop ?), pas de vent.

alouette des champs : 1808 alouette lulu : 2 pinson des arbres : 112 pinson du nord : 6 corneille noire : 3 pigeons SP : 36 étourneau sansonnet : 418 bergeronnette grise : 9 buse variable : 33 milan royal : 408

Heureusement, un adhérent de la LPO Clermont-Fd est venu pour voir le site et nous a bien aidé, car nous n'étions que trois sur la plate forme d'obs. Pas le temps de manger à midi, mais quand ça passe c'est habituel. A noter qu'avec 434 Milvus milvus, nous avons fait le meilleur résultat réalisé sur ce site en une journée.

contribution de "Marc Almecija" <almecija@wanadoo.fr>, "migration st gervais 25/2/99", 25 février 1999

Bonjour, Aujourd'hui la météo n'en a fait qu'à sa tête. Brouillard épais jusqu'à 13 h 30 et je suis donc arrivé à 13 h 45 sur le site de migration.

milan royal : 133 alouettes de champs : 1 364 pigeons SP : 128 étourneaux sansonnet : 311 buses variables : 13 vanneaux huppés :1 225 Fin du comptage à 15 h 30, depuis 15 h 15 il ne passait plus grand chose.

La journée s'est terminée par un beau soleil qui ferait bien plaisir demain matin. L'obs. du jour un vol de 1 000 vanneaux, une écharpe d'env. 500 m.

contribution de "BD" <Bernard.Daurat@wanadoo.fr>, "Grandes aigrettes et pygargue", 5 février 1999

Sortie dans la plaine du forez, département de la Loire (42) ce 5 /02 /99

Surprise! Etang du roi, un groupe de 27 grandes aigrettes ensembles

A signaler la présence d'un pygargue à queue blanche ( 2eme année) sur la plaque des étangs de Mornant ainsi que d'autres grandes aigrettes. Plus de 3. Les observations de grandes aigrettes sont de plus en plus nombreuses dans la plaine du Forez ces dernières années. L'hivernage est effectif depuis maintenant 4 ans. C'était d'abord quelques individus qui stationnait quelques temps, et cette année, 21 oiseaux furent dénombrés durant le comptage BIROE. Confirmation d'un accroissement de la reproduction de l'espèce en Europe occidentale ?

Sinon, c'est le printemps: chants des mésanges charbonnières, merles noirs, hérons cendrés sur les nids, accouplement de colverts, moineaux domestiques qui paradent et qui commencent à construire; et j'en oublie... Pas encore entendu le pouillot véloce, sinon, je vois des tarins. C'est vrai que par rapport à l'année passée, les troupes sont moins importantes. A + Bernard DAURAT LPO loire

contribution de "Marc Almecija" <almecija@wanadoo.fr>, "resultats migration postnuptial La Serre - France", 30 janvier 1999

J'ai récemment reçu les résultats de la migration postnuptial du site de La Serre, vers Clermont-Fd - France.

Le comptage a été fait du 20 juillet au 11 novembre 1998, du matin au soir par des bénévoles et un permanent de la LPO Auvergne. En accord avec le responsable du site, voici les chiffres :

Grand cormoran 739
Grue cendrée 404
Cigogne blanche 71 ( un groupe de 66, le 18/8 )
Cigogne noire 21
Busard des roseaux 98
Busard cendré 8
Busard St-Martin 13
Milan noir 1477
Milan royal 1657
Buse variable 139
Bondrée apivore 1112
Épervier d'Europe 73
Autour des palombes 5
Aigle botté 3
Circaète Jean-le-Blanc 6
Faucon crécerelle 68
Faucon émerillon 15
Faucon hobereau 23
Pigeon ramier 31 991
Pigeon colombin 513
Pigeon SP 145 538 ( résultat exceptionnel pour des pigeons)

Cette année, il a été décidé de ne plus compter les passereaux. Le résultat des espèces peu courantes : Bihoreau gris 4
Canard chipeau 4
Vautour moine 1 (première obs. sur le site)
Faucon pèlerin 2
Faucon Kobez 3
Pluvier doré 2 (première obs. sur le site)
Vanneau huppé 73
Bécassine des marais 3
Bécasseau maubèche 4 (première obs. sur le site)
Chevalier gambette 1 (première obs. sur le site)
Chevalier cul-blan 3
Goéland SP 4
Guêpier d'Europe 17
Picépeiche 2
Pie bavarde 2

Pour des infos supplémentaires LPO Auvergne 04.73.36.39.79 Le vol de 66 cigognes blanches a été particulièrement remarqué parce que les oiseaux ont passé la nuit sur les toits de Clermont-Fd.

contribution de "Marc Almecija" <almecija@wanadoo.fr>, "recherche infos", 22 janvier 1999

Au niveau de l'Auvergne, sauf erreur de ma part, il n'y a qu'un site de comptage de migration prénuptial, c'est St-Gervais-d'Auvergne. Régulièrement, nous avons une journée week-end du 14 février (années 97-98) avec plus de 340 milans royaux milvus milvus, puis se succèdent cigognes blanches et noires, milans noirs, pigeons, vanneaux huppés, quelques oies, grues et rapaces divers ainsi que bien d'autres oiseaux en faible nombre. Bref de biens belles obs. en prévision, je ferais un bilan si cela intéresse certains.

retour