archives du forum de discussion « Ornithologie »

Vercors

 

Contribution de saint-marc , "Ne pas déranger la digestion du cincle vertacomicorien !" , 6 Nov 2001

Ce dimanche matin de la Toussaint, par trois bons degrés négatifs,
le Bois Barbu s'éveille sous un grand ciel bleu laissant le libre passage
à un astre rayonnant, de catégorie "bel automne".

Une fois rejointe la confluence des gorges du Furon et de celles du Bruyant,
une première paire de cincles plongeurs est repérée.

A la lecture de la réclame environnementale,
proposée par un panneau didactique, où il est écrit que
le héron cendré du Vercors détient le record d'altitude
en France et chez les nicheurs de cette espèce,
l'Ardea cinerea nous survole, et une buse s'envole.

Remontant le cours du Bruyant, vers les ruines du moulin,
une autre paire de cincles est aisément détectée.

Un individu statique sur une pierre moussue,
ne cesse de cligner de sa paupière pâle.
Son jabot est en activité;
sous son blanc immaculé plumage
roule, monte et descend un geste digestif.

A intervalles irréguliers, le bec légèrement cintré vers le haut
s'entrouvre furtivement...
Après quelques minutes d'observation,
l'oiseau rejette sans difficulté une probable "pelote",
et retourne illico en chasse vers l'élément liquide.

En arrière plan, un second individu alterne
le touage de feuilles de hêtres et le basculement de quelques cailloux,
avec une forme de danse consistant à fléchir les jambes, sur place,
donnant l'impression de créer une dépression
dans le tapis de feuilles inondées.

Le merle d'eau du premier plan revient sur une pierre moussue,
et recommence à travailler du jabot.
La partie de pêche subaquatique dure environ aussi longtemps
que la confection de la boulette qu'il prépare à nouveau !

Vu de trois-quarts arrière, l'arcature du bec est décelable,
soulignée par une cristalline goutte accrochée à la mandibule.

Alors que les oiseaux observés s'éloignent,
je m'approche des postes de digestion repérés,
en quête du produit de la réjection observée.

Sur une ou deux pierres, je découvre quelques formes fraîches,
longues de dix ou douze millimètres, étroites de moitié,
de couleur ocre foncé, de molle et fragile consistance,
et plutôt pointues aux extrémités.

A l'observation au travers d'une loupe,
on peut remarquer quelques débris animaux,
dont deux anneaux bruns de ce qui peut être un...
invertébré.
Le reste est un amalgame de grain très fin,s'écrasant à la moindre pression du doigt.

Le soleil entre dans les gorges du Bruyant,les choucas quiaillent.

fraternellement
jean-luc saint-marc
Francilie

 

Contribution de saint-marc , "Tichodroma muraria vertacomicorien" , 5 Nov 2001

Ce jeudi matin de la Toussaint, les hauteurs du Vercors sont sévèrement ennuagées et ventées.

Nous descendons d'un cran, dans la vallée de la Bourne, où un soleil bénin règne, pour mieux remonter vers Presles et son Tichodrome échelette.

Les quincailliers pendus au bout d'un fil fluo occupent les falaises grises, tendus vers les crêtes.

Les vocalises sont de rigueur sur des tons très différents, certaines crises de nerfs mûrissent, les extases sont communiquées vers le vide.
Comme le son porte dans ces milieux hostiles...

En attendant l'espèce convoitée, du pied de l'abrupt calcaire, nous affûtons nos mirettes par la miroise d'un trio de queues rousses, puis d'un quintette de bruants fous qui chassent les turdidés en éprouvant quelques difficultés...

Glisse alors et à mi-hauteur un faucon pèlerin en maraude, qui revient dans les soixante secondes suivantes se poser sur une pierre de crête, pendant quelques minutes.

Au départ du rapace, l'oiseau au bec fin et arqué se présente à quelques mètres du sommet, sous les pieds torturés de végétaux en fâcheuse posture....

Les ailes repliées, il propose de belles couleurs cendrées, du gris au rouge, du clair au sombre.

Puis l'effet de son vol est saisissant, la taille de l'oiseau est décuplée malgré la brièveté de son déplacement.

Des éclats rouges et blancs animent la falaise terne le tichodrome inspecte sont domaine...

Avec la collaboration de:

jean-luc saint-marc
Francilie

 

contribution de Julien Girard-Claudon, Julien.Girard-Claudon@wanadoo.fr, "Merle à plastron", 28 Jul 2000

Une étude sur la dispersion des Merles à plastron est menée actuellement sur le massif du Vercors (Drôme, Isère).
Plus de 150 individus ont été marqués avec des bagues couleurs (rouge, orange, vert, pistache, bleu, blanc et jaune).
Si vous observez un individu bagué, pouvez vous SVP faire remonter l'information en notant :

Merci de votre collaboration.
Pouvez vous SVP diffuser largement cette info.
Sébastien Blache.
CORA Drôme
3, cote des Chapeliers
F-26100 Romans sur Isère
CORA@kyxar.fr

 

contribution de yann liotard, liotard@communication.u-grenoble3.fr, "Le Vercors/la Littérature", 01 Mar 2000

En week-end avec des amis dans le Vercors, voici quelles furent nos modestes observations :

[...]

 

contribution de Didier Godreau, didier.godreau@free.fr, "Quelques jours dans le Vercors en octobre 1999", 20 Jan 2000

C'est le 21 octobre que nous demarrons notre périple dans le Vercors : nous quittons la gare de Valence, direction le Vercors central, via le Royans . Notre premier arrêt au col de la Bataille nous permet de voir nos premiers oiseaux montagnards, les venturons, les grands corbeaux, les chocards à bec jaune et un faucon pèlerin en chasse .
Sans oublier les chamois qui sont bien visibles sur les pentes du roc de Taulau . Après avoir poser nos affaires dans notre auberge de montagne, nous nous rendons sur un poste de brame du cerf, dans la forêt de Lente . Nous repérons, immobiles, cinq biches et un faon . Coté oiseaux, ce sont les bouvreuils pivoine, les grives litornes, les venturons, quelques gros becs casse-noyaux et un pic noir .

Le lendemain matin, une journée complète sur les hauts plateaux du Vercors :
notre objectif, trouver le chouette chevechette et les tétras-lyre . En faisant la repasse de la chouette, nous attirons l'attention agressive des mésanges noires , très nombreuses dans les conifères, tout comme les boréales et les huppées . Le long des troncs résineux , nous pouvons voir les roitelets huppés et le grimpereau des bois . Nous observons avec bonheur des bandes de becs croisés des sapins et des gros becs casse-noyaux .

Le troisième jour , nous recherchons particulièrement la gélinotte des bois: c'est au col de Carri , que nous prenons une grosse averse et qu' à l'accalmie, nous repérons deux individus chanteurs . Nous cherchons ensuite en soirée à situer les chouettes : une repasse nous permet de contacter une femelle de chevechette ( il est 19h00 ) que nous pourrons admirer , ébahis , à travers notre lunette d'observation .
Nous poursuivons nos efforts pour trouver la Tengmalm : elle se montrera plus agressive et sa vision sera plus fugitive, malgré qu'elle soit venue très près de nous .

Le dimanche , nous nous dirigeons vers Grenoble, et comptons bien ajouter encore quelques belles observations : dans les gorges du Furon, nous pouvons admirer d'assez loin un tichodrome echelette, qui court le long des falaises abruptes .
Nous terminons notre périple par une visite à la rivière de Bruyant, où nous trouvons très vite le cincle plongeur, qui pêche des insectes aquatiques à la surface de l'eau . En tout 55 espèces d'oiseaux et 6 mammifères auront été contactés.

Et pour la liste complète:

 

contribution de Cyrille Deliry, Deliryc64@aol.com, "VENT FROID D'HIVER, PETRELS DANS LE...",

Le Picard dit : "vent froid d'hiver, les pétrels sont dans les monts..."
Et oui, après l'exemple suisse, un nouveau cas de Pétrel (je crois tempête) en zone continentale, cette fois en Isère (Vercors). Je vous en dis plus dès que j'ai plus d'informations... il est vivant !

Et bien voilà les détails :
Il s'agit d'un Océanite tempête (H. pelagicus) contacté le 28/12/1999 à Autrans (Vercors - 38) (alt. vers 1000 m). L'inventeur de cette donnée est B.Begon (info. B. Veillet). L'oiseau "fatigué" a été transporté au centre de soin de Rochasson (Meylan - 38). A ma connaissance, il n'y a qu'une citation localisée de Pétrel en Isère (P. cul-blanc : O. leucorrhoa ; LAVAUDEN, 1911) complétées par deux autres mentions rhônalpines (Pétrel sp. 1966 ; et P. de Castro, O. castro : 1984). Je précise toutefois que cette info doit être encore mieux vérifiée, car çà fait un peu l'homme qui a vu l'homme qui a vu le Pétrel...
Je ne saurais encourager les collègues de chercher ces oiseaux dans leur nouveau biotope exceptionnel : "clairière enneigée de montagne (alt. environ 1000 m) - le froid les aurra saisis sur leur course et leur vol alors intérompu ?". Y-a-t-il d'autres données d'oiseaux pélagiques à l'intérieur des terres ?

 

contribution de Patrice Deramaix <patrice.deramaix@euronet.be>, "miroise dans le vercors (villards de lans)", 3 septembre 1998

miroiseur du dimanche, (assez irrégulier dans les faits), je vous livre quelques (modestes) impressions d'un séjour de vacances - du 19 au 28 août - à Villards de Lans, aux contrefort du Vercors, (région des 4 montagnes) cartes IGN 3236 OT - a3-c3 / IGN 3235 O7 - d9-e9), j'ai surtout parcouru le flanc ouest de la crête rocheuse s'étendant entre le Col de l'Arc et le Pas de l'oeil, la vallée entre Villard de Lans et Lans en Vercors, ainsi que la zone forestière entre les lieux dits "les mourets" (Villard de Lans, OT3235, e8) et le gite des Allières (idem, d9). altitude entre 1100 m et 1700 m, crètes rocheuses calcaires, exposée ouest, pâturages et bois mixte feuillus, résineux avec épicéas, et sapins.

1. sur les crêtes rocheuses

vu, fugitivement, en paturage de montagne, sur un rocher, un fringille à dominante jaune, bec assez fin (plus qu'un bruant)... venturon montagnard ?

2.en forêt ou en zone boisée

3. en paturage et dans la vallée

en conclusion, le séjour m'a permis de découvrir le tichodrome échelette, et de me familiariser avec les espèces plus courante des forêts de conifère...

des observations rapprochées de la mésange huppée sont évidemment agréables, mais le meilleur souvenir reste la quelque peu exhibitionniste pie grièche écorcheur. Mes recherches du faucon pélerin, du pic noir et du bec croisé des sapins (coche espérée ;-)) n'ont pas abouti, mais des ornithologues rencontrés sur place m'ont assuré que le f. pélerin est présent dans la région près des grottes de Chorange (20 km à l'ouest de villard de lans). Je m'interroge sur le statut du bec croisé des sapins dans la région. Est-il facile à observer?

pour ceux qui seraient tentés de séjourner à Villard de Lans... le gite "l'essendole" (lieux dit les mourets) est à recommander, tandis que ceux qui désireraient savoir "l'effet que cela fait d'être un oiseau" peuvent toujours s'initier au ...parapente (non, je n'ai pas essayé).

 

retour