archives du forum de discussion « Ornithologie »

Réserves naturelles

 

contribution de Colette Barridas, barridas@club-internet.fr, "RAMSAR : 30ème Anniversaire : journee mondiale des zones humides", 30 Jan 2001

Diffusée sur une autre liste par Christian Gérard, l'adresse d'un site sur la convention Ramsar, concernant les zones humides, dont le 30ème anniversaire sera célèbré le week-end prochain, les 3 et 4 février 2001.
http://www.ramsar.org/values_intro_f.htm

Au sommaire

 

contribution de Bernard LIEGEOIS, Liegeoisbernard@aol.com, "Re: Les Parcs naturels régi", 15 Jan 2001

Ce qui représente environ 6200 km², soit un peu plus de 1% du territoire métropolitain.
Qui peut confirmer ou démentir ces chiffres ?

Après quelques recherches et calculs, voici quelques chiffres :

Si l'on prend uniquement en compte les données de France métropolitaine (Corse incluse) la surface totale de protection atteint :
57900 km carrés, soit 10,5% de la superficie du pays, ce qui me paraît malgré tout bien insuffisant...

Sources :
http://www.parcsnationaux-fr.com/
http://www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr/
http://www.reserves-naturelles.org/rnf.html
http://www.quid.fr/

Bernard LIEGEOIS
F-86000 POITIERS

 

contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Les Parcs naturels régionaux, nationaux, Réserves naturelles...", 15 Jan 2001

En comptant les zones centrales des Parcs nationaux métropolitains, je trouve 3567 km².
Pour les réserves naturelles et réserves naturelles volontaires, il y a 2551km² en métropole.
Ce qui représente environ 6200 km², soit un peu plus de 1% du territoire métropolitain.

Il faut encore ajouter les Parcs Naturels Régionaux, mais on peut y chasser, pêcher et construire sous certaines conditions et en certains endroits, me semble t-il ?

Qui peut confirmer ou démentir ces chiffres ?
Lucien GUES
AYETTE, Pas de Calais

 

contribution de Nelly Boutinot, nboutinot@nordnet.fr, "Re : grues au Der", 23 Nov 2000

Aucun ennui à vous lire, au contraire! nous apprécions votre façon de réagir Et nous sommes d'accord avec votre analyse
Banalité que certains élus oublient: GOUVERNER, c'est prévoir donc se projeter dans l'avenir au-delà des échéances électorales et savoir se dépasser au nom de l'intérêt général. Juste une petite remarque:
Le pouvoir associatif de protection de la nature est trop faible , c'est que trop de personnes partagent ses idées mais ne concrétisent pas leur volonté de les faire entendre en devenant membres d'associations de contre-pouvoir (à distinguer d'associations-relais-du-pouvoir).
Exemple qui concerne le ROC qui tente de regrouper les non-chasseurs quels que soient le degré et la nature de leur opposition à la chasse: IDEAL: Une sorte de "syndicat des non-chasseurs" capable de peser sur le gouvernement pour infléchir sa politique car les politiques sont quand même sensibles à une pression forte, pourvu qu'elle existe.

Vous avez désigné l'un des objectifs: Arriver à ce que la politique gouvernementale aide certains propriétaires de terrains à se désengager de la chasse (je connais moi aussi des forestiers, et autres personnes du monde rural, qui ne s'en sortiraient pas sans les rentrées des locations de chasse), les aider à valoriser autrement leur patrimoine rural, et en effet, pourquoi pas par un écotourisme "durable"!

Donc il faut aussi reprocher à la majorité de nos concitoyens ce qu'on reproche à nos gouvernants. Et tout cela favorise le statu-quo!
En restant en-dehors de structures de lutte, chaque citoyen participe à faire perdurer ce qui condamne la nature à subir une dictature humaine suicidaire. Mais la liberté individuelle est précieuse et si tout chasseur est OBLIGE d'adhérer à sa fédé départementale, tout non-chasseur n'a (heureusement) pas d'obligation associative. Donc le ROc, par ex, ne montera en puissance que si a lieu la prise de conscience de cette absolue nécessité qui conditionne notre efficacité à venir.
Pardon d'avoir été longue: peut-être cet éclairage sur le ROC sera-t-il utile?
Nelly Boutinot
Porte-parole du ROC - Directrice de la Communication
ROC - BP 261 - 02106 SAINT QUENTIN CEDEX
http://www.roc.asso.fr

[Note de l'archiviste
ROC : Rassemblement des Opposants à la Chasse
]

 

contribution de MORGENSTERN noémi, noemi.MORGENSTERN@mairie-paris.fr, "Re : grues au Der", 22 Nov 2000

je n'ai pas voulu entrer tout de suite dans ce débat de faire payer les entrées sur des lieux naturels pour plusieurs raisons. mais là, il y a un problème de droit. un terrain comme le lac du Der (et bien d'autres) sont ouverts à tous, ornithos compris. Le parc du Marquenterre (et d'autres terrains mis en réserves par exemple) sont fermés au public, sauf heures d'ouverture, et droits d'entrée. La différence est que ces terrains sont privés, et confiés à la gestion d'une structure (pas forcément associative). cette gestion est rémunérée. l'entretien du terrain est également rémunéré.

Si vous demandez à ce que tous les lieux d'ornitho soient fermés au public et à entrée payante, pour des questions de gestion et d'entretien du site, c'est une révolution que vous engagerez, sans compter l'idée du zonage de milieux naturels.
cela signifie que tous les milieux sont dévolus à une activité particulière (éventuellement plusieurs) et que seules les personnes habilitées (notamment sélection par l'argent) auront la possibilité de mettre le pied sur le site. c'est non seulement une sélection des milieux et des zonages que vous instaurez, mais aussi une selection par l'argent tant du plaisir retiré de l'observation mais aussi de la connaissance et de la culture. or depuis 1789 en France, le peuple se bat pour annuler les privilèges et éviter la sélection par l'argent.

je comprends l'idée de la protection par le paiement d'un droit, mais je n'y adhère pas. c'est comme si vous faisiez payer toutes les animations que vous proposez à des adhérents d'une association. si déjà vous sélectionnez votre public en les taxant lors de l'entrée dans l'association, vous ne pouvez en plus leur demander de payer les animations proposées. (sauf éventuellement si vous justifiez du cout de ces animations). en plus, l'observation de la nature fait plaisir justement parce qu'elle est gratuite et possible partout et par tous. le musée lui, et c'est également un débat qui se pose chaque année au Louvre par exemple, est payant (pour la surveillance, l'entretien et l'acquisition de nouvelles oeuvres), sauf le dimanche ou alors il est gratuit jusqu'à 18 ans etc.

je ne veux ni être trop longue et je n'ai plus le temps de m'étendre plus, mais il faut faire attention aux idées lancées...

 

contribution de Jean-Marie ESPUCHE, Jean-Marie.ESPUCHE@wanadoo.fr, "Re : grues au Der", 22 Nov 2000

L' ARGENT: nous voilà au fond du problème.
A titre associatif ( président d' un Office de Tourisme récompensé au niveau national pour ses actions envers l' environnement) ou professionnel (guide ornitho en Camargue), nos diverses actions ne font pas le poids financier face aux chasseurs et aux légitimes préoccupations d' agriculteurs sincères coincés entre l' Europe, le Crédit Agricole et la MSA (entre autres!).

Que faire face aux 350 000 frs de location pour 400 hectares de marais, que le loueur va malgré tout équilibrer avec des actions de chasse!!! Et là apparaît la faiblesse financière de notre ministère de l' environnement et les faiblesses de conviction de la majorité plurielle qui aurait dû permettre depuis longtemps l' acquisition et la mise en réserve de toutes les zones sensibles, en Camargue ou ailleurs, et la mise en place de démarches écoutouristiques alliant économie et environnement.
Ce combat est le mien depuis 20 ans déjà, et je commence à manifester qq signes de fatigue.

Les discours politiques ne m' amusent plus du tout, les actes politiques ne se projettent pas dans l' avenir, mais simplement dans la prochaine échéance électorale.

Je persiste à penser qu' un écotourisme "à la française" peut être une approche écolo-financière digne de ce nom, impliquant gestionnaires et utilisateurs du milieu, car, hélas, tout coûte!!!
J' apprécie au plus haut point la grandeur d' âme des Jean Luc Saint Marc et autres Nelly la ROC - euse, mais ce débat d' idées ne peut s' appuyer que sur une situation de terrain plus équilibrée, passant à mon sens par des contre - pouvoirs économiques.
J' arrête là car j' aurai moultes autres choses à dire et espère ne pas vous avoir ennuyer.
Jean Marie ESPUCHE
Camargue

 

contribution de Jean-Marie FRENOUX , j.frenoux@caramail.com, "Re: Statut de la faune sauvage", 12 Jul 2000

Je n'ai pas de réponse "juridique" mais il me semble que le canard en question n'appartient pas à M. Y. Si je me rappelle bien le temps où j'ai passé le permis de chasser (car j'ai passé ce permis même si je ne m'en sert pas) pour qu'un propriétaire puisse considérer que le gibier (ou tout être vivant) présent sur ses terres lui appartient il faut que sa propriété soit parfaitement close. Il existe des normes quant à la hauteur et à la profondeur de la cloture qui est sensée empêcher tout animal d'entrer ou de sortir de la propriété. Au cours de mes nombreuses sorties je n'ai pas encore rencontré de propriété qui répondrait à ces normes.

 

contribution de Marie Goeyens, m.goeyens@worldonline.be, "Re: Statut de la faune sauvage", 12 Jul 2000

Le 11/07/00 15:56, Michel Prévost (michel.prevost@libertysurf.fr) a écrit :
J'entends des versions radicalement opposées selon qu'elles sont fournies par des naturalistes ou des chasseurs. Quelqu'un pourrait-il m'apporter la vraie réponse (s'il en existe une !) ?

Je répondrai par quelques extraits du discours du chef Seattle de la tribu Skoquomish en réponse au gouvernement américain qui leur demandait de vendre leurs terres et d' accepter d'aller vivre dans une réserve (1854).

Si quelqu'un en désire l'intégralité de ce texte magnifique, je le lui enverrai

[...] Nous voyons bien que l'homme blanc ne comprend pas, ne voit pas. Pour lui un lopin de terre en vaut un autre, puisqu'il est pareil à l'étranger qui se glisse dans la nuit pour voler à la terre ce qu'il désire, la terre n'est pas sa mère, mais son ennemie et dès qu'il l'a asservie, il va plus loin. Il laisse derrière lui la tombe de son père et n'en a cure. Il vole la terre à ses aïeuls et le patrimoine de ses enfants sont oubliés. Il traite sa mère la terre et son frère le ciel comme choses pillables, corvéables et vendables au même titre qu'un mouton, de la verroterie. Son appétit dévorera le monde, ne laissant dans son sillage qu'un désert.[...]

Si les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes. Nous savons ceci, la terre n'appartient pas à l'homme mais l'homme appartient à la terre, ceci nous le savons.
Toutes les choses dépendent les unes des autres, comme liées par le sang qui unit une même famille, toutes choses sont liées, ce qui advient à la terre advient aux fils de la terre. L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'en est qu'un brin, les dégâts qu'il fait à la toile de la vie c'est à lui-même qu'il les fait. [...]

Dans les villes de l'homme blanc il n'y a pas de coins tranquilles, nulle part on ne peut écouter bruire les feuillages du printemps et le froissement d'ailes des insectes. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprend pas. Le fracas me semble insulter les oreilles et qu'y a-t-il dans la vie d'un homme s'il ne peut écouter le cri solitaire d'un engoulevent ou les discussions des grenouilles autour d'un étang, la nuit.[...]

Donc, nous allons examiner votre offre d'acheter notre terre, mais nous décidons d'accepter je poserai une condition; que "l'homme blanc" traite les animaux de cette terre comme ses frères. Je suis un sauvage et je ne comprends aucune autre règle. [...]

 

contribution de Lucette et Gérard, luge@globetrotter.net, "Re: Statut de la faune sauvage", 11 Jul 2000

Je ne pense pas qu'un animal sauvage appartienne au propriétaire du terrain. Il ne peut le chasser que s'il a un permis et que les dates soient legales comme pour n'importe quel autre chasseur.
Par contre si ce proprietaire veut proteger cet animal, la seule chose qu'il peut faire c'est interdire le passage sur sa propriete aux chasseurs, mais non leur dire que l'animal lui appartient de droit.

 

contribution de Edith Armange, armange_@_club-internet.fr, "Re: Statut de la faune sauvage", 11 Jul 2000

Michel_Prévost a écrit :
Ainsi, prenons l'exemple d'un canard chipeau (au hasard) présent à un moment X sur l'étang de Monsieur Y. Lui appartient-il ou pas ?

En reprenant quelques articles du Code Civil, on peut présumer une réponse :

Un animal est un meuble.
Un meuble qui s'unit à une propriété devient propriété du propriétaire par droit d'accession
Donc le temps de son séjour, le milouin appartient au propriétaire de l'étang qui en dispose librement sous réserve de lois limitant ce droit.

Je suis certaine qu'avec les mêmes articles quelqu'un va faire la démonstration inverse, à vos plumes !

Article 528
(Loi n° 99-5 du 6 janvier 1999 art. 25 Journal Officiel du 7 janvier 1999)
Sont meubles par leur nature les animaux et les corps qui peuvent se transporter d'un lieu à un autre, soit qu'ils se meuvent par eux-mêmes, soit qu'ils ne puissent changer de place que par l'effet d'une force étrangère.

Article 537
Les particuliers ont la libre disposition des biens qui leur appartiennent, sous les modifications établies par les lois.
Les biens qui n'appartiennent pas à des particuliers sont administrés et ne peuvent être aliénés que dans les formes et suivant les règles qui leur sont particulières.

Article 546
La propriété d'une chose, soit mobilière, soit immobilière, donne droit sur tout ce qu'elle produit, et sur ce qui s'y unit accessoirement, soit naturellement, soit artificiellement.
Ce droit s'appelle droit d'accession.

Article 547
Les fruits naturels ou industriels de la terre, les fruits civils, le croît des animaux, appartiennent au propriétaire par droit d'accession.

Article 551
(inséré par Loi du 25 janvier 1804 promulguée le 4 février 1804))
Tout ce qui s'unit et s'incorpore à la chose appartient au propriétaire, suivant les règles qui seront ci-après établies.

Article 564
(Loi du 25 janvier 1804 promulguée le 4 février 1804))
(Loi n° 84-512 du 29 juin 1984 art. 8-ii Journal Officiel du 30 juin 1984 en vigueur le 1er juillet 1985)
Les pigeons, lapins, poissons, qui passent dans un autre colombier, garenne ou plan d'eau visé aux articles 432 et 433 du code rural, appartiennent au propriétaire de ces objets, pourvu qu'ils n'y aient point été attirés par fraude et artifice.

 

question de Michel Prévost, michel.prevost@libertysurf.fr, "Statut de la faune sauvage", 11 Jul 2000

On dit qu'en France la faune sauvage libre de ses mouvements est considérée comme "res nullius" (traduction perso : une chose nulle, au sens de sans valeur). Ainsi, prenons l'exemple d'un canard chipeau (au hasard) présent à un moment X sur l'étang de Monsieur Y. Lui appartient-il ou pas ? Dans la négative, juridiquement parlant, peut-on dire qu'il n'appartient à personne ou qu'il appartient en fait à tous, c'est à dire la collectivité, constituant ainsi un patrimoine ?

J'entends des versions radicalement opposées selon qu'elles sont fournies par des naturalistes ou des chasseurs. Quelqu'un pourrait-il m'apporter la vraie réponse (s'il en existe une !) ?
Michel Prévost
Indre Nature http://www.chez.com/indrenature
Liste Indre Nature Ecole http://club.voila.fr/group/indre_nature_ecole/

 

contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "bretagne-vivante sur la toile", 10 May 2000

Extrait de la lettre d'Alain Uguen, Cyber @ctu 7:

Le site web de l'association Bretagne Vivante, a été inauguré:
http://www.bretagne-vivante.asso.fr

CYBER ACTEURS
C/O Alain UGUEN
152 rue F.Pelloutier
29000 QUIMPER KEMPER
Tél : 02 98 90 49 34 Fax : 02 98 52 09 58
mél : alain.uguen@wanadoo.fr

 

contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Organbidexka Col Libre", 27 Mar 2000

Avec l'aimable autorisation d'Organbidexka Col Libre:
ocl@wanadoo.fr

Deux informations écologiques majeures ont marqué le tant médiatisé passage à l'an 2000: la tempête et la marée noire.

La première nous renvoie à l'âge de la bougie (les écolos en ont l'habitude !) et il y aurait de quoi rire (jaune) de ce pied de nez au tout puissant progrès moderne...
Mais on ne peut rien contre le vent.
A Organbidexka, nous avons notre vent de sud. Plus il souffle, plus la ruche colle au pâturage. On y dort en chien de fusil, d'un sommeil de plomb...
On ne peut rien contre le vent !
Encore qu'on commence à penser qu'un certain réchauffement de la planète...

La seconde fait s'apitoyer des millions de téléspectateurs devant des images de fous... de Bassan, de guillemots, de pingouins, de cormorans mazoutés. Elle dénonce le laxisme quasi mafieux d'un grand trust pétrolier.
Elle met aussi en exergue l'action des bénévoles et ouvre les micros à la Lpo à des heures de grande écoute. Ca console...

Ces deux événements ont engendré de vastes élans de générosité. Si l'on est en droit de douter de l'Humanité, engagée dans une course sans merci aux profits immédiats, on peut penser aussi que des individus unis restent une valeur sûre. Mais combien de catastrophes, et de quelles ampleurs, seront nécessaires pour que les gouvernements agissent efficacement ?

Les actions d'Organbidexka Col Libre reposent largement sur le travail de bénévoles et grâce à votre solidarité, nous avons pu sauver les emplois de nos deux permanents. Mais après vingt ans d'observation, d'information et de protection, nous regrettons que les médias et le Ministère de l'environnement ne se penchent pas davantage sur le sort des pigeons, petits passereaux, grands échassiers, rapaces ou autres espèces protégées, plombés sur les cols pyrénéens.
Car si nous avons notre marée grise qui déferle chaque automne sur les pentes basques, sans que les bulletins d'informations n'en fassent écho, sans que l'opinion publique ne s'en émeuve outre mesure. Une palombe plombée n'a pas la même valeur, le même impact, qu'une mouette mazoutée. Un million de palombes éliminées de la migration en octobre est un fait qui passe inaperçu -pire, qu'on qualifie de phénomène traditionnel !

On se prend soudain à n'imaginer plus qu'une seule plage propre sur le littoral français... Un seul et unique misérable petit drapeau vert planté dans ce qu'il reste de vrai sable... et plein de visiteurs qui veulent bronzer !

Car vingt ans après, un seul col libre, au statut encore précaire, fait face à la marée grise.
Un seul col libre de nouveau mis sur l'autel des adjudications en mai de cette année.
Un seul col libre pour profiter tranquillement des ultra-violets d'un éventuel été indien, grâce à une association, grâce à la solidarité de ses bénévoles, grâce aussi et surtout à vos cotisations, régulières et généreuses...

Ce n'est pas encore cet été que j'irai passer mes vacances au bord de la mer...
Bonne année et meilleurs vents !

Daniel

Organbidexka Col Libre
11 rue Bourgneuf
64100 Bayonne
France
ocl@wanadoo.fr
Cotisation libre

 

contribution de Jean-François, rnbeauguillot@wanadoo.fr, "Réserve Naturelle et vandalisme", 23 Mar 2000

Via : jean-luc saint-marc ; jlsm_A_club-internet.fr
Avec l'aimable autorisation de Jean-François, pour la liste «Ornithologie» :

Au sujet du vandalisme sur Beauguillot, il y a trois années maintenant, j'ai opté pour l'aménagement d'un vilain (subjectif bien sûr) chemin en un sentier de découverte où quelques panneaux didactiques sur le site, la découverte de l'ornithologie et la façon dont les oiseaux utilisent la réserve, ont été installés.
Dans un premier temps, il a fallu veiller à ce que les panneaux ne s'imposent pas au paysage (c'est pourtant souvent ce qui se passe dans de nombreux sites subnaturels).
Dans un second, c'était de faire un pari sur le non-vandalisme. Pour ce faire, nous avons créé des observatoires en dur sans fioriture sensible (portes, volets.....). L'option était de faire en sorte que les gens (les utilisateurs des structures) s'approprient le matériel mis à disposition, comme cela se pratique bien chez nos voisins anglo-saxons. Le chemin a été fermé aux véhicules à moteur et cela a permis de trier les catégories de visiteurs. Les vandales devaient rester à l'entrée. Seules les personnes intéressées s'engagent sur le chemin et fréquentent les observatoires et utilisent les panneaux.

Conclusion : Au moment de la fermeture du chemin, nous nous sommes faits chiper le cadenas à trois reprises.....
Nous n'en avons plus mis, c'était le fait de vieux locaux, qui avaient pris des habitudes.
Nous avons fait beaucoup de com. et d'informations sur la nouvelle réglementation et les choses sont maintenant rentrées dans l'ordre. En trois années, une seule procèdure a été dressée pour circulation d'un véhicule. Nous avons déploré qu'une tentative de marquage par tags, sans suite, puisque nous les avons nettoyer immédiatement.
Enfin, nous effectuons une surveillance discrète mais réelle sur le site (lesW.E.), avec des tenues identifiables. Cette façon de procèder fait comprendre aux vandales potentiels qu'il y a une personne chargée de la police et de la surveillance. Pour les promeneurs, les amateurs, ils reconnaissent la personne attachée au site et il n'est pas rare de les voir nous interpeller pour nous poser des questions sur la réserve, la baie des Veys, les oiseaux, les plantes....

Nous avons tenté de mettre en place un système un peu équivalent aux parcs nationaux canadiens : une personne identifiée du site pour la police et l'information, la surveillance des installations se fait (pour l'instant avec près de 15000 visiteurs par an) par autosurveillance du public. Cela marche !
Toutefois, si ça fonctionne, c'est que malgré tout, il est toujours nécessaire de faire les choses de manière progressive pour être ferme et ne pas heurter les gens. Il faut du doigté, de la psychologie.

Voilà, j'espère avoir répondu à ta question.

Amitiés,
Jean-François
Réserve Naturelle de Beauguillot.

Beauguillot
50480 Sainte-Marie-du-Mont
FRANCE

Tel/Fax : (0)2.33.71.56.99

 

retour