archives du forum de discussion « Ornithologie »

Centres de soins

 

Contribution de michele.corsange, "nuisibles rapaces ?", October 25, 2002

Chacun sait que je ne mets pas tous les chasseurs dans le même panier, que j'ai des amis qui me sont chers parmi eux.
Voici pourtant qui devrait être porté à la connaissance de tous, chasseurs et non chasseurs :

Dernières nouvelles de la terrible guerre contre les nuisibles rapaces de PACA
(entrées ACTE DE CHASSE du Centre de Soins de Buoux)

Ce n'est que le début ! Et c'est la honte...
Qu'attendent les vrais chasseurs pour bouter hors de leurs rangs de pareils imbéciles ?

Comment dans ces conditions justifier la chasse à la passée qui a été autorisée dans les Bouches du Rhône ?
Que l'on m'explique comment si, en plein jour, on ne fait pas la différence entre un Aigle de Bonelli et une Sarcelle d'hiver, on peut, la nuit, distinguer une Sarcelle d'une Nette rousse ?

Tristement.
Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE

 

Contribution de Jean-Marie.Frenoux, "Re: renseignements svp", 22 Oct 2002

Sur le site http://www.uncs.org vous trouverez les coordonnées de l'ensemble des centres de soin en france.
Pour ce qui est de l'autorisation de soigner, les ornithologues ont plus ou moins le droit. Il faut juste que ce soit dans une structure agréée et encadré par une personne titulaire d'une autorisation spécifique.
Evidemment, il ne faut s'occuper que d'animaux sauvages, les soins aux animaux domestiques sont du ressort des vétérinaires uniquement (même s'il s'agit d'oiseaux...). Vous trouverez aussi un point sur la réglementation sur le site de l'UNCS. Par contre il ne faut pas être pressé, l'affichage des pages est particulièrement long...

 

Contribution de Jean-Marie FRENOUX, j-marie.frenoux@...., "Re: Bébé corneille", 06 Jun 2001

Un centre de soin n'euthanasiera l'oiseau que s'il est impossible de le relacher. Un corbeau pouvant très bien survivre sur une seule patte la question ne devrait pas se poser.

En ce qui concenre les "attelles" il est tout à fait possible d'en poser sur les oiseaux. Le plus difficile est de trouver le type d'attelle adaptée à votre oiseau et ensuite de bien la fixer sur la patte. Si l'oiseau est encore en croissance vous pouvez ajouter à la nourriture des coquilles d'oeuf dur pilées qui fourniront un bon apport de calcium (pour la consolidation des os).

 

Contribution d' Isabelle, Isabellegreiber@aol.com, "Re: Centres de sauvegarde et de soins...", 17 May 2001

Bonjour, je suis aussi bénévole dans un centre de soins, aussi je vais te répondre par rapport à ce que je sais. tout d'abord tu trouveras un site d'un centre de soins pas mal (ainsi tu verras ce que l'on y fait etc...) sur l'adresse suivante :
http://csosl.free.fr/, c'est le site d'un centre de soins qui est très bien fait. d'autre part il y a les adresses de tous les centres de soins (y compris dans la région parisienne) Il y en a un dans le 94. le n° de tél est le suivant : 01 43 96 71 50 c'est à Maison Alfort.
Bien sûr tu peux être bénévole à 16 ans. c'est le moment où jamais pour commencer à faire un geste pour la nature. En lorraine, nous sommes formés par un vétérinaire bénévole qui nous apprend à manipuler les oiseaux et nous réunit régulièrement pour nous apporter plein de précisions sur les oiseaux. et la pratique fait le reste. C'est super et cela apporte énormément de faire ce genre de choses.
je t'encourage vivement à le faire.
si tu veux d'autres renseignements n''hésite surtout pas.

 

Contribution d' Antony, presta_5@club-internet.fr, "Centres de sauvegarde et de soins... ", 16 May 2001

J'aimerais devenir bénévole dans un centre de sauvegarde et de soins pour les oiseaux et animaux blessés en région Parisienne, mais j'ai besoin de renseignements avant tout, voici mes questions:

Voilà je pense avoir demandé ce qu'il fallait, j'espère que quelqu'un pourra me répondre si possible.
Antony de JESUS - r de Colmar
94500 /Champigny sur-marne - FRANCE

 

réponse de Isabelle greiber, Isabellegreiber@aol.com, "Re: Pic-vert blesse", 13 May 2001

J'ai beaucoup apprécié le message que le vétérinaire t'a envoyé. Moi je suis juste une petite bénévole dans un centre de soins pour animaux sauvages en Lorraine et je suis passionnée par ce que je fais. Je voulais juste te dire que dans un centre de soins, on est tous des passionnés, et on est entourés d'un vétérinaire bénévole comme la personne qui t'a répondu qui connait très bien son métier, parce que ce qu'il fait, il le fait pour la passion des oiseaux et des animaux en général. Je peux te dire que l'on fait tout ce que l'on peut pour que l'oiseau stresse le moins possible, et qu'il soit le plus vite possible guéri. Bien sûr il ne faut pas cacher qu'il y a des pertes, car quelquefois l'oiseau que l'on nous amène est vraiment très mal en point. Ce que je voulais te dire, c'est que tu as eu le bon réflexe et que tu l'as peut-être sauvé car lorsqu'ils sont dans cet état, ils sont la proie facile des prédateurs.

Je voulais aussi te communiquer mon bonheur d'avoir eu à relâcher 4 chouettes effraies la semaine dernière ainsi qu'un cygne que l'on avait soignés. C'était un moment inoubliable pour nous, car c'est vraiment la finalité de tout notre travail. Même si on a investi du temps, même si parfois on est découragé quand les animaux meurent, et bien, on ne l'a pas fait pour rien. si les quatre chouettes que nous avons relâchées (après nous être bien assuré qu'elle chassait des proies vivantes) peuvent vivre à nouveau dans la nature en liberté, c'est là la récompense de tout notre travail. c'est un petit message d'espoir et Dieu sait si l'on en a besoin en ce moment avec tout ce que l'on entend partout. continue à faire des petits gestes comme tu l'as fait, car à 16 ans c'est votre monde que vous vous construisez et les petits ruisseaux finissent toujours par faire de grandes rivières.

 

réponse de francois le-poul, francois.le-poul@wanadoo.fr, "Re: Pic-vert blesse", 12 May 2001

Tu as eu le bon réflexe d'envoyer le pic-vert que tu as trouvé à un vétérinaire.

Celui ou celle ci, au vu des lésions de l'oiseau et de l'équipement dont il dispose, par l'intermédiaire d'une société ornithologique, pourra le soigner sur place ou le confier à un ou une vétérinaire qui a l'habitude de donner des soins aux animaux sauvages blessés retrouvés dans la nature. Cet oiseau peut souffrir de lésions graves, superficielles ou profondes, fractures possibles, hémorragie interne ou autres. J'ai l'air d'être un oiseau de mauvaise augure mais il ne faut pas cacher que pour être rendu à la liberté l'oiseau doit être capable de se nourrir seul, donc de pouvoir se déplacer et voler tout à fait normalement, afin de pouvoir se nourrir et même de pouvoir se défendre, car dans le monde sauvage l'animal affaibli a^peu de chance de survivre, c'est la loi normale de la nature.

Le vétérinaire jugera donc s'il est possible de "sauver" le pic-vert ce qui veut dire qu'il soit en possession de toutes ses chances de vivre normalement au moment de le relâcher, s'il a été possible de le soigner.

Quoiqu'il advienne tu as bien réagi, car sans aide de ta part il serait certainement mort.
Il faut aussi savoir, mais je suis certain que tu en es conscient, que l'animal sauvage, même blessé, est terrorisé par l'homme qui le capture, on dit qu'il est "stressé", car il croit à une agression de la part de son "sauveur".
Vu le comportement de certains humains on ne peut pas lui en vouloir, même s'il a des réactions violentes, coups de bec ou de griffes, serres pour les rapaces.
Continue à faire ce que tu peux; prends contact avec une société ornitologique de ton secteur; tu découvriras comme moi un monde merveilleux et des hommes et des femmes passionnés et passionnants.
A un de ces jours peut-être

François LE POUL
Vétérinaire bénévole d'une Association de Protection de l'Environnement

 

Contribution de Bruno, Brunobeh95@aol.com, "Pic-vert blesse", 12 May 2001

j'ai 16 ans . et aujourd'hui j'ai trouvé un pic-vert je l'ai emmené chez la veterinaire pour qu'elle lui fasse les premiers soins;
Ensuite elle va l'envoyer dans une societe ornithologique mais que vont-ils lui faire?
Ses jours ne sont-ils pas en danger avec ses blessures (une à la patte , l'autre à l'aile) ?
merci de me repondre rapidement s-il vous plait car je me suis attaché a lui, meme si cela ne faisait qu'une heure que je le connaissais .
merci au revoir

 

contribution de Thierry GAULTIER, thierrygaultier@infonie.fr, "centre de soins pour oiseaux sur Lyon", 25 Sep 2000

Pour compléter les infos de Jean-Marie FRENOUX, il existe depuis 3 ans un centre de soins pour oiseaux sur Lyon :

Centre de Soins pour Oiseaux Sauvages du Lyonnais (CSOL)
Grand Moulin
Chemin du Grand Moulin
69340 FRANCHEVILLE
Tél. 04 78 57 17 44
Permanent : Pascal TAVERNIER

Le CSOL consacre une partie de son activité à des interventions de sensibilisation en direction des scolaires et du grand public. Vous pouvez donc les contacter pour une animation en dehors de leur site. Si vous êtes sur la région lyonnaise, venez les rencontrer au week-end portes-ouvertes organisé les 30/09 et 1/10 prochains.

Sur Lyon, les sections Rhône de la FRAPNA et du CORA ont des animateurs professionnels qui se consacrent entièrement à l'éducation à l'environnement. Ces deux associations ont leur siège à la Maison Rhodanienne de l'Environnement (32, rue Sainte Hélène - 69002 LYON).

FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature)
Tél. 04 72 77 19 90 (Marjorie DUPONT ou Patricia ARMANDY)

CORA (Centre Ornithologique Rhône-Alpes)
Tél. : 04 72 77 19 85 (Christophe DARPHEUIL ou Bernard VINCENT)

Thierry GAULTIER
CIN du Grand Moulin
69340 FRANCHEVILLE
thierrygaultier@infonie.fr

 

contribution de j-marie.frenoux, j-marie.frenoux@pop.ifrance.com, "FRAPNA et le CORA", 25 Sep 2000

A 18:55 23/09/2000 +0200, vous avez écrit :
Je cherche une association, ou intervenants dans la région Rhône-Alpes spécialisé en ornithologie dans les domaines suivants : faune sauvage, rapaces, migration des oiseaux et leur défense, soins oiseaux blessés ou tombés du nid etc...et pouvant participer à une ou plusieurs animations, conférences, expositions, ou autres, dans une bibliothèque de la région lyonnaise, et ceci dans le cadre d'un festival du film scientifique.
Marguerite

As-tu essayé la FRAPNA et le CORA ??
Voici le site du CORA, je n'ai rien trouvé pour la FRAPNA (si quelqu'un connait je suis preneur !!)
http://home.worldnet.fr/~cora/pages/framset.html

Il existe aussi plusieurs centres de soins en Rhône -Alpes
Dr. MOURGUES J-C ; Clinique vétérianire ; 07300 Tournon sur Rhône. Tel 04.75.08.41.41.
CINE, Centre de Sauvegarde ; Château de Rochasson ; 38240 Meylan. Tel 04.76.90.31.06.
M. GUILLEMENOT P ; Les Fins Nords ; 74930 ARBUSIGNY. Tel 04.50.94.54.79.
Jean-Marie FRENOUX
Dijon

 

contribution de Pierre Marchand, "Re: Sauver les oisillons", 16 Jul 2000

At 07:48 16/07/00 -0400, Renan Levaillant wrote:
Existe-t-il un livre ou un site assez exhaustif sur la question (franco ou anglophone) ?

Tout dépend de ce que tu cherches exactement, mais il existe un livre chez NATHAN :
"Comment protéger les oiseaux" par Marc Duguet ; 271pages illustrées avec un Rougegorge en couverture. Je ne me souviens plus du prix (peut-être 20 Euros) , et je ne sais pas s'il est encore en vente.
3 parties dans le livre :

1 - Protection au quotidien - actions individuelles, nidification, nichoirs, oiseaux en détresse beaucoup de plans de nichoirs
2 - Actions collectives - Actions associatives, réseau électrique, surveillance des espèces, réintroduction d'espèces.
3 - Lois, décrets, Arrêtés, Conventions nationales et internationales, Directives communautaires.

Je ne crois pas qu'il existe ailleurs, autant d'informations claires dans un volume aussi réduit.
En résumé, je trouve ce livre très bien fait et indispensable.

 

question de Renan Levaillant, RLevaillan@aol.com, "Sauver les oisillons", 16 Jul 2000

Nous avons dernièrement échangé sur cette liste des informations sur le sauvetage des oisillons (en outre, ces derniers jours, les martinets).
Existe-t-il un livre ou un site assez exhaustif sur la question (franco ou anglophone) ?

 

contribution de Jean-Marie FRENOUX, j.frenoux@caramail.com, "Re: SOS Martinet noir", 12 Jul 2000

A propos des soins aux martinet je vous fais parvenir une traduction de la page en Anglais proposée par P-R Legrand. Je vous ai laissé une traduction automatique pour rigoler une peu !!

Texte Original
INSTRUCTIONS FOR NURSING A YOUNG SWIFT
...
[texte original et traduction automatique non archivés ici]
...
Traduction perso
INSTRUCTIONS POUR L'ELEVAGE DES JEUNES MARTINETS

1. Un jeune martinet est trouvé par terre
Il est souvent impossible de savoir si l'individu est malade ou s'il est affaibli par la faim. De ce diagnostique dépendra le traitement. Un poussin blessé doit être apporté à un vétérinaire qui déterminera ses chances de survie.

2. Nid temporaire
Une boîte en carton ou un panier fermé peuvent être utilisés comme "nid temporaire". Mettre du papier journal (ou quelque chose d'équivalent) dans le fond de la boite et le changer au moins une fois par jour. Si les plumes sont souillées par les excréments il faut les nettoyer avec du coton et de l'eau tiède. Ne pas utiliser de savon car cela abîmerait les plumes.

3. Le nourrissage
Liquide : L'eau des insectes et de la salive des parents suffit à combler les besoins des jeunes martinets. La nourriture de substitution (steak haché) donnée par l'homme contient elle aussi de l'eau. Afin de vous assurer que les apports en eau correspondent aux besoins vous pouvez apporter un complément d'eau soit sur le bout de votre doigt, soit au moyen d'une pipette (compte gouttes) ou en trempant sa nourriture dans de l'eau pendant le nourrissage. Déposez l'eau (avec le doigt ou la pipette) à la base du bec. Assurez- vous que ni l'eau ni la nourriture n'entre dans les narines.
Nourriture : il vous faut du steak haché (pur boeuf) et des coquilles d'oeufs dur (pour le calcium) mélangés. Le rapport doit être par exemple de 100 grammes de steak et 2 cuillères à soupe de coquille d'oeuf réduite en poudre. Si vous n'avez pas de mortier pour réduire les coquilles en poudre vous pouvez trouver du calcium dans votre animalerie préférée. Le calcium est nécessaire pour une bonne croissance des plumes. Pour les apports vitaminiques vous pouvez acheter du Teho-Vitol disponible en pharmacie. La dose correcte est 0,05 mL tous les jours. Une dose correspond à une très petite quantité de liquide, vous pouvez donc diluer une partie du mélange vitaminique dans une certaine quantité d'eau et l'administrer directement dans la gorge (avec une pipette) ou incorporer une petite goutte dans la nourriture. Le pharmacien devrait être capable de vous donner des conseils sur la façon d'administrer les médicaments qu'il vend. Les personnes qui habitent en ville peuvent acheter dans une animalerie des criquets vivant ou mort. Ceux qui sont vivants sont rapides et pas faciles à manipuler. Vous pouvez aussi ajouter des mouches à la nourriture.
Le poussin doit être nourri à environ 10 fois par jour avec des quelques boulettes (peu mais souvent) de la taille d'un pois à chaque fois. Cinq à six boulettes 5-6 fois par jour conviennent aussi. L'intervalle entre 2 nourrissages ne doit pas être régulier et vous n'avez pas besoin de nourrir pendant la nuit. Pour plus de facilité vous pouvez souhaiter préparer en une seule fois l'ensemble de la nourriture nécessaire à la croissance complète de l'oiseau. Divisez alors la préparation en portions correspondant à une cuillère à soupe, emballer les morceaux dans du papier alu et les congeler. Décongeler à température ambiante avant de nourrir le martinet.
Les martinets mangent rarement volontairement assez de nourriture pour survivre, il faut les forcer. Poser le martinet sur une table sur un papier journal. Le prendre dans votre main gauche (main droite si vous êtes gaucher) avec la tête entre votre pouce et votre index. Ouvrez son bec avec votre autre main. Ne pas utiliser d'objet tranchant ou dur pour ouvrir le bec. Le bec s'ouvrira en frottant délicatement les plumes situées à la base du bec. Mettre délicatement les boulettes une à une au fond de la gorge. Le martinet va se défendre, cela pourrait être une bonne idée de se faire aider par une autre personne pour donner les boulettes. A la fin assurer vous que les narines restent propres.

4. Quand le martinet a-t-il fini de grandir ?
L'aile pliée d'un martinet adulte mesure environ 16 cm de long. La queue est nettement échancrée. La longueur totale du corps est de 16-17 cm. L'extrémité de l'aile arrive à 5 cm de la queue. Un jeune prêt à partir essaye de s'envoler à partir du sol.
Pour contrôler la prise de poids des martinets il faut utiliser une balance avec une précision minimale d'1 gramme. Au cas où votre balance de cuisine ne soit pas assez précise demandez à une entreprise s'ils peuvent vous en prêter une. Par exemple les balances utilisées pour peser les composants électroniques sont parfaitement adaptées. Peser l'oiseau avant et après le nourrissage et noter le résultat. Un martinet adulte pèse entre 35 et 56 grammes. Dans le nid le poussin peut atteindre 60 grammes. Un bon poids pour permettre l'envol est de 40 à 55 grammes. Un poussin perdra du pois avant l'envol en luttant pour refuser la nourriture et en recrachant les boulettes de nourriture.

5. L'envol
Un jeune martinet qui projète de s'envoler est agité et bat régulièrement des ailes. Dans la nature les jeunes martinets s'envolent généralement au coucher du soleil. Ils n'ont pas besoin d'entraînement et savent voler immédiatement. Vérifier que les plumes de l'oiseau sont propres et tout spécialement celles des ailes et de la queue. Un jour chaud et sec, emmenez le dehors dans un grand champ, tenez le dans votre paume avec votre bras levé. Un martinet a besoin d'espace pour prendre de la vitesse et de la hauteur.
Le poussin peut vous chier dessus avant de s'envoler ! Laissez lui 15 à 30 minutes, mais n'attendez pas jusqu'à la nuit car vous ne pourriez pas retrouver l'oiseau en cas d'atterrissage forcé. Si le premier essai n'est pas un succès, récupérez l'oiseau et réessayez le jour suivant. Finalement l'heureux événement va arriver et vous allez voir votre protégé s'envoler et rejoindre les autres martinets tournant haut dans le ciel bleu. Bonne chance !

Instructions rassemblées par :
Anthony Bosley, Heinola, Finland
Matti Pääkkönen, Helsinki, Finland
and Liisa Velling, Helsinki, Finland.

Traduites par Jean-Marie FRENOUX, Dijon, Franceland !!

 

contribution de monique.meric, marcel.meric@wanadoo.fr, "Re: SOS Martinet noir", 10 Jul 2000

Il y a une colonie de martinets au Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes qui fait l'objet d'études depuis plusieurs années.
Le spécialiste pourra vous renseigner.

 

contribution de p.r.legrand, p.r.legrand@infonie.fr, "Re: SOS Martinet noir", 10 Jul 2000

Outre les bons conseils de Lucien, aller voir LE site dédié au Martinet noir, dont cette page où est expliqué (en anglais) le mode d'emploi pour un bon sauvetage :
http://swift.il.eu.org/rising_english.html#EnglishTextStart
Pierre-René Legrand
Villeneuve d'Ascq (Nord), France

 

contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "SOS Martinet noir", 10 Jul 2000

J'ai vécu justement l'expérience l'an dernier avec un Martinet noir retrouvé dans la cour de mon lycée.
Celui-ci était bien emplumé mais très faible, car le corps truffé de mouches parasites sans ailes.
Après avoir retiré ces affreux insectes, j'ai commencé par le mettre dans une caisse en carton, avec de l'herbe séchée au fond.

Puis je lui ai donné moi-même, pendant 11 jours, un mélange de Pâtée pour insectivores, de la viande rouge hachée trempée dans du lait, des petits morceaux de fruits tels du melon, un peu d'eau sur du coton hydrophile passé sur le bord du bec.

Il faut le nourrir au moins 6 fois par jour et ne pas hésiter une fois sur trois à le gaver jusqu'à ce qu'il refuse nerveusement la nourriture. Puis il faudra lui apprendre à faire des mouvements. Je t'expliquerai tout cela si ton Martinet, comme le mien, sort d'un état de mort apparente pour regagner sa liberté. Eh oui, il a été sauvé.

Je te souhaite beaucoup de chance et de courage, mais quel bonheur à la fin si tu réussis.
Lucien GUES
AYETTE, Pas de Calais

 

contribution de Jean-Marie ESPUCHE, Jean-Marie.ESPUCHE@wanadoo.fr, "Re - un jeune martinet", 10 Jul 2000

Je suis actuellement à la recherche d'informations sur les Martinet. Depuis avant hier, nous avons récupéré, un jeune martinet (il a du duvet sur le dos et pas de plume sur le cou), tombé dans un conduit de cheminée qui était condamné.
Nous ne savons que lui donner à manger, il tremble beaucoup, doit-on le mettre au soleil? Nous l'avons actuellement dans un seau asez haut avec de l'herbe séché.
Mange-t-il beaucoup et souvent ? Faut-il lui donner de l'eau ?

Pascale
Pascauxl@free.fr

Je te conseille d' appeler le Parc Ornithologique du Pont de Gau, aux Saintes Maries de la Mer.
René Lamouroux est un grand spécialiste des délicates questions de survie d' oiseaux.
Son tél: 04 90 97 82 62

 

contribution de Pierre Marchand, "le role des parents", 04 Jul 2000

En ce moment, la liste Ornitho reçoit pas mal de courrier privatif venant de personnes qui recueillent de jeunes oiseaux et demandent conseil. Ces oiseaux sont des pies, hirondelles, merles.
J'avais apporté ici même quelques éléments de réponse sur les difficultés de recueillir de jeunes oiseaux. Il ne faut pas oublier un aspect important : le rôle des parents.
Bien après l'envol, l'influence des parents se prolonge par l'éducation des jeunes.

En particulier pour trouver de la nourriture, indiquer les endroits favorables (nos mangeoires par exemple) et comment se nourrir. A mesure que leur habileté à trouver de cette nourriture augmente, il est plus facile de chercher pour leur propre compte que de quémander auprès des parents.
Mais aussi, le rôle des parents est d'apprendre se méfier des prédateurs et des humains.

Ainsi, les parents contribuent à aider les jeunes dans la plupart des situations possibles. Les parents transmettent un savoir que ceux qui recueillent des oisillons ne pourront pas transmettre.

Nous-mêmes, à la maison, nous mettons de la nourriture même en été; Un peu moins qu'en hiver malgré tout. Nous avons donc des visiteurs et pensionnaires à l'année longue.
Dès la fin de l'hiver, nous voyons des couples d'oiseaux à nos mangeoires, (Tourterelles turques, Mésanges bleues, sitelles). Vers mai-juin, les oiseaux-parents viennent accompagnés de leur(s) jeune(s) pour les nourrir.
Ensuite, en été, nous voyons les jeunes venir se nourrir seuls. Ce schéma est classique dans notre entourage immédiat.
Pierre Marchand
Vaux-le-Pénil - Seine & Marne

 

contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Re: Collisions avec des oiseaux.", 3 Jul 2000

Merci d'avoir répondu aussi promptement à ma question sur les risques de tuer un oiseau avec sa voiture.

A lire vos messages, ce risque est variable. Peut-être qu'en habitant en ville on risque moins de percuter un oiseau, mais je suis persuadé qu'à la campagne, il en va tout différemment.
Certaines routes sont propices à ce genre d'accident, notamment quand il y a des arbustes de chaque côté, souvent à l'entrée des villages. Il m'est arrivé de compter 6 oiseaux inanimés (des moineaux et des verdiers) juste devant chez moi, sur un linéaire de 30 mètres.

La route est assez passante et il y a des arbustes des deux côtés. Les bandes de jeunes oiseaux en été traversent la route à tout moment, à très faible hauteur et se font happer par les voitures.

Pour ma part, je suis sûr d'accrocher au moins un oiseau par an. Si on compte le nombre de véhicules en circulation, ça doit faire quand même quelques millions de victimes chaque année.
Lucien GUES
AYETTE, Pas de Calais

 

contribution de Edith Armange, armange_@_club-internet.fr, "Re: Collisions avec des oiseaux.", 03 Jul 2000

Au fait, sait-on combien de fois statistiquement, on a de malchances de tuer un oiseau avec son véhicule, pendant une période d'une année ?

Je conduis depuis 1982. Selon les années, de 15 à 35 000 kms.
A mon triste tableau :
1 effraie un soir où je redescendais trop vite de Paris vers la Brenne. Merci à la DDE qui avait taillé les haies si bas que les effraies volaient à hauteur de pare-brise (en trois mois après la taille sur ce tronçon de route, il y a eu autant de cadavres d'effraies qu'en dix ans !)

trois fois des restes de plumes sur le pare-chocs

et tout récemment en évitant un héron cendré, un couple de colvert et une foulque, en terminant quasiment dans le fossé, je n'ai pas vu le chardonneret qui a terminé sur l'aile !

Evidemment, tout dépend de l'endroit où l'on roule : sur ces 5 accidents, 4 en Brenne et 1 en Normandie.

Edith Armange
http://www.chez.com/indrenature
http://www.club-internet.fr/perso/armange
Observations naturalistes région centre http://club.voila.fr/do/info/obscentre

 

contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Re: Collisions avec des oiseaux.", 3 Jul 2000

J'ai également observé de la fenêtre de mon troisième étage la partenaire d'un couple de merles faisant route ensemble, d'un jardin à un jardinet de banlieue, se faire percuter en plein vol, par une automobile...

En poussant violemment son chant d'effroi, le mâle noir est revenu tout de suite à proximité, du chaud cadavre de sa compagne jusqu'à ce qu'un autre véhicule l'en chasse....

Mon émotion fut, quand racontant la scène à un apprenti-scientifique icelui me dit de ne pas transférer mes propres sentiments à la vie animale.

Mais tout de même, j'ai bien vu ce que j'ai vu...
jean-luc saint-marc
clamart en francilie (F)

 

contribution de Jean-Paul Moulin, jeanpaulg.moulin@wanadoo.fr, "Re : Collisions avec des oiseaux.", 02 Jul 2000

En plus de 30 ans de conduite (de l'ordre de 20000 km par ans) en prêtant attention aux oiseaux, je ne me souviens que de 3 collisions, un merle, un pouillot (en Écosse) et cette année une poule d'eau en Italie, sur la route entre Ravenne et Venise (superbes marais littoraux). Par contre, autour de Ménigoutte, à l'occasion du festival, vu un nombre incroyable d'Effraies mortes, dans les fossés (quelques unes vivantes aussi, heureusement)

 

contribution de Daniel H, danielh@loginnovation.com, "Re: Collisions avec des oiseaux.", 2 Jul 2000

Il faudrait avoir en sa possession le nombre total de ce genre d'accident. Ce qui me paraît difficile étant donné que bien peu de gens les rapportent. La seule façon de savoir est de faire comme toi et de demander par internet. Personnellement 1 fois tous les 2 ou 3 ans ça m'arrive.
Je demeure au Québec et ici certains automobilistes et motards placent sur leur véhicule un sifflet ultra-son actionné simplement par le vent qui est produit en roulant. Ça éloigne les élans, chiens et autres grosses bêtes; employés surtout par ceux qui ont a traversé des endroits comme les parcs de conservations où la fréquence de rencontre des animaux est plus élevée que dans la civilisation. Je ne sais pas si c'est efficace avec les petits oiseaux.

 

contribution de Georges Olioso, Georges.Olioso@wanadoo.fr, "Re: Collisions avec des oiseaux.", 2 Jul 2000

je n'ai pas de telles statistiques, mais une longue liste des oiseaux trouvés tués par des voitures sur les routes de Provence (1104 individus de 89 espèces différentes !!)

 

contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Collisions avec des oiseaux.", 2 Jul 2000

Une malheureuse rencontre avec une pauvre Alouette des champs hier : elle s'est claquée contre l'aile de ma voiture, malgré un écart de ma part (il n'y avait pas de voitures à ce moment-là, donc pas de danger pour les autres usagers de la route). Morte sur le coup, j'ai été assez ému en voyant le survivant (le conjoint ?), rester auprès du cadavre de son congénère. Il ne s'est résolu à s'envoler et à se poser de l'autre côté de la route que lorsque je me suis approché pour ramasser la victime.
C'est alors qu'il a entamé, plusieurs fois de suite, le chant d'une alouette, mais quelques notes seulement.

Au fait, sait-on combien de fois statistiquement, on a de malchances de tuer un oiseau avec son véhicule, pendant une période d'une année ?
Quelqu'un a-t-il déjà noté ces évènements pour son propre compte ?
Lucien GUES
AYETTE, Pas de Calais

 

contribution de Pierre Marchand, "Re: Jeune Merle recupere", 29 Jun 2000

Chaque année, de grandes quantités de jeunes oiseaux sont "trouvées" et ramassées par les promeneurs. Le geste est généreux, mais il est préférable de ne pas y succomber la plupart du temps. Sauf cas exceptionnel comme aider un Martinet à s'envoler ou pour des espèces très sensibles.

Pour ce jeune merle, qui semble avoir un mois et ses plumes, il serait préférable de le remettre en liberté le plus rapidement possible.

Récupérer un jeune oiseau n'est pas forcément lui rendre service surtout s'il possède des plumes. La plupart du temps, il n'est pas complètement isolé de ses parents.
Ce que l'on peut faire éventuellement, c'est le mettre hors de portée des chats et des prédateurs en le cachant en hauteur ou dans un buisson.
Ses chances de survie seront probablement plus importantes que si l'on récupère l'oiseau.

Si on le prend en charge, il est fort probable qu'il ne survive pas, à cause du stress provoqué et de la difficulté de le nourrir très régulièrement. Il faut aussi ne pas oublier que les oiseaux sont porteurs de parasites transmissibles. Il faut bien se laver les mains si l'on manipule un oiseau sauvage. Ceux-ci sont susceptibles de transmettre certaines maladies graves, semble-t-il.

S'il reste dans la nature, on peut considérer qu'il change de destin et devient nourriture pour des prédateurs ou tout autre organisme vivant.
En résumé, la mortalité juvénile est très forte chez les oiseaux, c'est comme ça, et il faut vivre avec cette injustice.

 

contribution de Stephan Delafond, asphalte@asphalte.com, " Jeune Merle recupere", 28 Jun 2000

Mes enfants ayant trouvé un tout jeune merle (2 ou 3 semaine) je m'en suis occupé et il semble maintenant en excellente santé.
Ce petit oiseau a maintenant toutes ses plumes et a l'air de se porter comme un charme (au bout d'un mois environ).
Dois-je le laisser s'envoler ou est-ce que je le garde encore et combien de temps (il n'a pas l'air sauvage du tout et se nourri seul à présent)?
Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me renseigner.

Cordialement,

Stephan Delafond
Tours (France)

 

contribution de Pierre Marchand, "Centres de soins pour la Bretagne", 24 Dec 1999

Voici les adresses des centres de soins en cours, extraites du site:
http://www.bretagne.com/supplements/special/

OISEAUX MAZOUTES - LES ADRESSES DES CENTRES DE SOIN ET DES LIEUX DE DEPOT
Les oiseaux vivants et morts sont à conditionner en cartons (percés de trous) sur du papier journal.

 

réponse de p.r.legrand, p.r.legrand@infonie.fr, 13 Aug 1999

Commentaires à chaud à propos d'un message de Pierre Terran :

Je ne cherche pas à ouvrir une polémique " pour ou contre la chasse ", mais il semble acquis que de toutes les chasses, la fauconnerie est sans doute une des moins meurtrières.
Alors si, sans certains centres on procède à des croisements de rapace "pour la chasse", ça me gène moins que la pratique du "désairage", par exemple.

- Moi non plus je ne cherche pas à ouvrir un polémique "pro/anti-chasse" - du reste elle est ouverte en permanence dans l'esprit de presque tout le monde, il me semble...
- Je me méfie toujours des raisonnements du type "c'est moins grave que le plus grave donc c'est excusable". Dans le même genre, et en caricaturant, on peut arriver à des choses comme : je vous coupe les oreilles, mais j'aurais pu vous couper la tête, alors consolez-vous.
- L'hybridation de rapaces captifs est une occupation un peu bizarre du point de vue du naturaliste. Mais bon, c'est vrai, si ça en amuse d'aucuns, c'est pas en soi une catastrophe majeure. MAIS ces oiseaux étant destinés à la chasse, c'est-à-dire à être lâchés et occasionnellement - mais régulièrement - perdus pas les fauconniers, il y a un risque assez sérieux. Que se baladent ces oiseaux hybrides est une menace pour les populations naturelles de rapaces, à cause de ce qu'on désigne (un peu étrangement) par "pollution génétique". Il suffit de voir ce qu'il en est du Canard colvert : les individus vraiment naturels sont devenus une grande rareté (à vrai dire on n'en voit guère qu'à l'occasion de sérieux coups de froids, en provenance du Nord et de l'Est de l'Europe). Je n'ai pas envie qu'il arrive la même chose (ni même le centième de la même chose) aux populations de rapaces.

Par ailleurs, l'élevage en captivité a comme avantages de limiter les prélevements, mais aussi, pratiqué sur des espèces faciles, il permet l'acquisition de compétences qui seront peut-être utiles pour sauver des espèces sérieusement menacées.

- Les techniques globales de reproduction des rapaces en captivité sont assez bien maîtrisées ; il ne se pose plus que des questions spécifiques (relatives à la repro de telle ou telle espèce), et ce n'est pas en multipliant les hybridations qu'on progressera dans ces domaines particuliers.
- Il y a sûrement lieu de distinguer entre élevage de la part de fauconniers et élevage à des fins de réintroduction ; ce n'est pas la même démarche, bien évidemment, et la preuve c'est qu'un élevage destiné à la réintroduction n'a pas à se soucier d'hybridations, au contraire !
- Nous savons tous que le désairage est toujours une menace très sérieuse. Et pour faire des hybrides, il faut au départ des individus d'espèces pures; donc je ne vois pas pourquoi l'hybridation en captivité serait une garantie contre la capture et le trafic d'oiseaux.

Je ne suis ni chasseur ni fauconnier.

Moi non plus.
Amitiés,

 

réponse de Pierre terran, terranpi@club-internet.fr, 13 Aug 1999

Je ne suis pas complètement d'accord avec ton message :

Il faut également savoir que dans certains de ces centres on procède à des croisements (Faucon pèlerin X Sacre ou Gerfaut?) pour la chasse, ce qui me parait condamnable.

Je ne cherche pas à ouvrir une polémique " pour ou contre la chasse ", mais il semble acquis que de toutes les chasses, la fauconnerie est sans doute une des moins meurtrières. Alors si, sans certains centres on procède à des croisements de rapace "pour la chasse", ça me gène moins que la pratique du "désairage", par exemple.
Par ailleurs, l'élevage en captivité a comme avantages de limiter les prélevements, mais aussi, pratiqué sur des espèces faciles, il permet l'acquisition de compétences qui seront peut-être utiles pour sauver des espèces sérieusement menacées.

Mais pourquoi des croisements?
- Sans doute pour essayer de réunir dans un même oiseau des qualités propres à deux espèces: La vitesse de l'une et la facilité de dressage d'une autre par exemple.(Je dis n'importe quoi)
- Mais aussi parceque qu'une personne qui possède un "hybride" ne peut se voir reprocher de l'avoir prélevé dans la nature. C'est donc plus sécurisant vis à vis de la loi.
Il faut en effet savoir que la législation française ne reconnait pas la bague fermée, passée à un oisillon (de race pure), comme preuve de naissance en captivité. (Contrairement à la législation européenne) Un des effets pervers de cette loi, est donc de pousser à la création d'hybrides.

J'ai visité un de ces centres de démonstration de rapaces en vol, (Espace Rambouillet, près de chez moi), et j'ai parlé avec des personnes qui y travaillent. Leur plus grande fierté a été de me montrer comment ils reproduisent les rapaces en captivité.
Cela ne m'a pas semblé "condamnable".
Ayant une modeste expérience en incubation artificielle, je leur ai même proposé de la partager. Je ne me ressens pas pour autant "condamnable". Je ne suis ni chasseur ni fauconnier.
Cordialement.

 

contribution de Louise Labrosse, labrosse.morrier@sympatico.ca, 12 Aug 1999

Excellentes observations de M Joannes quant à la provenance des oiseaux dans les centres de rapaces et de fauconnerie. Je n'ai pas pensé à le demander à Carcassonne mais (de façon entièrement subjective parce que je les trouve sympa) je serais très surpris que la provenance de certains oiseaux soit douteuse.

Toujours par rapport au traffic d'oiseaux, le Canada a eu sa part d'histoires d'horreurs, notamment un responsable de la faune au Yukon qui allait chercher des oeufs de Faucon Pèlerin dans les nids pour les revendre 20 000$ pièce... Il est à souhaiter que la reprise de cette espèce et aussi du Pygargue à tête blanche depuis l'abolition du DDT en Amérique du Nord (comprendre ici depuis que les stock de DDT sont écoulés dans le Tiers Monde...) minimise l'attrait de ces espèces dans le marché noir. Leur rareté était semble-t-il le premier critère de leur attrait...

Quand au croisement d'espèces effectivement on pourrait en discuter très longtemps. On m'a dit que beaucoup de nos nouveaux Faucons Pèlerins, issus des cages des programme d'élevage et de relâchement d'oiseaux lorsqu'ils étaient presque disparus, sont des croisements de sous espèces. Dans ce cas-ci on n'avait guère le choix. Je suis par contre tout à fait opposé au croisement d'espèces dans un but de relâchement, surtout s'il s'agit de mesures d'excuse pour la destruction d'habitats.

Alain Morrier

 

contribution de Gérard Joannès, g.joannes@ac-nancy-metz.fr, August 08 1999

Pour ce qui est de la Volerie des Aigles, il en existe plusieurs en France, notamment une pas trop loin de chez moi. Il est vrai que les présentateurs font un bon travail de réhabilitation des rapaces. Cependant, lorsque j'ai posé quelques questions sur l'origine de certains d'entre eux, j'ai eu une réponse embarrassée et élusive. Il faut également savoir que dans certains de ces centres on procède à des croisements (Faucon pèlerin X Sacre ou Gerfaut?) pour la chasse, ce qui me parait condamnable.
A partir de là, on en pense ce que l'on veut.

 

retour