archives du forum de discussion « Ornithologie »

La langue française et les oiseaux

 

Contribution de Bernard LIEGEOIS, "Noms vernaculaires languedociens (Crespon 1844)", 21 Dec 2002

Pour continuer notre périple dans les appellations locales des oiseaux, un petit détour par le Languedoc et son avifaune méridionale, décrite par le naturaliste Jean Crespon en 1844... Du temps où la Bouscarle de Cetti s'appelait "rossignol bâtard", l'Ibis falcinelle "Charlot vert" et le Garrot à oeil d'or "Quatre-oeils" !

A consulter ou télécharger (28 Mo quand même !) aux adresses suivantes :
http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N028519
http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N028520

Voici rassemblés ci-dessous les noms patois d'oiseaux utilisés au début du siècle dernier en Haute-Bretagne, partie orientale de la province où la langue bretonne était alors peu employée. Je vous recommande la lecture de cet ouvrage de Paul Sébillot, incluant ditons, croyances et superstitions locales à propos des oiseaux...

A consulter ou à télécharger à l'adresse suivante :
http://gallica.bnf.fr/scripts/ConsultationTout.exe?E=0&O=N026138 (1,23Mo pour la partie Oiseaux)

 

Contribution de P. Renard , "Orthographe: une piste !!!" , 17 Jun 2002

Après avoir constaté l'étendue du bordel ambiant qui règne dans les guides, dictionnaires scientifiques et autres ouvrages spécialisés, j'ai fini par dénicher un passage intéressant en préambule de la "Flore forestière française", éditée par l'Institut pour le Développement Forestier (Tome 1, 1989)

"EMPLOI DE L'ITALIQUE, DES MAJUSCULES ET DES MINUSCULES

Contrairement aux ouvrages généraux, dans lesquels les noms français d'espèces, de genres ou de familles doivent s'écrire avec une minuscule, pour les documents scientifiques ou spécialisés en botanique et zoologie, il n'y a pas de règle en la matière, mais des usages. Les auteurs s'y sont ralliés dans le présent ouvrage, en adoptant les conventions suivantes. Sont écrits:

*** en caractères italiques:
. tous les noms latins et les racines étrangères à l'origine du nom des espèces citées;

*** avec la première lettre majuscule:
. tous les noms latins de genre (règle orthographique générale) : ex. Quercus;

. les noms français de genres, de familles, d'ordres, d'embranchements, quand ils désignent la totalité de l'unité de classification (taxon), ou lorsqu'ils sont précédés d'un article défini : ex. voir Renonculacées, Violette des bois; les Orchidacées sont des Monocotylédones; un taillis de Charme; le bois du Chêne pédonculé.

*** avec la première lettre minuscule:
. les noms français
- de genres et de familles (principalement) désignant seulement quelques individus de l'unité de classification : ex. une lande à éricacées; les violettes fleurissent au printemps;

- désignant un objet, précédés d'un article indéfini ou désignant un pluriel collectif: ex. un énorme chêne pédonculé masquait l'entrée du layon; une futaie de chênes; un tapis de graminées;

- de formations ou d'associations végétales: ex. une hêtraie-chênaie.

. les noms latins d'espèces, même dérivés du nom d'un auteur; ex. Poa chaixii (Pâturin de Chaix)."

... On aura noté toute la subtilité opposant taillis de Charme et futaie de chênes.

Bref. L'ouvrage contient donc la Petite oseille et l'Oseille sanguine, l'Iris faux acore, le Gui, le Tremble, le Bec de cigogne, etc... Soit dit en passant, les ornithos francophones semblent définitivement les seuls à refuser les noms en 1 seul mot, tous les autres acceptant sans discuter the Mallard, le Noisetier, le machaon, le Glouton, le brochet, etc... et n'en faisant qu'à leur tête quant aux majuscules / minuscule, en se foutant royalement des convenances francornithologiques..

Application: à la page "Cormorans" de l'album ornitho, -"Le Cormoran huppé est un peu plus petit que le Grand Cormoran" deviendrait "Le Cormoran huppé est un peu plus petit que le Grand cormoran" (facile, c'est comme les oseilles) -"Les Grands Cormorans de petite taille..." donnerait "Les Grands cormorans de petite taille...". On ne s'intéresse qu'à une partie de l'espèce, mais l'article est défini. Et puis, toute en minuscules, la phrase aurait un drôle de sens.
-"Les cormorans nagent le corps très enfoncé..." Là, doute. Est-ce qu'on désigne le genre ou la famille (Cormorans, comme les Orchidacées, ou même Cormoran, comme pour le taillis de Charme), où seulement quelques individus du taxon, comme les violettes qui poussent au printemps? ... Si les violettes nageaient le corps très enfoncé, ou si les cormorans fleurissaient au printemps, on dirait "Facile, c'est comme l'autre!", ce serait cool, mais là... Et si ça se trouve, ça fleurit en été, les cormorans, va savoir...

Et si comme moi vous êtes définitivement largués, il reste la première phrase pour se raccrocher aux branches: "[les] ouvrages généraux, dans lesquels les noms français d'espèces, de genres ou de familles doivent s'écrire avec une minuscule...". Et cela, c'est une règle grammaticale, pas un usage. Je renonce donc à jamais à être considéré comme un spécialiste et contre ce menu sacrifice, j'accède à la paix et à la plénitude intellectuelle dans les fragrances délicates des fleurs de cormoran.

Cordialement,
philippe renard, tellement peu spécialiste qu'il en abdique de bon coeur toutes ses majuscules.

PS: Aux législatives sont apparus des candidats d'un certain mouvement "Défendons la chasse et nos traditions", parallèlement aux listes CPNT. S'agit-il du produit d'un conflit entre les courants canardier et bécassier de CPNT (dû sans doute au parfum pernicieux des cormorans en fleurs) ou d'une nouvelle mutation?

 

Contribution de michele.corsange , "Re: MAJUSCULE / minuscule ?" , 17 Jun 2002

Je lis dans le "Manuel d'Ornithologie" de Guilhem Lesaffre (éd. Delachaux & Niestlé) :

au sujet du nom scientifique :
"Le premier [...] avec initiale majuscule, est le nom de genre (ou générique), le deuxième [...] est le nom attribué à l'espèce ou spécifique." p. 192
donc : 1 Macreuse brune, 1 Vautour fauve, etc. mais un Aigle de Bonelli...

au sujet des noms de catégories systématique :
"Tous les noms de catégories systématiques cités ci-dessus sont dotés d'une majuscule initiale. Cette majuscule est abandonnée lorsque le mot est au singulier ("J'ai observé un beau turdidé") ou qu'il est au pluriel mais ne désigne pas la subdivision systématique en tant que telle : on écrit donc :
"Les Sylvidés sont de petite taille" et "les sylvidés sont tardifs cette année." p. 195

J'ai toujours cru que c'était la règle en ornithologie.
Qu'en est-il exactement ?
Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE
Lat : 43 41 N Long : 004 38 E

 

Contribution de Philippe Persuy , "RE: Le saviez-vous ?" , 19 février 2002

Eh ben on en apprends tous les jours !
Précisions pour précisions :

jizz = G.I.S = General Impression and Shape (plus avions que sous marins) : Forme et Impression Générale. Alors habitus ou " fig " ?

" Il avait une fig de gag , n'est il pas ? "

 

Contribution de jean-luc saint-marc , "Le saviez-vous ?" , 19 Feb 2002

Sur la liste francophone ornithologique, Aves, au royaume des belges, une discussion intéressante sur la distinction des espèces proches, a fait une brève escale sur le jizz.

LE JIZZ ?!?!

Mais si, voyons, rappelez vous...
la guerre, les bons, les mauvais, les sous-marins, Battler Britton, hein ?

Et bien, le jizz, prétendument intraduisible, a un équivalent françois !!
Avec l'aimable autorisation de Christian Vansteenwegen,
je vous transmets le corps de son message révélateur:

[...]
La traduction française de jizz, car il y en a une, est "habitus". C'est un terme utilisé en médecine, mais aussi, peu couramment, en Zoologie.
[...]

Pas mal, non ?
jean-luc saint-marc
Clamart- Francilie

 

Contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Allain et le "birdwatching"...", 9 Jul 2001

Chers "french speaking" listières et listiers,

Ce jour, je reçois comme des millions de collègues, le dernier numéro (63) de l'OM,
organe de la Ligue Patati-patata des Oiseaux;

je file directement à l'édito, vieille habitude, du président Allain B-D...
Le titre en italique rouge est le suivant:
                            "Vive le birdwatching !"

Le texte est sympa, évidemment:
- la situation aux états-unis d'Amérique du nord
- la trame associative en France
- l'éthique
- l'initiation par les ornithos confirmés.

Par contre, la conclusion est très étonnante, je vous en fait lecture:

            "Alors, pendant les vacances, n'hésitez pas, laissez vous
envahir par cette drogue douce qu'est le Birdwatching (à propos on n'a
toujours pas trouver le moyen de franciser cette expression !)."

                    Nom d'un aigle Jean-le blanc
                    et de mille pluviers à bec d'évier,
                    ALLAIN !

Ne t'ont-ils jamais dit, tes potes,
de venir rejoindre les listes des discussion francophones ????
fraternellement

jean-luc saint-marc
Francilie
jlsm_A_club-internet.fr


[Note de l'archiviste : L'équivalent français du "birdwatching" est la miroise; les "birdwatcheurs" sont des miroiseurs]

 

contribution de Michèle CORSANGE, michele.corsange@wanadoo.fr, "Re: Juste pour le fun en attendant le printemps !", 6 Feb 2001

Juste comme cela pendant que je cherchais les Bruants à calotte blanche, des expressions me sont venues naturellement à l'esprit. Sur le terrain, quand les oiseaux s'envolent juste quand vous les avez enfin dans la lunette, vous avez sûrement tous un jour murmuré la première...

C'est tout pour aujourd'hui... A +
Michèle CORSANGE - 13 Arles - Camargue

 

contribution de didier.velcin, didier.velcin@wanadoo.fr, "Re: Juste pour le fun en attendant le printemps !", 31 Jan 2001

Si l'on daigne intégrer les gallinacés domestiques dans notre collection, voici un dicton équivalent à "il ne fait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué" :
"il ne faut pas vendre l'oeuf dans le cul de la poule".

On peut également rajouter à cette liste "être de le dindon de la farce"

 

contribution de Jean Michel Misségue_Delmas, jmmd@free.fr, "Re: Juste pour le fun en attendant le printemps !", 31 Jan 2001

Chez nous, dans le Sud-Ouest on dit que les CORNEILLES VOLE SUR LE DOS POUR NE PAS VOIR LA MISERE.

 

contribution de michele.corsange, michele.corsange@wanadoo.fr, "Re: Juste pour le fun en attendant le printemps !", 31 Jan 2001

Bravo Danielle pour cette heureuse initiative !
Suite mais pas fin :

Les deux derniers pour le plaisir de faire sonner les mots et parce que cela semble correspondre à la réalité.
Michèle CORSANGE - 13 Arles - Camargue

 

contribution de daniel.ventard, daniel.ventard@libertysurf.fr, "Re: Juste pour le fun en attendant le printemps !", 31 Jan 2001

bonne idée, j'espère que tu feras profiter les copains des trouvailles collectives.
Je me mets en recherche permanente.
Ce qui me vient à l'esprit:
le JASEUR BOREAL, oiseau de la peste ou de la famine.
les CORNEILLES, qui ont pour habitude de passer à reculons sur les pays désolés, pour ne pas voir la misère...

 

contribution de Danielle, lachevrue@.., "Juste pour le fun en attendant le printemps !", 31 Jan 2001

Le merle sans aucun doute se lève du pied droit, car toujours de bonne humeur à l'aube, ce qui n'est pas le cas du rougegorge !

Moi j'aimerais bien recenser toutes les phrases, dictons, proverbes, jeux de mots...etc....connus ou non, régionaux, locaux, inventés, réels, ....autour de l'oiseau - création d'un lexique drôle et léger, printannier quoi ! ....

...etc...etc...
...vous avez sûrement plein d'idées !
Danielle
La Chevrue - refuge LPO (Morienval - 60 - F)

 

réponse de Daniel H, danielh@loginnovation.com, "Re: dico ornitho", 4 Sep 2000

Je t'envoie l'URL de ce que je connais qui se rapproche le plus de ce que tu cherches .
http://www.anaconda-2.net/dicos/french.html

 

question de François Dorémus, francois.doremus@ign.fr, "dico ornitho", 04 Sep 2000

J'aimerais savoir s'il existe un dictionnaire des termes d'ornithologie anglais-français pour m'aider à déchiffrer les guides d'identification publiés en anglais.

 

contribution de michele.corsange, michele.corsange@wanadoo.fr, "Re: Se donner bon genre", 16 Aug 2000

Suite mais sûrement pas... fin. Consultation du Grévisse (Le Bon Usage, éditions Duculot, la Bible des Littéraires) au paragraphe GENRE DU NOM :

"... il est fréquent qu'on ne fasse aucune distinction de sexe, par exemple en parlant de petits animaux..."
"... souvent aussi pour les noms d'êtres animés, l'attribution du genre s'explique par des raisons de forme, d'analogie ou d'étymologie."
Un embryon de règle tout de même pour combler les ornitho cartésiens en ce qui concerne le genre des noms composés :
"... Les noms composés prennent ordinairement le genre du mot déterminé : une chauve-souris... (je sais, pas un oiseau, je devrais m'exclure moi-même de la liste ORNITHO pour manquement à la Charte !)
Cependant on dit, peut-être sous l'influence du mot oiseau : un rouge-gorge, un rouge-queue..." dixit Grévisse. Et, comble de joie, je trouve ceci :
"... L'usage a longtemps hésité sur le genre d'un grand nombre de noms, et de la langue d'autrefois à celle d'aujourd'hui, les changements de genre ont été très nombreux."

Et Grévisse de mentionner une belle liste de noms qui "ont été autrefois masculins" et d'autres qui "ont été féminins".
J'espère ne pas vous avoir trop donné le tournis...
Je crains qu'il n'y ait pas de règle, l'usage seul fonde la langue et, après tout n'est-ce pas bien ainsi ? Une langue vit et est ce qu'en font ceux qui la parlent et l'aiment.
J'ai beaucoup apprécié que des scientifiques se penchent sur ce problème ; une fois de plus, cela confirme qu'il n'y a pas de frontière entre les différentes formes de savoirs. Merci à Pierre-Victor d'avoir lancé ce débat.
Michèle Corsange
Arles - Camargue

 

contribution de michele.corsange, michele.corsange@wanadoo.fr, "Re: Se donner bon genre", 15 Aug 2000

Renseignements pris, il n'y a pas d'ouvrage spécialisé pour indiquer le genre des noms d'oiseaux mais le Guide Ornitho de Lars Svenson édité chez Delachaux Niestlé est une précieuse ressource. S'il n'indique pas en entrée comme le fait tout bon dictionnaire de langue le genre du nom mentionné, il fait parfaitement les accords, donc on peut aisément en déduire le genre. Ainsi pour LA Gorgebleue à miroir (p. 261) on peut lire :

"... Visiteuse d'été (mars-sept)..."
ou plus loin :
"... parfois, chez les plus âgées..."
De même, comme l'indiquait fort justement Daniel Philippe, l'on doit dire UN Océanite. Vérification dans le Guide Ornitho (p. 22) :
"... Le plus petit des océanites..."
Pour l'Erismature à tête blanche, on doit dire et écrire UNE Erismature, même vérification (p. 69) :
"... Petite, mais un peu plus grande que l'E. rousse..."

J'arrête là le jeu. Excellent ce guide ! Et pour tout dire, je fais plus confiance aux ornitho qu'aux grammairiens dans ce domaine. Nos coupeurs de cheveux en quatre seraient capables de couper des plumes en huit...
Merci d'avoir attiré notre attention sur ce problème, voici une belle contribution à la défense de la langue Française !
Michèle Corsange
Arles

 

contribution de Gerard Joannes, g.joannes@ac-nancy-metz.fr, "Re: Se donner bon genre", 14 Aug 2000

On peut rajouter à la liste ci-dessous :

Pour ces deux derniers oiseaux, tout le monde ne sera pas d'accord, bien entendu.

Gérard Joannès
Forbach

 

contribution de Daniel Philippe, daniel@trilease.com, "Re: Se donner bon genre", 14 Aug 2000

Et parfois, il faut même dire un machine. Dur,dur. De quoi y perdre son latin.
Voici les principaux coupables:

Aurais-je laissé passer une erreur? Mais pour éviter les confusions à l'avenir, faudrait peut-être les ranger dans les espèces chassables. Avec les nouvelles dispositions en faveur des chasseurs, on devrait pouvoir les éradiquer de France rapidement.

J'espère que mon humeur orientale ne fait pas mauvais genre.
DP
Hong Kong

 

contribution de michele.corsange, michele.corsange@wanadoo.fr, "Re: Se donner bon genre", 14 Aug 2000

Le Petit Robert électronique donne pour le rouge-gorge le genre masculin. Il fait en principe autorité. Pour le gorge-bleu, rien.
Je lance une recherche pour déceler l'ouvrage qu'il conviendrait de consulter auprès de mes amis linguistes.

 

contribution de daniel VENTARD, daniel.ventard@libertysurf.fr, "Re: Se donner bon genre", 13 Aug 2000

Rassure-toi, je suis dans le même cas: par exemple, pendant longtemps, j'ai cru que GORGEBLEUE était masculin, comme ROUGEGORGE. Il paraît qu'il faut employer le féminin... Pourtant tu ne trouveras pas ce nom d'oiseau dans le dico Hachette de 60 000 mots... (je n'ai pas vérifié sur les autres). Le "Peterson" ne donne pas non plus d'undication de genre.
daniel.ventard@libertysurf.fr

 

contribution de Duchemin, cvdw@cybercable.tm.fr, "Se donner bon genre", 13 Aug 2000

Voilà plusieurs fois que je me trouve gêné pour désigner tel ou tel oiseau, ne sachant plus très bien si il faut dire un machin ou une machin. Apparament, je ne dois pas être le seul. Depuis qu'une Ministre peut-être interrogée par un andouille de service, on y perd son latin, et ça fait mauvais genre....
Où trouve-t-on le genre des noms d'oiseaux...?
Duchemin Le Mans

 

contribution de Daniel Philippe, daniel@trilease.com, "Dico ornitho anglais", 2 Aug 2000

Bien pratique parfois ce dico:
http://birdcare.com/birdon/birdindex/birdindex.html
Bonne lecture
Daniel Philippe
Hong Kong

 

contribution de Patrice Deramaix, patrice.deramaix@euronet.be, "Re: Petit coucou ; à quelques jours de Pâques ...", April 18, 2000

Le saviez-vous ?
Dans de nombreux pays, ce sont les cloches de Pâques (sans doute munies d'ailes) qui sont censées livrer les oeufs et autres présents de chocolat.
le coucou dans la symbolique de retour du printemps.

Dans l'antiquité, le coucou était l'emblème de Héra (Junon), que Zeus a séduit , en "voletant vers elle et se blotissant sur son sein sous le forme d'un coucou, oiseau annonciateur du printemps". Le coucou est ainsi devenu le symbole de l'esprit du dieu véhiculé par la foudre dans les eaux aériennes, eaux qui représenteraient elles-mêmes la déesse.

Chez les peuples sibériens, le soleil et la lune sont figurés par deux coucous. Cet oiseau assiste le chaman et ressuscite les morts, étant en relation avec le printemps et l'éveil de la nature.

Dans les traditions védiques, le coucou symboliserait l'âme humaine, avant et après l'incarnation. Le corps serait en effet assimilé au nid étranger, que dans lequel coucou se pose pour y pondre
le coucou est donc associé au renouveau de la vie. il est évident que le coucou est, en Suisse, associé au retour du printemps.

Tout comme les oeufs de Pâques, qui est une tradition paienne : l'oeuf étant symbosant, dans de nombreuses cultures, la rénovation périodique de la nature : pour M. Eliade, "le symbole que l'oeuf incarne ne se rapporte pas tant à la naissance qu'à une renaissance, répétée suivant le modèle cosmogonique. L'oeuf conforme et promeut la résurrection qui...n'est pas une naissance mais un retour".

... et le lapin de Paques... nous restons dans la même symbolique. Chacun sait que lapins et lièvres gambadent plutôt la nuit et sont donc des animaux "lunaires" étroitement liés à la vieille divinité de la terre-mère, et chacun aussi que ces animaux se reproduisent ... comme des lapins.
Associer le lapin à la fécondité, et au renouvellement perpétuel de la vie ne sera donc pas chose ardue.

Mais il y a plus :
la mythologie égyptienne attribue parfois au dieu Osiris les apparences d'un lièvre.
Osiris, on le sait, fut dépecé et jeté dans les eaux du nil pour assurer la régération périodique du fleuve. le dieu-héros ressuscita et constitue en quelque sorte une figure du divin sacrifié. Chez les Améridiens, on retrouve une symbolique similaire : chez les Algonquins et les Sioux, le lapin est un intermédiaire entre le Grand Manitou - représentation céleste du père archétypal - est les hommes, il apporte aux hommes le savoir pratique et assume une fonction de Héros-fils. Au point que lors des évangélisations, les indiens assimileront ce lapin au Christ.... dans de nombreuses cultures, le lièvre (lapin) meurt ou se sacrifie pour renaître et est un intermédiaire entre dieu et les hommes : dans la tradition bouddhiste et hindouiste, Bodhisattva apparaît sour la forme d'un lièvre pour se jeter en sacrifice dans le feu ; chez les Taoistes, le lièvre est le préparateur d'immortalité, parce que comme la lune, il meurt pour renaître.

bon, nous avons donc des coucous printaniers, des oeufs porteurs de vie et des lapins christiques... que voulons-nous de plus en ce printemps ?

source des infos : dictionnaire des symboles / J. Chevalier, A. Gheerbrant, éd. Laffont (Bouquins)

 

contribution de Pierre-Yves Bodart, pierreyves.bodart@chello.be, "Petit coucou ; à quelques jours de Pâques...",18 April 2000

Le saviez-vous ?

Dans de nombreux pays, ce sont les cloches de Pâques (sans doute munies d'ailes) qui sont censées livrer les oeufs et autres présents de chocolat.
Par contre, en Helvétie, c'est le coucou (suisse) qui est chargé de cette douce besogne...

N'ai pas retrouvé d'explication concernant cette tradition-là, mais ne puis m'empêcher de faire un païen rapprochement avec le désormais bien connu proverbe :
Entre mars et avril, On sait si le coucou est mort ou en vie.
qui situe le coucou dans la symbolique de retour du printemps.

En Moselle et en Alsace, ainsi qu'au delà du Rhin, c'est le lièvre de Pâques qui assure les livraisons.
http://fr.news.yahoo.com/000417/3/bodc.html

Pour les ornitho-poètes, tradition de Pâques (le lapin & co...mais rien sur le coucou)
http://www.interlinx.qc.ca/CoinDesPetits/paques/paquesh2.html

 

contribution de Etienne I., eix@swing.be, "une hirondelle ne fait pas....", 12 Mar 2000

"Une hirondelle ne fait pas le printemps"
si nous connaissons tous ce dicton, j 'espère qu'un éruditornithologue en connaît l'origine. un auteur l'avais attribué à Aristophane (dans Les oiseaux, je suppose)...
mais je lis aussi: Aristote,Ethique à Nicomaque,I,IV,16 dans le "Dictionnaire des proverbes..;" chez Larousse.
Alors, Aristophane ou Aristote?

 

contribution de Fabrice Ducordeau, fabrice_ducordeau@sdel.fr, "Devinette", 6 Mar 2000

Pour continuer dans la bonne humeur, je vous propose une devinette (à ranger dans la catégorie gastronomique) que j'avais posée à Bruno Lebrun, le garde du Parc de Sceaux:

Savez vous pourquoi il y a 3 couple d'hirondelles à Sceaux ?

Réponse:
Parce que "les hirondelles de Sceaux six sont".

Fabrice Ducordeau
LPO/CORIF
parfois plus sérieux...

 

contribution de Etienne I., eix@swing.be, "Proverb-oiseaux", 4 Mar 2000

 

contribution de Etienne I., eix@swing.be, "Proverb-oiseaux : La dinde est tolérante, mais elle déteste les farceurs.", 4 Mar 2000

Jean-Paul Moulin :
Tant va l'autruche à l'eau qu'à la fin elle se fâche

Pierre-Yves Bodart :
Le chasseur se fâche quand l'outarde lui monte au nez
La dinde est tolérante, mais elle déteste les farceurs.

et je me les mets au frais pour vous les resservir bientôt aussi sur une page.....

 

contribution de Jean-Paul Moulin, JeanPaulG.Moulin@wanadoo.fr, "Re : Proverb-oiseaux : La dinde est tolérante, mais elle déteste les farceurs.", 03 Mar 2000

Le dernier proverbe de PY Bodart me pousse à joindre celui qu'un de mes amis aimait à citer (origine banlieue parisienne) :

Bon d'accord, ça n'a aucun sens, mais ça fait du bien en fin de semaine.
Jean-Paul Moulin, Bois d'Arcy Yvelines.

 

contribution de Pierre-Yves Bodart , bodart_py@hotmail.com, "Proverb-oiseaux : La dinde est tolérante, mais elle déteste les farceurs.", 03 Mar 2000

Encore quelques citations évoquant les oiseaux...

Pierre-Yves Bodart

 

contribution de Etienne I., eix@swing.be, "Proverb-oiseaux : Une hirondelle ne fait pas le printemps", 3 Mar 2000

Et une petite dernière (en forme de devinette puisqu'en langue d'oc) :

Pierre-Yves Bodart.

"tout petit oisillon qui soit a son petit courage"
Etienne I.

(merci Geneviève !)
Ornithologie en Famenne
http://users.swing.be/eix

 

contribution de Grand Père Soulcie, Deliryc64@aol.com, "Proverb-oiseaux : Une hirondelle ne fait pas le printemps.", 2 Mar 2000

Suite à une suggestion d'Etienne Imbreckx , voici divers dictons ou proverbes mettant en scène les oiseaux...
Il s'agit de lire...

WATHELET J.M. 1985
Dictons des bêtes, des plantes et des saisons.
Coll. le Français retrouvé, éd. Belin.
ISBN 2-7011-0619-2

Salutations du Grand Père Soulcie.
http://members.aol.com/cdsoulcie/default.htm
Voyez sur mon site quelques infos sur l'étymologie et quelques dictons sont signalés...
Histoires bien naturelles du grand père Soulcie

 

contribution de Pierre-Yves Bodart, bodart_py@hotmail.com, "Proverb-oiseaux : suite", 2 Mar 2000

En voilà encore deux qui, au sens premier, ne devrait pas plaire aux naturalistes...
Viennent-elles à l'origine du milieu de la tenderie ?

 

contribution de Pierre-Yves Bodart, bodart_py@hotmail.com, "Proverb-oiseaux : Une hirondelle ne fait pas le printemps.", 2 Mar 2000

Suite à une suggestion d'Etienne Imbreckx , voici divers dictons ou proverbes mettant en scène les oiseaux...

Et une petite dernière (en forme de devinette puisqu'en langue d'oc) :
Cada pichot aucelo a son pichot coratge.
Pierre-Yves Bodart.

Mars aride, Avril humide, Mai tenant de tous les deux présagent l'an plantureux.

 

contribution de G Perello, gperello@wanadoo.fr, "Interlude: Langue française et les oiseaux", 08 Jan 2000

Duchemin a écrit :
inventorier de toutes les expressions mettant en jeu nos amis les oiseaux (espèces ou membres)...avec leur signification. A vos plumes...

De pied en cap, (et de cap en épée) et parce qu'il caille, taillons-lui un chouette costard à cet homo ornitholens (Bruant ornitolan ?).
Avec son appétit de moineau, il est maigre comme un coucou dans son habit de perroquet.

De haut en bas :

 

contribution de jean-luc saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Re: Langue française et les oiseaux", 7 Jan 2000

Le bon vieux "cvdw@cybercable" incite notre éveil et nous demande de jouer.
Un récent article de Madame Jacqueline de Romilly, de l'Académie

Gate open... extra ball:
Le retour des hirondelles dans nos cités est de plus en plus visible, toute l'année. Sont rassurés les faisans s'engraissant à plumer les pigeons cosmopolites.

Les perdreaux à vélo vont par deux ou trois, le corbeau de saint-Eustache se frottent les paluches; les pilleurs de troncs pour ne plus se mélanger les pingouins au bout de leurs cannes de serins vont devoir apprendre à ne plus faire le pied de grue.

in: "l'argot" de Pierre Guiraud.

 

contribution de Duchemin, cvdw@cybercable.tm.fr, "Interlude: Langue française et les oiseaux", 05 Jan 2000

Un récent article de Madame Jacqueline de Romilly, de l'Académie française, traitait dans "SANTE MAGAZINE" du sujet "La langue française et les oiseaux".

Et si on s'amusait à inventorier de toutes les expressions mettant en jeu nos amis les oiseaux (espèces ou membres)...avec leur signification. A vos plumes...
N'attendez pas que cela vous tombe tout cuit dans le bec! :-)

 

contribution de Duchemin, cvdw@cybercable.tm.fr, " jeu de chants : les réponses", 23 Dec 1999

Comment chantent-ils ?

Recueilli par P.Duchemin et complété par A. Fossé.

Question subsidiaire: "Échange de noms d'oiseaux"

Prélude:
Sauf le respect que je porte à chacun d'entre vous, le récit suivant étant imaginaire, toute ressemblance avec une situation du présent, du passé ou du futur ne pouvant être que le fait du plus pur hasard, voici la question:

"Le petit Dupond, accompagnant son père en train de chiner dans un marché aux puces, a entendu ce dernier dire au commerçant qui lui proposait une pièce d'argenterie hors de prix: "Nique tes mères!" L'enfant, effaré, jura de le dire à sa maman. Depuis ce jour-là, M.Dupond n'osa plus appeler son épouse "Ma poule".
M.Dupond ne passait pas au demeurant pour un homme grossier."
Pourquoi? (Nom latin svp)
M. Dupond, outré par les méthodes de ce marchand peu honnête, aurait pu le traiter de FAISAN (Petit Robert : individu qui vit d'affaires louches

Petit Larousse : homme malhonnête, escroc).
Voire de Faisan argenté de Chine, puisque l'objet du litige était une pièce d'argenterie - et que M. Dupond était venu "chiner"*-. N'étant pas un homme grossier mais sans aucun doute un fin ornithologue, M. Dupond ne traita pas l'escroc de « espèce de Faisan argenté de Chine» ou de « sous-espèce de Faisan argenté de Chine » mais de « Nycthémère »,

sachant que le nom scientifique du Faisan argenté de Chine est Lophura nycthemera ou Gennaerus nycthemerus et que la race nominale est aussi «nycthemera». Son épouse au courant, il ne put plus l'appeler « ma poule », celle-ci pouvant comprendre poule faisanne, donc une femme malhonnête.

Voilà toute l'histoire ! Alain GENTRIC scribit.

 

retour