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contribution de David Rousseau, David.Rousseau_A_cern.ch, 16 Aug 1999 |
(...) 10 mn précédant la partie totale de léclipse. Je pense que cette disparition totale des nuages, fait aussi partie de léclipse, tant cela a été synchronisé. Eclipse et dispersion des nuages ont manifestement été liées dans notre secteur. Le ciel avait été nuageux toute la matinée. Puis les nuages ont disparu 10mn avant le soleil noir et ils sont revenus 30 mn après. (...)
Je crois surtout que ceux qui ont beneficie d'une eclaircie au moment crucial
sont plus enclin a en parler que ceux qui en ont beneficie 5' avant, comme
ce fut mon cas, malheureusement (pres de Metz). Mais l'arrivee de l'ombre,
l'assombrissement et le reeclairement furent neammoins tres impressionnant.
David
contribution de Pierre Marchand, 14 Aug 1999 |
j'aimerais bien savoir si comme moi vous avez senti un vent quelques 10 minutes avant la totale, dû au refroidissement de l'air localement. Ce vent peut en effet être suffisant non pas pour "pousser" les nuages sur le trajet de l'eclipse, mais pour "trouer", "déchirer" la couverture nuageuse localement et temporairement (à mon avis en tout cas). Des météorologues pour nous "éclairer"? ;-)
Il me m'a pas semblé ressentir de vent. Peut-être étions-nous
à l'abri ?
Par contre, la baisse de température, elle, s'est propagée à 2800 km/hr.
Je pense donc que, plus qu'un vent se propageant rapidement, une
modification dans la convexion de l'air entre les altitudes basses et plus élevées a pu éclaircir le ciel, Cela a été possible parce que la couche de nuages était de faible épaisseur ou pas très dense.
A mon avis, entre 99% et 100% ce n'est même pas
comparable, c'est deux spectacles différents. Qui se
passent le même jour, mais complètement différents.
Personnellement, je préfère la couronne solaire au
croissant solaire. Et je plains ceux qui sont restés entre
80% et 99%, car ils n'ont vu qu'un spectacle sur les deux.
Enfin au moins, ils ne savent pas trop ce qu'ils ont raté.
Entièrement d'accord !
Je dirais que, entre 99% et 100% , dans le cas de l'éclipse, la
différence c'est malheureusemenrt la presque totalité du spectacle
qui est raté.
contribution de Rafael, 14 Aug 1999 |
J'ai entendu à la radio qu'un phénomène d'anticyclone
local accompagnait le passage de l'éclipse. Nous-mêmes à Orval
(oui, c'est bien la très bonne bière !) avons observé la même chose.
Toutefois, après en avoir discuté avec un ami climatologue, on en
est arrivés à la conclusion qu'il est difficile de croire
vraiment que ce petit anti-cyclone puisse être
à l'origine des éclaircies providentielles observées par certains.
En effet, la zone d'ombre se déplace à 2800 km/h donc, si
l'éclaircie y est liée, ça veut dire que toute la dynamique atmosphérique
doit "suivre" à la même vitesse...or un vent de 100 km/h ça arrache déjà !...
Et puis, si cette hypothèse est "vraiment vraie",
pourquoi cela n'a-t-il pas été le cas pour tout le monde ?
D'ailleurs, dans les heures qui ont suivi, nous avons
encore bénéficié d'éclaircies similaires...
Bref, je crois qu'on a eu simplement beaucoup de chance !
Un vent de 2850km/h, c'est evidemment impensable chez nous. Cependant, étant donné que le vent se déplace des masses d'air froid (dense) aux masses d'air chaud (moins dense), j'aimerais bien savoir si comme moi vous avez senti un vent quelques 10 minutes avant la totale, dû au refroidissement de l'air localement. Ce vent peut en effet être suffisant non pas pour "pousser" les nuages sur le trajet de l'eclipse, mais pour "trouer", "déchirer" la couverture nuageuse localement et temporairement (à mon avis en tout cas). Des météorologues pour nous "éclairer"? ;-)
Concernant la baisse de luminosité, il faut savoir que comme disaient certains, la différence entre 99 et 100% c'est le jour et la nuit. Mais apparemment, cette baisse de lumonosité c'est quand même faite sentir assez loins de l'axe de l'éclipse : Liège par exemple (malgré paraît-il une couverture nuageuse importante).
A mon avis, entre 99% et 100% ce n'est même pas
comparable, c'est deux spectacles différents. Qui se
passent le même jour, mais complètement différents.
Personnellement, je préfère la couronne solaire au
croissant solaire. Et je plains ceux qui sont restés entre
80% et 99%, car ils n'ont vu qu'un spectacle sur les deux.
Enfin au moins, ils ne savent pas trop ce qu'ils ont raté.
Sans oublier les planêtes bien visibles !
Et la station MIR, à ne pas confondre avec Vénus (MIR en
dessous du soleil, Vénus en dessous et à gauche) vous
pouvez voir :
http://www.bdl.fr/ephem/eclipses/soleil/cielec99.gif
MIR n'est pas indiquée, mais Vénus, si. MIR était plus
brillante que Vénus.
Dans ces circonstances, deux minutes vingt secondes
c'est très court.
Tout à fait d'accord, on va lancer une pétition !
D'ici à septembre 2081, on peut rassembler quelques dizaines de millions de signatures, mais la question est: à qui les envoyer?
réponse de Serge BROUYERE, sbrouyer@lgih.ulg.ac.be, 13 Aug 1999 |
Un long moment de ciel bleu a permis l'observation de la partie la plus intéressante du phénomène. La providence avait dispersé les nuages dans les 10 mn précédant la partie totale de l'éclipse. Je pense que cette disparition totale des nuages, fait aussi partie de l'éclipse, tant cela a été synchronisé. Eclipse et dispersion des nuages ont manifestement été liées dans notre secteur. Le ciel avait été nuageux toute la matinée. Puis les nuages ont disparu 10mn avant le soleil noir et ils sont revenus 30 mn après.
J'ai entendu à la radio qu'un phénomène d'anticyclone local accompagnait le
passage de l'éclipse. Nous-mêmes à Orval (oui, c'est bien la très bonne
bière !) avons observé la même chose. Toutefois, après en avoir discuté avec
un ami climatologue, on en est arrivés à la conclusion qu'il est difficile
de croire vraiment que ce petit anti-cyclone puisse être à l'origine des
éclaircies providentielles observées par certains.
En effet, la zone d'ombre se déplace à 2800 km/h donc, si l'éclaircie y est
liée, ça veut dire que toute la dynamique atmosphérique doit "suivre" à la
même vitesse...or un vent de 100 km/h ça arrache déjà !...
Et puis, si cette hypothèse est "vraiment vraie", pourquoi cela n'a-t-il pas
été le cas pour tout le monde ?
D'ailleurs, dans les heures qui ont suivi, nous avons encore bénéficié
d'éclaircies similaires...
Bref, je crois qu'on a eu simplement beaucoup de chance !
Nous avons ressenti une baisse importante de la température environ 10mn avant le début moment crucial. J'ignore la valeur de cette baisse, peut-être 5 à 7 degrés, mais pratiquement tout le monde a enfilé un pull-over. Les oiseaux ont été actifs, jusque presque les dernières secondes avant la disparition totale du soleil. Un coq a chanté prématurément trahissant sa méconnaissance totale des événements en cours. Ce qui m'a surpris, c'est que la luminosité n'ait pas beaucoup baissé pendant 1 heure 20, durée de la première partie. J'en ai conclu que, un tout petit peu de soleil provoque un éclairage important, même s'il contribue pour beaucoup au refroidissement. Le soleil éclaire beaucoup plus qu'il ne chauffe.
Concernant la baisse de luminosité, il faut savoir que comme disaient certains, la différence entre 99 et 100% c'est le jour et la nuit. Mais apparemment, cette baisse de lumonosité c'est quand même faite sentir assez loins de l'axe de l'éclipse : Liège par exemple (malgré paraît-il une couverture nuageuse importante).
Et puis est arrivé l'instant de l'éclipse. Le moment où, le soleil noir a éteint la lumière en quelques secondes. C'est alors que la magie a opéré. Je peux vous confier que, regarder ce soleil noir, comme ça, en levant la tête, c'est regarder l'architecte de l'univers en personne, dans le noir de l'oeil. On se sent, pris de vertige et irrésistiblement aspiré par le cosmos qui semble, tout à coup, très proche. La mécanique céleste, de compliquée et relativiste, devient tout à coup limpide. Pas moins...
Sans oublier les planêtes bien visibles !
Dans ces circonstances, deux minutes vingt secondes c'est très court.
Tout à fait d'accord, on va lancer une pétition !
contribution de Pierre Marchand, 13 Aug 1999 |
Nous avions fait le déplacement en autocar de Fontainebleau près de Paris jusque Vouziers dans le département français des Ardennes. Nous allions observer ce qui allait être et devait être l'éclipse inoubliable de cette fin de siècle. Le temps de l'éclipse totale allait être de 2 mn 20s vers midi. C'est à dire avec un soleil au plus haut dans le ciel.
Un long moment de ciel bleu a permis l'observation de la partie la plus intéressante du phénomène. La providence avait dispersé les nuages dans les 10 mn précédant la partie totale de l'éclipse. Je pense que cette disparition totale des nuages, fait aussi partie de l'éclipse, tant cela a été synchronisé. Eclipse et dispersion des nuages ont manifestement été liées dans notre secteur. Le ciel avait été nuageux toute la matinée. Puis les nuages ont disparu 10mn avant le soleil noir et ils sont revenus 30 mn après.
Les oiseaux présents, dans les champs pas très loin, cherchaient de la nourriture. Quelques Bergeronnettes printanières et quelques Sansonnets folâtraient entre les pattes des vaches. Des tam-tams résonnaient de la colline voisine, couverte de monde. Aux jumelles, on voyait que les gens d'en face ne manqueraient sûrement pas de matériel, et en tout cas pas de trépieds. Lesquels figuraient en bonne place partout. Nous non plus, nous ne manquerions de rien, ça c'était sûr !
Une petite promenade alentour nous avait permis de rechercher les oiseaux.
Aux abords du village, il y avait,côté champs et pâtures:
Buse variable (Buteo buteo) en maraude
Corvidés en bandes qui passaient et repassaient. Que pouvaient-ils bien
chercher?
Hirondelles rustiques (H. rustica) en rase motte
Rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) manifestant bruyamment sa présence
Bergeronnettes printanières (Motacilla flava) et sansonnets au sol
Il y avait côté village:
De jeunes hirondelles rustiques attendant la becquée sur une gouttière
Quelques moineaux domestiques
Ce temps a duré 1 heure 20 mn. La lune grignotait progressivement le soleil, mais la luminosité ne baissait pas dans la même proportion, ni de manière sensible. Il n'y a pas eu de changement pendant cette période sur l'activité des oiseaux ni des ruminants.
Nous avons ressenti une baisse importante de la température environ 10mn avant le début moment crucial. J'ignore la valeur de cette baisse, peut-être 5 à 7 degrés, mais pratiquement tout le monde a enfilé un pull-over. Les oiseaux ont été actifs, jusque presque les dernières secondes avant la disparition totale du soleil. Un coq a chanté prématurément trahissant sa méconnaissance totale des événements en cours. Ce qui m'a surpris, c'est que la luminosité n'ait pas beaucoup baissé pendant 1 heure 20, durée de la première partie. J'en ai conclu que, un tout petit peu de soleil provoque un éclairage important, même s'il contribue pour beaucoup au refroidissement. Le soleil éclaire beaucoup plus qu'il ne chauffe.
Et puis est arrivé l'instant de l'éclipse. Le moment où, le soleil noir a
éteint la lumière en quelques secondes. C'est alors que la magie a opéré.
Je peux vous confier que, regarder ce soleil noir, comme ça, en levant la
tête, c'est regarder l'architecte de l'univers en personne, dans le noir de
l'oeil. On se sent, pris de vertige et irrésistiblement aspiré par le cosmos
qui semble, tout à coup, très proche. La mécanique céleste, de compliquée
et relativiste, devient tout à coup limpide.
Pas moins...
Comme dans un rêve, j'ai vu un groupe d'oiseaux se carapater dans le noir vers les maisons, des linottes mélodieuses, sans doute. Les hirondelles rustiques adultes avaient abandonné les pâtures pour rejoindre la gouttière des jeunes qui se serraient maintenant toutes ensemble les uns contre les autres. Sûrement pour se tenir chaud. L'imprécation des tam-tams s'était tue dans le noir. Ceux-ci, s'étant probablement pétrifiés dans des incertitudes métaphysiques.
On n'a pas fini de reparler de la qualité de l'obscurité. Pour ma part, je l'ai trouvée un tout petit peu plus, (mais à peine plus) claire qu'une nuit de pleine lune. Mais au lieu d'être blafarde, terne, j'ai trouvé l'obscurité plutôt jaunâtre et chaude. Je pense que c'était lié à la lumière diffuse de la couronne jaune du soleil noir. Vénus était visible pour tous, Mercure l'était moins. D'autre part, l'horizon était rougeâtre, bizarrement rougeâtre, comme au soleil couchant. Cela était probablement du à la faible largeur (110km) de la nuit locale. Dans ces circonstances, deux minutes vingt secondes c'est très court. Les sens n'ont pas le temps de s'habituer. La petite perle de diamant qui apparaît brusquement en haut et à droite de ce soleil noir fait immédiatement disparaître celui-ci. On a rallumé la lumière du jour. Pendant encore quelques ultimes secondes, stupéfait, on peut regarder le soleil à l'oeil nu. Et puis, nous voici obligés, de nouveau, de porter les lunettes de protection. On comprend alors, instantanément, que ceux qui n'ont eu que 99.9% d'occultation du soleil ont raté 99.9% du vrai spectacle.
Le coq, vexé de s'être fait remarquer une première fois, est resté discret avec le retour de la lumière. Les oiseaux comme les vaches ont repris immédiatement leurs occupations habituelles. Pour les humains, cela a demandé beaucoup plus de temps. Il nous a fallu quelques heures pendant lesquelles nous, les redoutables porteurs d'intelligence cartésienne sommes restés, pourquoi ne pas l'avouer, comme sonnés.
contribution de Serge BROUYERE, sbrouyer@lgih.ulg.ac.be, 12 Aug 1999 |
Est-ce la présence des moines de l'Abbaye d'Orval (Sud de la Belgique) qui y est pour quelque chose ? Toujours est-il qu'avec quelques amis nous avions décidé de nous arrêter près de l'abbaye, devant laquelle se trouve un grand plan d'eau.
Ciel couvert pratiquement toute la matinée avec quelques belles intermitences permettant de voir progressivement la Lune "effacer" le soleil. Et environ 10 minutes avant l'heure H du jour J, éclaircie complète autour du centre d'intérêt du jour et un ciel tout bleu pour observer toutes les phases de disparition et de réapparition du soleil ! Coup de bol et spectacle grandiose ! Y compris la lumière très spéciale (style hallogène puissant) les minutes avant et la courte nuit pendant (environ 1min40 à Orval).
Peu après les nuages sont revenus mais peu importe, on a vraiment pu tout voir !
Concernant les oiseaux, sur l'étang, présence de foulques macroules, de coverts, d'un cygne et de nombreuses hirrondelles en vol. On a très nettement observé une variation de comportement des hirondelles : alors qu'elles volaient à quelques dizaines de mètres de hauteur avant la baisse de luminosité, elles se sont pratiquement toutes mises à voler au ras de l'eau ! Peut-être n'ont-elles fait que suivre le mouvement de leurs proies ? Autre constatation (annoncée) : une baisse assez importante de la température pendant la baisse de luminosité.
Bref : on s'en souviendra !
contribution de Philippe SCHEPENS, sche9731@pop3.antw.online.be, 11 Aug 1999 |
[..récit.]
Ici site de baguage "OUARDYE"
51 degr. 16 min. 35 sec. Nord
03 degr. 01 min. 42 sec. Est
(côte belge près d'Ostende)
**baguage journalier depuis 1979**
Situé au Nord de la zone de totalité de l'éclipse, il n'uy eut que deux
choses spéciales à remarquer:
1. un silence quasi total des passreaux dès avant le début de l'obscurité
(toute relative ici)
2. immédiatement après la phase maximale
(+ ou - 98% du soleil
caché par la lune),
une série de goélands qui normalement vélivolent contre le vent dominant
(faible sud-ouest à ce moment) se sont mis à tournoyer
en prenant des faibles ascendances.
3. un exemplaire adulte de foulque macroule est venu se poser quasi contre
la maison (habitée) oiseau que nous n'avions jamais observé sur le site
depuis 1979, et est resté quelques minutes avant de s'envoler vers l'est.
Nous n'avons quasi rien bagué ce jour.
contribution de Rafael, 12 Aug 1999 |
Oiseaux et éclipse:
Lieu: Blangy-sur-Bresle
Lat: 49º 56' (N) Long: 1º 38' (E)
Durée de la phase totale: 1min 59.1s
Heure du maximum de l'eclipse: 12h 21min 57.8s
11 Août 1999
Un étang assez grand, petit cours d'eau à côté, végétation très variée mais sans bois dense (des champs aux sentiers boisés).
L'étude porte sur les espèces suivantes:
1_ Très nombreuses:
Foulques macroules
Pouillots véloces et fitis (Phylloscopus collybita et
trochilus)
Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis)
Mésanges bleues (Parus caeruleus)
2_ Un peu moins nombreuses:
Grèbes huppés (2 adultes et 4 juv.)
Gobemouches gris (Muscicapa striata)
Hirondelles de cheminées (Hirundo rustica)
Troglodytes mignon (Troglodytes troglodytes)
Mésanges à longue queue (Aegithalos caudatus)
3_ Cas isolés:
Buse variable (Buteo buteo buteo) (1)
Bergeronnette grise nominale (M.a.alba) (1)
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) (un contact
auditif, voir ci-dessous)
Martin Pêcheur (1)
Goélands argentés (Larus argentatus) (3) en migration (voir
ci-dessous)
Comportements au long de l'eclipse:
I) Phase partielle avant la phase totale:
-----------------------------------------
I.A) Passereaux:
Durant la phase partielle avant la totale, alternance de
phases d'excitation (nombreux cris, tous en même temps,
parfois même chants: Troglodyte mignon, Mésange bleue, et
même Pouillot véloce 1 fois et Fauvette à tête noire 1
fois!), avec phases de calme (aucun cri ou presque). Et ce,
tous les oiseaux en même temps!
Le plus surprenant est que ceci arrive avant que nous
(les humains) ne pouvions déceler la moindre baisse de
luminosité!
Proposition: les oiseaux seraient-ils capables
d'anticiper des événements très particuliers comme les
éclipses ? (on le savait déjà pour les séismes etc...)
(même sans savoir pour autant si c'est grave ou non)
En arrivant, présence d'Hirondelles de cheminées dans les
champs proches, et peu avant le début de la phase
Partielle, disparition de celles-ci (mais peut-être
n'est-ce que la migration).
Cinq à dix minutes avant la phase totale, effervescence
vraiment très surprenante des Passereaux: ils arrêtent de
chasser, se montrent, se perchent bien en vue des
prédateurs éventuels, on peut approcher un Gobemouche gris
qui nous voit à moins de quatre mètres, découverte d'une
troupe de Mésanges à longue queue que je n'avais pas encore
remarquée, etc...
Proposition: on savait que le Rougegorge est curieux. Les
autres Passereaux le sont-ils? Il semblerait qu'ils
préfèrent chercher à comprendre plutôt que de se cacher.
I.B) Foulques et Grèbes
Excitation progressive avec de plus en plus de cris vers
la fin de la phase partielle.
II) Phase totale, peu avant, et peu après:
------------------------------------------
Les Passereaux qui étaient en plein air rentrent
précipitamment dans les arbres juste au début de la "nuit"
(ex. troupe de fringilles dans un champ)
Dans le même temps, les Foulques et Grèbes s'avancent
vers les Roseaux protecteurs sans pour autant que tous
rentrent dedans.
Les cris d'excitation font place au silence, mais chez
les oiseaux seulement. Chez les humains par exemple, c'est
l'inverse qui se passe: le relatif calme laisse la place à
l'emportement, des individus rient, l'un applaudit, un
autre partage ce moment par le "téléphone" avec un autre
individu semble-t-il.
III) Après la phase totale.
---------------------------
Silence complet pendant au moins dix à quinze minutes.
Même les jeunes Grèbes qui d'habitude n'arrêtent pas de
crier en réclamant de la nourriture à leur(s) parent(s),
là, ne disent rien et restent calmes. Les Foulques quittent
les Roseaux, mais il faut attendre au moins dix minutes
avant de voir les premiers plonger. Chez les Grèbes, au
moins quinze minutes.
Les Passereaux restent silencieux à peu près pendant la
même durée.
Quelques Hirondelles de cheminée (de passage) et Mouettes
rieuses (en train de pêcher admirablement bien) une
demi-heure après.
IV) Problême de la migration:
-----------------------------
(Voir pour illustration le fichier GIF joint à ce
message)
http://club.voila.fr/docvault/obsfr/migr_ecl.gif
image 1: direction normale de la migration d'automne avec
position du soleil vers midi 15.
image 2: pareil mais au coucher du soleil (soleil à
l'ouest). L'angle formé par la direction de la migration
avec le soleil est alors appelé alpha.
J'ai vu quelques Goelands en migration, vers le sud,
voire sud-sud-ouest, et lorsque la pénombre était bien en
place, un petite dizaine de minutes avant la phase totale,
j'en ai vu un se diriger vers l'Est.
Si (je dis bien SI) le Goeland migrait et qu'il se
croyait être en soirée avec un coucher de soleil (dû à la
pénombre), alors son instinct lui dirait de voler dans une
direction qui fait un angle alpha (défini ci-dessus, image
2) avec le soleil (voir image 2) pour garder le cap vers le
Sud.
Manque de bol, le soleil n'est à ce moment-là pas à
l'ouest, comme le Goéland pourrait le croire s'il pense
être en soirée, mais il se trouve au sud-sud-est (bah
oui... il est midi, 10 h au soleil, pas 20h).
Donc (voir image 3), DANS CE CAS, il volerait vers l'Est,
croyant voler vers le Sud (l'image 2 correspond à ce que
pense le Goéland, l'image 3 à la réalité). Coïncidence,
c'est exactement la direction vers laquelle il volait
lorsque je l'ai observé. Ca ne prouve rien, mais il est
tentant de penser que ce Goéland a été perturbé dans son
orientation de migration, par la pénombre de l'éclipse
solaire, qui faisait croire à un coucher de soleil. Bien
sûr ça ne prouve rien...
------------
Mes conclusions de cette journée du 11/08/1999 sont:
- L'éclipse solaire perturbe de différentes façons les
comportements des oiseaux et des hommes et probablement
d'autres animaux. Les oiseaux d'eau ont l'air beaucoup
moins perturbés que les Passereaux, ils ne le sont presque
pas (comme l'ont dit ceux dont les messages précèdent le
mien).
- C'est dingue le monde que ça peut faire sur les routes
un gros morceau de matière qui passe juste entre le soleil
et nous, en nous cachant entièrement le soleil!
- C'est très joli une éclipse solaire mais c'est pas
toujours évident de la voir (j'ai été parmi les chanceux
qui n'ont pas eu de nuages lors de la totale et très peu
lors de la partielle)
- La station MIR brillait vraiment très fort au-dessous
du soleil pendant la totale. C'est émouvant.
- C'est très joli aussi un Martin-pêcheur.