archives du forum de discussion « Ornithologie »

Peintures et films sur le thème de l'oiseau

l'art sur le thème de l'oiseau

 

Contribution de PV Vandenweghe , "Art et ornitho" , 17 Apr 2002

De Jérôme Bosch, la Dame à la licorne:
http://fbecuwe.free.fr/licbosch.jpg
Spatules ou Hérons garde-chèvres?
PV

 

Contribution de michele.corsange , "par le petit bout de la lunette ?" , 17 Apr 2002

Avec moi, les "messes basses", c'est plutôt raté, même si le pays du curé de Cucugnan est proche du mien !
Je n'ai jamais eu l'intention de rester en dehors de la Liste Ornitho car je pense être en plein dans le sujet qui nous intéresse : les oiseaux du Paléarctique occidental. Et, jusqu'à preuve du contraire, notre modérateur n'a encore tancé personne.

Il me semble, en effet, intéressant, à partir de l'observation des toiles des grands maîtres du passé, d'étudier quel a été le statut de l'oiseau dans notre civilisation, de savoir qu'elles espèces pouvaient être considérées comme communes alors, quelles étaient celles qui au contraire venaient d'être introduites - n'est-ce pas le cas de la Perruche précisément ? de connaître la symbolique de l'oiseau et son pourquoi. J'aime savoir, c'est l'une des raisons pour laquelle je suis venue sur cette Liste Faire de l'ornitho par le petit bout de la lunette me semblerait insensé, l'étude des oiseaux, ce n'est pas simplement savoir combien de plumes noires a telle ou telle espèce aux rectrices. Faire de l'ornitho, c'est aussi s'intéresser au passé et au devenir des oiseaux et cela passe, comme le dirait mieux que moi Alain Tamisier, par la "préservation des espèces et de la nature."

Simplement, je ne peux envoyer les reproductions des tableaux sur la Liste, raison pour laquelle je me propose de les envoyer à qui les demandera.
Rien ne se passe jamais derrière le paravent avec moi, tu le sais Jean-Luc.
Allez, tiens, je te pique ce mot que j'aime bien lorsque je lis tes communications :
Fraternellement.
Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE

 

Contribution de André Boussard , "ART ET ORNITHO (Suite)" , 16 Apr 2002

LE SERMON AUX OISEAUX

Le sujet a été traité deux fois:

Une fois par Giotto vers1290 dans la basilique supérieure d'Assise dans l'illustration de la vie de St François.L'état de la fresque et les formes des oiseaux sans couleurs ou reliefs ne permettent pas d'identification.

Une autre fois en 1300 , en peinture sur bois ,comme l'un des trois éléments de la prédelle des "Stygmates de St François" qui s'est trouvée à Pise dans l'église San Francesco.( Signalée par Vasari au XVIè siècle ).Aujourd'hui au Louvre depuis 1813. C'est l'oeuvre de l'atelier et pas seulement du Maitre ( beaucoup de maladresses de composition, d'expression etc..) .En particulier, on ne retrouve pas la dynamique du groupe d'oiseaux d'Assise et dans l'oeuvre du Louvre les oiseaux sont sur deux alignements, regroupés par deux ,comme pour la montée par couple sur l'Arche de Noé.
J' ai cru reconnaitre (de G à D ) :

Au sol : 1 Geai des chênes-2 Chardonnerets-2 Grives-1 Merle noir-2 Tourterelles-2 Oies-2 Corvidés à bec clair (Freux ?)-2 Pies bavardes-1 gros Coq- 2 petits Hérons -

L'oiseau qui se laisse tomber-aux ailes triangulaires - pourrait être un Etourneau. - Pour les autres ,je ne peux rien proposer.

Je suis preneur de votre tableau de l'anonyme flamand.
Bien amicalement -André Boussard.

 

Contribution de karaouka , "Art & ornitho en BELGIQUE" , 16 Apr 2002

Merci André Boussard et Eix999 de partager avec nous. Il faut un peu de patience pour retrouver toutes ces oeuvres sur le net. Pour faciliter le travail, voilà où vous pouvez scruter quelques toiles :
Jéronimus Bosch avec le Jardin des Délices à
http://www.southern.com/wm/paint/auth/bosch/delight/delightc.jpg
Le chardonneret de Bronzino se tient derrière "Holy Family" si vous cliquez
http://www.kfki.hu/~arthp/html/b/bronzino/index.html
Longue vue !
steven steensels

 

Contribution de André Boussard , "Art & ornitho en BELGIQUE (Suite)" , 16 Apr 2002

A remarquer qu'en dehors de la colombe qui représente l' "Esprit Saint", un autre oiseau est porteur d'une grande valeur symbolique : le CHARDONNERET.
Plusieurs tableaux de "Vierge à l'Enfant" représentent cet oiseau dans les mains du Petit Jésus; il préfigure le sacrifice de ce dernier (allusion reposant sur la tache rouge sur la tête de l'oiseau.) .On peut citer "la Vierge au Chardonneret" de Raphaël de 1505 (Les Offices- Florence). L'oiseau peut aussi par extension valoriser la représentation de l'enfant qui le détient ,tel "Le Portait de Jean de Médicis enfant" par Bronzino - 1545 (Les Offices -Florence).


Quant à l'oiseau figurant sur le tableau du Douanier Rousseau, "La charmeuse de Serpents" (Musée d'Orsay), il appartient à une autre catégorie de représentation: celle issue d'un IMAGINIARE qui veut créer un effet de décalage. L'oiseau par ses forme et couleurs indique qu'il se trouve dans un pays mythique. Il s'agit ici de montrer la femme noire, pacificatrice et entourée d'animaux qu'elle a rendu innofensifs. Cette oeuvre est à replacer dans un contexte d'expéditions coloniales ,d'intense développement des missions religieuses avec l'image du sauvage que l'on veut "civiliser".
Comme chez Gauguin, le personnage de la charmeuse de serpents a une valeur incantatoire. C'est l'illustration voulue de la tradition mythique de l'Occident, celle d'un Paradis terrestre d'Orphée et du bon Sauvage (catalogue de l'exposition Douanier Rousseau - Grand Palais. Paris 1984/85).

A remarquer que dans son tableau "les Flamants", le Douanier Rousseau n'a pas cru devoir non plus respecter la parfaite morphologie des oiseaux - le titre nous renseigne - il a retenu la couleur rouge des pattes des quatre flamants qui représentent la seule note de couleurs dans cette oeuvre traîtée en teintes pastel presque fades.(l'un des seuls tableaux de nature paisible de Rousseau)
Autre exemple, celui des oiseaux de Hiéronimus Bosch dans le tableau le "Jardin des Délices" (Le Prado - Madrid) où, à l'exception d'un geai des chênes en gros plan très ressemblant, on trouve plein d'exemples savoureux des possibilités de création d'oiseaux dûs à l'Imaginaire de l'artiste.

A suivre....
Cordialement.
André Boussard

 

Contribution de André Boussard , "Art & ornitho en BELGIQUE" , 16 Apr 2002

Quelques éléments d'information sur le sujet levé par Steven Steensels, Michèle Corsange et Eix999:
[Note de l'archiviste :
La représentation du tableau a été placée là:
http://members.tripod.com/~parus/zz/canon.htm
]

Une spécialiste de Van Eyck, Nicole Veronne-Verahaegne, écrit dans "Les Primitifs Flamands et leur temps"- Editions LR1994- page 231, au sujet du tableau de ce peintre rélaisé en 1434/1436 intitulé «La Vierge au Chanoine Joris Van Der Paele», qui se trouve au musée Groeninge à Bruges:

«... En ce qui concerne le perroquet...... l'enfant Jésus est occupé à caresser un merveilleux oiseau exotique qui s'abandonnait avec confiance à ses menottes. Ce perroquet est un symbole marial... il se voit devenir argument dans des discussions de théologiens sur la virginité de Marie. Mais l'oiseau n'est-il pas surtout le symbole de l'âme humaine? C'est une signification quasi universelle; déjà les égyptiens représentainet l'âme sous forme d'un oiseau, le "BÂ".

L'oiseau ici est également représenté comme un portrait dans tous les détails de sa réalité. D'abord ce n'est pas vraiment un perroquet mais une perruche à collier (psittacula krameri krameri) dont l'aire de distribution actuelle s'étend du Sénégal, à travers l'Afrique, jusqu'au Sud du Soudan. Il s'agit d'un individu adulte mâle parfaitement identifiable jusqu'à la sous-espèce. C'est sûr, Van Eyck A VU cet oiseau. Quelque voyageur, peut-être portugais, l'aurait amené à Bruges et peut-être aurait-il été offert au chanoine Van Paele, qui souhaita le voir représenté son âme dans les mains du Seigneur.
L'oiseau exprimait alors, pour lui, se répons bref des complies du dimanche, cet office auquel le vieux chanoine impotent ne pouvait plus assister: " Entre tes mains, Seigneur, je remets mon Esprit".»

 

Contribution de Eix , "Re: Art & ornitho" , 16 Apr 2002

Un bon sujet pour les soirées... d'hiver ou les jours de pluie!
Quel est donc cet échassier dans le tableau de Henri Rousseau (le plus connu des peintres naïfs) "la charmeuse de serpents" (1907) ?

 

Contribution de michele.corsange , "Art & ornitho" , 16 Apr 2002

Un message de Steven Steensels dont la thématique : l'oiseau dans l'oeuvre des grands Maîtres me semble d'une très grande richesse. Nous risquons de faire d'heureuses découvertes...
Amateurs d'Art, Historiens et Ornitho à l'aide ! Ce sujet est passionnant et je pense qu'il serait intéressant de faire une recherche dans ce domaine. Si donc vous pouviez contribuer à enrichir la banque de données de la Liste Ornitho, ce serait formidable !
Cordialement.
Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE

 

Contribution de Steven Steensels , "Jan van Eyck et Perruche à collier" , 15 Apr 2002

En visitant l'exposition à Bruges du peintre fondateur de l'École Flamande, Jan van Eyck, j'ai découvert avec stupéfaction ce tableau datant de 1430 : " la Madone avec l'enfant et le Chanois Joris van der Paele". Petit détail au centre : l'enfant Jésus caressant une perruche à collier !
Peut-on en déduire que ces oiseaux étaient déjà présents dans nos contrées depuis le XIII siècle ?
Vu le grand réalisme des peintres Primitifs, il est indéniable qu'il s'agit là d'une référence digne de nos meilleurs guides actuels...
Bien à vous,
steven Steensels
[Note de l'archiviste :
La représentation du tableau a été placée là:
http://members.tripod.com/~parus/zz/canon.htm
]

 

Contribution de Jacob , "Oies naines menacées" , 1 Jan 2002

Suite aux nombreux messages sur le "Peuple migrateur", et à l'annonce pour le film "l'Envolée sauvage" sur France 3, je vous informe d'opérations réalisées avec des bernaches nonnettes et des oies naines dans un but, cet fois, NON LUCRATIF:
dans le Cantal, un ornithologue et météorologue, Christian Moullec travaille depuis 1995 sur l'imprégnation des oies et le vol avec elles en ULM. Ces opérations sont réalisées dans un but de conservation et de renforcement de la population d'oies naines scandinave qui est à la limite de l'EXTINCTION: les individus subissent très négativement la chasse sur leur site d'hivernage au bord de la Mer Noire. L'idée de Christian est de réaliser une greffe migratoire sur des oies élevées par ses soins qui iront hiverner sur des sites protégés en Allemagne et aux Pays-Bas, et en partant avec elles de Scandinavie.Une première expérience a été faite et s'avère partiellement positive et Christian souhaite répéter l'opération, mais cette fois à plus grande échelle avec une centaine d'oies naines afin que le renforcement de population soit significatif!

2 documentaires télévisés ont déjà été réalisés,le deuxième sur les oies naines est franchement superbe (cassette vidéo en vente à l'APOM)!et les bénéfices ont été versés à l'Association de Protection des Oiseaux Migrateurs créée par Christian et son épouse.

Pour en savoir plus, voici son site:
http://www.vol-avec-les-oies.com Vivement recommandé!
Jacob, Moselle

 

Contribution de Lucien GUES , "Re: Peuple migrateur" , 31 Dec 2001

Je viens d'aller voir "Le peuple migrateur" cet après-midi.

Première impression : De superbes images plein les yeux, des oiseaux comme je ne les ai jamais vus et des paysages des deux hémisphères époustouflants. Des prouesses techniques hors du commun pour filmer des oiseaux dans de telles conditions.

Deuxième impression : C'est un fouillis indescriptible mais bon enfant, qui veut montrer le maximum de situations en un minimum de temps. On passe les saisons et les hémisphères un peu facilement. Mais ce film, qui n'a pas la prétention d'être un documentaire, est conçu pour faire rêver les curieux de la nature. De ce côté-là, il est irréprochable.

Sur le plan scientifique, on n'apprend rien du tout. Rien sur la migration, rien sur le pourquoi et le comment de telles performances physiques, rien sur les moeurs de ces oiseaux. ce n'était pas le sujet.

Pas d'Hirondelles ni de Martinets, pas de Fauvettes et autres petits oiseaux en migration, parce que c'est impossible à filmer pour le spectacle.

Par contre, je n'ai pas compris la présence des Aras de différentes espèces en même temps sur un fleuve amazonien, si ce n'est pour montrer le trafic des animaux.

J'ai bien aimé l'arrêt brutal de l'aventure pour les oiseaux migrateurs, fauchés par les plombs des chasseurs. C'est émouvant, sans tomber dans le syndrome Bambi. Le public est choqué.

Le coup de la paysanne qui parle à l'oreille des grues (comme dit Jean-Luc), est un symbole de ce film qui cherche à faire admettre une symbiose entre le monde animal et les hommes avec des sentiments humains.

Est-ce mal ? Personnellement, je n'apprécie pas plus que cela, mais c'est gentillet.

Il reste qu'à mon avis, le ratio est positif si l'on prend le film pour un hymne à la beauté et que l'on ne le considère pas comme un document scientifique.

 

Contribution de Cyrille DELIRY , "Re: Peuple migrateur:" , 31 Dec 2001

Ma première réaction à la vision de ce film a été assez proche de celle de JLSM... j'ai été choqué de l'abondance articielle des cris naturels des oiseaux, gêné par l'accélération des battements d'ailes d'oiseaux qui bien qu'imprégnés, lors des plus gros plans sont effarouchés par les appareils et tentent de s'échapper tout en concervant l'instinct de rester au sein du groupe...

Puis je me suis penché sur l'aspect esthétique et exceptionnel... des images, de la coordination des fonds de paysages et des oiseaux en mouvement. C'est beau... et devant la beauté, on reste béat certes... le pure esthétisme peut rendre idiot... simple constat : c'est souvent très beau ! C'est tout.
Est-ce un essai sur la migration... on sait que le peuple migrateur bouge... pas d'effort de réalité scientifique - cela n'a pas de valeur réaliste... l'impact de la chasse, de la pollution, chocs sur les vitres et les bâtiments, pertes importantes naturelles et artificielles des oiseaux au cours de leur voyage sont envisagées, mais sans commune mesure avec la réalité.

Simple esthétisme sous couvert d'une réalité scientifique... allez-y parce que c'est beau, non pour apprendre !

PS : les oiseaux migrateur imprégnés à la naissance, retrouvent leurs caractère sauvage lors de la seconde année, s'ils sont bien amenés auprès de leurs congénères lors du premier voyage... ils font le deuxième voyage en autonomie au sein des troupes de leur espèce. Salutations du GPS.

Cyrille DELIRY
Histoires Naturelles du Grand Père Soulcie

 

réponse de saint-marc , "Re: Peuple migrateur:"Surprise je suis...."" , 30 Dec 2001

votre vision est superficielle et relève plus d'un désir (peut-être inconscient...) de "rejeter" activement ce film!

Sous réserve de nouvelle exaspération,
je peux t'assurer que je me suis profondément emmerdé,
pour toute la lourde symbolique étalée, les violons
et autres renforts de gavage.
Ce langage codé ne me convient pas; ai-je le droit de l'avouer ?

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de considérer le grand public
pour plus niaiseux qu'il n'est, ni de racoler
pour lui faire admettre certaine chose.
J'ai encore de l'estime pour l'homme de cinéma qu'est Perrin,
qui prend les risques qu'il juge nécessaires.

Quant à l'orgueil de l'ornitho que tu prétends connaître,
je transmettrai tes humbles conseils fondamentaux.
Pour toi, j'avais besoin de rejeter ce film, et
je me suis infligé la projection ?

Orgueilleux et masochiste sont deux insinuations
non seulement inciviles, mais excessives.
En quoi le besoin actif d'aimer ce film est-il moins superficiel ?
Qu'y a-t-il de profond dans ce film ?

> Désolé!
Pareil !!

 

Contribution de RIEFFEL , "Re: Peuple migrateur: Surprise je suis...." , 30 Dec 2001

la critique ironique que vous faites du Peuple Migrateur m'exaspère! Elle est complètement démesurée (je cite: "un navet", la "bouseuse caussenarde".......
ah ah l'ironie du primate!!) et de surcroit révélatrice:
votre vision est superficielle et relève plus d'un désir (peut-être inconscient...) de "rejeter" activement ce film!

Je crois que vous n'avez manifestement pas compris qu'il s'agit d'un film "grand public" qui a pour but d'émerveiller et de sensibiliser les mentalités aux problèmes écologiques que génère la société de consommation.
Je perçois donc ce film comme une bouffée d'oxygène inédite ,qui nous est offerte....et pour cela je crois que l'idée de Jacques Perrin mérite d'être saluée!

C'est pourquoi s'attarder sur certains clichés gentillets (perroquet qui s'échappe, la caussenarde nourrissant les grues...) me parait vraiment très restrictif....
Et oui, il faut savoir de temps en temps laisser de côté son orgueil d'ornitho confirmé et connaisseur.....
Désolé!

 

Contribution de saint-marc , "Re: Peuple migrateur:Surprise je suis...." , 30 Dec 2001

je suis allé voir le film et ne le regrette pas.

Pareil, mais la fin de la phrase de Pietro va subir quelques assauts.

Oui, je regrette d'être allé voir ce navet !
J'avais l'intention de passer à la casserole, histoire de
ne pas être l'oie blanche de la farce...

Cette liste, sous le souhait de certaine, peut devenir
critique du cinéma "ornitho", alors allons-y:

En 1 heure 42 de projection, on assimile relativement bien que
pour avancer en volant, l'oiseau (quelque soit son espèce)
doit impérativement battre des ailes.

Mais pas besoin de scénario pour "expliquer" cela,
on te trimballe d'un continent à l'autre,
en changeant d'hémisphère à la vitesse d'une zappette...

On te montre le bien:
la beauté esthétisante de certains paysages
avec ces fameuses volailles imprégnées dans une mise en scène bien lourdingue !

On te montre le mal:
la sombre pollution,
le "fucbast" amerlot en silhouette qui canarde les oies,
le groc languedocien derrière sa noire tonne qui plombe les ansers !

Une pincée de superbes images d'oiseaux du monde,
l'effarouchement d'une colonie d'alcidés et autres piafs de falaises marines,
et des niaiseries sous le couvert de vieilles recettes bien fatiguées,
ayant pour but aveugle: la corde sensible !

La bouseuse caussenarde qui murmure aux oreilles des grues,
le perroquet qui s'évade d'entre les serres du braconnier de l'Amazone,
le filet à la patte de l'oie (deux fois à droite, une fois à gauche),
les trois fausses vues satellitaires de notre planète,
les méchants crabes d'Afrique qui me font me demander:
"qui c'est qui a pété l'aile droite du petit oiseau gris; hein, QUI ??".

Je pense que c'est un film cupide, creux comme une aumônière,
qui se drape dans un échantillon d'éthique estampillé MNHN & Co ! (l'aubaine)

Faut voir le générique; tout le monde est mouillé.
Si nous attendons une vague de nouveaux adhérents
dans quelques sociétés d'opposants à la chasse, 
ou clubs ornithologiques, ce sera cher payé.

Je ne suis pas partisan de défendre cette bobine sous prétexte 
que l'oiseau en est l'otage; désolé.

Meilleurs voeux pour une ornithologie multifacette...
fraternellement
jean-luc saint-marc
Francilie

 

Contribution de mael le provost , "Re: [ORNITHO] Que de beautés...que de Beauté !" , 24 Dec 2001

Je viens également d'aller voir (en retard) le Peuple Migrateur: je l'ai trouvé vraiment magnifique!
Il y a bien sur les défauts connus: oiseaux dressés, scènes exagérées... mais les images sont vraiment superbes!

Il manque peut être quelques explications pour les non-ornithos ou novices qui aimerait connaitre un peu mieux les oiseaux qoique la plupart des gens viennent là surtout pour voir de belles images.

En dehors des paysages magnifiques, des superbes images... le grand interêt de ce film est d'essayer de sensibiliser les gens aux oiseaux, aux dangers qui les guettent (chasse, pollution) et de souligner les magnifiques performances accomplies lors de leurs migrations, à entendre les commentaires de mes voisins de la séance, cet objectif serait en partie atteint...

 

Contribution de Nelly Boutinot , "Re: Peuple courageux ???" , 16 Dec 2001

Les scènes allusives aux périls "non naturels" (pollution, capture, chasse) ne m'ont pas semblé si factices. J'ai assisté à de semblables, malheureusement réelles (ex: pollution par hydrocarbures dans un site industriel métallurgique). La réalité dépasse parfois la fiction.

Par contre, je suis d'accord avec la remarque sur l'adjectif courageux. Si l'on transposait les performances de l'oiseau à un champion sportif de l'espèce humaine, il faudrait à ce dernier bien du courage pour battre des records semblables. Mais tout comme on ne peut taxer les crabes de cruauté quand ils achèvent l'oiseau désailé, on ne peut parler du courage de l'oiseau dans son périple.

La notion de "nuisible" qu'on applique aux petits prédateurs de la faune française, martre, belette ou putois par ex, est aussi à combattre. Peut-être qu'un jour...

 

Contribution de Bernard Couturaud , "Peuple courageux ???" , 16 Dec 2001

Bravo à Michèle pour son enthousiasme habituel, j'ai aussi adoré l'ensemble du film, avec un grand plus pour les scènes en vol. De même j'approuve la citation de l'article du Monde par Jean-Luc, la séquence très esthétique sur l'oiseau et les hydrocarbures parait tellement "fabriquée" que le message en parait simpliste.

Par contre je m'interroge sur l'adjectif "courageux" appliqué aux oiseaux migrateurs. Le mot courage me parait appartenir au monde moral, et supposer un choix, une conscience et une intention qui sont réservés au domaine de l'humain. Bien sûr la force vitale, la lutte pour la vie, les efforts constants sont spectaculaires chez les oiseaux que nous observons et qui nous fascinent mais l'utilisation de catégories morales risque de mener à l'anthropomorphisme. On pourrait alors qualifier les prédateurs de "cruels", les herbivores de "gentils" et pourquoi pas les non migrateurs de "faibles, lâches et poltrons" que le Robert signale comme contraires au mot courageux.

Avec cette remarque, je précise que j'apprécie la grande majorité des interventions faites sur la liste, avec une préférence pour les observations.

 

Contribution de michele.corsange , "Peuple courageux" , 12 Dec 2001

J'ai assisté hier soir à l'avant-première du "Peuple migrateur" de J. Perrin à Saint-Martin-de-Crau.

Beau film. Oui, mais...
Belles images assurément. Laurent Charbonnier - co-réalisateur du film - nous a expliqué quels avaient été les moyens employés, les astuces pour tourner 450 km de pellicule dont une infime partie seulement a été utilisée pour le film. J'ai aimé les prises de vue sur les Fous de Bassan, le petit Guillemot qui plonge pour la première fois. J'ai aimé ce grand silence et le bruit des battements d'ailes des Oies cendrées. J'ai aimé les scènes de parades des Grèbes huppés, d'un comique assez époustouflant. Le "Peuple migrateur" est incontestablement une réussite sur le plan technique.
Un bon film également pour sensibiliser le grand public car le message en filigrane permet, avec tact, de dénoncer une pratique de la chasse stupide, les méfaits d'une industrialisation qui se moque de l'environnement, le trafic des animaux sauvages. Le bilan n'est pas si mal !

On peut cependant regretter qu'avec un tel sujet l'imagination ait manqué pour bâtir un scénario... Trop ou pas assez sont les deux mots qui me sont venus à l'esprit à la fin du film. Trop d'images redondantes, pas assez pour un grand film animaler car bien des oiseaux ne peuvent être imprégnés comme l'ont été les "acteurs" de ce film. Les rapaces, les hirondelles et les passereaux semblent ne pas exister.

Un documentaire tronqué, un film sans scénario ? Oui, mais...
Un message qui passe et qu'il fallait faire passer pour qu'un jour les choses changent. Le public sait enfin que le Peuple migrateur est un Peuple courageux. Savoir, c'est commencer à être à même de respecter.
Ne serait-ce que pour cela, ce film mérite d'être vu - en dépit de toutes les réserves que l'on peut faire sur les moyens employés - et ses réalisateurs ont le mérite d'avoir entrepris une oeuvre qu'il fallait faire.

Je suis peut-être bon public, j'ai essayé d'apprécier en toute indépendance d'esprit.
Michèle CORSANGE - 13200 - CAMARGUE

 

contribution de Pierre-Yves Bodart., bodart_py@hotmail.com, "FIFO", 10 Oct 2000

Le festival international du film ornithologique de Ménigoute (Deux-Sèvres 79) ; seizième session aura lieu du 28/10 au 02/11/2000.
http://www.menigoute-festival.org/

Pointons notamment un hommage rendu à Robert Hainard, artiste animalier de premier plan.
http://www.asteur.fr/passion-deuxsevres/tour17.htm pour les aspects touristiques régionaux.

 

contribution de Dominique Py <Dominique.Py@irisa.fr>, 4 Novembre 1997

Le cru 97 était bon ...

Le jury a décerné 7 prix. Si vous avez l'occasion de voir ces films à la télévision ou en vidéo, précipitez-vous ;-)

Et aussi un film auquel j'aurais volontiers donné un prix si on m'avait demandé mon avis : "Le fantôme des Causses", (l'oedicnème criard, sa vie, ses moeurs) filmé dans le Quercy.

Par ailleurs, j'ai assisté à trois exposés :

- Le cagou, un oiseau endémique très menacé de Nouvelle-Calédonie
- La réserve des Sept-Iles et les oiseaux marins
- Le renard

Pour les deux premiers, le compte-rendu arrive dès que j'aurai décrypté mes cassettes. Le troisième était basé sur un (superbe) diaporama de Fabrice Cahez, dont la retranscription serait un peu frustrante faute d'image ;-)
mais je présenterai la campagne de l'ASPAS en faveur du renard.

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