Contribution de CORSANGE, "Tadornes de Belon", 5 Jan 2003

Erange spectacle auquel j'ai assisté le samedi 2 janvier au phare de la Gacholle en Camargue.
Voici ce qui s'est passé :

Dans les enganes, de temps en temps, une tête noire-verte avec un beau bec rouge émerge, parfois je peux voir la belle croix noisette sur le blanc immaculé du dos. Pas de doute un Tadorne. Rien d'extraordinaire.

Un peu plus tard, dans l'après-midi, au même endroit, grand remue-ménage : deux Goélands leucophées au milieu des salicornes, à l'endroit même où se gîte le Tadorne, ce dernier essaie de lutter contre les intrus qui lui mènent la vie dure ! Un Goéland tire sur quelque chose, le Tadorne tente de défendre son territoire, se fait houspiller par l'autre Goéland et je vois le premier Goéland avec quelque chose de visqueux qui lui coule du bec. Le Tadorne finit par s'éloigner , les deux Goélands restent maîtres des lieux, au bout d'un moment ils s'en vont.
Encore un peu plus tard, même scène sur les enganes, cette fois-ci trois contre un. Pas d'honneur ces goéls !

Ce n'est pas pour vous faire assister à ce combat de lâches que j'envoie ce message, j'ai besoin de comprendre.
J'ai toujours cru que les pontes avaient lieu en mars, avril. Se peut-il que la douceur du temps ait permis une ponte aussi précoce ?
Peut-être ne s'agissait-il que de voler aux Tadornes leur nourriture ? Simplement deux hypothèses.
Merci pour vos explications.

michèle corsange -13200
Long. 04° 37' 46" Lat. 43° 40' 41"

Contribution de Cyrille DELIRY , "Tadorne casarca" , 11 Sep 2001

Je recherche des infos sur le statut du Tadorne casarca en France et dans le Paléartique.

Quelques pistes de mémoire, l'espèce est désormais tout à fait férale dans la moitié nord de l'Europe occidentale, elle est tout à fait implantée en Grande Bretagne depuis au moins 20 ans, dans la région Rhône-Alpes aux franges de ce secteur, elle est observée de plus en plus souvent. Des individus ont été signalés à plusieurs reprises sur les bords du Léman.

Contribution de David Rousseau, rousseau_A_lal.in2p3.fr, "Re: Tadorne de Belon en re", 25 Jun 2001

J'ai aussi observe une "creche" de jeune tadornes a la station d'epuration des Portes en Re en 1999, mais c'etait plutot fin Juillet. Ce comportement est bien connu et, par exemple, decrit dans "Les Palmipedes", de Geroudet mis a jour par Cuisin:
Des que les jeunes sont assez grands pour se debrouiller tout seuls (ils savent se nourrir seuls mais ne peuvent pas encore voler), les parents font une "migration de mue", ils se rassemblent sur la cote des Pays Bas ou ils restent le temps de muer (ils ne peuvent pas voler pendant environ un mois) avant de revenir a l'automne. Les adultes restant pendant l'ete sont souvent des immatures qui ne se sont pas reproduit, mais ce peut etre aussi des couples "normaux" qui ont agrandis leur famille.

Contribution de saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Tadorne de Belon en Ré", Tadorne de Belon en Ré

S'agit-il de quelques couples très féconds, ou les jeunes de couvées différentes sont-ils regroupés en "nurserie" ?

Dans un bouquin sur les canards, John Gooders écrit:

"avant que leurs jeunes ne soient indépendants, la plupart des adultes s'envolent, les laissant à la charge de "tantes".

Les adultes se réunissent pour la mue : plus de 100 000 se retrouvent sur des bancs de sable à l'embouchure de l'Elbe en Allemagne du nord, et plus de 4000 muent dans la baie de Bridgewater au sud-ouest de l'Angleterre. "

Contribution de Bernard-bureau, bernard.couturaud@francetelecom.com, "Tadorne de Belon en Ré", 23 Jun 2001

Les Tadornes sont très nombreux sur les marais de l'ile de Ré (Charente Maritime). Observation récente : un couple s'occupant de 18 petits et un autre de 23, les jeunes nageant groupés près des adultes. Dans les marais alentour, beaucoup d'adultes en couples ou en groupes, mais sans descendance.

S'agit-il de quelques couples très féconds, ou les jeunes de couvées différentes sont-ils regroupés en "nurserie" ? Certains participants de la liste ont-ils constaté le même comportement, ou l'ont-ils vu décrit dans la littérature ?

Une réaction bruyante d'un tadorne : un héron cendré qui s'était posé près des jeunes a été attaqué et pousuivi en vol assez longtemps par un adulte. Le long bec a préféré la fuite loin de la nurserie.

Beaucoup plus discret, le gorge-bleue est bien présent, plutôt caché dans la végétation du marais, avec 7 individus aperçus, dont 2 très bien vus.

Contribution de Bernard Couturaud, bernard.couturaud@wanadoo.fr, "tadorne de Belon", 8 May 2001

Sur l'Ile de Noirmoutier ( Vendée ) les tadornes de Bélon sont nombreux dans les marais salants et sur les sentiers les séparant. Par contre je suis étonné d'observer 8 couples passant la journée dans un champ de pommes de terre, juste ensemmencé et sans végétation. La plupart étaient " en repos ", la tête sous l'aile. Leur présence hors de l'eau ou de ses abords immédiats est-elle fréquente ?