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Contribution de Olivier Sigaud, olivier.sigaud@dassault-aviation.fr, "Re: Effarvatte ou verderolle", 28 May 2001 |
Suite au début de discussion sur le sujet de l'oiseau que nous avons vu, il y a huit jours, quelques précisions :
- il ressemblait effectivement pas mal à une bouscarle, mais nous avions éliminé la bouscarle à cause du chant très varié et du fait que la bouscarle est censée se tenir plutôt queue dressée alors que notre oiseau se tenait debout, queue baissée (plusieurs observations en différents postes). C'est discriminant?
- nous nous sommes demandé un moment si ce n'était pas un hypolaïs polyglotte (chant varié avec imitations, indication de confusion possible avec l'effarvate dans le guide Ornitho), mais ce week-end nous avons vu plusieurs hypolaïs et ce n'est pas ça du tout : pas de chant grasseyant, pas de couleur jaune.
Bref, le choix semble vraiment être entre bouscarle particulièrement volubile et verticale, ou rousserole verderolle.
S'il y a parmi vous des experts qui veulent aller vérifier sur place,
l'endroit est facile à trouver et mérite le détour :
Au sud de Beaugency, cherchez le village de La Ferté St Cyr,
traversé par la D925. A la sortie sud du village, toujours sur la D925,
le CR n° 28 part à l'Est vers Le Grand Etang (etang visible sur carte michelin 64)
Le CR passe entre l'étang et un petit déversoir de trop-plein, en
contrebas, où sont installés des nichoirs sur pilotis.
Notre oiseau est (était ?) côté déversoir, juste après celui-ci, donc
à gauche du chemin, dans les nombreux buissons dominés par le
chemin. S'il n'était pas depassage, vous le trouverez sûrement. S'il n'y est plus,
vous ne perdrez pas votre temps, c'est un coin très riche...
Voilà. N'hésitez pas à demander des précisions. Une carte IGN Top25 peut aider pour voir les tracés des CR, mais ils sont bien indiqués par des panneaux.
Contribution de Marc Giroud, le_juv@yahoo.fr, "RE rousserolles", 27 May 2001 |
En bref c'est impossible voire très hard de distinguer les deux espèces... Même en main !
Il apparaît alors que les identifications en dehors des lieux de nidification sont erroné. L'ornithologie de terrain ayant beaucoup progressé, il me semble évident que la distinction entre les trois rousserolle qui visite le territoire français est possible. Elle nécessite seulement une bonne métrise des critères et une bonne objectivité par rapport à son observation.
Contribution de gaston gast, gaston.gast@compaqnet.be, "RE rousserolles", 27 May 2001 |
Nicheurs et migrants ;
verderolle quasi absente de Grande-Bretagne, rare en
France, hiverne au sud-est de l'Afrique, migre par la voie SE et ESE.
Effarvatte répandue en Grande-Bretagne et en France
hiverne en Afrique centrale au sud du Sahara, migre
par la voie SO
Il y a donc moins d'une chance sur 1000 pour qu'une
rousserolle soit une verderolle mais c'est possible.
Distinction :
Très difficile même tenue en main car les critères se
chevauchent. Les deux muent en Afrique l'hiver et en
été chez nous, l'usure estompe la coloration du
plumage chez l'adulte et les jeunes se ressemblent.
Walinder donne la formule suivante ce qui montre
l'ampleur u problème :
A-(BxC) supérieur à 8,5 pour effarvatte, inférieur à 8
pour verderolle avec A longueur du bec au crane, B
épaisseur du tarse, C largeur du bec aux narines.
Le chant reste toujours le meilleur moyen
d'identification tout en sachant que la verderolle
imite d'autres espèces et que son chant présente des variations.
gaston.gast@compacqnet.be
Jupille Belgique
Contribution de Franco Barbusca, francobarbu@freegates.be, "Re: Effarvatte ou verderolle", 25 May 2001 |
Je ne peux malheureusement pas donner mon avis quant à l'identification de
cet oiseau (j'ai les mêmes difficultés) mais puisque vous semblez avoir noté
le chant, il devrait être possible de comparer votre souvenir avce les
enregistrements existants. Si vous n'avez pas les traditionnels CDs (et même
si vous les avez, d'ailleurs) allez donc visiter le site
www.virtual-bird.com\sounds et comparez les chants d'Acrocephalus
schoenobaenus (effarvate) et d'Acrocephalus palustris (verderolle). Cela
devrait vous aider.
Franco Barbusca
Thuin (Belgique)
P.S. Profitez-en tous pour noter l'adresse de ce site dans vos favoris ainsi
que celui-ci, plus complet encore mais dont les enregistrements sont
beaucoup plus courts (trop) :
http://www.stat.wharton.upenn.edu\_siler\masi\eurolist3.html
Contribution de Olivier Sigaud, olivier.sigaud@dassault-aviation.fr, "Rousserole : verderolle ou effarvate ?", 23 May 2001 |
En Sologne, à La-Ferté-St-Cyr (au sud de Beaugency), il y a une petite réserve naturelle couverte d'étangs que je recommande aux miroiseleurs.
Parmi une bonne quarantaine d'espèces, nous avons vu une rousserole pour
laquelle nous avons un doute. Nous l'avons observée à plusieurs reprises,
toujours dans des buissons assez bas. Elle était marron uniforme sur le
dessus, de plus en plus sombre de la tête à la queue, et gris très clair dessous.
L'oeil noir bien dessinné, le bec, le milieu environnant, tout coïncide
pour l'identification d'une rousserole.
Par contre, le chant très varié, très sonore, nous incite à penser qu'il
s'agit d'une verderolle ("un extraordinaire pot-pourri d'imitations",
dit l'un de nos guides, ça colle).
Mais d'après le lieu, c'est limite pour une verderolle, ce serait plutôt
une effarvate (dont le chant est censé être terne).
A noter aussi qu'elle se tenait principalement droite, la queue très
basse, les pattes emmitouflées dans le duvet de son ventre.
Donc quelqu'un peut-il confirmer ou infirmer la présence de rousseroles verderolles en Sologne ?
Contribution de P. Renard, p-renard2@ifrance.com, "Re: Rousserole : verderolle ou effarvate ?", 22 May 2001 |
l'atlas des oiseaux nicheurs de France présente la rousserolle verderolle "nicheuse possible" sur le cours de la Loire en Maine-et Loire et Cher (un cas pour chaque): et précise: "La nidification dans le bassin de la Loire est controversée et reste à prouver [...] toutefois la probabilité de mâles temporairement cantonnés est grande eu égard au tempérament de l'espèce": un chanteur en Sologne n'est donc pas inconcevable.
La confusion avec une bouscarle me parait assez peu probable vu le chant vraiment caractéristique -et pas très varié- de cette dernière - qui d'ailleurs est plus difficile à voir qu'à approcher (elle chante souvent quand elle est dérangée).
Contribution de Marc Giroud, le_juv@yahoo.fr, "Re: Rousserole : verderolle ou effarvate ?", 22 May 2001 |
Olivier Sigaud a écrit :
Parmi une bonne quarantaine d'espèces, nous avons vu
une rousserole pour laquelle nous avons un doute. Nous l'avons observée
à plusieurs reprises, toujours dans des buissons assez bas. Elle était
marron uniforme sur le dessus, de plus en plus sombre de la tête à la queue, et
gris très clair dessous.
L'oeil noir bien dessinné, le bec, le milieu
environnant, tout coïncide pour l'identification d'une rousserole.
Par contre, le chant très varié, très sonore, nous
incite à penser qu'il s'agit d'une verderolle ("un extraordinaire pot-pourri d'imitations",
Je trouve d'emblé très surprenant la combinaison marron de + en + sombre dessus et dessous gris ! Ces deux éléments ne penche guère en faveur d'un Rousserolle mais + pour un Bouscarle de Cetti !
La verderolle est d'un brun nettement olivâtre dessus et les partie inf sont crème teinté de paille. De plus la couleur des pattes est chair jaunâtre... Diagnostique : ongle ivoir jaunâtre.
Pour ce qui est du chant, la puissance me fais également penser à une Bouscarle (mais j'ai pas vu ni entendu le piaf en question !)... La verderolle est absente de Sologne il me semble. Il peut alors s'agir d'un migrateur. Les caractéristiques du milieu n'est pas un critère objectif de l'identification. Les migr se posent un peut "partout". Et certain nicheur d'effarvatte utilise les mêmes milieu que la verderolle et inversement !
contribution de Cyrille Deliry, deliryc64@aol.com, "Re: en vitesse, autour du Der", 1 Mar 2001 |
Pour l'effarvatte je ne sais pas... toutefois, la turdoïde a par exemple été notée deux fois en hiver dans le nord du département de l'Isère (certes 2 fois en 40 ans !).
L'Atlas national des hivernants ne donne aucune donnée de R.effarvatte ou
turdoïde. L'Atlas des hivernants anglais cite 3-4 observations sans les
détailler pour l'Effarvatte. L'Inventaire des oiseaux de France signale deux
mentions méridionales de janvier 1996et février 1994 dans les Bouches du
Rhône, pour l'Effarvatte, 3 mentions dans le Sud-Est pour la Turdoïde
(janvier-février).
D'aucune manière le retour précoce peut avoir lieu en Mars, alors à une
époque où les Hirondelles rentrent de plus en plus fréquemment en février,
pourquoi pas les Rousserolles. Hallucinant tout de même, mais dans un créneau
des connues et dans le cadre d'une dynamique du possible.
Cyrille Deliry (Morestel - 38 / France)
contribution de daniel.ventard, daniel.ventard@libertysurf.fr, "Re: en vitesse, autour du Der", 1 Mar 2001 |
Cette observation m'a également étonné !
Observation par deux personnes (mon épouse et moi-même), d'un chant de
crécelle ressemblant étonamment au début du chant de la rousserolle
effarvatte (contrôle a posteriori avec les CD de Jean Roché). Il ne s'agit
pas du chant de la turdoïde.
Un oiseau furtif a été vu un très court laps de temps dans les buissons
épais au-dessus de l'eau. La couleur de l'oiseau est brune (ton très chaud),
ce qui correspond effectivement à la couleur de cet oiseau.
Il y a donc deux détails qui plaident en faveur de cette observatiion, bien
que nous n'ayons pas eu le temps de l'examiner tout à loisir.
J'acepte donc la contestation, bien entendu !
contribution de Cyrille Deliry, Deliryc64@aol.com, "en vitesse, autour du Der", 1 Mar 2001 |
Qu'est-ce que c'est que ça !!! Elle a été vue par d'autre personne ? C'est allucinant !!
Pour l'effarvatte je ne sais pas... toutefois, la turdoïde a par exemple été
notée deux fois en hiver dans le nord du département de l'Isère (certes 2 fois en 40 ans !).
Cyrille Deliry (Morestel - 38 / France)
contribution de Marc Giroud, le_juv@yahoo.fr, "en vitesse, autour du Der", 1 Mar 2001 |
-ROUSSEROLLE EFFARVATTE (1 + début de la séquence de chant)
Qu'est-ce que c'est que ça !!! Elle a été vue par d'autre personne ? C'est allucinant !!
contribution de Marc Giroud, le_juv@yahoo.fr, "Re: Observations faites en Moselle, France", 7 Jun 2000 |
Pour ce qui est des Rousserolles turdoïdes, dans le Jura, et plus particulièrement en Bresse, son évolution semble globalement à la baisse, mais pas catastrophique néanmoins. Certains sites sont désertés et d'autres à nouveau occupés. J'ai donc également des étangs ou 6 chanteurs étaient présents en 98 et seulement 1 depuis... Mais je connais l'espèce sur le secteur pour avoir d'assez importantes fluctuations inter-annuelles. Variations probablement dues à la forte couverture forestière de certains secteurs fréquentés...
commentaire de Jean-Philippe SIBLET , j.p.siblet@ile-de-france.environnement.gouv.fr, "Rousserolle turdoïde", 2 Jun 2000 |
On peut malheureusement faire le même constat dans le sud de la seine-et-marne ou cette année il ne semble plus y avoir un seul oiseau (la population s'élevait à une vingtaine de couples au début des années 90). Il semble que la dégradation (réelle) des sites de reproduction ne soit pas seule responsable. Il semble qu'une tendance claire soit plutôt à la régression . Il serait intéressant d'en connaître les causes.
contribution de Gerard Joannes, g.joannes@ac-nancy-metz.fr, "Observations faites en Moselle, France", 2 Jun 2000 |
Cela semble aller de plus en plus mal pour les Rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundinaceus), Great Reed Warbler. J'ai commencé mon recensement pour l'enquête d'Yves Muller. Par rapport à 1995, il reste 4 chanteurs sur 6 à l'étang de la Tensch, aucun sur 6 à Bénestroff Derrière et 1/1 à Bénestroff Devant où j'ai pu voir 3 Grèbes à cou noir (Podiceps nigricollis), Black-necked Grebes. Il me reste encore quelques étangs à visiter. Espérons que les résultats ne seront pas aussi mauvais.
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