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Pipit

Anthus sp.

 

Contribution de olivier tourillon, "Pipit à gorge rousse sur le lac de Curbans (Hautes Alpes (05)", 12 Apr 2003

Après la pluie de la fin de nuit, et la brume de début de matinée, en cette fin de matinée, le soleil a enfin fait son apparition sur le lac de Curbans. Le niveau est assez bas, de nombreuses hirondelles rustiques volent au ras de l'eau en quête de quelques insectes. Sur les branches échouées, il y en a en permanance une soixantaine de posées qui gazouillent. Parfois, une intruse, une hirondelles de rivage, se mèle aux autres.

Sur les vasières découvertes, 4 aboyeurs se suivent et plongent leur long bec recourbé dans la vase détrempée, suivis quelques mètres derrière par 4 combattants variés, un mâle presque blanc, et 3 autres plus petits (des femelles ?). De-ci de-là, dans les vasières un peu plus végétalisées, une cinquantaine de bergeronnettes printanières et 2 ou 3 pipits spioncelles. Mais là, dans ma longue-vue, un pipit qui ne ressemble pas à un spioncelle. Il n'a pas de sourcil blanc, et sa gorge est d'eau beau roux. Tout de suite, je m'aperçois qu'il s'agit d'un pipit à gorge rousse. Un oiseau mythique pour moi, que je n'ai encore jamais vu, mais que j'ai si souvent admiré sous les pinceaux de Denis Chavigny dans ses différents livres.

Des bords de la gorge partent presque à l'horizontal des flamèches noires. Il n'est pas très actif, et se déplace lentement, piquant par ci par là, son mince bec dans la vase.

Un peu plus loin, dans la végétation un peu plus haute, une bécassine des marais, elle aussi de passage sonde la vase de son long bec. Alors que j'ai le nez dans mon carnet, à écrire ces mots, j'entends les hirondelles qui se mettent à piailler d'une façon désordonnée, ainsi qu'un bruit d'aile au dessus de ma tête, et je vois un épervier toutes ailes écartées en phase de freinage, les pattes en avant me semble-t-il à quelques centimètres d'une hirondelle rustique, qui évite de justesse par un brusque changement de direction les serres asserrées du petit rapace. Dans le ciel les hirondelles tournent de façon désordonnée tout en criant. L'épervier prend de la hauteur, comme pour juger de la situation, tourne pendant quelques secondes, puis jugeant sans doute qu'il était repéré, repart.

 

contribution de Gerard Joannes, g.joannes@ac-nancy-metz.fr, "Re: Pipits spioncelles", 31 Aug 2000

J'ai observé plusieurs Pipits en août dans les Vosges pendant quelques années et d'après mes notes ils n'avaient déjà plus la poitrine rose au début de ce mois.

 

contribution de Pascal Aleixandre, pascal.aleixandre@bechamail.com, "Pipits spioncelles", 31 Aug 2000

J'ai passé les trois premières semaines d'août dans les Hautes-Pyrénées, de la Réserve du Néouvielle à l'est, au Col d'Artouste à l'ouest.

Au cours de mes randonnées, j'ai observé de très nombreux Pipits spioncelles, mais j'ai été très étonné de ne rencontrer que des spécimens en plumage inter nuptial, voire en train de muer. Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait de juvéniles, mais à la longue j'ai du admettre qu'il n'y avait plus de Pipit en plumage nuptial. En fait, ce qui m'a le plus étonné, c'est que l'année dernière, en seconde quinzaine d'août, dans le même secteur, j'ai observé des individus avec la poitrine bien rose.

Y a-t-il des variations d'une année sur l'autre concernant la période de mue des oiseaux ? Si oui, est-ce que cela dépend du temps ou bien d'autres facteurs?
Pascal Aleixandre
Bordeaux - France

 

contribution de Catherine Laplagne, claplagne@pop.calvacom.fr, "Détermination des fauvettes, pouillots et pipits", 08 Jun 2000

Il me semble que je n'ai vu passer aucune réponse à la question de Jean-Marie qui me semble pourtant fort intéressante (digne de figurer au programme de la 2ème année d'ornitho appliquée, non ?), alors je la repose un petit coup.
C'était donc :


Existerait - il une "clé de détermination", dans le temps et dans l' espace, concernant:
- les fauvettes: J' avais,il y a qq années, participé à un stage ornitho avec les écologistes de l' Euzières et un animateur les avait en effet présentées de façon intelligente et pédagogique. Mais le temps est passé par là et je n' ai retenu que qq bribes.
- les pouillots
- les pipits
(...)
Merci pour vos réponses qui aideront bon nombre d' ornithos débutants ou non.
Amicalement
Jean Marie ESPUCHE


Merci de ma part aussi
Catherine Laplagne

 

contribution de Marc Giroud, 25 Apr 2000, "OBS - Kalmhout (Belgique)", 25 Apr 2000

Pour ce qui est de l'identification des pipits farlouses et des arbres:
Je ne connais pas très bien leur chant respectif car ils ne sont pas nicheurs sur le secteur ou je suis (pour le farlouse) ou très rares (des arbres). Néanmoins, je les contacte très régulièrement lors de leur migration. Et hormis les critères de partern pas toujours évident à apprécier, les cris sont très importants :
* Pipit des arbres : "pièèch" rauque et rapeux, relativement long et souvent non répété.
* Pipit farlouse : "ist" fin et très souvent répété par série de deux-trois.

Pour ce qui est du Courlis corlieu, il me semble qu'une identification basée seulement sur le bec est un peu limite... pourquoi de s'agirait-il pas tout simplement d'un mâle de Courlis cendré !

 

réponse de "Nicolas Selosse" <Nicolas.selosse@skynet.be>, "Re: OBS Breskens (hollande) 25/04 Pipits en vol", 28 avril 1999

Salut Gerard,

Effectivement l'expérience joue un grand rôle. Il y a de cela trois ans, on aurait jamais identifié autant de pipits des arbres ! Outre le cri bien sûr, on peut citer trois critères en comparaison avec le farlouse :

  1. la structure générale plus "costaude"
  2. la largeur de l'aile, surtout à la base, est plus importante
  3. le vol est moins saccadé, direct et plus puissant

Mais restons sur terre, ceci n'est pas applicable sur chaque oiseau. Les oiseaux ne criant pas sont catalogués farlouse (avec donc un risque d'erreur).

 

De : Gerard Joannes <g.joannes@ac-nancy-metz.fr>

>Comment fait-on pour distinguer les Pf des Pa en vol? Je sais que les
>cris sont différents, mais tous les oiseaux ne crient pas. Est-ce qu'il y
>a un truc? Comme d'habitude, je suppose que c'est l'expérience qui permet
>de le savoir.

 

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