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Pic vert

Picus viridis

 

Contribution de Tidjani BENCHEIKH , "pic vert solitaire ?" , 12 Sep 2001

On écrit que le pic vert est solitaire.
J'ai observé le 09 septembre dans l'Aisne un groupe de 4 pic vert dont 1 juvénile. Il y a peut être d'autres jeunes parmi ces 4 mais je n'ai pas pu le constater.
Les jeunes peuvent ils être encore avec leurs parents à cette époque de l'année ?
Et les parents peuvent ils être encore ensemble ?

 

Contribution de Odile Astreoud , lepicvert@yahoo.fr, "Pic épeiche, pouillot, troglodytes.", 26 Apr 2001

Et voilà !!!
J'ai enfin compris la leçon ! Les piverts ne tambourinent pas, les piverts ne tambourinent pas, les piverts ne tambourinent pas, les piv...
C'était bien un pic épeiche (picus major) qui tambourinait continuellement, et un pic-vert qui criait de temps à autre ! Encore merci à tous ceux qui m'ont fait comprendre la leçon ! Je ne sais pas si le pic épeiche était mâle ou femelle, je l'ai vu trop furtivement mais je le reverrai, même si pour çà, je dois encore escalader la clôture !!!

Ah oui ! Autre chose ! Aujourd'hui, mes amies et moi avons vu un pouillot. Nous hésitons entre un véloce et un fitis.
Les cris sont plutôt semblables à ceux du véloce... Ce sont de très longues phrases aiguës...
Il est juste un peu plus grand que le troglodyte mignon, assez dodu, dans des couleurs blanches, vert olive et peut-être un peu de noir sur le dessus. La queue est échancrée et le bout est noir.
A part le chant et les pattes, connaissez-vous un bon truc pour différencier le véloce du fitis ??? ;-}

[..]

Odile Astréoud
Saint-Ghislain, Belgique
lepicvert@yahoo.fr

 

Contribution de Antony, presta_5@club-internet.fr, "Re: Tambourinages", 22 Apr 2001

mais je ne trouve sur aucun enregistrement le tambourinage du pic-vert.

C'est normal que le tambourinage n'est pas sur les enregistrements puisque le Pic vert ne tambourine pas. Si parfois mais pour la même raison que les autres pics, lui 'est pour rechercher la nourriture en général qu'il le fait, donc pas d'enregistrements.

Le tambourinage du pic épeiche est très rapide et plutôt aigu que grave ---> il effectuee à 6 coups pour 1/2 seconde. Le pic vert: pas de tambourinage, seulement occasionnel ---> mais pas régulier il me semble.

 

Contribution de Odile Astreoud, lepicvert@yahoo.fr, "Tambourinages", 22 Apr 2001

Voilà quelques semaines que j'entends régulièrement un tambourinage de pic près de chez moi. J'avais même entendu une fois son cri (un cri de pic-vert), mais il m'était impossible de le voir. Ce matin, j'ai réussi à l'apercevoir sur la pelouse du voisin, c'est effectivement un pic-vert (picus viridis), femelle.

Je m'en doutais de par son cri, très différent de celui du pic épeiche (picus major), mais je ne trouve sur aucun enregistrement le tambourinage du pic-vert.

Est-ce que quelqu'un pourrait m'indiquer le moyen (s'il y en a un) de différencier le tambourinage du pic-vert de celui du pic épeiche, pour que je le sache à l'avenir ?

Odile Astréoud
Saint-Ghislain, Belgique

 

contribution de Sophie LUBAC, zocha@voila.fr, "pics attaquant toits", 8 Jan 2001

Je voulais préciser que mes parents ont eu pendant longtemps des problèmes avec des pics attaquant le toit. Finalement, à chaque coin de la maison et aux endroits où ils attaquent, une bouteille en plastique est accrochée ou un rouleau de papier sopalin entouré de papier alu.Pendu au bout d'une ficelle, ça bouge avec le vent ! Ca marche à merveille.
Et aux questions des voisins, on expliquait que c'était une coutume de mes ancêtres polonais pour chasser les mauvais esprits !!!

 

Contribution de Nathalie Chartron, nchartro@club-internet.fr, "Dégats dans les toits", 10 Dec 2000

Des pics verts le trouent régulièrement pour nicher
Pouvez-vous m'indiquer une méthode pour les dissuader de continuer et d'aller nicher ailleurs ?
Merci de me répondre avant que le ciel me tombe sur la tête

ce genre de problème est arrivée à des amis. La seule chose qui a éloigné les pics est des bandes de tissus rouges flottant au vent et accrochés sur le toit à la fin de l'hivers. Ceci a bien marché, par contre, mes amis ayant peint en blanc le bois l'année suivante, je ne peux pas affirmer qu'il n'y a pas d'accommodation et que ce soit efficace à long terme.
En plus, grâce a ces décoration, on a l'impression d'être encore à Noël!!!

 

contribution de Colette Barridas, barridas@club-internet.fr, "Re: Peterson Aië ! 2e erreur", 20 Dec 1999

Mon guide Ornitho, celui qui a tant d'erreurs parait-il, est un peu plus bavard quand à madame Pic vert, (sa tête y est dessinée) :
"le mâle a une "amande" rouge à la moutache noire, pas la femelle". La moustache est la tâche oblongue noire sous l'oeil, en prolongement du bec.

 

contribution de G Perello, gperello@wanadoo.fr, "Peterson Aië ! 2e erreur", 20 Dec 1999

jlsm a vu un pivert femelle. Bon. Etonnée quand même, je vais chercher mon ptrs.

Mais chez ptsr, dans les pages d'illustrations, y a pas Mme Pivert. Elle n'est en fait mentionnée que plus loin dans les textes. prts aurait pu mettre une petite vignette non ? Une nouvelle fois les débutants en font les frais. Il assure pas le roger.

 

réponse de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Crottes de Pic vert", 25 mai 1999

Je crois que le pic vert passe tellement de temps à fourrager dans les fourmillières qu'il y fiente souvent aussi sans qu'il y ait besoin de chercher plus loin

 

réponse de Florent YVERT <marmoratus@caramail.com>, "Pic vert parasité", 25 mai 1999

Pour commencer, il est effectivement probable qu'il s'agisse de Cestodes (embranchement des Plathelminthes au meme titre que le Taenia) et non de sestodes.

Dans ce cas, il est vrai que les Cestodes en question ne sont pas unicellulaires mais des macroparasites intestinaux.

Cependant, la dissémination du parasite passe en général par l'émission hors de l'hote de "kystes" qui peuvent etre microscopiques. Il se peut que dans le cycle du parasite en question la fourmi constitue un hote transitoire et obligatoire. Transmis par les déjections du Pic, le "kyste" pénètre dans l'organisme de la fourmi et induit alors des modifications morphologiques et comportementales dont le seul but est de favoriser la capture de la fourmi par un prédateur, et donc la transmission du parasite à ce nouvel hote. Ce serait donc par ce moyen que le parasite se transmet d'un Pic à l'autre.

Le cycle du Cestode serait donc : pic-fourmi-pic Il est fréquent que les parasites induisent chez leur hote transitoire de telles modifications comportementales et morphologiques. Le cas est connu entre autres chez le Goéland argenté (maladie du "gammare fou").

En ce qui concerne le comportement du Pic vert, il est possible aussi qu'il soit induit par le parasite. Il peut aussi correspondre simplement au fait que, le Pic se nourrissant de fourmis, il a ainsi souvent l'occasion de déposer ses déjections sur les fourmilières.

Les interactions hote-parasite sont complexes et encore mal connues. En ce qui concerne cet exemple, j'essaierai d'en savoir plus à la fac.

 

réponse de "pica" <pica@wanadoo.fr>, "Re: Fourmis et pivert", 25 mai 1999

Nathalie Chartron a écrit à propos d'un comportement attribué au Pivert qui bombarderait les fourmillières de ses déjections parasitées par un parasite unicellulaire nommé sestode (dans le but d'affaiblir ses futures proies) :

"Est-ce le hasard qui fait que ses dejections aterrissent sur les fourmilières ou est-ce une adaptation comportementale du pic vert? Dans le second cas, est-ce un comportement acquis ou inne?..."

Ben ça, j'en sais rien. Mais je fais remarquer les choses suivantes :

- Bernard Weber n'est pas vraiment un spécialiste des fourmis. C'est un romancier, qui, dans ses bouquins, fait un très joyeux amalgame de bribes d'infos recueillies çà et là et qui, je pense, attribue généreusement des particularités propres à des fourmis tropicales à de braves Formicidae autochtones.

- A ma connaissance, il n'existe pas de parasites unicellulaires se nommant Sestodes. Il existe des Cestodes (avec un C) qui sont des vers parasites pouvant être de grande taille et donc ne sont pas des unicellulaires (par exemple, le Ténia est un Cestode). Que quelqu'un me détrompe si je fais une confusion.

Ceci dit, la démarche (inné ou acquise) d'un prédateur qui chercherait des proies qu'il saurait infectées (et qu'il aurait infectées lui-même puisqu'il bombarderait volontairement les fourmillières) me paraît très étonnante. Il se contaminerait à coup sûr de cette façon, ce qui n'est pas son intérêt (il devrait plutôt bombarder un coin de la forêt où il ne va jamais chercher deproies).

 

Pour avoir des renseignements sur les fourmis et leurs éventuels parasites communs avec le Pivert, vous pouvez tenter votre chance à l'adresse suivante (Alain Lenoir est un spécialiste très compétent des fourmis):

http//perso.wanadoo.fr/fourmis.lenoir/Elevez_des_fourmis.htm

 

Pierre CABARD

pica@wanadoo.fr

question de CHARTRON Nathalie <nathalie.chartron@francetelecom.fr>, 25 mai 1999

J'ai lu dans le" livre secret des fourmis" de Werber que le Pic vert abrite dans ses intestins des sestodes( parasite unicellulaire) à l'état adulte . Werber écrit:

"les sestodes sont ejectees avec les crottes de l'oiseau. Ce dernier doit en avoir conscience car il se debrouille souvent pour bombarder les villes fourmis d'excrements.

Lorsque les fourmis veulent nettoyer leur cité de ces traces blanches, elles sont contaminees par les sestodes.

Ce parasite perturbe leur croissance, il modifie la couleur de la pigmentation de la carapace pour la rendre plus claire. La fourmi infectee devient indolente, ses reflexes sont beaucoup moins rapides et , de fait, dès qu'un Pic vert attaque les citees, ces fourmis infectees par ses - excrements sont ses premiere victimes.

Parce que ces fourmis albinos sont plus lentes, mais aussi parce que leur chitine claire les rend plus faciles a reperer dans les sombres couloirs de la ville."

Ce comportement du Pic vert me parait tres interessant. Toutefois, est ce le hasard qui fait que ses dejections aterrissent sur les fourmilières ou est-ce une adaptation comportementale du pic vert? Dans le second cas, est-ce un comportement acquis ou inne?

L'un de vous a t'il des precisions a me donner sur ce probleme,

 

réponse de morby@club-internet.fr (Jean Pierre Morby), "Re: pivert ou Pic Vert", 8 mai 1999

Petit complément aux réponses de Bruno Gilard et Pierre Cabard.

Pivert désignait dans le langage courant aussi bien le Pic vert que le Pic cendré. Approximation validée par les oeuvres des naturalistes du 16ème siècle ("De avium natura" de Gesner, "L'histoire de la nature des Oyseaux" de Belon, etc...) compilations et augmentations des ouvrages greco-latins de référence (Aristote, Pline).

De plus (d'après le Littré) le Pivert bigarré désignait le Pic épeiche, et le Pivert bleu serait le Martin-pêcheur?

Donc littéraire et historique pour pivert oui. Mais Pic vert, appellation bi-nominale de rigueur pour une précision scientifique.

 

réponse de "pica" <pica@wanadoo.fr>, "Re: pivert ou Pic Vert", 6 mai 1999

Contrairement à ce que pense Bruno Gilard, pivert n'est en rien incorrect .

C'est un mot français qui remonte au XIV° siècle et qui est parfaitement employable. Tout dépend du contexte : si c'est un texte littéraire, aucune difficulté à l'utiliser ; si c'est un texte d'ornithologie, il vaut mieux écrire Pic vert (ou Picus viridis, ces derniers termes en italiques ou soulignés).

Pierre CABARD

réponse de Bruno GILARD <gilard@club-internet.fr>, "Re: pivert ou Pic Vert", 6 mai 1999

La seule ortographe à retenir est :

Pic vert (Picus viridis)

(attention aux majuscules/minuscules !)

 

question d'Andre Lefranc <a.lefranc@ac-nancy-metz.fr>, "pivert ou Pic Vert", 5 mai 1999

Je ne trouve pas dans mon Peterson D&N, le vocable pivert pour désigner le Picus Viridus. qui peut me dire si l'expression Pic Vert est préférable et pourquoi ?

(il s'agit pour moi d'un travail de relecture d'un ouvrage avant publication.)

 

contribution d'Emmanuel Chabot <echabot@worldnet.fr>, "Piverbiages...", 9 février 199/

L'édition d'aujourd'hui de "Mon Quotidien" (auquel un de mes fils est abonné) comporte un article signé M.-A. Kleiber, qui me paraît atteindre le degré zéro de l'information : "8000 écoliers suisses au secours des pics-verts" (ou "pivert" précise le texte, ou... ???).

En deux mots, à l'initiative de l'association "Pro Natura", les élèves de 430 classes doivent ratisser jusqu'en mars les bois helvètes, afin de marquer (peinture ou bandeau plastique) et de localiser sur une carte les arbres présentant des cavités pouvant servir d'"abri" aux pics (verts).

Quelques réflexions:

[1] La photo d'illustration (en couverture et page 6) est apparemment celle d'un Pic de Californie (Balanosphyra formicivora), vraiment très très éloigné de notre Pic vert (Picus viridis)... Ce recours à un cliché quelconque, tiré d'une banque d'images américaine, me semble plus relever de l'indifférence et du suivisme, que de la simple facilité. Trouver des photos de notre Pic vert, ou des sept autres espèces de pics nicheurs en Suisse, est en effet très facile.

[2] Je m'étonne de l'audience accordée à une opération dont je ne me rappelle pas avoir entendu parler sur les listes francophones de discussion ornithologique (peut-être me détrompera-t-on), alors que sont menées dans le même temps des centaines d'actions pédagogiques ou de protection dans ce domaine.

[3] Opération anecdotique, mais aussi discutable. Lancer 8000 bambins dans la nature leur fera certes respirer le bon air. Mais à l'époque à laquelle les pics, farouches et ombrageux, démarrent leur délicate reproduction, je ne vois pas que cela leur apporte un quelconque "secours"...

[4] Je m'étonne qu'il ne s'agisse que du Pic vert (donc, pourquoi avoir rajouté "vert", par quel autre suivisme ou copiage ?) et déplore un tissu d'approximations et d'inexactitudes, qui ne peuvent que semer le trouble dans les connaissances des lecteurs (comme mon fiston) :

qu'est-ce qu'un "abri" pour un pic ? (qu'y fait-il ?!). Les vieux arbres à cavités, "parfois pourris", sont destinés à être coupés : il est vrai que, dans une forêt de production, chaque jour rapproche un arbre du moment de sa coupe - mais une fois pourri, il n'intéresse plus guère le bûcheron. Le garde forestier fera de toute façon ce travail de tri, en y passant du temps, et on se demande en quoi l'intervention enfantine pourrait remplacer son oeil "expert" (bref, c'est du bidon).

Ce qui est vraiment important, ce sont les consignes données à ces personnels, par leur administration...

Une information ne vaut que si elle est grosso modo exacte et correctement formulée. Quand on ne sait absolument pas de quoi on parle... autant se taire. Ou parler d'autre chose : Paris, l'Amérique...

PS : le nom latin du pic de la côte pacifique est tiré d'un vieux livre sur les oiseaux du Nouveau Monde : peut-être a-t-il changé depuis. Quant au français, c'est une traduction littérale.

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