Contribution de Marcel Grard , "Re: nid massacré " , 23 May 2002

J'ai une pièce complémentaire à ajouter aux apparitions si peu désiré des pics ( il faut bien qu'ils mangent !). J'ai appris à mes dépends, et au prix surtout de plusieurs nichées massacrées que dans l'ensemble le massacre des nichées est surtout l'indice de nichoirs trop nombreux dans la zone considérée.

Il est dispensable d'évaluer la distance entre les nichoirs (fonction des territoires) et le nombre de territoires que le lieu permet d'entretenir.
dans un parc de 10ha par exemple, pic vert, épeiche, épeichette, peuvent cohabiter, dans ce même espace, 20 à 30 couples de mésanges (pour ne citer qu'elles) peuvent y nicher soit en moyenne quelques 140 à 210 jeunes sortent du nid. donc une sursaturation des territoires, c'est là entre autres que les pics , les pies et autre belette interviennent.
L'équilibre naturel se doit d'être maintenu au détriment des uns au bénéfice des autres.
Marcel Grard
Président du CPN de Bruxelles &
Petit Musée Bruxellois du nichoir et de la mangeoire.
Rue Louis Lumière 17 à1190 Bruxelles
http://www.museedunichoir-cpnbxl.org

Contribution de Maël Le Provost , "Re: [ORNITHO] nid massacré (exemple concret)" , 22 May 2002

Une pure concidence, un hasard ?? toujours est-il que pendant que le débat (très interressant du reste) sur la prédation du pic épeiche sur les nichoirs se terminait, j'eut la désagréable surprise de voir un pic épeiche male s'attaquait de la sorte, en pleine journée, à un nichoir occupé par les mésanges charbonnières dans le fond du terrain très tranquille il est vrai!! Je le chassais immédiatement, mais le lendemain il revenait à la charge en mon abscence, heureusement, soit chassé par les adultes mésanges qui ne l'ont pas ménagé la 1ere fois, soit découragé par l'épaisseur du bois du nichoir (un coup de bol, c'est le plus épais du jardin:3cm), il a juste legerement agrandi le trou d'envol, trop peu cependant pour manger les oisillons; ouf!!

Le peu de marques qu'il a laissé ressemblait en tout point à ceux constaté sur le nichoir pillé à l'origine du débat.
Depuis ces "attaques", il est revenu plusieurs fois dans le terrain sans s'interresser au nichoir, il faut dire qu'il a fort à faire: ses petits l'attendent dans son nid situé non loin de là que j'ai découvert l'autre jour.

Au cas où, je me tiens prêt à intervenir pour mettre du grillage à gosses mailles autour du nichoir.
Maël Le Provost (Dinan, 22 cotes d'armor)

contribution de Pierre-Yves Bodart, 25 Mar 2000, "Pics & cavernicoles", 25 Mar 2000

Vu le temps (ensoleillé) de début de semaine, j'avais pensé descendre jusqu'en Gaume ou en Lorraine (S-E Belgique). Un temps pour le moins mitigé m'a fait renoncer à ce projet. Une sortie d'une demi-matinée en proche Forêt de Soignes m'a servi de première consolation...

Temps humide (un peu mais supportable pendant, un peu trop sur la fin) ...

Fond de vallée humide & forestier, le Vallon du Vuylbeek, bien que proche du tissu urbanisé, ne réserve pas moins quelque intérêt aux observateurs attentifs.

http://www.ibgebim.be/FR/PUBLIC/ESPACES_VERTS/BOIS/Foret_de_Soignes/LE_VALLON_DU_VUYLBEEK.html

http://www.ibgebim.be/FR/PUBLIC/ESPACES_VERTS/BOIS/Foret_de_Soignes/LA_FAUNE.html

Premiers pas dans la grande hêtraie avant d'atteindre le vallon proprement dit et déjà mon arrivée provoque l'envol de deux picverts et d'un pic épeiche...

Le pic épeiche (mâle) a l'amabilité de se positionner favorablement sur le fût d'un grand hêtre.

Je poursuis ma descente à flanc de talus vers le vallon...et me mets à surveiller les nombreux arbres morts et marqués du passage de divers pics...qui peuplent la zone marécageuse.

Mon attention est un moment distraite par quatre perruches à collier qui chahutent dans les hautes branches d'un hêtre, sur l'autre versant du vallon.

Pas grand chose à se mettre dans les jumelles hors les mésanges classiques (bleues et charbo.) puis un pinson des arbres (mâle) chanteur...Un pouillot véloce, chanteur également assure la sono.

Soudain, un nouveau pic épeiche mâle survient du talus d'en face et vient se poser sur un tronc dégarni, le remonte à son aise...prend la température depuis le sommet du tronc et repart d'où il était venu.

Un peu plus haut dans la vallée, le long du chemin (de Grande Randonnée, pour info), j'ai l'oeil attiré par le manège étrange d'une mésange...différente.

Je la fixe aux jumelles, c'est une mésange nonnette et sa sympathique petite bavette noire. Systématiquement (15-20 fois) , je la vois partir puis revenir vers une branche morte, avant de disparaître au sein de celle-ci. Conformément à ce qu'en dit le guide Ornitho ; "habitat - forêt de feuillus...souvent humide, niche dans un trou, nichoir ou cavité naturelle ". Déjà des jeunes ou nourrissage du partenaire occupé à couver ?

Nouvelle distraction avec deux bruyantes perruches à collier...tiens, elles se posent sur le fût d'un arbre, à hauteur d'un trou. Encore une cavité occupée donc ?

Ensuite, nouveau chahut dans les arbres...2 sitelles torchepot qui bricolent par ci par là...
Je les suis un peu plus attentivement, au risque d'un douloureux torticolis.
Et encore une fois, je repère la cavité providentielle, dans laquelle disparaît l'un des deux individus.

Je continue ma ballade le long du sentier forestier, sans nouvelle découverte marquante.
Troglodyte & rouge-gorge me salue au passage.

Retour vers les arbres à pics en passant par le haut du talus...
Revenu à faible distance de ceux-ci, j'aperçois une silhouette à la plus haute branche d'un hêtre.
Encore un pic épeiche mâle (sans doute le même qu'en fond de vallée, à peine distante de 100 m).
J'ai le temps de pointer la lunette pour assister au spectacle. Après quelques moments au plus haut, il se laisse descendre le long du tronc, sur 50 cm environ...puis alterne tambourinage et observation circulaire, comme s'il cherchait à savoir si son travail provoque quelque réaction...

Le crachin qui s'installe ne modifie pas son attitude...Ce n'est qu'après de longues minutes, au moment où l'orage éclate, qu'enfin il se sauve...et disparaît au loin, tandis que je me voie forcé de plier bagages.

contribution d'Emmanuel Chabot <echabot@worldnet.fr>, "Pics épeiches nordiques", 2 février 1999

Cet hiver a été marqué en Normandie par l'observation de plusieurs Pics épeiches à calotte rouge (1). Il s'agirait très probablement d'immatures de la sous-espèce nordique Dendrocopos major major, qui achèvent leur mue environ deux mois plus tard que les nôtres (2).

C'est fort intéressant car, comme l'écrit Michel Cuisin dans l'Atlas des oiseaux de France en hiver, "leur occurrence en France n'a été prouvée qu'en de rares occasions". On ne la suspecte que lors des "invasions" d'épeiches, les effectifs excédentaires étant supposés provenir des contrées nordiques. Justement, il semble que des mouvements inhabituels d'épeiches ont aussi été notés cet automne sur les axes migratoires.

Voici mes questions et demandes :

# quelqu'un travaille-t-il déjà sur ce sujet ?

# sinon, pourriez-vous me communiquer toutes vos obs d'épeiches à calotte rouge (de cet hiver ou même d'années précédentes), afin qu'elles soient centralisées ? - à toutes fins utiles ;

# avez-vous remarqué ou recensé des effectifs inhabituels au passage ?

# idem pour l'hivernage : y a-t-il réellement "invasion" cet hiver ?

# où trouver des infos complémentaires sur la chronologie statistique de la mue selon les sous-espèces ?

# quelqu'un dispose-t-il de données synthétiques sur le comportement des D. m. m. cet hiver en Scandinavie ? [je passe aussi un message dans ce sens sur EBN]

Rq : peut-être l'impression d'invasion est-elle un artefact lié à la nouvelle pratique du BirdNet, la convergence d'observations résultant simplement de la grande fluidité des échanges désormais possibles !

J'y vois en tout cas un avantage : celui d'éveiller la vigilance face au risque d'un afflux anormal de données de Pic mar dans les fichiers...

Merci de collaborer à cette recherche, avec les données que vous aurez pu rassembler.

(1) Au moins 3 par 3 obseurs, autour de Caen et dans le sud du Pays d'Auge (61), dans les tous premiers jours de janvier.

(2) Voir les précisions de Laurent Demongin (GONm) à l'URL :

<http://www.egroups.com/list/obsnorm/257.html>.