archives du forum de discussion « Ornithologie »

Grèbe huppé

Podiceps cristatus

 

Contribution de aj-boussard , "Grèbe huppé" , 10 Oct 2005

Yvon Toupin a assisté à la confrontation d'un Grèbe huppé et d'une Couleuvre à collier adulte (Natrix natrix).La scène a duré une vingtaine de minutes et l'issue,dit-il, a été plusieurs fois incertaine.

Canon 1 Dmkll-Objectif 4/500 + 1,4x -

Podiceps cristatus
Photo 1: La couleuvre qui nageait vers le nid a été interceptée.
Le grèbe huppé la soulève de son bec.

 

Podiceps cristatus
Photo 2 : La couleuvre est dans le bec de l'oiseau
mais elle va en glisser et entourer le cou du grèbe (pour l'étouffer ?)

 

Podiceps cristatus
Photo 3 : Le grèbe tient fermement la couleuvre dans son bec.Essaye t- il de la noyer ?

 

Podiceps cristatus
Photo 4 : Couleuvre mise en position d'être avalée.

 

Podiceps cristatus
Photo 5 : C'est terminé ! !

 

Contribution de Philippe renard , "Grèbe huppé à patte jaune" , 12 Sep 2001

Tous les grèbes huppés que j'ai observés ou photographiés avaient les pattes gris très sombre, comme cela est visible sur les dessins d'oiseaux en vol des guides (guide ornitho, Lars Jonsson). Une patte claire pourrait être le signe d'une anomalie individuelle (défaut de pigmentation)

 

Contribution de P.-V. , "Grèbe huppé à patte jaune" , 11 Sep 2001

Au cours d'une promenade de routine dans une zone de gravières, j'ai pris au camescope une video d'un grèbe huppé nicheur qui m'a fait le plaisir de se lever et de remettre de l'ordre dans son nid.
Il couve depuis le fin juillet ( des oeufs sans doute non fécondés ?) Il présente une particularité surprenante: sa patte droite est jaune, la gauche noire.
Je tiens un extrait un peu flou mais spectaculaire de cet oiseau à qui me le demande. 14K ou 78K Il est rare d'observer un Grèbe debout. Quelqu'un a-t-il déjà effectué une telle observation?
Peu de guides ornitho précisent la coloration des pattes semble-t-il. Quelqu'un peut-il me conseiller?
Vandenweghe, Le Mans.

 

contribution de Nelly Boutinot, nboutinot@nordnet.fr, "Re: [ORNITHO] grèbe huppé", 19 Feb 2001

En vertu de l'article L. 200-2 DU CODE RURAL, "IL EST DU DEVOIR DE CHACUN DE VEILLER A LA SAUVEGARDE ET DE CONTRIBUER A LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT"
L'arrêté du 17 avril 1981 (JO du 19/5) précise que "toutes les espèces de grèbes" sont protégées.
Dans l'énumération des interdits, il n'y a pas "le dérangement" ou "la perturbation". Cependant "l'utilisation" est prohibée et comme dans le cas évoqué il y a "utilisation ludique" on pourrait considérer qu'une plainte peut effectivement être portée contre X.
Cette notion de "perturbation volontaire" apparaît dans des textes européens (article 5, paragraphe d, de la Directive 79/409/CEE. article 6 de la Convention de Berne)
Suggestions: plainte contre X en gendarmerie pour marquer le coup; courrier au maire pour lui montrer la nécessité de "gardes verts" dans les "espaces verts" afin de prévenir certaines atteintes à la protection des espèces, assurer une présence vigilante

Nelly Boutinot
Porte-parole du ROC - Directrice de la Communication
ROC - BP 261 - 02106 SAINT QUENTIN CEDEX
http://www.roc.asso.fr

 

contribution de Anne-Lise Koehler, Lourdelet@aol.com, "grèbe huppé (Podiceps cristatus)", 18 Feb 2001

Cet après-midi, visite en famille à l'étang Colbert. Un petit étang en pleine ville,charmant. On est sur d'y voir sur l'eau: colverts, foulques, mouettes rieuses, et grèbe huppé, au milieu de plusieurs autres anatidés plus où moins dégénérés.

En ce moment, les grèbes nichent, alors j'y vais souvent. Ils ont choisi de nicher sur une petite "plate-forme maison flottante" ancrée près du bord où une petite roseliére a été aménagée. Ces jours-ci, ils amènent des vieux lambeaux de phragmites, des sacs en plastique, etc, enfin, ce qui leur tombe sous le bec. Ils déposent cela sur la plate-forme et repartent chercher d'autres matériaux, en se faisant de grandes salutations amoureuses. Dès qu'ils ont tourné le dos, une foulque vient systématiquement faire le nettoyage derrière eux, et le nid n'avance pas beaucoup.

Cet aprè'm,à notre arrivée, énervement. Deux hors-bords modèle-réduits sont lancés à la poursuite des canards dans un poétique vacarme de mobylette. Nous allons voir les "capitaines" de ces trucs, et leur demandons de ne pas faire peur aux canards, qui sont en train de nicher sur l'étang....S'en suivent les insultes habituelles...menaces de nous jeter à l'eau..."Je suis chasseur, moi, et je connais les animaux, même un coup de fusil ça les stresse pas les canards"... et j'en passe...
Les promeneurs prennent parti, et nous toisent sévèrement: "Tout ça pour des canards!" Visiblement ils préfèrent les modèles réduits super puissants aux canards.

Alors, questions:
Les grèbes huppés essaient de nicher sur l'autre bord à 50 mètres des engins. Cela peut il les gèner?
Quelqu'un as-t'il observé une nidification de grèbe huppée réussie les années précédentes sur ce site?
En bref, y a t'il quelque chose à faire? Quoi? Comment?
Anne-Lise Koehler, Le Plessis-Robinson 92

 

Contribution de Duchemin, cvdw@cybercable.tm.fr, "Plus de saison? Grèbe nicheur", 02 Dec 2000

Si les merles tourangeaux se mettent à compter fleurette anormalement tôt, à 10km du Mans (72), une femelle de Grèbe huppé, Podiceps cristatus, est en train de couver (Gravière de Spay-LTR) !
L'an dernier déjà, au même endroit, une jeune Grèbe avait été repéré sur le dos d'un adulte le 29/12. Il avait survécu à un hiver exceptionnellement doux, son plan d'eau n'a pas été gelé!
Voici qu'il semble que cette anomalie se renouvelle...

 

réponse de Thierry Fournet thierry.fournet@detexis.thomson-csf.com, 15 Jul 1999

RLevaillan@aol.com a écrit:

Je connais la technique de la pêche au vif mort, mais elle ne correspond pas tout à fait à la description que vous en faites


Grace à Erik Mortier, que je remercie, j'en sais un peu plus. Il s'agit de la technique dite 'pêche au mort posé'. C'est surtout pour le sandre apparemment.

C'est pas nouveau, mais ce n'est pas très connu.

mais je frémis à imaginer les souffrances de l'oiseau (tout comme celles des poissons) durant le long calvaire qui consiste à ce faire amener sur la rive par un hameçon enfoncé dans la gorge...

J'ai aussi frémi d'horreur quand le pêcheur m'a raconté avec moult détails les difficultés qu'il a eu à ramener sa "prise".

 

réponse de Renan Levaillant RLevaillan@aol.com, 14 Jul 1999

Je connais la technique de la pêche au vif mort, mais elle ne correspond pas tout à fait à la description que vous en faites : en effet, cette technique n'a de sens que si le poisson mort est manoeuvré par le pêcheur, sans quoi il n'offre pas le moindre intérêt aux brochets et sandres... ni aux grèbes, comme vous le faites remarquer.
Le vif désigne normalement un "vrai" poisson, par opposition aux leurres artificiels. Lorsque ledit poisson est mort, cela donne la curieuse alliance de mots "vif mort". Le pêcheur utilise donc dans ce cas un leurre, constitué d'un vrai poisson.
Je n'ai pas d'informations sur les intéractions entre ce mode de pêche et les grèbes, mais je frémis à imaginer les souffrances de l'oiseau (tout comme celles des poissons) durant le long calvaire qui consiste à ce faire amener sur la rive par un hameçon enfoncé dans la gorge...

 

contribution de thierry fournet thierry.fournet@detexis.thomson-csf.com , 12 Jul 1999

Si on parlait un peu de nos amis les pêcheurs pour changer.
Je connais, comme tout le monde, les histoires d'hirondelles et de martinets pris à la mouche ou d' oiseaux piscivores (grèbe, plongeon ..) pris au vif.
Je pensais que ça restait très exceptionnel et anecdotique.
Des pêcheurs m'ont parlé d'une nouvelle (??) technique de pêche au vif mort consistant à laisser au fond un petit (5 cm) poisson mort avec un plomb, pour attraper les sandres et les brochets.
Cette technique semble particulièrement efficace pour attraper les Grèbes huppés. Au moins 4 ont ainsi été attrapés depuis le printemps sur l'étang à côté de chez moi. En plus ils "engament" profondément et il ne fait que peu de doute qu'avec un hameçon no 3 au fond du gosier ils en meurent ... D'après les pêcheurs en question c'est très rare d'attraper des grèbes avec les autres techniques, peut-être parce que les vifs vivants sont plus gros (15+ cm en moyenne ?).
Quelqu'un a-t-il des détails sur cette technique de pêche (au vif mort, ça s'invente pas) ? Est-ce une nouvelle technique, est-elle légale et quelqu'un a-t-il des infos sur son impact sur les grèbes ?
Au passage, je ne pensais pas que le Grèbe huppé se nourrissait aussi des poissons morts (et BWP et Paulo sont muets sur la question).

 

contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "C'est le printemps (encore !)e", 25 janvier 1999

Le feuilleton continue ! Ce matin au parc de la Courneuve (93), 2 des 5 Grèbes présents avaient déjà leur collerette et un était en train de l'acquérir. Un nuptial paradait avec un hivernal !

 

réponse de Dominique Py <Dominique.Py@irisa.fr>, "Re: SOS Grebe Huppe", 3 septembre 1998

De retour chez moi, j'ai relu le numéro de la Hulotte sur le grèbe huppé (on ne relit jamais trop la Hulotte) qui rappelle une chose intéressante : le grèbe est piscivore mais incapable de digérer complètement les arêtes.

Il avale donc régulièrement des petites plumes, qui forment une boulette dans son estomac, et dans laquelle finissent par se mêler les arêtes.

Puis, de temps en temps, il régurgite une partie de la boulette, arêtes comprises.

Je me dis qu'avec un peu de chance, le hameçon subira le même sort :-)

Dominique

réponse de Jean-Yves.Baudais@insa-rennes.fr (Jean-Yves BAUDAIS), "Re: SOS Grebe Huppe", 3 septembre 1998

Il est atroce de penser, ou d'imaginer que ce grebe puisse mourrir d'une hemorragie interne...

Mais que faire de plus, sinon une operation sous anesthesie...

 

contribution de Dominique Py <Dominique.Py@irisa.fr>, "SOS Grebe Huppe", 31 août 1998

L'aventure du week-end :-)

Dimanche, en comptant les oiseaux sur les plans d'eau du sud de Rennes, nous avons repéré un Grèbe huppé qui venait d'avaler un poisson, lequel poisson, manque de bol, était au bout de l'hameçon d'une canne à pêche.

Le Grèbe avait donc le fil à pêche qui lui sortait du bec et dont il n'arrivait évidemment pas à se débarrasser. En suivant le fil, nous sommes arrivés jusqu'au pêcheur concerné, qui ne s'était pas encore rendu compte de sa prise. Il a rembobiné pour ramener l'oiseau sur la rive, puis nous avons attrapé le grèbe. Comme l'hamecon était descendu trop loin dans l'oesophage pour qu'on puisse l'enlever facilement, nous avons juste coupé le fil et emmené le grèbe dans un carton, à la recherche d'un vétérinaire.

Si ce genre de situation vous arrive, il y a deux choses utiles à connaître :

- Les centres de soins de la faune sauvage recueillent et soignent les animaux sauvages trouvés blessés. Ils ont passé une convention avec la SERNAM, qui accepte de transporter gratuitement les animaux jusqu'au centre le plus proche.

- La Direction des Services Vétérinaires a passé une convention avec les vétérinaires (tous ?) et ceux-ci soignent gratuitement les animaux sauvages qu'on leur apporte.

Nous avons donc amené le grèbe chez le vétérinaire de garde, qui n'a pas pu enlever l'hameçon mais a coupé le fil le plus loin possible de manière à ce que celui-ci ne gêne pas la respiration de l'oiseau (quant à savoir si le grèbe réussira à s'en sortir avec un hameçon dans le gésier, c'est une autre histoire) puis nous avons ramené le grèbe à son étang où il a plongé aussitôt sans demander son reste ...

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