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contribution de Pierre-Yves Bodart, bodart_py@hotmail.com, "Save the Albatross Campaign ; la suite", 9 Aug 2000 |
Je sais qu'on est un peu au delà des limites du Paléartique occidental, mais comme les contributions sur la sterne d'Orient l'ont récemment prouvé, il est parfois bon d'aller voir au delà de nos limites...théoriques.
Pour tous ceux que le sort des albatros intéressent et que l'anglais n'effraye pas...
The formal report of the recent International Meeting to draft an
Albatross and Petrel Agreement for the Southern Hemisphere, held in
Hobart, Australia, 10-14 July, along with the text of the draft
Agreement, may be found at:
http://www.biodiversity.environment.gov.au/wildlife/conventions/intro.html
John Cooper
Coordinator BirdLife International Seabird Conservation
Programme based at the Avian Demography Unit Department of Statistical
Sciences University of Cape Town Rondebosch 7700 South Africa
jcooper@botzoo.uct.ac.za
Website: http://www.uct.ac.za/depts/stats/adu/seabirds
Support the "Save the Albatross Campaign: Keeping Seabirds off the Hook" of BirdLife International
contribution de Pierre-Yves Bodart, bodart_py@hotmail.com, "Save the albatross campaign", 17 Jul 2000 |
Les revues anglaises d'ornithologie Birdwatch & Birdwatching de Juillet
2000 publient simultanément des articles consacrés à la sauvegarde
nécessaire des oiseaux marins.
Un grand nombre d'espèces (72 espèces mondiales menacées sur 315 , et
additionnelement 27 quasi-menacées) est inquiété par les pollutions, les
dégradations des habitats, les pratiques de pêche voire même...le
dérangement causé par un certain éco-tourisme.
Bien qu'il ne s'agisse pas en l'espèce d'oiseaux propres à nos régions,
bien que s'y égarant occasionellement (cfr les archives de la liste
http://ornithologie.free.fr/espece/albatros.html), les albatros font
partie des espèces les plus menacées.
Les petrels sont également victimes du même fléau.
La menace récurrente que souhaite dénoncer Birdlife international est plus particulièrement celle de l'existence des longues lignes de pêche sur lesquelles viennent s'enferrer les albatros en quête de provende.
Les journalistes des revues évoquées parlent de façon imagée d'un choix à faire (pour l'opinion publique) entre le steak de thon et le sauvage albatros...
La situation est suffisamment grave pour que les britanniques (RSPB) est
fasse le thème majeur de leur prochain British Birdwatching fair
(Rutland water - Août 2000).
http://www.rutlandwater.u-net.com/rw/RW_BBWF.htm
L'objectif étant de rassembler des fonds permettant de supporter les actions de lobbying visant à la réduction de pratiques de pêche nocifes pour l'avifaune marine, au premier rang duquel les albatros.
Pour en savoir plus, on peut consulter utilement le site dédicacé
'Seabird conservation' dont le message est clair : conserver les oiseaux marins, c'est aussi
conserver l'espace maritime et plus largement la bio-diversité mondiale.
http://www.uct.ac.za/depts/stats/adu/seabirds/
Le projet premier de ce programme est d'enquêter en profondeur sur la
mortalité causée par les longues lignes de pêches, grace aux fonds
récoltés par la Royal Society for the Protection of Birds, BirdLife
International's National Partner in the United Kingdom., afin de pouvoir
initier ensuite des mesures conservatoires.
Lu & résumé pour vous par Pierre-Yves Bodart, Bruxelles - Belgique.
© PYB, Ornitho 07/2000.
contribution de pierre-yves.bodart, bodart_py@hotmail.com, "Albatros à sourcils noirs", 4 Oct 1999 |
Quelques informations complémentaires sur le statut (hors-Europe) de l'albatros à sourcils noirs (Diomedea melanophris) recueillies sur le Net.
L'albatros à sourcils noirs est l'individu le plus largement distribué
de la famille albatros; dans un vaste ensemble d'habitats marins de la
zone circumpolaire (Sud !).
La population actuelle est estimée à +/- 682.000 paires pour un total de
3 millions d'individus. Les Iles Falkland comptent à elles-seules plus
de 90 % de la population mondiale de l'espèce. Les deux emplacements où
l'espèce est la mieux suivie (Bird Island, Georgie du Sud & les Iles
Kerguelen) semblent indiquer un déclin de Diomedea melanophris au point
d'être désormais repris dans la 'Near threatened list' de la liste rouge
de l' IUCN.
La menace première qui pèse sur l'espèce est l'existence de longues (parfois très longues) lignes de pêche dans lesquelles les albatros viennent hélas s'enferrer ;
- le long des côtes sud-américaines pour les populations des Falkands
& du Chili.
- le long de l'Afrique pour les populations de Géorgie du Sud
- dans les mers australasiennes pour les populations australiennes et
de l'Océan Indien.
La concordance entre les localisations des campagne de pêche & le positionnement des colonies fait souffrir l'albatros à sourcils noirs, plus que tout autre albatros, des effats néfastes de ces pêches.
contribution de pierre-yves.bodart, bodart_py@hotmail.com, " Un albatros à sourcils noirs (Diomedea melanophris) "estivant" en Mer du Nord ? ", 4 Oct 1999 |
Les apparitions de l' albatros à sourcils noirs (Diomedea melanophris) dans les eaux proches des Iles britanniques sont suffisamment rares (moins d'une vingtaine de données homologuées + 5 autres observations en mer) que pour intéresser les ornithologues européens, et en particulier les amateurs de 'seawatching' (miroise maritime ?).
Depuis l'exception de l'albatros 'Albert' qui a régulièrement passé l'été (càd hiverner puisqu'il s'agit d'une espèce de l'Atlantique Sud) au sein d'une colonie de fous de Bassan (Morus Bassanus) dans les Shetland (Hermaness 1972-1995), cette espèce était passé sous le statut de méga-rareté.
C'est dire si les données recueillies en l'espace de deux mois cet été sont de bonnes nouvelles, à fortiori pour les quelques chanceux qui ont eu l'opportunité de voir l'oiseau.
Le 19 juin, un pêcheur a été en mesure de voir, puis d'approcher et de
photographier ce qui s'est avérer par la suite être un albatros à
sourcils noirs sub-adulte.
Le 20 juillet, un autre immature a été photographié au large du
Danemark.
Etant donné les distances que peuvent couvrir les albatros en un laps de temps court (cfr infra), il pourrait s'agir du même individu.
Debut Aout, une rumeur persistante faisait état de l'observation d'un albatros à sourcils noirs au large du Devon (Prawle Point).
Mais le 15 aout, un bateau de retour vers Penzance, Cornwall
(Cornouailles) après une sortie d'observations d'oiseaux pélagiques va
'décrocher le jackpot'.
Quelques observateurs notent 2 oiseaux volant à contresens du mouvement
du bateau ; l'un était un fou de Bassan et l'autre un albatros. L'oiseau
a pu être observé en vol ainsi que posé sur l'eau.
Les heureux (?) possesseurs du Guide ornitho peuvent se faire une idée des aspects et tailles relatives en consultant les pages 26-27.
Seul une trentaine d'ornithos parmi les 350 (!) présents à bord du bateau ont vu l'oiseau, d'où déception & refus d'y croire des malheureux...restés au bar ou dans les ponts inférieurs.
Le lendemain 16 août, une donnée Albatros est enregistrée au célèbre Cap Lizard, Cornwall... à 22 miles à l'est de la donnée du bateau et à 40 miles au sud -ouest de la donnée (authentifiée par une photo) du 19 juin.
Les albatros à sourcils noirs nichent sur des îles de l' Atlantique Sud...remontant au Nord jusqu'au tropique du Capricorne dans le Pacifique et l'Océan Indien également.
Il s'agit d'un occasionnel rare en Europe (hors les données britanniques, 3 données pour l'Irlande , 4 au Danemark et 4 pour les eaux françaises ) même s'il est probable que d'autres observations d'albatros non-identifiés au Nord-Ouest de l'Europe concerne cette espèce.
Ce sujet est le fruit d'une traduction & mise en forme d'un article paru dans la revue Birdwatch (issue 88) du mois d'Octobre 99.
Annexe : Distances couvertes par les albatros .
Dans une référence biblio sur les migrations, il est dit que les Albatros Diomedea sp. parcourent annuellement 15 à 20.000 km au niveau des 40e rugissants (hémisphère austral). Rappelons également que les albatros (et les frégates) sont parmi les champions du vol plané , parvenant à planer plusieurs heures dans le ciel sans perdre d'altitude mais aussi sans bouger les ailes, fournissant cependant un effort +/- soutenu pour adapter leur voilure à la force du vent.