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le plumage des oiseaux

[Note de l'archiviste : Pour les Corneilles leuciques voir également à "Corneilles"]

 

contribution de Marc Giroud, le_juv@yahoo.fr, "Re: Leucisme", 6 Dec 2000

Je n'ai pas eu l'occasion de voir les pattes de la bestiolle... Néanmoins, il est tout à fait possible qu'elle provienne d'un élevage/parc qui reste encore à découvrir !

Je rappelle alors que l'hiver dernier, sur la même gravière il y avait deux hyrbides : milouinXnyroca et morillonXnyroca qui ont hiverné... En plus d'un Fuligule à tête noire dont certains ne sont pas convaincus de la nature spécifique/pureté génétique.

Et la Bresse des étang du Jura semble depuis 2 ans accumuler certaines espèces/piafs d'origine inconnue : plusieurs hybrides d'Aythya, Cygne noir, Aix mandarin, Oie des moisson (au moins 1 ind douteux quant à son origine), Ibis sacré, Tadorne casarca... Etrange non ?
Néanmoins, et tout du moins pour les hybrides, aucun ne présentait de bagues ou de qconques stigmates de capativité...

Par opposition à ceci, le nombre d'observations de Nettes rousses sur la gravière est en augmentation d'année en année, ainsi que les effectifs. Ainsi, un record de 14 oiseaux était présent en juillet 2000. Cette observation de femelle est pour l'instant la plus tardive que je dispose sur le site depuis 4 ans.

Au sujet des élevages : est-ce que les ornithos de la Bresse d'en face (louhannaise, bourgignonne...) connaissent ou non un élevage ou un parc possédant une collection d'où pourrait allez voir ailleurs les p'tits canards ?

Chez les moineaux, il semble que les aberrations pygmentaires soient régulières... Par exemple, au cours d'un hiver j'ai suivie 3 ind diff à la mangeoire (1 m + 2 f). Par contre les ind entièrement blanc semblent être rarissimes...

A propos du leucisme, les oiseaux "communs" sont plus souvent sujet à ces problèmes du fait que quant ils sont communs, ils sont plus facilement repérables. Je pense alors notamment à l'Etourneau et la Corneille noire ou encore le Canard colvert. Paradoxalement, je n'ai trouvé qu'une seul fois un Corbeau freux leucite (entièrement brun) alors qu'il est pour le moins très fréquent en Franche-Comté...

J'ai déjà noté ces aberrations sur bon nombre d'espèces d'oiseau, mais c'était la première fois que je trouve une Nette rousse comme ceci !

A ce sujet, avec les centaines de Fuligules morillons/milouins qui hivernent en France, il est surprenant que quasiment aucun oiseau ne présente ce genre de problème...

 

contribution de Jean-Marie ESPUCHE, Jean-Marie.ESPUCHE@wanadoo.fr, "Re : Leucisme", 05 Dec 2000

J' ai eu pendant 2 ans un moineau leucite picorant dans le jardin.

 

contribution de pierre terran, terranpi@club-internet.fr, "Re: Leucisme", 05 Dec 2000

Nette rousse leucite : couleur entièrement isabelle/sable claire.

C'est une mutation recessive.
Elle n'est pas rare en captivité. Serait-ce une échappée ?

 

contribution de Marc Giroud, le_juv@yahoo.fr, "Leucisme", 5 Dec 2000

Le WE dernier, sur la gravière de Desnes dans le Jura, il y avait parmis les nombreux milouin, 1 femelle de Nette rousse leucite : couleur entièrement isabelle/sable claire.
Qq un aurait déjà eu vent de ce genre de piaf?

 

contribution de Lucien GUES, lgues@nordnet.fr, "Re: Couleur des oiseaux selon le sexe", 15 Nov 2000

Je pense qu'en Europe le cas des Phalaropes est unique, mais il existe d'autres oiseaux de par le monde dont les femelles sont plus colorées que les mâles.

Je reprends ici les exemples qui m'avaient été donnés :
Le Martin-pêcheur d'Amérique chez qui la femelle a toutes les couleurs du mâle plus une sorte de ceinture orangée (communication de Michel Bertrand, Québec). Ce sont toutes espèces de Phalaropodidae, Turnicidae (Tunix et Ortyxelus), ainsi que Rostratula benghalensis, Megaceryle alcyon, Halcyon lazuli et Tadorna variegata.
Des femelles de ces espèces ne prennent pas part a l'éducation de la descendance. (communication d'Anna Gaguinskaya St.Petersbourg, Russie) Lucien GUES
AYETTE, Pas de Calais

 

contribution de Pierre-Yves Bodart, bodart_py@hotmail.com, "Re: Au plus près de l'oiseau", 12 Nov 2000

A la vision des quelques images empruntées au photographe-bagueur Gaston Gast, je ne puis m'empêcher de livre à la liste l'adresse d'une page du site Aves ancienne mouture qui complète utilement et intelligement ces dernières.
http://www.mrw.wallonie.be/dgrne/ong/aves/COA/gast.htm
Pierre-Yves Bodart,
Aves - Belgique.

 

contribution de Gaston Gast, gaston.gast@compaqnet.be, "Au plus près de l'oiseau", 11 Nov 2000

Archivé sur le serveur des documents de la liste "Ornithologie" situé à :

http://members.tripod.com/~parus/
comptes rendus

bulle rougeExtrait du livre "Au plus près de l'oiseau" - aux éditions VM par Gaston Gast, bagueur et photographe belge;
Documents au format JPEG :
Image : le pic épeiche prend appui sur les rectrices pour creuser ou tambouriner ; pour résister à l'usure, le rachis est renforcé, les dernières barbes disposées parallèlement à celui-ci offre une résistance supérieure aux extrémités normalement arrondies des rectrices ordinaires. (24 Ko) - novembre 2000
Image : malgré leur structure particulière, les rectrices du pic épeiche subissent des dégâts importants. (27 Ko) - novembre 2000
Image : les oiseaux subissent les agressions de différents parasites dont les tiques. Cette mésange charbonnière est heureusement un cas exceptionnel. (19 Ko) - novembre 2000
Image : le plumage du rouge queue à front blanc est assez terne en automne, on soupçonne sa gorge rouge orangé, sa calotte noire et son front blanc. Comme il n'effectue pas de mue prénuptiale en Afrique, c'est uniquement l'usure des plumes qui fera apparaître les couleurs vives que nous lui connaissons. (26 Ko) - novembre 2000

 

contribution de Julien Girard-Claudon, Julien.Girard-Claudon@wanadoo.fr, "Albinisme partiel chez le choucas ???", 4 Mar 2000

Nous étions aujourd'hui dans les Gorges de l'Ardèche, nous avons vu un Choucas des tours qui avait tous les critères du choucas et qui volait avec d'autre choucas. Ce choucas avait une barre blanche sur chaque aile au niveau du poignet et qui traversait toute l'aile. Sur l'aile gauche, il n'y avait qu'une barre, et sur l'aile droite, une barre + une zone blanche qui partait de la barre et s'étalait un peu sur les petites couvertures en direction du corps. Il me semble que ce n'était blanc que sur la face supérieure et pas sur la face inférieure. ( ce qui me parait peu vraisemblable pour les rémiges car les plumes ne sont pas blanches que d'un côté seulement)

Petite précision: cette obs a été réalisée avant le repas et l'apréritif ...

Est ce que qqun pourrait m'apporter des infos... ou des obs ...
Julien Girard-Claudon
Malataverne ( Drôme)

 

contribution de Frederic MALHER, FredMalher@compuserve.com, "Re: Corneille leucique", 8 Feb 2000

J'avais écrit une petite note à ce sujet avec mon ami O. Tostain dans le bulletin de l'ANVL il y a une vingtaine d'années -JPS

J'avais oublié, mais je l'avais lue (j'ai même dû la citer en biblio de ma page Web ! ). Je me souviens qu'elle était même très impressionnante comme Corneille (vraiment très blanche) au point que je me demande si c'est le même phénomène que les leuciques "courantes". . . ..

 

contribution de Jean-Philippe SIBLET, j.p.siblet@ile-de-france.environnement.gouv.fr, "Re: Corneille leucique", 8 Feb 2000

Le phénomène est relativement commun en Seine-et-Marne et tend d'ailleurs à le devenir de plus en plus. J'avais écrit une petite note à ce sujet avec mon ami O. Tostain dans le bulletin de l'ANVL il y a une vingtaine d'années.

Par ailleurs, O. Tostain et moi-même avons écris il y a également une quinzaine d'années un papier, toujours dans le bulletin de l'ANVL, sur une Mouette rieuse leucistique (avec photographies).

 

contribution de Frederic MALHER, FredMalher@compuserve.com, "Corneille leucique", 8 Feb 2000

C'est la première fois que j'ai l'occasion d'apercevoir une telle corneille, un vrai coup de chance. J'ignore si c'est une première pour la Seine et Marne et si cette présence y est fréquente.

Je ne peux pas répondre précisément pour le 77, mais le phénomène n'est pas rare dans la moitié nord de la France, plus rare dans le sud.
Plus de détails sur :
http://ourworld.compuserve.com/homepages/fredmalher
cliquer sur "corneilles leuciques(origine)"

 

contribution de Pierre Marchand, "Corneille leucique", 07 Feb 2000

Hier, nous avions une sortie ornithologique de l'ANVL préparée par Jean Philippe Siblet. L'objet de cette sortie était la visite des anciennes sablières le long de la Seine près de Montereau, en aval du confluent avec l'Yonne. Cette accueillante localité s'appelle La Grande Paroisse. [...]

Le plus étonnant fut une Corneille leucique. Elle était en vol.
La décoloration des plumes n'est apparue qu'au passage à notre hauteur. Le temps de réaliser, et le volatile était passé. Les plumes blanches étaient pourtant bien visibles l'espace d'un instant trop bref. Je n'ai malheureusement pas eu le bon réflexe de vérifier si la décoloration des plumes était bien identique et symétrique pour chaque aile. C'est la première fois que j'ai l'occasion d'apercevoir une telle corneille, un vrai coup de chance. J'ignore si c'est une première pour la Seine et Marne et si cette présence y est fréquente.

 

contribution de Gerard Joannes, g.joannes@ac-nancy-metz.fr, "La couleur des oiseaux", 21 Dec 1999

Il y a quelque temps quelqu'un demandait des renseignements sur les couleurs des plumes d'oiseaux. Je suis tombé par hasard sur un excellent article de Maurice Pomarède, responsable de la Commission recherche ornithologique de la Confédération ornithologique mondiale. C'est article se trouvait dans le N° 261 du mois de juillet 1999 de la revue "Pour la Science". L'article intitulé "La couleur des Oiseaux" traite des mécanismes optiques mis en jeu et expliqués grâce à l'observation des plumes au microscope électronique. Il est cependant trop long pour que je puisse le résumer.

 

contribution de Bruno SIMAILLAUD, fauvsim@club-internet.fr, " Re: Plumes et couleurs", 22 Nov 1999

Les pigments de ces plumes sont des melanines , qui absorbent un max dans les UV .Alors comment se fait-il que ces plumes reflechissent tant les UV ?

C'est un problème classique de physique. L'émission UV est consécutive à l'absorption d'ondes d'énergie supérieure c'est-à-dire de longueur d'onde plus faible. Un même matériau peut absorber une onde dans le domaine de l'UV puis réémettre une onde également dans l'UV mais avec une énergie plus faible c'est-à-dire une longueur d'onde plus élevée (fluorescence UV). Cette énergie réémise permet aux molécules constituant le matériau de libérer l'énergie emmaganisée lors de l'absorption initiale. Certaines méthodes d'analyse physico-chimiques sont basées sur ce principe et il n'y a donc pas d'incohérence. Par contre, je ne sais pas si l'on peut parler de surfaces permettant aux ondes UV de réfléchir (sans jeu de mots)?

 

contribution de Marion, Hgrua@aol.com, "Plumes et couleurs", 21 Nov 1999

Je m'interrogeais a propos des plumes ternes qui reflechissent les UV : Les pigments de ces plumes sont des melanines , qui absorbent un max dans les UV .Alors comment se fait-il que ces plumes reflechissent tant les UV ? Autre question : ou se procurer les ouvrages d'anderson , notamment "morphology of UV reflectance in a whistling-thrush: implication for the study of structural colour signalling"(c'est pile poil mon sujet de recherche).

 

contribution de luge, luge@globetrotter.net, " Re:Plumes et couleurs", 18 Nov 1999

crécerelle de mémoire, mais il faudrait que je vérifie) évaluent la richesse en proies d'un territoire en repérant de haut les traces d'urine laissées par leurs proies, les campagnols, sur leurs sentiers habituels, traces visibles du ciel dans l'UV) pour savoir si un plumage qui réfléchit

Effectivement, lors d'une etude d'impact pour la creation d'un parc d'eoliennes, j'ai lu dans une revue de litterature que la crecerelle pistait les campagnols par leurs traces d'urine visibles dans l'UV.

 

réponse de Domken Dominique, domken@pbio.ucl.ac.be, "Re: Plumes et couleurs", 18 Nov 1999

est-ce que cette coloration ultra-violet pourrait egalement s'appliquer aux oiseaux bruns terne ou encore aux femelles ternes de plusieurs especes d'oiseaux?

A vrai dire, je ne sais pas si on peut tenir des raisonnements du genre: "toutes les femelles ternes ont en fait un plumage bariolé visible seulement dans l'UV". Je ne crois pas que l'on puisse déjà parler en termes généraux car à ma connaissance, personne ne s'est encore amusé à répertorier les plumes de toutes les espèces pour voir lesquelles réféchissaient l'UV. Ce sont des recherches récentes, qui se font au cas par cas. Je crois qu'il vaudrait mieux poser la question à S. Andersson, qui est un des grands spécialistes en la matière (cfr les quelques références jointes).
Si on admet que le plumage terne des femelles de nombreuses espèces a comme fonction biologique principale le camouflage vis-à-vis des prédateurs, je suppose qu'il faut s'interroger sur la perception visuelle de ces prédateurs (on sait par exemple que certains faucons (je dirais le crécerelle de mémoire, mais il faudrait que je vérifie) évaluent la richesse en proies d'un territoire en repérant de haut les traces d'urine laissées par leurs proies, les campagnols, sur leurs sentiers habituels, traces visibles du ciel dans l'UV) pour savoir si un plumage qui réfléchit l'UV camoufle encore un oiseaux vi-à-vis de ces prédateurs principaux. Donc si les prédateurs sont des mammifères, on peut tout imaginer, mais si ce sont des oiseaux, je doute qu'un plumage visible dans l'UV soit une stratégie qui favorise le fitness... Mais bon, ce sont des spéculations, on sort ici du cadre de mes compétences, hélas...
Cordialement,
Dom.

Andersson S, Ornborg J, Andersson M. 1998. Ultraviolet sexual dimorphism and assortative mating in blue tits. Proceedings of the Royal Society of London B 265: 445-450.

Andersson S, Amundsen T. 1997. Ultraviolet colour vision and ornamentation in bluethroats. Proceedings of the Royal Society of London B 264: 1587-1591.

Andersson S. 1998. Morphology of UV reflectance in a whistling-thrush: implications for the study of structural colour signalling in birds. Journal of Avian Biology 29: ?

Hunt S, Bennett ATD, Cuthill IC, Griffiths R. 1998. Blue tits are ultraviolet tits. Proceedings of the Royal Society of London B 265: 451-455.

Bennett ATD, Cuthill IC, Norris KJ. 1994. Sexual selection and the mismeasure of color. American Naturalist 144: 848-860.

Johnsen A, Andersson S, Ornborg J, Lifjeld JT. 1998. Ultraviolet plumage ornamentation affects social mate choice and sperm competition in bluethroats (Aves: Luscinia s. svecica): a field experiment. Proceedings of the Royal Society of London B 265: 1313-1318.

Bleiweiss R. 1994. Behavioural and evolutionary implications of ultraviolet reflectance by gorgets of sunangel hummingbirds. Animal Behaviour 48: 978-981.

 

question de Dumont Serge , dumontse@ere.umontreal.ca, "Re:Plumes et couleurs",

est-ce que cette coloration ultra-violet pourrait egalement s'appliquer aux oiseaux bruns terne ou encore aux femelles ternes de plusieurs especes d'oiseaux?

 

contribution de Domken Dominique, domken@pbio.ucl.ac.be, "Re: Plumes et couleurs", 17 Nov 1999

Toujours pour le côté bio et le rôle des couleurs dans les relations inter-individus, j'aimerais ajouter à ce qui a été dit qu'il ne faut pas oublier que la plupart des oiseaux ont un système visuel différent du nôtre, et que leur spectre est plus large. Ainsi, de nombreuses espèces diurnes voient l'ultra-violet (le pigeon est des plus étudiés à cet égard, mais également l'étourneau, par ex.). Donc, des plumes qui nous paraissent uniformément noires, par ex., mais qui réfléchissent l'UV pourront apparaitres tachetées ou striées pour les oiseaux. Notre "pauvre" sytème visuel de Primate n'est "que" trichromatique (3 types de cônes sensibles aux couleurs dans la rétine, contenant 3 pigments différents) alors que celui de nombreux oiseaux est tétrachromatique, voire pentachromatique (certaines espèces nocturnes par contre ne seraient que dichromatiques). C'est dans ce 4ème pigment que réside la sensibilité aux UV, et il joue un rôle déterminant dans des aspects du comportement aussi divers que l'orientation, la recherche de nourriture et bien sûr, le choix d'un partenaire.
Pour ceux que ça intéresse, j'ai quelques références intéressantes à ce sujet (en anglais)

 

contribution de luge, luge@globetrotter.net, "Plumes et couleurs...", 16 Nov 1999

Marion GRUA (Hgrua@aol.com) a écrit :
Etudiante en classe préparatoire biologie, je préare un dossier de recherche sur la couleur physique des plumes des oiseaux

Toujours du coté bio. Une expérience a été faite avec le carouge à épaulettes (le mâle est un oiseau tout noir avec des épaulettes rouges) pour justement illustrer l' importance des couleurs en période nuptiale. Les épaulettes de certains oiseaux ont été camouflées artificiellement. Le résultat : une domination des mâles colorés et un délaissement par les femelles

 

contribution de Patrice Deramaix, patrice.deramaix@euronet.be, "Plumes et couleurs...", 15 Nov 1999

Marion GRUA (Hgrua@aol.com) a écrit :
Etudiante en classe préparatoire biologie, je préare un dossier de recherche sur la couleur physique des plumes des oiseaux

à ce propos voir aussi
La couleur des oiseaux par Maurice Pomarède "Pour la science" n° 261 juillet 1999 -
"L'absorption de la lumière par les plumes, et les interférences de la lumière réfléchie sur leurs structures,engendrent les vives couleurs du paon, de la perruche, du colibri..."

dès que je retrouve l'article, j'essayerai d'en faire un petit abstract.

 

contribution de Florent Yvert, Pelodyte@aol.com, "parulidés vs sylviidés", 15 Nov 1999

pour rester dans le même thème, une question me taraude depuis un voyage au Québec en juillet 98.
Durant ce mois à Rimouski (rive sud du St Laurent), j'ai eu bien sûr l'occasion d'observer plein de parulines (fameux souvenirs). En considérant que les Parulidés Néarctiques sont les équivalents systématiques et écologiques de nos Sylviidés Paléarctiques, voilà quelques différences flagrantes entre ces deux taxons :

- alors que nos fauvettes sont en général de couleur terne et peu contrastées, les parulines affichent des patterns fortement colorés ou du moins très contrastés
- les parulines semblent moins "farouches" que nos sylviidés
- le répertoire vocal des parulines m'a semblé bien moins complexe et diversifié que celui des fauvettes paléarctiques

Au vu de ces observations, j'en viens à penser la chose suivante au niveau de la stratégie reproductive :

Alors que les sylviidés favorisent la discrétion, le camouflage, et donc la survie des adultes, au détriment des atouts reproductifs (ils développent le chant comme attribut de la parade), les parulines adoptent une stratégie inverse qui consiste à tout miser sur l'efficacité reproductive au détriment de la sécurité.

Sachant que le Québec, tout en étant à la même latitude que la France, ne bénéficie pas du gulf stream et profite donc joyeusement d'un climat plus rude (y caille même en été), est ce que ceci peut être corrélé à la brieveté de la période de reproduction ?

Ceci expliquerait que les parulidés misent tout sur la reproduction, au détriment de la survie, mais pendant une période courte. Pour conforter cette hypothèse, on peut constater que dès la fin juillet les parulines arborent des plumages postnuptiaux beaucoup plus ternes et discrets que les plumages nuptiaux (le contraste est saisissant chez certaines espèces). Qu'en pensez vous ?

Autre hypothèse : est ce que ca peut être lié au fait que la plupart des espèces que j'ai observé fréquentes les pessières denses de la forêt boréale ?

 

contribution de Florent Yvert, Pelodyte@aol.com, "le miroir aux canards", 15 Nov 1999

En réponse au mail de Marion Grua, relatif à son travail sur les plumes, (que je me suis permis de transmettre sur obsfr, sans virus à ma connaissance), PV Duchemin a écrit :

Sur la liste, je me posais la question suivante à creuser..
On donne aux miroirs des canards de surface une bien séduisante utilisation comme catadioptres spécifiques permettant la cohésion du groupe au cours des migrations diurnes et nocturnes.Géroudet, Les Beautés de la nature.
Cette explication n'est-elle pas un peu trop anthropomorphique? Qui peut dire pourquoi ces oiseaux ont un miroir? porquoi les autres n'en ont - auraient - pas -plus- ?

Quels autres ? Les autres anatidés ? Les autres oiseaux en général ?

On s'accorde bien sur le fait que les migrateurs nocturnes sans miroir crient pour garder le contact avec les autres éléments du groupe.

Une pierre apportée à l'édifice par luge@... (je n'ai malheureusement pas conservé le message) sur obsfr ou ornithologie :
selon luge, en Amérique du nord où les 2 espèces cohabitent, la femelle colvert A.platyrhynchos "préfère" (?) le mâle canard noir A.rubripes. Est-ce parce que le miroir du mâle C.noir est plus brillant que le miroir du mâle C.colvert ? demande-t'il.

C'est intéressant ; peux tu citer tes sources ?

Pour définir notre sujet, on peut se poser les questions suivantes :
1- le caractère "miroir alaire" chez les anatidés a-t'il un rôle ? A-t'il réellement une fonction ?
Si oui :
2- joue-t'il un rôle dans les relations intraspécifiques (reconnaissance entre individus de la même espèce ?) (cf C.Vansteenwegen)
3- joue-t'il un rôle dans la reproduction ? (cf. luge)
4- ces 2 fonctions ne sont elles pas confondues, sachant que la reconnaissance intraspécifique intervient dans le processus reproductif ?

Bien entendu, je ne possède aucune réponse à ces questions, je me contente de lancer quelques pistes :

Tout d'abord, en feuilletant le Guide des Canards des Oies et des Cygnes de Madge et Burn chez D&N, je constate que la plupart des anatidés (mais pas toutes les espèces) présentent des motifs alaires marqués.

Au travers de la question 1, je tiens simplement à signaler qu'il est sensé de penser qu'un caractère puisse n'être associé à aucune fonction fondamentale. Un caractère X peut avoir eu un rôle adaptatif dans l'évolution et ne plus en avoir maintenant, mais sa présence n'ayant pas d'influence sur le fitness, son expression n'est pas désavantageuse (ni forcément avantageuse d'ailleurs) pour l'individu ou le taxon. Je n'ai pas d'exemple concernant les oiseaux, encore moins les anatidés, mais c'est facilement observable chez les plantes (ex : mucron des conifères).
C'est pourquoi certaines espèces présenteraient un miroir et d'autres non (pure supposition de ma part ; des idées sur la question ?).

Selon une théorie (réductionniste à mon humble goût, mais pratique pour travailler) soutenue en écologie évolutive, la finalité de l'évolution est la reproduction ; la transmission des traits parentaux à la descendance.
Dans ce sens, l'effort énergétique de l'individu est entièrement consacré à la reproduction, on parle alors d'effort reproducteur (ça n'a rien à voir -quoique ?- mais comme disait Freud : "tout est sexuel"). D'une manière générale, le mâle consacre son énergie à la recherche de partenaires alors que l'effort reproducteur de la femelle est consacré à l'élevage de la descendance. Le dimorphisme sexuel illustre alors ces nécessités différentes. Bien sûr, toutes les exceptions à ce schéma existent (cf par exemple le cas des phalaropes).
Selon cette théorie la présence d'un caractère a une signification reproductive (c'est mon interprétation ; d'accord, pas d'accord ?).
Utilisons cette théorie comme hypothèse de départ.
Toujours en feuilletant mon guide des canards, oies..., je constate que chez les anatidés, le dimorphisme sexuel est souvent bien marqué et semble affecter les marques alaires chez beaucoup d'espèces ; en particulier dans le genre Anas.
A partir de cette dernière constatation, on peut émettre l'hypothèse que les marques alaires, le miroir en particulier, jouent un rôle dans le processus reproductif des canards. Mais à quel niveau ?
Il serait interessant de savoir si la supposition de luge est fondée, si, par exemple, on observe une variabilité de la brillance du miroir chez les mâles d'A.platyrhynchos de telle sorte que la brillance procure un meilleur fitness ?

La fonction de cohésion intraspécifique avancée précedemment peut en effet paraître anthropomorphique si l'on considère que ce qui sert à l'observateur comme critère de diagnose de l'espèce, le miroir, a la même fonction pour les oiseaux. Cependant, cette hypothèse n'est peut être pas fausse ; on sait en effet que le pattern spécifique intervient dans la reconnaissance.

J'espère que des personnes ayant travaillé sur le sujet ou disposant de sources sures seront plus à même de faire avancer la réflexion.

contribution de Alain Fossé, Alain Fossé, "Plumes et couleurs...", 15 Nov 99

14.11.99 15:35 Hgrua@aol.com Hgrua@aol.com
Etudiante en classe préparatoire biologie, je prépare un dossier de recherche sur la couleur physique des plumes des oiseaux (la couleur des plumes qui varie avec l'incidence de la lumière - exemple : la gorge du pigeon).

Il y a le livre de Maurice Pomarède, 19, rue de l¹Hirondelle, 34090 MONTPELLIER, 04 67 79 50 20 :

"La couleur des oiseaux et ses mystères"
chez Armand Colin, 1990, 160 p., format #A4
ISBN 2-200-37196-5

qui consacre un chapitre pas mal fait sur les couleurs structurales.
Il se peut que ce livre ne soit plus disponible en librairie, l¹auteur le vendait lui-même à une certaine époque.

question de luge, luge@globetrotter.net, "Plumes et couleurs...", 14 Nov 1999

Etudiante en classe préparatoire biologie, je prépare un dossier de recherche sur la couleur physique des plumes des oiseaux (la couleur des plumes qui varie avec l'incidence de la lumière

Pour l'impact bio, il serait intéressant d'approfondir l'attrait des males colvert pour les femelles canards noirs. Les couleurs plus attrayantes des colverts en sont-elles responsables?

 

réponse de PV Duchemin, cvdw@cybercable.tm.fr, "Plumes et couleurs...", 14 Nov 1999

Etudiante en classe préparatoire biologie, je prépare un dossier de recherche sur la couleur physique des plumes des oiseaux (la couleur des plumes qui varie avec l'incidence de la lumière
Dans un second volet, je voudrais aborder l'impact biologique de ces couleurs dans la vie de relation des oiseaux. Auriez vous des observations et des ouvrages intéressants à me signaler ?
Merci de votre aide.

Bonjour,
J'ai eu un peu de mal à lire le message. Peut-être vaut-il mieux ne pas accentuer votre texte pour qu'il soit lisible sur la liste.

Pour les infos sur les plumes:
Guide des Oiseaux, Sélection du Reader's Digest S.A. 1971
La Vie des Oiseaux Jean DORST , Grande Encyclopédie de la Nature, Volume 11.1971
Les Oiseaux d'Europe, Christopher PERRINS, Guides Pratiques du naturaliste, Delachaux & Niestlé, 1997

2) Sur la liste, je me posais la question suivante à creuser..
On donne aux miroirs des canards de surface une bien séduisante utilisation comme catadioptres spécifiques permettant la cohésion du groupe au cours des migrations diurnes et nocturnes.Géroudet, Les Beautés de la nature.
Cette explication n'est-elle pas un peu trop anthropomorphique?
Qui peut dire pourquoi ces oiseaux ont un miroir? porquoi les autres n'en ont - auraient - pas -plus- ?
On s'accorde bien sur le fait que les migrateurs nocturnes sans miroir crient pour garder le contact avec les autres éléments du groupe.

Bon travail et merci de nous faire connaître ses conclusions...

 

question de Marion GRUA , Hgrua@aol.com, "couleur physique des plumes des oiseaux", 14 Nov 1999

Etudiante en classe préparatoire biologie, je prépare un dossier de recherche sur la couleur physique des plumes des oiseaux (la couleur des plumes qui varie avec l'incidence de la lumière - exemple : la gorge du pigeon). Je suis à la recherche d'informations qui m'aideraient à avancer.
J'ai réussi à mettre en évidence le rôle des lamelles des barbules dans ce phénomène. J'ai appris qu'elles sont constituées de strates de couches cornées. Comment montrer qu'il s'agit de phénomènes d'interférence ? Peut-on alors en déduire des propriétés des lamelles (taille, espacement, indice de réfraction du milieu) et construire des modèles mathématiques qui permettent de prévoir les couleurs observées à partir des caractéristiques physiques des lamelles ?

Dans un second volet, je voudrais aborder l'impact biologique de ces couleurs dans la vie de relation des oiseaux. Auriez vous des observations et des ouvrages intéressants à me signaler ?
Merci de votre aide.

 

réponse de Cyrille DELIRY, Deliryc64@aol.com, "A vos plumes", 10 Oct 1999

Pour répondre à ta question, la réponse est OUI on peut le faire. Il suffit pour diverses plumes et diverses espèces d'avoir le bon livre : IL EN EXISTE UN TRES COMPLET sur le sujet chez la bande à Delachaux. Au fait je me demande bien pourquoi tu veux savoir à qui appartenait cette plume : tu veux lui rendre et trouver un excuse pour suivre un migrateur au long court ou court ou long (çà doit pas z'être comme çà que çà s'écrie - pas la peine de crier mon ami Pierrot, tu l'auras ta plume Moineau !).

 

contribution de Juppet Grégory , juppet@epi.roazhon.inra.fr, "A vos plumes : question d'identification par les plumes.", 08 Oct 1999

Je désirerai savoir quelles sont les familles d'Oiseaux à posséder la particularité d'avoir un double rachis pour certaines plumes?
Et d'ailleurs, quelles sont les plumes concernées?
De plus, est-il possible de retrouver précisément à quel oiseau appartenait une plume?

 

question de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Les plumes peuvent-elles se recolorer ?", 27 février 1999

je suis en train de terminer mon travail sur les corneilles "leuciques": il semble bien que la carence à l'origine de ces taches ou bandes blanches soit une carence en lysine, acide aminé indispensable qu'on trouve bien dans la nourriture animale, mais assez peu dans le blé et donc dans le pain. Cela expliquerait la fréquence de ces oiseaux en ville et leur existence dans les régions de monoculture céréalière.

Je suis cependant tombé sur un problème : des auteurs américains observent que des dindonneaux à bande alaire ou taches blanches vers 4-5 semaines prennent ensuite GRADUELLEMENT une coloration normale vers 10 semaines. Je pensais que la couleur des plumes ne changeait plus après leur croissance (sauf usure ou action du soleil) . Quelqu'un en sait-il plus sur la question ?

 

réponse de Le Huitouze Serge <lehuitouze@thmulti.com>, "Re: Corneilles (plumes)", 2 février 1999

Frederic MALHER a écrit :

> Il faut préciser qu'en GB, on notait plutôt des freux avant 1955, les
> corneilles et les choucas touchés étant plutôt rares. Depuis, les freux et
> choucas touchés sont peu fréquents alors que les corneilles. .. .

> Quant à la race de Gd Corbeau des Féroë, la ssp varius demeure valide
> (pour l'Islande aussi), sur des critères de taille supérieure (ce qui est
> d'ailleurs contradictoire avec tout ce qui se raconte sur les variétés
> insulaires qui "devraient" avoir tendance à devenir plus petites, c'est
> terrible ces oiseaux qui ne lisent pas les traités d'écologie !)

Certes, mais n'oublie pas qu'il y une autre loi (de mémoire --peu fiable-- je dirais que c'est la loi d'Allen), qui énonce que les animaux "deviennent plus grands" (les guillemets s'imposent) mais avec des extrémités plus petites quand la latitude augmente, du fait du climat plus rigoureux.

Dès lors, il est difficile de savoir quelle loi l'emporte dans le cas des Grands Corbeaux féringiens et islandais...

 

réponse de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Re: Corneilles (plumes)", 1 février 1999

Merci à Suzanne pour ces précisions biblio qui renforcent l'idée qu'un phénomène nouveau s'est développé depuis qq décennies, au moins pour sa fréquence.

Il faut préciser qu'en GB, on notait plutôt des freux avant 1955, les corneilles et les choucas touchés étant plutôt rares. Depuis, les freux et choucas touchés sont peu fréquents alors que les corneilles. .. .

Quant à la race de Gd Corbeau des Féroë, la ssp varius demeure valide (pour l'Islande aussi), sur des critères de taille supérieure (ce qui est d'ailleurs contradictoire avec tout ce qui se raconte sur les variétés insulaires qui "devraient" avoir tendance à devenir plus petites, c'est terrible ces oiseaux qui ne lisent pas les traités d'écologie !)

contribution de Suzanne BONMARCHAND <DactyloTyping@compuserve.com>, "Corneilles (plumes)", 1 février 1999

D'apres Derek Ratcliff ("The Raven"), les corvides albinos semblent rares en GB et Irlande.

Ussher et Warren (1900) mentionnent deux jeunes corbeaux purs albinos trouves dans le meme nid en Irlande en 1857. Macgillivray (1837) mentionne un albinos à Pabbay dans les Hebrides.

Les individus avec blanc dans les plumes semblent egalement rares. Macgillivray (1837) en signale un à Harris dans les Hebrides. Nelson (1907) indique trois corbeaux "pie" dans le Yorkshire. Sage (1962) note cependant que l'albinisme partiel etait courant chez les corvides des iles Feroe où le corbeau "à taches blanches" etait connu depuis le Moyen Age et formait un pourcentage important de la population des corvides. Cela avait incite Brunnich (1764) a proposer de le classer dans une sous-espece particuliere, corvus varius. Cette population mutante a subi un declin rapide vers 1850 et le dernier a ete vu en 1902 (Williamson, 1965). Cette meme variete etait occasionellement apercue en Islande mais tres rarement.

Suzanne, Bruxelles

Contribution de Suzanne BONMARCHAND <DactyloTyping@compuserve.com>, "Leucisme et bouffe", 8 janvier 1999

Il ne s'agit plus de corneilles mais de mesanges charbonnieres ...

L'universite de Turku (Finlande) vient de terminer une etude sur les mesanges charbonnieres vivant dans le sud-ouest de la Finlande, dans une region ou se trouve une fonderie de cuivre.

Il en resulte que plus on s'approche de la fonderie, plus le plumage des oiseaux devient pale.

Les polluants emis par l'usine ont cause un declin important dans la population des chenilles vertes qui composaient le menu des mesanges et etaient leur principale source de carotenoides. On emet egalement l'hypothese que les polluants de l'air pourraient interferer dans le processus chimique de transformation des carotenoides en pigment jaune.

(Source: Functional ecology; vol. 12, pp 607-12, cité par Wildlife Magazine).

 

Contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Les corneilles muent blanc ?", 6 janvier 1999

Rebonjour à tous, revoilà les corneilles à taches blanches !

Je tiens ma promesse du message précédent : voilà où j'en suis de mes réflexions et de mes discussions en particulier avec P.Nicolau-Guillaumet, grâce aussi aux documents que m'a transmis A.Fosse.

J'ai déjà dit que j'ai été contraint (!) de changer d'avis sur la cause du phénomène à la lecture d'un article de Harrison C.J.O. (Bulletin of the British Ornithologist's Club 1/3/63 vol 83 n°3, pp41-50): il montre assez clairement (à mon avis) que cette forme de leucisme (attention, pas tous les leucismes de toutes les espèces ! ) était provoquée par des problèmes alimentaires (insuffisance, deséquilibre,présence de produits toxiques provoquant une chute de pression sanguine) au moment précis de la pousse des plumes. La largeur des zones blanches est proportionnelle à la durée du problème.

Les conséquences sont :

Cette hypothèse a l'avantage d'expliquer le caractère symétrique des zones blanches, mais aussi pourquoi ce sont surtout les RM qui sont touchées : chez les jeunes elles restent plus d'un an chez l'imm. et chez les adultes la mue des RM I est étalée à peu près tout le long de la mue :

il y a donc toujours (au moins ) une RM I touchée qq soit la période (du moins entre juillet et septembre)

QUE FAIRE ? Cette hypothèse aussi sérieuse soit-elle, ne suffit pas à tout résoudre, il reste du boulot . En voilà en vrac:

Voilà, ce sera tout pour ce soir ! toutes les réactions et suggestions seront les bienvenues !

 

Contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Ça rebondit !", 30 décembre 1998

Le feuilleton des corneilles "leuciques" rebondit !

- tout d'abord j'ai croulé sous les réponses à un message passé sur UKBN: la GB est bien touchée comme la France ! (comme l'Allemagne, les Pays-Bas, la Scandinavie ! )

-ça sert de faire sérieusement la biblio ! Après avoir trouvé l'hypothèse de l'hybride pie x corneille (émise en fait en Suède et Danemark, elle ne fut que retransmise par Ornithologische Mitteilungen ! ), je suis tombé sur qqchose de beaucoup plus sérieux qui montre d'abord que le phéno remonte au moins à 1951 en GB et qui montre surtout que c'est un pb de nutrition au moment précis où poussent les plumes, d'où le caractère symétrique des taches ! Du moins tous les éléments mis en avant semblent probants. . . .

Il faut donc que je change mon fusil d'épaule ! ( je croyais fermement à l'origine génétique. . . ). Pour cela, j'ai besoin de connaître le plus précisément possible le calendrier des mues chez la Corneille (partielle le premier été, totale les étés suivants) : quelles plumes muent d'abord, lesquelles suivent, etc

Quelqu'un a-t-il ce genre de renseignement ? Merci d'avance

 

Contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Pour sourire un peu...", 19 décembre 1998

On trouve parfois des choses drôles en faisant de la biblio (sur les Corneilles leuciques of course ! ) : il y a eu un débat en Allemagne dans la très sérieuse revue Ornithologische Mitteilungen sur l'existence d'hybrides Pie x Corneille ! Qq-un a fait remarquer que c'était une corneille avec du blanc sur l'aile . . .

Remarque : on en est donc à 5 pays européens touchés : Belgique,France, Suisse, Allemagne, Gde Bretagne (+ le Japon ! ) Qui sera le suivant : Luxembourg, Pays-Bas ou Italie ?

La suite au prochain numéro (et joyeux Noël, je déconnecte demain pour une semaine ! )

question de Pierre MONTPIED <montpied@nancy.inra.fr>, "Leucisme", 23 novembre 1998

Pour continuer sur le sujet du leucisme, j'observe chez moi à Nancy, depuis la troisième année consécutive, un moineau domestique qui présente une rectrice ainsi qu'une rémige blanche et ce de manière asymétrique.

Apparemment, il est le seul du groupe à présenter ce caractère, que connait-on sur le sujet ?

 

contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Les corneilles leuciques attaquent . . .", 21 novembre 1998

Ca y est , j'ai (très provisoirement) fini !

Je vous soumets donc le produit de mes cogitations. A vous de le critiquer, le corriger : toutes les remarques sont les bienvenues, même si elles sont ravageuses (comme je fais beaucoup de suppositions ou que je donne mon avis, on peut être en désaccord total ! )

Je me suis piqué au jeu et j'ai bien envie de continuer ! Je vous propose donc d'essayer de multiplier les obs sur 2 axes principaux :

Note: un travail de ce type démarre en Belgique et peut-être dans le Nord, pourquoi pas partout en France ?


LES CORNEILLES LEUCIQUES ATTAQUENT !

Le présent travail ( sans prétention ) est la conséquence d'une observation de Corneille bizarre (barre blanche sur les RM1) et surtout des réactions qu'elle a provoquées sur la liste de diffusion "ornithologie" : les observations du même type d'autres membres de la liste et surtout les discussions qui ont surgi ont poussé à faire un point -très provisoire- sur ce qui semble bien être un phénomène nouveau et important, à savoir la multiplication de plumages leuciques chez les Corneilles noires, au moins en Belgique, Suisse et dans la moitié nord de la France.

Avant de présenter les faits, pour comprendre les problèmes posés, nous nous proposons de préciser certains points sur la coloration du plumage.

ORIGINE DE LA COLORATION

Il y a deux types d'origine de la coloration : chimique ou physique (pour simplifier)

1) pigmentation : on trouve chez les oiseaux 3 types de pigments principaux

2) phénomènes optiques : la plupart des bleus et les irisations sont obtenues par diffraction de la lumière dans les microstructures des plumes ( microbulles d'air, paquets de . . . mélanines ) . La disparition de la mélanine provoque donc souvent aussi la disparition de cette coloration : cf. un exemple spectaculaire de Colibri albinos sur http://www.audubon.org/chapter/ca/santamonicabay/21n1.htm

 

DIVERS HYPOCHROISMES

Il faut essayer de préciser les termes, ne serait-ce que pour savoir de quoi on parle ! Ce n'est pas chose facile, car tout le monde ne met pas la même chose sous les mêmes termes ! Je ne parlerai ici que des problèmes de mélanines, les problèmes des autres pigments n'ayant rien à voir.

Albinisme : tout le monde est d'accord pour dire que le "vrai" albinisme est une absence totale de mélanines (il peut rester des caroténoïdes : exemple d'une Linotte blanche avec le front et la poitrine roses dans la collection du Lycée St-Louis à Paris ) . Cela se traduit par un plumage blanc pur, des yeux et une peau roses.

Leucisme : toutes les autres formes de manque de mélanines quelque part !

pleïochroïsme : absence d'un pigment, les autres restant normaux : une pie avec du brun à la place du noir manque d'eumélanine mais pas de phéomélanine, comme une mouette rieuse au dos blanc mais avec un capuchon normal.

leucisme total : toutes les plumes sont blanches (mais les yeux et la peau ne sont pas roses, ce qui n'est pas évident à voir dans la nature! ). Il reste souvent quand même quelques plumes noires.

leucisme uniforme : tous les colorations sont affaiblies ("ghosting" en anglais). Il est parfois difficile à distinguer d'un pleïochroïsme par manque d'eumélanine (Huîtrier-pie beige par exemple)

leucisme partiel : seules certaines zones sont blanches ("zoné") ou certaines plumes isolées ("moucheté") . Il faut préciser que "moucheté" et "zoné" sont des catégories que j'invente ! De plus, dans certains cas, un oiseau est à la fois zoné et moucheté : cf. les Corneilles du Jardin des Plantes !

Ne croyez pas que je pinaille pour le plaisir : chaque catégorie relève d'une (ou plusieurs ! ) origine différente, ce qu'on va essayer de voir maintenant .

 

ORIGINES POSSIBLES

1) Albinisme : l'albinisme vrai a une origine génétique claire : le gène de la phénol-oxydase ou un autre de la chaîne de synthèse est muté, ce qui empêche de fabriquer toute forme de mélanine . C'est un gène récessif, c'est-à-dire qu'un animal qui a le gène récessif et le gène normal (hétérozygote) a un aspect normal et que 2 hétérozygotes ont une probabilité de 25% d'avoir des descendants albinos.( attention, il existe qq cas de gène "blanc" dominant, rien n'est simple !)

2) Leucismes :

Tous les autres cas impliquent la possibilité de fabriquer de la mélanine : ce n'est donc pas ce(s) gène(s) qui est (sont) en cause ! N'ayant pas trouvé de réponses claires et définitives, je me borne à citer les possibilités (sachant que des cas apparemment semblables peuvent être dûs à des causes différentes! )

Mon impression, mais elle n'engage que moi . . ., est que la majorité des cas de leucismes est d'origine génétique, en tout cas pour nos Corneilles !

 

LES CORNEILLES LEUCIQUES ZONEES

Les réponses à mes appels sur la liste ont montré que le phénomène que j'avais observé en banlieue parisienne n'était pas un cas isolé ! J'ai reçu des réponses signalant des Corneilles plus ou moins tachetées de Lorraine (Nancy et Diesen ), de Suisse (Lausanne, Fribourg) , du Nord ( Villeneuve d'Ascq), de Normandie (Rouen), de Bretagne (Rennes) et évidemment de Paris (Jardin des Plantes) et Région Parisienne NE(Pantin, Bobigny) et SW(91 et 78). Il faut y rajouter les nombreuses observations belges (Bruxelles, Liège et de nombreux autre sites ). De plus, dans 3 régions au moins, il est précisé que ce ne sont pas des cas isolés, mais bien d'un phénomène important (Bruxelles, Villeneuve d'Ascq et Paris) .

A Bruxelles, le phénomène remonte à 30 ans,à Villeneuve d'Ascq il est daté d'une dizaine d'années, de quelques années à Paris (un gradient N-S ?) .

Les observations se situent au Nord d'une ligne Lausanne-Paris- Rennes, mais je me suis fait confirmer que la grosse majorité des membres de la liste "ornithologie" aussi ! Il faudrait donc chercher plus au Sud . . .

1) Description

Il n'est pas aussi évident qu'on pourrait le croire de repérer ces individus car il n'y a souvent que les ailes à être touchées et c'est difficile à voir sur un oiseau posé. Au vol, la vision est souvent trop fugitive pour préciser exactement les zones blanches !

La première Corneille que j'avais observée (à l'oeil nu ) montrait une belle zone blanche sur la base des RM1( et peut-être qq RM2 comme sur la photo de P.Vandenwegh ).

A quelques exceptions près, celles du Jardin des Plantes ont un aspect beaucoup plus "sale" : les taches peuvent être plus petites, incluant toujours des zones grises ou noires. Grâce à la grande confiance de ces Corneilles, j'ai pu détailler certaines de leurs plumes: elles ne sont jamais entièrement blanches mais présentent des zones de pigmentation variable allant du blanc au noir en passant par divers gris .

L'extension de ces taches est très variable d'un individu à l'autre : la Corneille observée la plus claire a une grande partie des RM 1et 2, couvertures et rectrices tachées de gris et de blanc alors que certaines n'ont qu'une petite tache blanche sur les RM1. Il semble que les plumes les plus touchées soient, dans un ordre décroissant, les RM1, les RM2, les couvertures et pour 2 cas seulement les rectrices. Aucune trace n'a été observée sur le corps,le dos ou la tête .

En vol, en contre-jour, le plumage apparaît souvent comme abimé, impression dûe sans doute à des barbules absentes ou moins nombreuses, provoquant un défaut d'adhésion des barbes.

Remarque importante: ces taches, même "sales", sont assez remarquablement symétriques, symétrie remarquée aussi par JP Jacob à Bruxelles.

En revanche, il faut signaler qu'à Fribourg et à Liège (ainsi que peut-être à Nancy) les taches peuvent être présentes sur tout le corps et ne présentent pas de symétrie.

On peut donc proposer provisoirement de distinguer 3 types de Corneilles leuciques :

Ce sont peut-être 3 phénomènes différents.

 

2) Fréquence

Au Jardin des Plantes, les Corneilles sont nombreuses (50-100) et il n'est pas facile d'estimer la proportion de Corneilles leuciques car elles n'arrêtent pas de faire des aller-retour entre les toits, les arbres et les pelouses où on peut les observer. De plus il semble y avoir au moins 2 troupes différentes occupant 2 zones du Jardin et entre lesquelles la proportion varie beaucoup : à peine 2/25 dans la troupe du haut du Jardin, peut-être 10/25 dans celle du bas.Mais quelles sont les importances réelles de ces 2 troupes? (la cohabitation entre troupes "noire" et "leucique" a été aussi constatée à Liège)

En Belgique, elles sont présentes "par dizaines" en ville en Moyenne Belgique, en Lorraine (belge ! ) et représentent 50% des corneilles de certains parcs de Bruxelles. A Villeneuve d'Ascq (59), la fréquence atteint 30%. Dans les limites 91-78 (banlieue SW de Paris), D. Bouchet trouve les corneilles leuciques si fréquentes qu'elle reconnaît n'y faire guère attention !

3) Comportement

L'observation des rapports entre Corneilles "noires" et leuciques n'a fait apparaître aucune animosité, ni dans un sens ni dans un autre.

Dans la littérature, j'ai trouvé 2 cas (Terrasse 1959 ,Tostain et Siblet 1979) où il est précisé que les corneilles "normales" et leuciques- mais de différent que les "nôtres"- ne dégageaient aucune agressivité ni dans un sens ni dans l'autre (je n'ai trouvé aucun exemple contraire pour les Corneilles, ce qui n'est pas le cas pour les Hirondelles par exemple :Heim de Balzac 1951)

 

DISCUSSION

 

La fréquence importante de ces oiseaux, sa durée sur plusieurs années , le caractère symétrique des taches ainsi que la cohabitation entre troupes à phénotypes différents poussent à supposer une origine génétique d'un tel phénomène. Mais je reconnais que l'hypothèse alimentaire demeure (origines différentes pour les 3 types de Corneilles ?)

La question est de savoir si nous sommes face à une série de phénomènes isolés ou une mutation originelle qui s'est répandue ensuite. Un gène de leucisme peut-il survivre dans une population naturelle ? Est-il déjà arrivé un phénomène similaire ?

 1) Le problème de la survie des gènes de leucisme

On associe toujours le phénotype albinos avec une prédation et de tels problèmes physiologiques que la survie des individus paraît problématique, ce qui expliquerait le caractère épisodique de ce genre de caractère.

Evidemment, on imagine la visibilité d'un Huitrier-pie blanc dans une troupe d'individus normaux ! Il ne faut cependant pas oublier que beaucoup de prédateurs fonctionnent avec une "image de recherche" dont les albinos peuvent s'éloigner beaucoup, ce qui paradoxalement peut les protéger (en tout cas, j'ai été frappé par le caractère présenté comme "évident" de toutes les affirmations sur la vulnérabilité des albinos aux prédateurs : jamais le moindre début de preuve, mais il n'est sans doute pas évident à apporter . . . . )

De nombreux troubles sont associés à l'albinisme ou au leucisme (vision, audition, troubles immunitaires) et il a été démontré une survie plus faible sur les 13 Hirondelles de cheminée suivies au Danemark dont aucune n'a atteint la 2 ème année contre 28% pour les Hirondelles normales ( pb de santé ou prédation ?)

Il faut tempérer ce mauvais pronostic pour un leucique par le fait que les troubles de santé concernent surtout les "vrais" albinos et non les leuciques, surtout partiels. De plus on peut citer des cas de survie à long terme d'individus albinos ou leuciques (2 Huitrier-pie suivis pendant respectivement 20 et 16 ans, Mouette rieuse suivie pendant au moins 5 ans).

On suppose aussi qu'un individu albinos ou leucique aura du mal à se reproduire ( vue l'importance du plumage pour les parades sexuelles ) mais on a le cas en Belgique d'un Faucon crécerelle mâle dépourvu de phéomélanine (et donc presque tout blanc sauf la pointe des ailes et de la queue) qui s'est reproduit et de la descendance leucique d'un merle à tête et cou blanc suivie pendant 22 ans( et c'était tous des mâles ! )

Il n'est donc pas évident que l'avenir d'un individu leucique soit aussi noir (désolé, je n'ai pas pu résister !) qu'on veut bien l'imaginer.

 

2) Un phénomène isolé ?

Nous sommes donc, semble-t-il, face à un phénomène important, de population et qui n'a rien à voir avec les apparitions régulières d'individus plus ou moins aberrants. Celles-ci concernent potentiellement toutes les espèces : 160 espèces ont été relevées en Grande-Bretagne (avant 1955 !), il est donc inutile d'en faire la liste .

En revanche, je n'ai trouvé que 2 références concernant une population :

+ en 1928 dans l'Etat de Washington (USA), une troupe de 500 Mainates de Brewer ( Euphagus cyanocephalus-Brewer's Blackbird ) - espèce entièrement noire- comptait une proportion notable d'individus avait des taches blanches (7 sur 15 tués, on avait des méthodes un peu "hard" à l'époque . . . )

+ depuis au moins le Moyen-Age vivait aux Iles Feroë une population de Grands Corbeaux avec une grande proportion d'individus mouchetés de blanc. Cette proportion a chuté à partir de 1850 pour tomber à 0 en 1902. Il apparaît régulièrement mais très rarement des individus de ce type en Islande sans former pour autant une telle population.

 

3) Mutation unique ou accidents multiples ?

La question est : ces cas de leucismes sont-ils apparus un peu partout indépendamment les uns des autres ? Ils se seraient maintenus et se seraient répandus grâce à la consanguinité et la diminution de la prédation dans les villes. Au contraire est-ce une seule mutation qui s'est répandue en quelques (dizaines ?) d'années, au début forcément discrètement, surtout si on pense au désintérêt habituel des ornithos (dont moi jusqu'au mois dernier !) pour les Corneilles. Je serais même tenté de proposer la région de Bruxelles comme lieu de l'événement "princeps". . . . .

Je n'ai trouvé que 2 arguments contre l'apparition multiple dûe à la ville : pourquoi le même phénomène ne touche-t-il pas de manière aussi massive les Choucas ? Pourquoi ne serait-il pas apparu plus tôt s'il est aussi généralisé ? La discussion est ouverte !. . .

 

CONCLUSION

Ce texte ne prétend évidemment pas faire le point définitif sur ces Corneilles leuciques et encore moins trouver les causes de ce phénomène mais juste attirer l'attention sur lui pour pouvoir plus tard l'expliquer.

Je pense au moins que l'importance numérique de ces observations est démontrée. Quant aux causes, je ne sais pas si on les élucidera, du moins peut-on espérer en multipliant les observations, affiner les hypothèses : peut-on en conclure à l'apparition unique d'un gène, spécialement "efficace", qui s'est répandu dans une partie de l'Europe du Nord-Ouest en quelques années ? Mais il faudrait supposer qu'il apporte un avantage. Lequel ? . . . . de belles perspectives de recherche !

 

Frédéric Malher, à Paris le 21/11/98

Selon la formule consacrée (mais dans ce cas c'est spécialement vrai ), ce travail n'aurait pas pu voir le jour sans la participation (pour des observations ou des échanges d'idées) des membres de la liste de diffusion "ornitho" :

P-R Legrand Villeneuve d'Ascq (59) H.Teerlynck Liège
JY Baudais Rennes (35) G.Johannes Forbach (57)
B.Bed'Hom Paris JL Stalin Rouen (76)
S.Le Huitouze Rennes(35) A.Fossé Angers (49)
PY Bodart Belgique E.Chabot Rennes (35)
PV Duchemin Le Mans ( 72 ) M.Beaud Fribourg ( Suisse)
P.Montpied Nancy (54) P.Fiquet Paris
G.Vannier

Que ceux que j'aurais oubliés veuillent bien m'excuser !

Je remercie aussi pour les éléments de discussion qu'ils m'ont apportés :

C.Breton ( I. Pasteur ), X.Malher (Ecole Vétérinaire de Nantes) et JP Jacob (Aves)

BIBLIOGRAPHIE

(comme je ne suis pas très sérieux, je n'ai pas toujours relevé exactement les références. Veuillez m'en excuser , si je fais une nouvelle version de ce texte, je promets de les retrouver !)

 

AUK 1928 45, p377 An epidemic of albinism
AVES Bulletin 1996-1 Un Crécerelle mâle albinos
Albinisme partiel dans une couvée de Chouettes de Tengmalm
1995- 2/3 Chronique ornithologique p165
1993-2 Chronique ornithomogique p128
1977-1 Albinisme total chez l'H.de fenêtre

BRITISH BIRDS vol 55/6 Albinism and melanism in birds

NATURE 9/10/97 (hirondelles de Tchernobyl)

Gailly P. 1996 : Des oiseaux de toutes les couleurs ( AVES FdC sept-oct 1996 et suivants)
Heim de Balzac H.1951 : Comportement d'oiseaux normaux envers des mutants (Alauda 19 : 225-226 )
Terrasse JF 1959 : Aberrations de plumage chez la Corneille noire (OdF 9(2) n25)
Tostain O. Siblet JP 1979 : Un cas d'albinisme partiel chez une Corneille dans la vallée du Loing (Bull.Ass.Nat. vallée du Loing et massif de Fontainebleau 49:78)

 

réponse de luge@CAM.ORG, "Albinisme", 12 novembre 1998

Infos sur l'albinisme
Faites une recherche sur Alta Vista.
Voici un des articles

http://mrw.wallonie.be/dgrne/ong/aves/EDUCATIF/COULEUR1.HTM

 

contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "albino-leucisme( encore et encore ! )", 12 novembre 1998

je vous rappelle que je suis preneur de toute information sur les oiseaux plus ou moins albinos et spécialement les Corvidés : où y a-t-il des Corneilles avec des taches blanches sur les ailes (visibles souvent uniquement au vol ! ), depuis quand ? dans quelle proportion ? Un appel particulier aux Parisiens et Franciliens (à part le Jardin des Plantes y a-t-il des Corneilles "blanchâtres" dans d'autres coins à Paris ?, en banlieue j'en ai vu à Bobigny, Pantin, La Courneuve mais ailleurs ?)

Si vous estimez que c'est trop anecdotique pour intéresser les membres de la liste, vous pouvez toujours me les envoyer directement. . . .

Je cherche aussi des renseignements sur les mécanismes génétiques (ou autres ) qui peuvent être en cause, en particulier si qqn a des lumières sur ce qui peut empêcher des mélanocytes de migrer vers une zone particulière d'un embryon, ses lumières m'intéressent bigrement !

Je vous promets un point sur la question dès que je peux (une quinzaine de jours ?)

Merci à tous !

Frédéric Malher - Paris

PS : qqn a-t-il entendu parler des Grands Corbeaux des Iles Feroé qui auraient eu à une certaine époque (quand ?) beaucoup de taches blanches sur les ailes avant de reprendre progressivement un aspect plus "normal" ?

 

contribution d'"Alain FOSSE" <AlFosse@chu-angers.fr>, "Tr: albinism/leucism", 5 novembre 1998

Transmission de la réponse de Jocelyn Hudon, "Re:albinism/leucism", 4 novembre 1998

Alain,

One of the earliest reference to color aberrations in birds is:

Rensch, B. 1925. Die Farbaberrationen der Vogel. Journal fur Ornithologie 73: 514-539.

Unfortunately, definitions appear to have been changed since this early work with little explanation.

>How can I call a white bird with black - not red - eyes?

Leucistic according to Rensch; but incomplete albino according to Pettingill (below);

>How can I call a bird with a white patch, symmetrical or not?

A partial albino

>How can I call a Larus ridibundus with white - not grey - mantle and wings but with normal black on the remiges?

A partial albino according to Rensch; but an imperfect albino according to Pettingill

Other reference:

Pettingill, Jr., O. S. 1985. Ornithology in Laboratory and Field. 5th edition. Academic Press.

 

à la question d'Alain FOSSE <AlFosse@chu-angers.fr>, du 4 novembre 1998

Hi,

I'm looking for definitions and references about albinism/leucism/schizochroism?

How can I call a white bird with black - not red - eyes?
How can I call a bird with a white patch, symetrical or not?
How can I call a Larus ridibundus with white - not grey - mantle and wings but with normal black on the remiges?
and so on...

Thanks.

 

contribution de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Albinisme,leucisme,schizochroïsme,. . .", 2 novembre 1998

De retour de vacs, je me suis un peu penché sur la question, grâce à vos participations et à qq documents trouvés à droite ou à gauche, en particulier une série d'articles très intéressants de P. Gailly dans AVES.

Tout d'abord une remarque linguistique : visiblement les américains réservent "albinism" aux cas humains et "leucism" aux animaux . Cependant, comme ils ont l'air d'aimer les débats linguistiques aussi, une personne de l'Audubon Society propose d'abandonner leucism, car il ne l'a pas trouvé dans les dictionnaires, pour revenir à albinism . . .

ORIGINE : évidemment le caractère génétique vient tout de suite à l'esprit, mais on cite aussi des carences alimentaires. Questions : comment reconnait-on dans la nature un albinisme génétique d'un albinisme alimentaire ? De plus, en compulsant mes sources, j'ai trouvé que seuls les caroténoïdes sont d'origine alimentaire (cf. les Flamants roses) alors que la mélanine est un dérivé de la tyrosine qui n'est pas un ac.aminé essentiel (c-a-d indispensable dans l'alimentation ). Que pourrait-il manquer à nos Corneilles ?

Pour l'origine génétique, pratique pour expliquer un albinisme total, cela pose plus de pb pour les individus mouchetés ou à zones blanches. J'ai trouvé qu'il existait chez les poules un gène de l'albinisme partiel lié au sexe (situé sur un chromosome sexuel. . . mais attention, chez les oiseaux, c'est le contraire des mammifères ) mais je n'en connais pas le résultat visible et je ne sais pas s'il existe chez d'autres oiseaux.

Autre déterminisme: des gènes qui ne s'expriment que dans certaines cellules et aussi des pb de migration de cellules à mélanine lors du développement embryonnaire. Quelqu'un a-t-il des lumières sur ces points ?

Une remarque sur l'explication par la consanguinité et la moindre prédation en ville : pourquoi cela serait efficace chez les Corneilles et pas chez les Choucas où il n'y a pas beaucoup de cas connus ?

COMPORTEMENT : une bonne remarque de P.Gailly est que les obs d'albinos n'aborde que très rarement le comportement de ces oiseaux : sont-ils victimes d'animosité de la part de ses congénères ou au contraire sont-ils plus agressifs que leurs semblables ? Peuvent-ils se reproduire (cas d'un F.crécerelle mâle en Belgique) ?

POUR S'Y RETROUVER : dans les description de cas d'albinisme dans la nature, je propose de séparer les cas suivants -albinisme total (pour les plumes, car pour les yeux et surtout la peau, ce n'est pas évident...

EVOLUTION DANS LE TEMPS : sale pb car les cas restent très isolés (sauf en ville). Peut-on avoir une idée sur une éventuelle augmentation des cas d'albinisme ?(en Biélorussie,grâce à Tchernobyl, il semble que les hirondelles deviennent albinos, mais je n'ai pas encore mis la main sur l'article de Nature ).

Voilà où j'en suis . . . j'attends vos réactions et vos connaissances, pendant ce temps là, je continue de chercher...

réponse de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Corneilles mutantes & plus", 28 octobre 1998

E.Chabot a proposé qu'on essaie de faire le point sur le leucisme chez la Corneille et a suggéré que je centralise un peu les idées et faits sur la question .

Je veux bien essayer de faire qq chose sur la question mais ma réponse est faite entre un retour provisoire de vacances et un départ en vacances (ah, les profs ! ). Aussi je n'ai pas le temps d'y réfléchir maintenant ou , plus exactement, de vous faire part de mes réflexions sur ce qu'on peut faire là-dessus. Donc, profitez-en pour envoyer vos idées, ref.biblio et autres obs . Merci !

 

réponse d'Emmanuel Chabot <echabot@worldnet.fr>, "Corneilles mutantes & plus", 26 octobre 1998

Le message du 16 octobre de Frédéric Mahler sur les Corneilles "leuciques" a finalement lancé un débat plus intéressant qu'il n'y semblait au premier abord.

J'avoue de mon côté avoir jugé au début le sujet un peu "anecdotique". Puis des éléments ont été ajoutés au "dossier".

J'ai aussi pu vérifier sur le terrain, à Rennes, l'existence de telles Corneilles, à zones blanches sur ou sous les ailes (je n'avais jamais fait attention auparavant !), et j'ai révisé un jugement hâtif. En fait, il y aurait là un beau sujet d'étude à pousser (par Frédéric ?!).

Il faudrait d'abord recenser les données de ce type (biblio + communications).

Ensuite, enquêter, interroger des spécialistes sur l'origine du phénomène (peut-être fonction d'une localisation).

S'agit-il :

=> de mutations "urbaines" favorisées par la consanguinité et rendues viables par des conditions de survie différentes ?
=> de carences ou déréglements alimentaires ???

Enfin, s'aventurer éventuellement dans la "biométrie" :

=> description exacte, typologie des aberrations ;
=> évolution dans le temps (une saison, plusieurs années) des populations concernées...

Avis aux amateurs.

Quoique très éloigné, ce sujet du "leucisme chez les Corneilles urbaines" me fait penser à un autre sujet sur lequel je planche depuis quelques années : les dortoirs urbains de Pies en hiver.

Dans les deux cas, un Corvidé aux populations urbaines abondantes, qui développerait "quelque chose" de nouveau.

Pour les Pies, c'est la taille de ces dortoirs, qui pourrait être reliée :

=> soit à de nouveaux comportements sociaux pré-nuptiaux,
=> soit à des taux de survie particuliers,
=> soit au développement d'une certaine forme de "migration", d'ampleur modérée, des campagnes vers les villes.

A ma connaissance, Rennes est la seule ville qui a déjà fait l'objet d'une étude à ce sujet. Si quelqu'un peut me démentir, ou bien souhaite glaner des tuyaux pour étudier cet hiver les dortoirs de Pies dans sa ville, je l'invite très cordialement à me contacter au plus vite !

A +

 

réponse de Pierre-Yves Bodart <pybodart@toyota.be>, "A propos des corneilles prétendument albinos", 20 octobre 1998

Suite à la discussion ouverte hier et succitant bien des contradictions, je voudrais ajouter mon grain de sel.

J'ai relu hier soir un article de Paul Gailly paru dans la feuille de contact AVES de Septembre-Octobre 96 et vous livre ci-après un rapide résumé des éléments intéressants Comme chacun s'en doute, l'albinisme total ou partiel est du à des altérations génétiques. Il est mis en évidence que les individus réeellement albinos ont une chance de survie réduite car les troubles génétiques se traduisant dans les plumages s'accompagnent souvent de troubles d'acuité visuelle et auditive, et si l'on y ajoute l'inefficacité relative des techniques de camouflage, on imagine le résultat au niveau de la sélection naturelle (prédation, etc...).

On met aussi en évidence l'existence d'aberrations de couleur (et on cite en particulier le cas de corneilles 'noires' sur Bruxelles ) liées à des carences alimentaires. Ce type de situation n'est pas irréversible car elle est résorbée dès que les apports alimentaires sont correctement rétablis. En conclusion, il est dit que les cas d'albinisme et d'aberrations de couleur sont plus fréquentes au sein de populations grégaires et en particulier citadines car les situations de consanguinité y sont plus fréquentes qu'ailleurs.

A aucun moment on n'évoque une éventuelle problématique liée à des mues...

 

réponse de "Alain FOSSE" <AlFosse@chu-angers.fr>, "albinos, or not albinos", 20 octobre 1998

En fait en consultant mes archives, il semble que le ´ schizochroÔsme ª soit ce qu'on appelle couramment l'´ albinisme partiel ª ý savoir des plages blanches dissÈminÈes dans un plumage de coloration normale, alors que le leucisme serait plutÙt un p‚lissement gÈnÈral du plumage par dilution de la mÈlanine.

Par ailleurs, un albinos (disparition de la mÈlanine) peut ne pas Ítre blanc aux yeux rouges : s'il reste des carotÈnoÔdes, il peut Ítre jaune aux yeux rouges (lutinos) voire rouge aux yeux rouges (rubinos).

Amicalement.

réponse de "Pierre-René Legrand" <p.r.legrand@infonie.fr>, "Re: Corneille albinos, or not albinos", 19 octobre 1998

Je confirme ce que j'avais déjà écrit (et reproduis) : "Voilà une dizaine d'années que nous observons (Villeneuve d'Acsq, Nord) de plus en plus de Corneilles noires présentant un albinisme partiel - rien de tel avant. La proportion doit désormais avoisiner les 30%. La plupart de ces oiseaux ont un aspect assez voisin de celui présenté par F. Malher en pièce jointe, avec des zones blanches symétriques sur les deux ailes. D'autres ont (en outre ou non) des zones blanches sur la queue, sur la tête, sur le dos, etc. Il semble qu'il s'agisse d'oiseaux locaux (observés toute l'année sur le site). Je crois me souvenir que le même phénomène a été remarqué en Belgique (près des agglomérations), et j'ai probablement lu ça dans AVES "

J'ajoute que les zones blanches (et non gris clair, ton que peut effectivement présenter l'aile d'une Corneille à certaines phases de la mue) se voient essentiellement sur le dessus. Et ceci, durant toute l'année.

Enfin j'ai retrouvé deux passages d'AVES mentionnant des cas similaires pour la Belgique (après de brèves recherches : il y a peut-être eu d'autres précisions publiées ?) :

1. AVES Vol. 30 n°2, in JACOB, J.-P., DAULNE, J.-M. & RABOSÉE, D. (1993) :
Chronique ornithologique 1991/1-2 : décembre 1990 à mai 1991, p. 128 :
Corneille noire [...] Des individus avec du blanc sur les rémiges, les couvertures alaires et/ou les rectrices sont notés à Gosselies, Rixensart

(JLoC) et Bruxelles (JPJ). (JLoC pour Jean-Louis Coppée, et JPJ pour Jean-Paul Jacob)

2. AVES Vol. 32 n°2-3, in DE LIEDEKERKE, R., JACOB J.-P., LOLY, P., PAULUS, F. et TESTAERT, D. (1995) : Chronique ornithologique : décembre 1992 à juin 1993, p.165 :
"Corneille noire [...] Des cas d'albinisme partiel sont de nouveau renseignés à Anderlecht et Angre (DRa, HDu). En fait, les plumages bigarrés se comptent par dizaines dans les villes, entre autres au Parc Léopold, à Ixelles (JPJ). La corneille développe davantage ces anomalies que les freux et choucas et on en rencontre tant en Moyenne Belgique qu'en Lorraine (JPJ)." (DRa pour D. Rabosée, HDu pour Hugues Dufourny, JPJ toujours pour Jean-Paul Jacob)

Voilà, j'espère avoir contribué à l'avancement du débat. Pour ce qui est des termes et de comment il faut les employer, il est certain que nous nous écartons du "parler-juste" en faisant état d'albinisme partiel et non de leucisme, mais tout le monde fait ça, et chacun comprend bien ce dont il s'agit. ;-)

PRL

réponse de 'Alain FOSSE <AlFosse@chu-angers.fr>, "Re: Corneille albinos, or not albinos", 19 octobre 1998

Je ne pense pas que les observations de "plumage blanc" (je n'ose plus parler d'albinisme) soit si anecdotiques lorsqu'il s'agit de moineaux; j'en ai pour ma part souvent observé dans ma région (Touraine) et ailleurs. Une autre espèce présente de nombreux cas: la Linotte mélodieuse.

Amicalement

réponse d'Alain FOSSE <AlFosse@chu-angers.fr>, "Corneille albinos, or not albinos", 19 octobre 1998

> Pour revenir à l'albinisme, tout d'abord une question linguistique :
> certains parlent de "leucisme" ou d'individus "leucistiques".
> est-ce exactement la même chose que l'albinisme ou est-ce que ça dénote
> l'albinisme partiel ou autre chose d'encore plus précis ?

Les puristes disent que l'albinisme est ou n'est pas : seuls les individus entièrement blanc (entièrement dÈpourvus de mÈlanine) avec donc les yeux rouges peuvent Ítre taxÈs d'albinisme. L'´ albinisme partiel ª n'existerait pas, ce serait un abus de language.

Les individus prÈsentant des plages blanches dans le plumage seraient effectivement atteints de leucisme. Pour moi, l'adjectif correspondant devrait Ítre ´ leucique ª et non ´ leucistique ª (traduction du terme anglais ´ leucistic ª), on dit ´ mÈlanique ª/mÈlanisme et non ´ mÈlanistique ª...

Et puis, il y a le ´ schizochroÔsme ª...

Il me semble que Georges Olioso avait prÈvu de faire une mise au point sur cette terminologie...

S'il me lit, où en est-il ?

 

réponse de Frederic MALHER <FredMalher@compuserve.com>, "Corneille albinos, or not albinos", 19 octobre 1998

Bonjour, et merci à Serge Le Huitouze de sa remarque !

Ayant lancé la question ,j'ai gardé les messages et les seules dates précisées sont le plus souvent en automne (3 des "miennes" sont en sept et nov) mais j'en ai une le 6/1/98 . JL Stalin signale un cas en juillet en pensant à des juv qui viennent de muer . Ce matin même, j'en ai observé une qui semblait avoir le même dessin mais pas très net, au point que j'ai pensé pour ce cas à des reflets sur les plumes (le soleil était très cru).

Tout ceci semble aller dans le sens d'oiseaux en train de muer.

Cependant Pierre-René de Villeneuve d'Ascq signale des cas d'albinisme partiel (pas seulement sous les ailes ) chez des individus observés toute l'année.

Ça vaudrait peut-être le coup de chercher dans ses archives personnelles pour essayer d'élucider ce point . . . . merci de vos contributions

réponse de Le Huitouze Serge <lehuitouze@thmulti.com>, "Corneille albinos, or not albinos", 19 octobre 1998

Je n'ai pas gardé toute la série des messages concernant les corneilles noires plus ou moins albinos.

Cela dit, je me demande s'il s'agit réellement d'individus albinos, ou bien si ce n'est pas plutôt un artefact visuel.

Je m'explique : j'ai souvent vu des corneilles noires qui arboraient des taches claires sur la face sus-alaire, comme dans le dessin qui a lancé cette discussion.

En fait, cette zone correspond à l'implantation des rémiges primaires et secondaires, et lors de la mue des couvertures, on aperçoit le rachis desdites rémiges, ce qui fait apparaître une zone assez claire sur le dessus de l'aile.

Evidemment, mauvais élève comme je suis, je n'ai jamais noté la période à laquelle j'ai observé ce phénomène (je ne me souviens pas non plus des dates des observations qui ont été évoquées au cours de la présente discussion), mais en toute logique cela devrait arriver essentiellement en fin d'été et en début d'automne.

Pour revenir à l'albinisme, tout d'abord une question linguistique :
certains parlent de "leucisme" ou d'individus "leucistiques".

est-ce exactement la même chose que l'albinisme ou est-ce que ça dénote l'albinisme partiel ou autre chose d'encore plus précis ?

Ensuite, une remarque plus technique :
il est vrai que des données d'individus "blanchis" existent pour de nombreuses espèces (de mémoire et en reprenant ce qui a déjà été dit, merle, hirondelle, moineau, étourneau, pigeon, ...), mais sont en général très anecdotiques.

A part le Merle noir (et le pigeon "féral") où ce phénomène n'est pas rare, les autres espèces y sont très peu sujettes.

C'est ce fait qui m'encourage à m'immiscer dans cette discussion, car je préférerais que l'on soit sûr de parler d'albinisme et non pas d'une illusion visuelle qui "menacent" beaucoup d'entre nous, si l'on n'est pas extrêmement prudent...

Mais s'il s'agit vraiment d'albinisme, alors excusez-moi pour ma méfiance extrême :-)

 

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