archives du forum de discussion « Ornithologie »

la migration assistée des oiseaux

 

Contribution de Bernard Couturaud , "W a raison" , 13 Nov 2001

Merci à Jean-Christophe d'avoir cité fort à propos le grand ornithologue W, qui dédramatise le sort fait aux stars ailées du film migrateur. Se soucie-t-on autant du personnel humain qui a réalisé le film ? Il est vrai qu'ils ont tous eu la chance de profiter du climat Sénégalais.

Je repense aussi à l'oisillon recueilli par Céline, sans son intervention celui-ci serait probablement dans un autre monde, alors qu'il vive actuellement dans une cage et correctement soigné est-ce vraiment dramatique ? Il existe de vraies cruautés envers les animaux, ceci n'en fait pas partie et je souhaite à Celine de ne pas culpabiliser outre mesure.

 

Contribution de Jean-Marie ESPUCHE , "Re : [ORNITHO] Les oiseaux ont-ils des problèmes existentiels?" , 11 Nov 2001

Je suis surpris de cette bienveillance relative à l'imprégnation de ces oiseaux. J' ai souvent assisté aux vols ULM + oiseaux car des séquences ont été tournées en Petite Camargue, et le caractère de manipulation d' animaux était flagrant. Nous avons vu évolué un zoo ambulant pour une cause première: le commerce, dons l' argent. Il n' y a pas beaucoup de phylanthropes dans ce milieu.
Que deviendront ces oiseaux? Le journal local (Midi libre) parlait de la recherche par l' équipe de tournage d' un "havre" de paix où les oiseaux pourraient être relachés.
Que certains pensent que les Oiseaux sont plus à l' abri dans ces retraites ou dans des cages me laisse pantois, tout comme ceux qui idéalisent une nature en occultant la souffrance au quotidien de ces animaux dans un monde où les plus faibles périssent.

Jean Marie ESPUCHE
Camargue

 

Contribution de Nelly Boutinot , "Re: Les oiseaux ont-ils des problèmes existentiels?" , 11 Nov 2001

Ne pas faire le film aurait été renoncer à faire prendre conscience de l'existence de ce peuple migrateur à des millions de personnes qui ne sont pas ornithos. Et les défenseurs des oiseaux savent qu'ils ont besoin de cette prise de conscience. Plus il y a de monde intéressé, plus ça devient difficile d'exploiter en rond les richesses naturelles: les empêcheurs se liguent pour mieux les défendre contre ceux qui se les approprient avec trop de facilité et d'arrogance.
(Des effets spéciaux pourront peut être un jour célébrer les oiseaux devant un aussi grand nombre de spectateurs sans recourir à de vrais oiseaux mais ce serait un autre débat).

Blessés par des chasseurs, beaucoup d'oiseaux, évalués parfois à 1/3 du total tué, donc des millions chaque année, ne sont pas recherchés parce que les tireurs se moquent éperdument de leur devenir. Je suis persuadée que ce ne fut pas le cas des cinéastes car l'hymne qu'ils ont voulu faire ne pouvait se réaliser dans la souffrance des héros et s'accommoderait mal de leur mépris. C'est pourquoi nous aimerions savoir ce qu'il advint de ces oiseaux... mais que des "pontes de l'ornithologie" aient encadré la réalisation est plutôt rassurant et à l'honneur du producteur que je me refuse à blâmer, surtout en comparaison de tant d'autres faits tellement plus graves et en l'absence d'un bilan complet.

Nelly Boutinot: Conseillère de la Ligue pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs, ROC. http://www.roc.asso.fr
Président: Hubert Reeves

 

Contribution de P. Renard , "Les oiseaux ont-ils des problèmes existentiels?" , 11 Nov 2001

Si les "pontes de l'ornitho française" ont participé au film, c'est peut-être aussi qu'il n'y avait rien à y redire - à moins que tous ces gens soient des corrompus, des incapables ou des légumes prêts à vendre leur signature à quiconque le leur demande.
Ce genre d'insinuation accusatrice avancée sans preuve me paraît quelque peu déplacée et offensante envers ceux qu'elle met en cause.

Pour ma part, je suis rigoureusement incapable d'imaginer ce qui se passe dans la tête d'une bernache nonnette, surtout lorsqu'elle sort de l'oeuf et ouvre les yeux pour la première fois. Ce serait de l'anthropomorphisme pur et simple, et il faudrait une certaine audace pour en faire une profession de foi, et prétendre en plus l'imposer à ses concitoyens. L'imprégnation est un processus biologique normal qui permet à l'oisillon de s'attacher à sa mère: ici, on n'a fait que changer leur mère. Le fantasme de la nature naturelle existe dans la tête des hommes, pas dans celle des animaux.

90% des mésanges bleues et 75% des éperviers meurent sans jamais laisser de descendance, généralement dans leur première année. Si quelques centaines d'oiseaux ont été soustraits aux conditions naturelles sans que cela ne leur cause aucune souffrance ni ne mette en danger leur espèce, où est le mal? Laissée aux soins de leur mère nature, la grande majorité serait crevée en bien moins de temps que n'en a duré le tournage, et dans des souffrances probablement bien supérieures. Si vous n'avez jamais vu un guillemot se faire déchiqueter tout vif par un grand labbe, je pourrai vous faire lire mes carnets de terrain.

 

contribution de saint-marc, jlsm_A_club-internet.fr, "Voler avec les oies, une idée discutable", 17 Mar 2001

"Le courrier de la nature", organe de la snpn, vous connaissez ?
En couverture, le piéton des sables est appuyé sur un coude, sur une fine herbe verte...

Dans "le courrier des lecteurs", il est une lettre d'A.Reille, naturaliste renommé, intitulée:
"Voler avec les oies, une idée discutable"

Ce sujet ayant été abordé sur notre chaîne favorite, lors d'une discussion entre le 17 septembre 99 et le 28 mars 00, dans le chapitre "oies naines et ULM", je me permets d'apporter un élément susceptible de vous intéresser, extrait de cette lettre:

".../... En ce qui concerne les oies naines, le projet est de créer une population hivernant en Europe de l'ouest plutôt que dans leurs zones normales qui sont situées dans le bassin du Danube.
Un "comité scientifique" dont je faisais partie a été réuni une fois: seul un de mes amis, ancien directeur du Muséum national d'histoire naturelle, a défendu le projet, sous le seul prétexte de sa portée médiatique. .../...
Il est d'ailleurs à noter que le projet initial prévoyait l'arrivée des "hivernants" en France, mais que le Conseil national de protection de la nature s'y est opposé, en l'absence d'études scientifiques valables. " jean-luc saint-marc
Francilie

 

contribution de Geneviève Perello, Geneviève Perello, "oies naines auvergnates", 28 Mar 2000

LU dans "Terre sauvage" d'avril 2000 le périple de ce Nils cantalien qui voulait apprendre la migration aux dernières oies naines : le site de Paola et Christian Moullec à :
http://www.cfi15.fr/apom/

et encore d'autres articles d'ornithos dans le journal sus-cité avec de très belles photos.

 

réponse de Alain Fossé , alfosse@bigfoot.com, "Oies naines et ULM", 20 Sep 99

Merci pour les indications au bas de ton texte...(FENNOSCANDIAN... Birding World). Mais je n'ai pas réussi à les trouver sur internet. Peux-tu préciser, comment ces références sont accessibles?

Voir mon 2d courriel pour les références et adresses du rapport complet (je peux t'adresser une copie de l'article de BW si tu me donnes ton adresse)

Ce que j'aimerais savoir, c'est si les oies naines, après avoir fait leur premier voyage, entraînées par des bernaches font leur 2e et 3e migration également en Hollande.

Oui.

Restent-elles grégairement unies aux bernaches?

Non, je ne crois pas dans la mesure où elles remontent sur le site de nidification lapon où il n'y a pas de Bernaches nonnettes ; mais peut-être se rapprochent-elles qd même de celles-ci en hivernage.

Y a-t-il parmi ces oies naines ou dans leur progéniture, quelques unes (%?) qui reprennent la migration habituelle?(Balkans)

Il n'en est pas question dans l'article.

Par ailleurs, dans ta réponse, j'ai été interpellé par le mot :"Lubie". Le dictionnaire indique: "idée capricieuse, fantaisiste, extravagante". Cela ne me semble pas correspondre à l'expérience de C. Moullec. C'est à mon humble avis une tentative qui, même si elle ne débouche pas, peut aider à comprendre. Comprendre sans prélever, ce n'est pas si mal!

Pour moi, réitérer ce genre de tentative une fois de plus n'apporte rien à l¹espèce, c'est un simple coup médiatique égoïste : ces pauvres oies risquent fort d'être perdues pour la nature (l'expérience finlandaise - cf. mon 2d courriel - laisse supposer que l'imprégnation humaine est préjudiciable à la survie des oiseaux relâchés)

Faut-il essayer de sauver des espèces en péril en créant des réserves, en élevant, en réintroduisant...
Ou faut-il laisser faire et considérer que l'extinction d'espèces est dans l'ordre des choses?

Excellente question que je me pose toujours : tout dépend sans doute des causes d'extinction. S'il s'agit de causes artificielles (humaines) corrigeables, pourquoi pas ?...

 

questions de terran pierre, terranpi@club-internet.fr, "Oies naines et ULM", 19 Sep 1999

voir
THE FENNOSCANDIAN LESSER WHITE-FRONTED GOOSE CONSERVATION PROJECT 1999.
The Status of Lesser White-fronted Goose in Europe and beyond. Birding World, 12 (6) : 242-246.
Si vous allez aux Pays-Bas, vous pourrez observer de telles familles, il y a de fait de plus en plus d'Oies naines dans ce pays (61 recensées durant l'hiver 1997/1998).

Merci pour les indications au bas de ton texte...(FENNOSCANDIAN... Birding World). Mais je n'ai pas réussi à les trouver sur internet. Peux-tu préciser, comment ces références sont accessibles?

Ce que j'aimerais savoir, c'est si les oies naines, après avoir fait leur premier voyage, entraînées par des bernaches font leur 2e et 3e migration également en Hollande. Restent-elles grégairement unies aux bernaches?
Y a-t-il parmi ces oies naines ou dans leur progéniture, quelques unes (% ?) qui reprennent la migration habituelle?(Balkans)

Par ailleurs, dans ta réponse, j'ai été interpellé par le mot :"Lubie". Le dictionnaire indique: "idée capricieuse, fantaisiste, extravagante". Cela ne me semble pas correspondre à l'expérience de C. Moullec.
C'est à mon humble avis une tentative qui, même si elle ne débouche pas, peut aider à comprendre. Comprendre sans prélever, ce n'est pas si mal!

Il y a un autre mot que je rencontre pour la première fois dans ce contexte, c'est :"conservationniste". A ce sujet, je me souviens des propos d'un ornithologue connu:
" Si certaines espèces doivent disparaître, il faut les laisser disparaître dans la dignité..."
Le moins qu'on puisse dire est que ses propos n'étaient pas conservationnistes. J'aimerais que des ornitho s'expriment sur ce sujet. (ou peut-être s'exprimassent ?)

Faut-il essayer de sauver des espèces en péril en créant des réserves, en élevant, en réintroduisant... Ou faut-il laisser faire et considérer que l'extinction d'espèces est dans l'ordre des choses?

 

contribution de Alain Fossé, alfosse@bigfoot.com, "Oies naines et ULM", 19 Sep 99

De toutes les façons je trouve l'expérience de C. Moullec interressante. Je ne suis pas loin de penser que c'est plus facile d'apprendre une nouvelle migration à des oies que de convaincre des hommes de ne pas les tirer. Si cette expérience s'avérait concluante, ce serait une ouverture exceptionnelle vers la protection des espèces migratrices. J'entrevois déjà des variantes...

Les conservationnistes scandinaves n'ont pas attendu de telles lubies : Cela est déjà fait depuis 1981 d'une manière plus "naturelle" dans la mesure où ce sont des Bernaches nonnettes (Branta leucopsis) qui élèvent les jeunes Oies naines et les conduisent aux Pays-Bas pour hiverner (301 Oies naines, moyenne de 20 jeunes par an, élevés et déroutés ainsi de 1981 à 1998 pour le projet suédois).
Ces Oies sont revenues et ont produit 64 jeunes en Laponie jusqu'en 1997. Les Finlandais quant à eux relâchent des oies élevées en captivité parmi des oies sauvages, mais le succès est limité car les oiseaux sont trop confiants envers l'homme et se font "gérer"...

Si vous allez aux Pays-Bas, vous pourrez observer de telles familles, il y a de fait de plus en plus d'Oies naines dans ce pays (61 recensées durant l'hiver 1997/1998).

voir
THE FENNOSCANDIAN LESSER WHITE-FRONTED GOOSE CONSERVATION PROJECT 1999. The Status of Lesser White-fronted Goose in Europe and beyond. Birding World, 12 (6) : 242-246.

Quelques chiffres :
En Finlande : début des années 70, env. 200 ; début des 90s, env. 50 (- 75 %)
En Grèce en hivernage : 1973, 480 et fin des 90s, moins de 100
Monde : population évaluée à 25 000-30 000 oiseaux actuellement
Fennoscandie : 30-50 c. nicheurs actuellement.


##Projet norvégien (suivi de population, information du public... par la Société ornithologique norvégienne, depuis 1987) :

population relique dans le comté de Nordland, Norvège méridionale, jusqu'au début des 90s (derniers nicheurs : 1-3 c. en 91 et 92 ? aucun oiseau observé à partir de 1998)


##Projet suédois (Association des chasseurs suédois, soutenue par WWF Suède à partir de 1981)

But du projet : constituer une population qui hiverne aux Pays-Bas
(région plus sûre que les sites traditionnels du sud-est soumis à des changements de milieux et à une forte pression de chasse)

Utilisation de la population semi-sauvage de Bernaches nonnettes (BN) du zoo de Stockholm (qui hiverne aux Pays-Bas) pour couver des ¦ufs d'Oies naines (ON) captives.

Transport en Laponie des poussins à l'âge de 6 semaines.

Les BN emmènent les ON aux Pays-Bas puis toutes remontent à Stockholm, les ON continuent seules le voyage jusque vers le site lapon où elles ont appris à voler.

1994-1998 : retour en Laponie de 60-71 % après leur 1er hiver.

Une nouvelle population hivernant aux Pays-Bas est donc maintenant établie en Laponie.

A mi-juin 1998 : 33 oiseaux bagués et 15 non bagués occupaient à nouveau le site lapon.

Le projet continuera encore quelques années pour renforcer cette population.


##Projet finlandais (dès 1983)

Aucune nidification naturelle connue depuis 1995.

143 relâchées entre 1989 et 1997 (ca 16/an) près des quelques c. sauvages qui restaient.

Retour très faible.

Aucune nidification constatée pour ON relâchées.

Arrêt du projet en 1998.

Mortalité de 65 % >> celle du projet suédois (ca 23 % entre 1984-1991).

Causes : imprégnation humaine trop grande, imprégnation au site trop faible (oiseaux relâchés trop âgés)


Copies du rapport 1998 du Fennoscandian Lesser White-fronted Goose conservation project peuvent être obtenues auprès du
WWF Finlande
Lintulahdenkatu 10
FIN-00500 HELSINKI
ou de la
Norwegian Ornithological Society
Seminarplassen 5
N-7054 KLAEBU

 

contribution de terran pierre, terranpi@club-internet.fr, "Re: Oies naines et ULM", 19 Sep 1999

En procédant par imprégnation, C. Moullec joue les "mères adoptives". Va-t-il passer l'hiver avec elles et les remonter en Laponie? Ne les abandonnera-t-il pas trop tôt comme cela semble avoir été le cas lors de l'expérience précédente? La crainte -justifiée hélas- de l'homme est-elle de l'ordre de l'acquis ou de l'inné? On a là la preuve que ce n'est pas inné!
Alors, tant que M. Moullec n'aura pas fini de transmettre à ces oies cette méfiance de l'homme qui a maintenu tant d'espèces en vie, je crois qu'il n'aura pas fini leur éducation...

J'aurais aimé voir ce reportage. Existe-t-il en cassette?

Pas complètement d'accord sur "la preuve que ce n'est pas inné". Une expérience sur des oiseaux imprégnés est singulièrement biaisée. C'est évident que l'imprégnation enlève à l'animal l'éventuelle crainte innée qu'il pourrait avoir de l'homme. Cela ne veut pas dire qu'en l'absence d'imprégnation il n'y ait pas cette crainte innée.

De toutes les façons je trouve l'expérience de C. Moullec interressante. Je ne suis pas loin de penser que c'est plus facile d'apprendre une nouvelle migration à des oies que de convaincre des hommes de ne pas les tirer. Si cette expérience s'avérait concluante, ce serait une ouverture exceptionnelle vers la protection des espèces migratrices. J'entrevois déjà des variantes...

 

contribution de PV Duchemin, cvdw@cybercable.tm.fr, "Oies naines et ULM", 18 Sep 1999

On peut rêver...
pierre terran

L'objectif de l'expérience est bien celui-là.Vous ne rêvez pas. Mais à la différence des cigognes et de bien d'autres oiseaux, les oies et les canards ont un "sens de la famille" fort marqué.Ils migrent en famille élargie souvent, et les aînés ont un rôle qui leur est reconnu. En procédant par imprégnation, C. Moullec joue les "mères adoptives". Va-t-il passer l'hiver avec elles et les remonter en Laponie? Ne les abandonnera-t-il pas trop tôt comme cela semble avoir été le cas lors de l'expérience précédente? La crainte -justifiée hélas- de l'homme est-elle de l'ordre de l'acquis ou de l'inné? On a là la preuve que ce n'est pas inné!

Alors, tant que M. Moullec n'aura pas fini de transmettre à ces oies cette méfiance de l'homme qui a maintenu tant d'espèces en vie, je crois qu'il n'aura pas fini leur éducation...

 

réponse de terran pierre , terranpi@club-internet.fr, "Re :Oies naines et ULM", 17 Sep 1999

Imaginons que la zone d'hivernage naturelle des oies naines soit une zone à risque (chasse intensive par exemple).
Imaginons ensuite que Christian Moullec essaie de leur apprendre un trajet migratoire moins dangereux. (En Hollande l'oie naine est protégée) Et si ces oies naines mémorisaient cette nouvelle zone d'hivernage et y emmenaient leurs descendants?
On peut rêver...

 

question de PV Duchemin, cvdw@cybercable.tm.fr, "Oies naines et ULM", 17 Sep 1999

Euronews ('TV) diffuse ce vendredi de belles images, certes, de ces Oies naines Anser erythropus qui vont se rendre de Laponie (Sweden) en Hollande. Elles suivront leur "mère" en ULM. Il s'agit du même personnage Christian Moullec, météorologue et ornithologue qui s'était illustré avec les nonettes il y a deux ou trois ans. Il va faire un beau voyage...

Mais à part ses photos...
Je reste très soucieux de la survie de ces oiseaux qui livrés à eux-mêmes risquent beaucoup.
Dans l'échec précédent, quelque part, il y a quelquechose qui me fait penser aux chiens et aux chats abandonnés aux vacances...Apprivoiser un animal, c'est un engagement -usque ad mortem? Qu'en sera-t-il cette fois?

Dans la situation d'imprégnation bien étudiée par Conrad Lorenz, les oiseaux perdent un grande partie de leur instinct sauvage, ce qui n'est pas grave si la population les respecte, mais ce qui peut être dramatique dans le cas contraire. L'Oie naine est une espèce en voie de disparition, protégée - les B. nonettes aussi- et cela n'a pas empéché un stupide individu de leur oter leur liberté de voler, ce que nous admirons tous chez l'oiseau LIBRE.

On est bien loin du débat sur la volonté de réduire les dérangements en ne favorisant pas les photographies au nid...

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